Trois bronzes de type étrusque à Mailhac (Aude) - article ; n°1 ; vol.3, pg 21-31
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Description

Revue archéologique de Narbonnaise - Année 1970 - Volume 3 - Numéro 1 - Pages 21-31
11 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1970
Nombre de lectures 34
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

Odette Taffanel
Jean Taffanel
Trois bronzes de type étrusque à Mailhac (Aude)
In: Revue archéologique de Narbonnaise, Tome 3, 1970. pp. 21-31.
Citer ce document / Cite this document :
Taffanel Odette, Taffanel Jean. Trois bronzes de type étrusque à Mailhac (Aude). In: Revue archéologique de Narbonnaise,
Tome 3, 1970. pp. 21-31.
doi : 10.3406/ran.1970.913
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/ran_0557-7705_1970_num_3_1_913:
:

:
BRONZES DE TYPE ÉTRUSQUE TROIS
A MAILHAC (Aude)
identique, du a de « La Grand Découverte nouveau troisième malheureusement Bassin attiré dans pièce, II notre le ». fossé Cette une attention palmette de à tombe demi défense sur nous fondus d'attache, du le avait mobilier Cayla, sur donné le provient une de bûcher belle la les tombe du fragments anse funéraire. niveau d'cenochoé à incinération d'une II du en Cayla œnochoé bronze n° 56 —
elle est donc contemporaine de la tombe 56 — mais appartient à un autre type de
vase.
Anse d'osnochoé (Inv. n° 35-162)
Nous l'avons découverte en 1966 dans le fossé comblé qui doublait, à l'extérieur,
le rempart de la quatrième ville du Cayla (1). Ce remblai, déposé après le démantè
lement du mur, renferme pêle-mêle d'innombrables vestiges appartenant aux quatre
premières villes du Cayla. On a manifestement poussé dans le fossé, pour niveler le
terrain, les déchets accumulés au cours des siècles, ainsi que de grosses pierres prove
nant du rempart complètement détruit à ce moment-là. L'anse d'cenochoé, jetée
sans ménagement parmi les cailloux, a été légèrement écrasée. La courbe en a ainsi
été modifiée, ce dont il faut tenir compte (fig. 1).
Ce bronze, coulé selon la méthode dite « à cire perdue », présente trois caracté
ristiques : la « palmette à ancre » de la base, le mufle de lion qui termine l'anse, et
les deux petites têtes à l'extrémité des bras.
La palmette, à sept feuilles, était fixée à la panse du vase par un rivet situé
entre les deux bras de l'ancre qui la termine harmonieusement. Les extrémités de
ces bras sont simplement équarries. Plus haut, un bourrelet sans retouches sépare
la palmette de la poignée (fig. 2).
Cette dernière est lisse, de section ovale et porte sur le dos trois traits verticaux
gravés au burin. La partie supérieure est terminée par une tête de lion largement
stylisée, sans aucune indication de détails pour les yeux. Les petites oreilles pointues
(1) Sur la stratigraphie du Cayla, voir surtout M. Louis, O. et J. Taffanel, Le premier dye du Fer lantjue-
doc'en, lrc partie, Bordighera, 1955, p. 81-131. Les quatre premières villes du Cayla, qui étaient fortifiées, ont
été incendiées, et actuellement nous pouvons en proposer la datation suivante : Cayla I : ixe-vme s. Cayla II
600-475. Cayla III 475-3C0 (?). Cayla IV 300 (V)-75 av. J.-C.
Pour le fossé, voir : O. et J. Taffanel, Les épées à sphères du Cayla, Gallia, XXV, 1967, fasc. 1, p. 1-10. <). ET J. TAFFANEL
Fig. 1. — Anse du Cayla. Vue d'ensemble. (Cliché B. Chalavoux). BRONZES DE TYPE ETRUSQUE A MAILHAC TROIS
Fig. 4. — Anse du Cayla. Tête du lion.
(Cliché R. Chalavoux).
<- Fig. 2. — Anse du Cayla. Détail de la
palmette. (Cliché E. Chalavoux).
Fig. 3. — Anse du Cayla. Vue par dessus. (Cliché B. Chalavoux). 24 O. ET J. TAFFANE1.
0
Fig. 5. Anse du Cayla. 1 : vue par dessus ; 2 : par détail dessous. de la tête du lion ; 3 : coupe de la tête du lion.; 4 : vue
sont pyramidales. Sur le front, huit petits traits gravés figurent une frange, et de
là partent deux groupes de doubles traits ondes, tracés au burin, stylisant la crinière.
Une raie horizontale sépare celle-ci des traits verticaux de la poignée (fig. 3, 4, 5).
Les bras, de section quadrangulaire, sont creusés en gouttière à la face interne ;
ils étaient fixés par deux rivets. Deux petites têtes pointues à oreilles dressées les
