Représentations aquiliformes dans l art de la steppe - article ; n°1 ; vol.101, pg 56-64
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Description

Comptes-rendus des séances de l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres - Année 1957 - Volume 101 - Numéro 1 - Pages 56-64
9 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1957
Nombre de lectures 65
Langue Français

Extrait

Monsieur Louis Hambis
Représentations aquiliformes dans l'art de la steppe
In: Comptes-rendus des séances de l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, 101e année, N. 1, 1957. pp. 56-
64.
Citer ce document / Cite this document :
Hambis Louis. Représentations aquiliformes dans l'art de la steppe. In: Comptes-rendus des séances de l'Académie des
Inscriptions et Belles-Lettres, 101e année, N. 1, 1957. pp. 56-64.
doi : 10.3406/crai.1957.10710
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/crai_0065-0536_1957_num_101_1_10710COMPTES RENDUS DE L'ACADÉMIE DES INSCRIPTIONS - 1957 56
permettons de signaler une autre lettre, datée de janvier 1287, et
dont l'original se retrouve aux Archives de Seine-et-Marne, sous la
cote 71 H 17. C'est une lettre d'un roi nommé Philippe, ce qui,
étant donné la date, ne pourrait désigner que le roi Philippe le Bel.
Mais, dans le corps du texte, ce roi Philippe parle de son père,
saint Louis, et de sa mère, Marguerite. Il s'agit donc bien de Phi
lippe ni, le Hardi. La seule difficulté est que ce souverain était
mort le 5 octobre 1285.
L'Académie des Inscriptions ou plutôt une partie de l'Académie
ayant de fréquents rapports avec l'ancien Trésor des Chartes, il a
paru que la petite découverte de M. François Maillard pourrait
intéresser les médiévistes de notre Compagnie.
M. Paul Demiéville, au nom de la Commission du Prix Saintour,
demande à l'Académie d'attribuer sur la Fondation Carrière un
prix de 3.000 francs au R. P. Jomier pour son ouvrage : Le comment
aire coranique du Manâr. — Adopté.
M. Pierre Chantraine demande à l'Académie, au nom de la Comm
ission du Prix Ambatiélos, d'attribuer sur la Fondation Carrière
deux prix de 10.000 francs, l'un à M. G. Mihailov pour ses Inscrip-
tiones graecae in Bulgaria repertae, l'autre à M. Jean Martin pour son
Histoire du texte des phénomènes d'Aratos (Études et commentaires,
t. xxn). — Adopté.
M. André Piganiol fait connaître que la Commission des Antiquit
és de la France a décidé d'attribuer en 1957 les médailles ainsi qu'il
suit :
lre médaille à M. et Mme Oursel pour Les églises romanes de l'Autu-
nois et du Brionnais ; Ancien grand archidiaconé d'Autun, Cluny et
sa région.
2e médaille à M. Robert Dauvergne pour son Supplément au t. n
des Caractères originaux de l'histoire rurale française de Marc Bloch.
3e à l'ouvrage de M&r Villetard : Office de saint Savinien
et de saint Potentien, premiers évêques de Sens.
Elle a décidé en outre d'attribuer deux mentions, l'une à M. G. Hub
ert pour son Livre de Marie d'Espagne, l'autre à M. Paul Latapie
pour son ouvrage Les Arques en Quercy, canton de Cazals (Lot).
Acte est donné de cette communication.
M. Louis Hambis étudie les représentations aquiliformes dans
l'art de la steppe.
COMMUNICATION
REPRÉSENTATIONS AQUILIFORMES DANS, L* ART DE LA STEPPE,
PAR M. LOUIS HAMBIS.
La région des Ordos, qui est comprise dans la grande boucle du
Fleuve Jaune et dans celle qui s'étend au Nord de cette boucle, a
livré depuis une trentaine d'années de nombreux petits bronzes qui, REPRÉSENTATIONS AQUILIFORMES DANS L*ART DE LA STEPPE 57
par les formes de croix et de colombes qu'ils affectent, ont été attr
ibués aux Turcs nestoriens qui vivaient dans cette région sous le nom
de Cha-t'o, c'est-à-dire de Col, « Hommes des Sables », puis d'ûngût,
du xie siècle jusqu'après la fin de la dynastie mongole en 1368.
Après avoir examiné un bon nombre de ces pièces, je suis arrivé à
penser qu'il ne s'agissait peut-être pas uniquement de bronzes nes
toriens, mais de bronzes qui purent avoir une toute autre significa
tion avant de servir peut-être aux Ongût de représentations de la
Croix ou de colombes représentant le Saint-Esprit. En effet, un cer
