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La cérémonie du Sacre se déroula le 2 décembre 1804, dans la ...

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La cérémonie du Sacre se déroula le 2 décembre 1804, dans la cathédrale de Notre-Dame de Paris
qui fut pour l’occasion remise à neuf. En effet, elle avait bien souffert des années de la Révolution.
L’intérieur fut réaménagé entièrement afin de dissimuler les piliers de la cathédrale derrière des
tentures et des arcs de triomphe. Partout trônait la lettre « N » dans des couronnes de lauriers dorés.
Les invités de la cérémonie ont dû attendre plus de dix heures dans la cathédrale par un froid glacial
en grande tenue.
Traditionnellement, les sacres des rois de France avaient lieu habituellement à la cathédrale de
Reims. Mais Napoléon ne voulait pas s’inscrire comme l’un des successeurs des Bourbons.
Néanmoins, les différents objets rappellent les regalia royales : couronne et sceptre sont présents.
Mais l'empereur n'est pas sacré par la grâce de Dieu, il ne devient pas un monarque de droit divin. Le
décor antiquisant, le globe et la couronne de lauriers dénotent la fascination de Napoléon pour
l'empire romain. La présence de hauts dignitaires ainsi que de la famille Bonaparte sont les soutiens
du nouveau régime. Ils composent la nouvelle noblesse d'empire (officiellement fondée en 1808), une
noblesse fondée sur le mérite. Napoléon rétablit une cour avec une étiquette et réside dans les palais
de la monarchie française (Tuileries).
Le peintre a bien sûr placé Napoléon au centre de l’oeuvre. Majestueux, l’Empereur a 35 ans au
moment du sacre. Son visage maigre et have de l’ambitieux général a disparu pour se transformer en
un profil majestueux à la César.
A cette date, l’Empereur est à l’apogée de sa fulgurante carrière qu’il doit à son génie militaire et à sa
promptitude à prendre les décisions politiques. Après la période de la Terreur, dont la France sortit
exsangue et menacée à ses frontières, Napoléon apparut comme l’homme providentiel.
Son coup d’Etat, du 9 brumaire (18 novembre) 1799, permit au général Bonaparte de devenir Premier
Consul. Très rapidement, il rétablit la paix intérieure et contraignit l’Angleterre et l’Autriche à faire la
paix après les avoir mis en fuite.
Ces premiers succès lui rallièrent aussi bien les républicains que les royalistes revenus d’exil et les
bourgeois qui appréciaient le rétablissement de l’ordre intérieur.
C’est donc sans opposition que le Sénat proclama Bonaparte Premier Consul « à vie » en 1802 et que
deux ans plus tard celui-ci se fit sacrer empereur héréditaire (prenant le nom de Napoléon Ier) étant
approuvé par un plébiscite de 3572329 voix de oui contre 3000 non.
Cependant, seule l’Eglise pouvait conférer une légitimité indispensable au nouveau trône. Bonaparte
lorsqu’il était Premier Consul avait
conclu un Concordat avec le Pape et fait rouvrir les églises du
pays fermées depuis la Révolution. C’est donc naturellement que Napoléon fit appel au Pape pour lui
accorder sa bénédiction lors du Sacre. Le Pape Pie VII, dut s’y résoudre bien malgré lui et fit le
voyage jusqu’à Paris.
Le peintre l’ayant à l’origine représenté non pas la main levée comme sur la version définitive mais
posée sur ses genoux. L’Empereur insista pour que David rectifie la pose en retouchant son
tableau en lui rétorquant qu’
« il ne l’avait pas fait venir de si loin pour qu’il ne fasse rien ».
Mais en réalité, Napoléon cantonna le Pape dans un rôle de figurant car il ne le laissa procéder qu’à
l’onction avec le saint chrême. Napoléon s’étant coiffé lui-même d’une couronne de lauriers dorée, il
déposa également la couronne sur la tête de son épouse Joséphine.
L’Empereur voulait ainsi montrer aux yeux de tous que son autorité ne lui était pas conférée par la
grâce de Dieu comme ses prédécesseurs mais qu’il ne la devait qu’à lui-même et à son épée. Cette
épée qui d’ailleurs figure sur le tableau au côté gauche de l’Empereur retenue par un ruban de soie
blanche.
Le pape est représenté assis, moins haut que l'empereur. Ce dernier lui tourne le dos. Sa
présence au couronnement est contrainte ; il n'a qu'un rôle de second plan.
L’Impératrice est représentée par David, agenouillée sur un coussin au sigle impérial, les mains
jointes dans une attitude d’humble soumission au geste de l’Empereur. Sa robe est complétée par un
lourd manteau pourpre et d’hermine long de 23 mètres. Dans la réalité, ce sont les trois soeurs de
Napoléon qui ont la charge de porter le manteau bien qu’elles aient refusé avec véhémence de rendre
cet honneur à leur belle-soeur qu’elles détestaient. Mais Napoléon le leur avait ordonné après s’être
mis dans une grande colère. Elles durent lui obéir mais ne cachèrent point leur courroux et laissèrent
échapper le lourd manteau manquant de faire tomber l’Impératrice en pleine cérémonie. Le peintre eut
alors la délicate attention d’effacer leur « humiliante » besogne et les remplaça sur son tableau par
deux dames d’honneur.
Joséphine de Beauharnais épouse Bonaparte alors encore général d’artillerie. De son côté, Joséphine
a un parcours assez chargé. Mariée à 16 ans au vicomte de Beauharnais qui fut guillotiné, elle resta
seule avec deux enfants. Elle anima un salon des plus apprécié à Paris où elle recevait les
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