terminent (fig. 3 et 5, 2 et 4) : le diamètre est de 0,11 m d'un museau à l'autre. TROIS BRONZES DE TYPE ÉTRUSQUE À MAILHAC 25
Tombe 56 du Grand-Bassin II
Nous avons fouillé les premières tombes de cette nécropole en 1949, dans la
parcelle dite « Grand-Bassin », et depuis nous avons prolongé cette exploration dans
les parcelles voisines. Toutes ces tombes sont contemporaines de la seconde ville
du Cayla et livrent le même matériel que les habitations.
La tombe 56 a été fouillée en 1955, après défonçage, dans la parcelle n° 3,
section A (1). Elle était entièrement soulevée par le labour, mais lors des fouilles de
1949 nous avons pu préciser la structure de ces tombes (2). Au fond d'une fosse
cylindrique de dimensions indéterminées, mais dont le diamètre ne devait pas excéder
0,70 m, était creusé un petit luculus plus profond ; il était juste suffisant pour recevoir
l'ossuaire quand les os brûlés étaient recueillis dans un vase, ou une poignée d'os
quand ceux-ci étaient directement vidés dans la terre.
Sans doute est-ce la deuxième solution qui a été adoptée ici, car la charrue n'a
pas soulevé de tessons appartenant à un vase entier.
A cette époque, toutes les offrandes étaient détruites et brûlées avec le mort (3) :
leurs débris sont mêlés aux cendres de l'incinération qui emplissent la fosse principale.
Ainsi, tout le mobilier de la tombe 56 se trouvait parmi les cendres soulevées par la
charrue.
En voici l'inventaire :
Céramique.
1 un fragment de rebord d'amphore en poterie rosée contenant des paillettes de mica
blanc (fig. 6 et 7, 1). Inv. n° 30.127.
2 cinq fragments d'un canthare en bucchero nero, altérés par le feu. La poterie est restée
noire à l'intérieur, mais la surface a rougi dans la flamme oxydante du bûcher (fig. 6 et 7, 2).
Inv. n° 30.126.
3 quatre fragments, altérés par le feu, d'un aryballe de Naucratis (4) émaillé de vert
(fig. 6 et 7, 3). Inv. n° 30.128.
Fer.
4 quelques fragments de plaquettes très minces, dont certains très peu oxydés ; sur les
bords, ils sont percés de trous où restent parfois de petits rivets (fig. 8). Inv. n° 36.160.
(1) Son mobilier a été inexactement décrit par M. F. Benoit, Recherches sur l'hellénisation du Midi de
la Gaule, 1965, p. 67. Les deux aryballes en pâte de verre polychrome et la coupe à figures noires proviennent
de Voppidum, l'amphore reconstituée de la tombe 55.
(2) Le premier âge du Fer... 2 e partie, 1958, p. 59-64.
(3) Le premier âge du Fer..., 2e partie, ibidem et O. et J. Taffanel, Deux tombes de chefs... Gallia, XVIII,
1960, fasc. 1, p. 1 à 13.
(4) Ces aryballes dateraient de la seconde moitié du vie s. Cf. Pareti, La tomba Regolini-Galassi del
Museo Gregoriano Etrusco, Roma, 1947.
Le Professeur Otto-Herman Frey nous signale également à ce sujet un important ouvrage que nous n'avons
pu encore consulter, celui de Fr. W. Freiherr v. Bissing, Zeit und Herkunfl der in Cerveteri gefanJenen Gefasie
aus àgyptischer Fayence und glasierlem Ton, Silzungsber. d. Bayer. Akad. d. Wiss., Phil.-hist. Abl., Jahrgang
1941, Bd. II, Heft 7 S. 12 et suiv.
Dans le guide d'Emporion publié en 1934 par P. Bosch-Gimpera, J. de Serra-Rafols et A. del Castillo,
un aryballe identique au nôtre est publié p. 36, avec l'indication de provenance necropolis grega. 26 O. ET J. TAFFANEL
Fig. 6. — Grand-Bassin II. Céramique de la Fig. 8. — Grand-Bassin II. Tombe 56. Plaquettes
tombe 56. (Cliché E. Chalavoux). de fer. (Cliché E. Chalavoux).
Fig. 7. — Grand-Bassin II. Tombe 56.
Bronze.
Nombreux débris à demi fondus de tôle de bronze, appartenant certainement à une
œnochoé (mais il y a peut-être aussi des morceaux d'un simpulum). On y reconnaît un fragment
de la poignée de l'anse, de section ovale comme celle du Gayla, (fig. 9, 1) et aussi une petite
tête analogue à celles qui terminent les bras de l'œnochoé du Gayla (fig. 7, 4, 9, 2 et 10).
Inv. n° 35.158.
Cette tombe offre donc un ensemble permettant d'attribuer à la période Cayla II
l'œnochoé du fossé. TROIS BKONZES DE TYPE KTKUSyUM \ MAILHAC
Fig. 9. — Grand-Bassin II. Tombe 56. Débris
de l'œnochoé en bronze : 1 : fragment
d'anse; 2 : tête. ( Cliché B. Chalavoux ).
Fig. 10. — Grand-Bassin II. Tombe 56.
Détai

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