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• Publié par: uhezyxuk
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• Langue: Français

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Bienvenue sur le site du courant marxiste-révolutionnaire La voix de l'opposition de gauche - Causeries novembre 2010


Causeries novembre 2010

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Le 2 novembre
Je n'ai pas vraiment envie de causer, à quoi bon ! Toutes les analyses ou articles que j'ai pu lire ces derniers jours consistent à
ne surtout pas aborder les questions que je m'acharne à poser depuis des années, et que j'ai évoquées encore une fois dans les
trois dernières contributions que j'ai mises en ligne. Parler d'analyses est exagéré, car on n'en trouvera pas la moindre trace en
réalité, on nous sert des commentaires mille fois réchauffés du genre : c'est la faute des appareils, c'est la faute du PS, parce
qu'il faudrait en attendre quelque chose, c'est désespérant, quelle incurie politique, quelle lâcheté aussi !
Mais au fait, pourquoi tous les syndicats sont-ils dirigés par des bureaucrates vendus au régime ? Pour quoi se syndique-t-
on aujourd'hui ? Pourquoi n'y a-t-il pas un seul syndicat combattant pour en finir avec le capitalisme ? Pourquoi les dizaines de
millions de travailleurs, jeunes et retraités qui rejettaient le projet de loi du gouvernement ne sont-ils pas descendus dans la
rue, pourquoi les millions de travailleurs qui pouvaient se mettre en grève ont-ils préféré continuer de travailler ? Toutes les réponses
à ces questions figurent dans le site, je les ai traitées en long, en large et en travers, sous tous les angles ou rapports possibles, à
des moments différents, à de multiples reprises dans des démonstrations où nous partions des faits, nous avons vérifiées
et revérifiées des dizaines de fois la validité des réponses que nous avions trouvées, nous les avons parfois affinées,
précisées, complétées, nous avons fait en sorte de ne rien oublier, de ne sous-estimer ou surestimer aucun facteur, chaque fois
nous nous sommes évertué à reprendre à zéro notre analyse de la situation, à tout remettre à plat, pour finalement parvenir
toujours aux mêmes conclusions, en vain.
Il y en a aujourd'hui qui vont jusqu'à reproduire dans le titre d'un article l'appel à la "grève générale" de syndicalistes de la CGT le
19 octobre, ce qui pourrait laisser croire aux lecteurs qu'ils y ont appelé également, alors que ce ne fut jamais le cas ! Mais
jusqu'où iront ces dirigeants dans la manipulation des militants et des travailleurs, jusqu'où ?
Si maintenant vous me demandiez ce que je pense de ce mot d'ordre, je vous répondrais qu'on ne pouvait pas faire autrement
que l'avancer au regard de l'évolution de la situation, mais si vous avez encore en mémoire ce que j'en disais quelques mois plus
tôt, vous vous souviendrez que je prétendais que c'était se faire de graves illusions que de croire que les masses étaient prêtes à
se mobiliser à ce niveau-là, que la grève générale ne se décrétait pas, etc. Le meilleur ouvrier du monde avec de mauvais outils ou
un bras dans le plâtre ne produira jamais une oeuvre d'art !
Certes, la question des retraites cristalisait tout les ressentiments accumulés par les travailleurs contre le régime au cours
des dernières années et promettait une grande bataille, mais en demeurant lucide. Vous pensez franchement que c'était faire
preuve de lucidité de faire croire aux travailleurs que tout était possible ? C'était les induire en erreur, leur cacher la vérité. Dès
le début de ce combat j'ai écrit que Sarkozy ne renoncera jamais à sa loi scélérate, sauf si le régime était en danger, or pour qu'il
soit en danger il aurait fallu que la mobilisation se situe sur le terrain politique pour affronter Sarkozy, or cette condition était
quasi impossible à remplir compte tenu de la faiblesse du niveau de conscience politique des masses, de l'état du mouvement
ouvrier profondément divisé, gangrené par le réformisme, subordonné au capitalisme et aux institutions, en l'absence du parti