tain nombre de pièces paraissent beaucoup plus anciennes que cer
taines séries qui peuvent être supposées représenter des symboles
chrétiens, et correspondraient sans doute à des croyances d'un ordre
différent. J'ai été conduit à cette opinion par l'examen de certaines
pièces cruciformes qui représentent des personnages ailés qui n'ont
rien de chrétien ; si donc les bronzes cruciformes ne sont pas tous
des représentations de la Croix, il est possible que les bronzes en
forme de colombe soient des représentations aviformes concernant
un oiseau d'une autre sorte. C'est la raison pour laquelle j'ai été
amené à examiner un certain nombre de pièces qui ont été trouvées
dans la zone des steppes allant du Fleuve Jaune jusqu'en Hongrie.
J'avoue qu'une circonstance heureuse m'a permis d'orienter mes
recherches avec plus de facilité ; c'est en effet en lisant l'ouvrage
de M. Salin sur La Civilisation mérovingienne que j'eus la surprise
de constater que là aussi se rencontraient des types de fibules dites
mérovingiennes qui paraissaient présenter certaines analogies avec
ce que j'avais rencontré sur les confins de la Chine. Il y avait de
grandes difficultés à surmonter tant à cause de la différence d'époque
que de l'espace, pour vérifier si ce rapprochement présentait une
certaine vraisemblance, mais il est prouvé que les bronzes « méro
vingiens » en particulier ceux qualifiés de fibule à « oiseau à bec
crochu », sont issus de types plus anciens qui ont été appelés sar-
mato-gothiques, puisque trouvés en Europe orientale et en Russie
méridionale dans des tombes attribuables aux Goths, et considérés
comme d'inspiration sarmate. Si donc il existait aux deux extré
mités de l'Eurasie des bronzes aviformes, il fallait examiner ce qui,
dans le même ordre d'idées, avait été découvert dans la zone comp
rise entre ces deux régions, soit donc la zone des steppes et les
régions avoisinantes.
Il ne semble pas que les pièces que l'on a convenu de nommer
« bronzes ordos » et qui sont attribués aux Hiong-nou par certains
archéologues malgré les réserves de Karlgren, offrent des représen
tations aquilif ormes, ceci justement parce qu'elles appartiennent
au complexe sino-hiong-nou. Au contraire, de nombreuses pièces
en provenance des régions situées plus à l'Ouest, en dehors de la COMPTES RENDUS DE L'ACADÉMIE DES INSCRIPTIONS - 1957 58
région qui a été occupée par les Hiong-nou, offrent de telles repré
sentations. En effet les Hiong-nou, dont certains ont voulu faire
les ancêtres des Huns, semblent avoir eu des conceptions artistiques
différentes, relevant plutôt d'une sorte de magie de la chasse ainsi
que l'a montré Anderson. Il est possible qu'il faille distinguer deux
courants du style animalier : l'un, qui a formé dans le monde de la
steppe un complexe et qui a caractérisé l'art des anciens peuples
de la steppe indo-européens et paléo-asiatiques, comme une manif
estation relevant soit de la magie de la chasse, soit de conceptions
purement artistiques lorsque l'intérêt magique a cessé d'en être
la raison essentielle ; l'autre, plus ancien et qui relève uniquement
des peuples issus de la forêt sibérienne, qui se sont peu à peu ins
tallés dans la steppe sous le nom de Huns, de Turcs et de Mongols,
et ont donné ces motifs aux peuples indo-européens.
En Sibérie méridionale et particulièrement dans le bassin de
Minoussinsk, nous disposons d'un matériel considérable dû aux
fouilles effectuées par les Russes depuis plus d'un siècle, et dont les
résultats ont été publiés par eux-mêmes ou par les archéologues
finlandais. C'est ainsi que dans la collection Tovostine qui a été
étudiée par l'archéologue finlandais Tallgren, se rencontrent plu
sieurs pièces portant des représentations d'aigles : une hache-poi
gnard ayant un aigle représenté en ronde-bosse sur la partie de
l'emmanchement opposée à la pointe de l'instrument; le corps est
représenté en partie et surmonté d'une tête d'oiseau dont l'œil est
indiqué et qui est pourvu d'un bec crochu rappelant celui qui se
rencontre dans les fibules mérovingiennes ; deux autres objets assez
mal déterminés, mais c

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