J e a n -L ou i sP i e r r e R é d a c te u re nc h e f L eB i e nPu b li c Communiqué de presse Le second accrochage au Conseil dArchitecture, dUrbanisme et de lEnvironnement de Côte-dOr se veut avant tout une sélection dœuvres prenant appui sur une expérience passée et dans une dimension habitée », loin dun contexte et dun schéma dexposition classique. Remonter le courant » dun accrochage pourrait être la définition de cette proposition. Lidée de cette présentation est partie du buffet dinauguration d'un premier accrochage d'œuvres du Frac au CAUE en 2006 où léquipe de ce dernier avait proposé un échantillonnage damuse-gueules et canapés, en relation visuelle avec les œuvres présentées. La nourriture, l'aliment et le comestible plus largement constituent les points de départ ou les supports à création des œuvres présentées ce jour. Dès laccueil, Pa tr i c kv a nCa e c k e nb e r g happelle étrangement le visiteur:Mr Bondieu aété posté en véritable gardien du lieu, armure à gamelles et autres ustensiles de cuisine à la main, le tout accompagné d'une photographie illustrant des singes attablés : On aime à penser que les propos quéchangent ces effigies fort anthropomorphiques concernent la nourriture, le tout dans une interaction dont seules les figures de la rhétorique peuvent rendre compte : entre métaphore, synecdoque et métonymie. Une étrange photographie importée don ne sait où et retouchée à la main agit ici en contrepoint. Elle représente trois singes attablés qui festoient (le sol est recouvert de paille). Sur la nappe, comme les artistes aiment le faire au restaurant, Van Caeckenbergh a griffonné un dessin qui est un clin dœil à lexposition. Ces quatre pièces peuvent sans doute être lues comme la synthèse possible dune vision du monde, joyeuse et grave, où lingurgitation par les vecteurs de lhumain, de lanimal et de lobjet, sans hiérarchie ni formelle ni conceptuelle, finit par produire de lœuvre. » (Jean-Marc Huitorel) Lœuvre3 crêpières rouge, jaune, bleuene propose pas directement uneC a r r éa tr i c e(2000) de P vision alimentaire mais plutôt lobjet de sa production. Ces poêles à crêpes produites exactement selon les procédés industriels suggèrent les fondements même de la peinture et plus largement de labstraction géométrique. Leur absurdité fonctionnelle renvoie à un art comme forme à consommer. L'artiste travaille depuis longtemps à partir de recettes de cuisine quil matérialise au mur par des fragments colorés. Ces derniers représentent les ingrédients, ainsi transposés en formes géométriques, dont la taille respecte les dosages indiqués dans la recette.