file:///E|/document/aaa-site/Copy%20of%20causeries1110.htm (1 of 110) [30/11/2010 11:30:31]Bienvenue sur le site du courant marxiste-révolutionnaire La voix de l'opposition de gauche - Causeries novembre 2010
et d'issue politique à leur portée, sans parler de l'incapacité des masses à s'organiser en dehors du contrôle des appareils,
etc. J'avoue ne pas avoir insisté pour ne pas décourager les militants qui n'avaient sans doute rien compris ou pas grand chose à
mon argumentation. Aujourd'hui, leur parle-t-elle davantage ? Je n'en sais rien.
Que dire de plus ? Quels mots faut-il employer pour se faire comprendre ? Je n'en sais rien. Le PS était calé sur la position de
Sarkozy dès le départ avec l'allongement de la durée de cotisation pour finalement se transformer en briseur de grève (Marseille
et Paris avec les éboueurs en grève), cela n'a pas empêché le POI d'appeler au front unique avec le PS ou le NPA de signer
des appels communs ou d'apparaître à ses côtés. Il n'y a rien à ajouter sur le PS.
S'agissant des appareils pourris des syndicats, on prend les paris que tous les partis vont continuer d'entretenir avec eux les
mêmes rapports ? Le meilleur moyen de les combattre, c'est d'aider la classe à comprendre ou à prendre conscience de la
nécessité de liquider le capitalisme synonyme désormais de régression sans fin, de relier chaque revendication à cette perspective,
de l'organiser comme essaie de le faire le POI.
Il faut aussi réfléchir à la meilleure manière d'aborder les travailleurs et jeunes. C'est bien de vouloir les associer à des actions, mais
si leur niveau de conscience politique n'évolue pas, cela ne servira strictement à rien. Croire que cela se réalise mécaniquement
est faux ou qu'il suffirait de discussions régulières avec eux pour qu'ils parviennent à une compréhension claire du fonctionnement
de la société, c'est se leurrer. Il faut mettre en place un programme de formation pratiquement sur mesure adaptée à
chaque travailleur ou nouveau militant, à un contact ou un nouveau militant doit être associé un militant expérimenté, un tuteur qui
suit pas à pas sa progression. Il faut aussi cesser de considérer les travailleurs comme des gens qui seraient forcément intéressés
par la politique en leur balançant des tracts où l'on récite finalement notre leçon. Ah ils sont d'accord avec vous, mais ils
n'y comprennent rien et ne vous suivent pas ! Vous voulez convaincre qui avec des arguments à l'emporte-pièces ou en assénant
des mots d'ordre ? J'ai déjà expliqué cela sous toutes les coutures, en vain également. Vous êtes contents, vous vous êtes
retrouvés entre vous dans la rue pour le gros des manifestants, mais sans les masses, vous vouliez faire quoi de plus ? Arrêtez
de vous gargariser en comparant le nombre de manifestants dans une ville de province avec sa population, vous oubliez que
des travailleurs de tout le département aux alentours y ont participé, votre calcul est faussé, Sarkozy lui il sait compter ! Même avec
un parti de 100 000 militants, sans les masses nous n'aurions pas vaincu Sarkozy. Vérifiez-le en étudiant notre histoire. A suivre.
(Je n'ai pas pris le temps de corriger les fautes, j'ai cavalé toute la journée après des papiers d'un bureau à l'autre et je
suis complètement crevé.)
A propos du site.
J'ai réparé plusieurs liens vers des fichiers que vous n'avez pas pu télécharger, avec mes excuses. J'ai repéré ces erreurs
en consultant la page des statistiques qui répertorie tous les fichiers ou pages visités ou téléchargés. J'avoue ne pas
comprendre pourquoi vous ne me signalez pas ces problèmes, mais bon, nous vivons dans un drôle de monde et ce n'est pas
en agissant de la sorte ou en ayant une telle mentalité qu'on le changera, si vous me permettez de vous dire ce que j'en pense.
Les camarades qui utilisent Opera ou Konqueror comme navigateur peuvent rencontrer des problèmes pour télécharger
certains documents, parce qu'ils ne reconnaissent pas les signes employés dans les adresses des fichiers, dans ce cas-là
essayez avec Mozilla ou Explorer. C'est notamment le cas avec les adresses comportant des crochets "[]" ou parfois des
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