Publications de l'École française de Rome - Année 1987 - Volume 98 - Numéro 1 - Pages 457-473Le point de départ de cette étude est l'article de Filippo Coarelli, il complesso pompeiano del Campo Marzio e la sua decorazione scultorea, dans RPAA, XLIV, 1971-1972, p. 99-122 : la présence de trois séries de statues (hétaïres, poétesses, femmes aux accouchements extraordinaires) mises en évidence par F. Coarelli dans les portiques du théâtre de Pompée s'explique selon l'A. par la volonté de mettre en scène une catabase imaginaire de Pompée (représenté sous la forme d'une statue colossale dans sa curie), rencontrant aux Enfers (le parc du quadriportique) des héroïnes groupées, à l'imitation de celles que vit Ulysse au cours de sa nekyia, mais ici réparties en trois catégories évoquant les déesses du Jugement de Paris. Ainsi était justifiée par le mythe troyen l'épithète uictrix attribuée à Vénus, dont le sanctuaire dominait le théâtre, et Pompée se rangeait aux côtés d'Héraklès et de Dionysos, les héros pacificateurs qui avaient visité les Enfers de leur vivant et étaient devenus après leur mort des dieux olympiens. L'A. montre ensuite que beaucoup d'indices convergents désignent Varron comme l'auteur probable du monument, qui paraît être en particulier la meilleure illustration de la célèbre théologie tripartite de l'ami de Pompée. 17 pages Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.
Le complexe pompéien du Champ de Mars : nouveauté urbanistique à finalité idéologique In: L'Urbs : espace urbain et histoire (Ier siècle av. J.-C. - IIIe siècle ap. J.-C.). Actes du colloque international de Rome (8-12 mai 1985). Rome : École Française de Rome, 1987. pp. 457-473. (Publications de l'École française de Rome, 98)
Résumé Le point de départ de cette étude est l'article de Filippo Coarelli, il complesso pompeiano del Campo Marzio e la sua decorazione scultorea, dans RPAA, XLIV, 1971-1972, p. 99-122 : la présence de trois séries de statues (hétaïres, poétesses, femmes aux accouchements extraordinaires) mises en évidence par F. Coarelli dans les portiques du théâtre de Pompée s'explique selon l'A. par la volonté de mettre en scène une catabase imaginaire de Pompée (représenté sous la forme d'une statue colossale dans sa curie), rencontrant aux Enfers (le parc du quadriportique) des héroïnes groupées, à l'imitation de celles que vit Ulysse au cours de sa nekyia, mais ici réparties en trois catégories évoquant les déesses du Jugement de Paris. Ainsi était justifiée par le mythe troyen l'épithète uictrix attribuée à Vénus, dont le sanctuaire dominait le théâtre, et Pompée se rangeait aux côtés d'Héraklès et de Dionysos, les héros pacificateurs qui avaient visité les Enfers de leur vivant et étaient devenus après leur mort des dieux olympiens. L'A. montre ensuite que beaucoup d'indices convergents désignent Varron comme l'auteur probable du monument, qui paraît être en particulier la meilleure illustration de la célèbre théologie tripartite de l'ami de Pompée.
Citer ce document / Cite this document : Sauron Gilles. Le complexe pompéien du Champ de Mars : nouveauté urbanistique à finalité idéologique. In: L'Urbs : espace urbain et histoire (Ier siècle av. J.-C. - IIIe siècle ap. J.-C.). Actes du colloque international de Rome (8-12 mai 1985). Rome : École Française de Rome, 1987. pp. 457-473. (Publications de l'École française de Rome, 98) ri t 0000-0000 1987 act 98 1 2981 http://www.persee.fr/web/ouvrages/home/presc p /article/efr_ _ _ _ _ _