Chasse et Gibier
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Volume 21, Numéro 1, 2006   Chasse et Gibier
  Colophon  La revue Nature & Faune est une publication internationale, destinée à permettre un échange dinformations et de connaissances pratiques de terrain dans le domaine de la gestion de la faune, de laménagement des aires protégées et de la conservation des ressources naturelles sur le continent africain. Nature & Faune est produite et circulée largement depuis 1985. Nature & Faune dépend de vos contributions bénévoles et volontaires sous la forme darticles ou dannonces dans le domaine de la conservation de la nature et de la faune sauvage dans la Région. Pour la publication darticles ou pour tout renseignement complémentaire, veuillez écrire à ladresse suivante : Nature & Faune Courriel: Nature-Faune@fao.org FAO Bureau Régional pour lAfrique P.O. Box GP 1628 Accra Ghana Fax: (+233-21) 7010943 (+233-21) 668 427 Editeur: M. Laverdière Editeurs adjoints: L. Bakker, A. Ndeso-Atanga Conseillers: F. Salinas, R. Czudek, A. Yapi, P. Lowe Démenti  Les appellations employées dans cette revue d'information et la présentation des données qui y figurent n'impliquent de la part de l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture aucune prise de position quant au statut juridique ou au stade de développement des pays, territoires, villes ou zones ou de leurs autorités, ni quant au tracé de leurs frontières ou limites. Les opinions exprimées dans la présente publication sont celles du/des auteur(s) et ne reflètent pas nécessairement celles de l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture.
 Nature & FauneVolume 21, Numéro 1, 2006  Table des matières Cliquez sur la rubrique pour être renvoyé à cette section  Rubrique    Editorial     Actualités -  AfriqueActualité dans la presse  Actualité dans la presse  à travers le monde Actualité FAO     Thème: Chasse et Gibier   Actualités     Article en Vedette  Le Groupe de Travail sur la Crise de la Viande de Brousse (BCTF):  Rôles et ressources pour la collaboration en matière de conservationN. Bailey et H.E. Eves, 2006    ArticlesLe gibier sauvage et son utilisation en milieu tropical, Cameroun  Madzou, Y.C and Ebanega, M. O., 2004 La dépendance des populations locales à légard du gibier sauvage  dans lAire de Conservation dAfadjato et de Agumatsa, Ghana Owusu, E. H., Ntiamoa-Baidu, Y. et Kodzo Ekpe, E., 2004 Chasse sportive au Bénin : quel bilan après dix années dexercice  (1990-2000) Kidjo, F.C., Sinadouwirou, T. et Yehouenou-Tessi, J., 2001     Articles en résumé Certaines implications économiques de lagouti (Thryonomys  swinderianusdans le développement rural au Nigeria) Meduna, A.J. et Ayodele, I.A., 1999Une comparaison de deux modèles de population pour prédire des  niveaux de chasse durables au Parc national du Haut Niger en Guinée. Ziegler, S., 1999Un simple élevage dautruche soutenant la gestion durable de la forêt  sèche au Sud du Kenya Odera, J.A., 2002Essai délevage de grenouilles locales en milieu naturel clos,  République Démocratique du Congo Kakule, M. P. et Paulus, J., 2001
 
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 Nature & FauneVolume 21, Numéro 1, 2006  Activités de la FAO 63  500riév2erebrdedvianla,afhGnaeuossueoceenérnfCoruseniacirfats63  aprobléiondeledlaivamituqeavEtaulppaR:tro50e02edednaessuorbnéuiGennéuiGe,63 Etude: Contrôle des activités cynégétiques dans les zones  transfrontalièresdelensembledéesmopcaystiqmueemdbureCsodnegol,OCConFgSoAe,t66 Cameroun, Gabon, République d ra Guinée Equatoriale , 2005 Forum international : Promotion de la production dagouti en  ue de louest Ghana, Décembre 200567 Afriq     Liens  68     Directives aux auteurs  70     Abonnement  70     Correspondance 70       Editorial Introduction à la présente édition LEdition en ligne de Nature & Faune longtemps attendue est finalement arrivée dans votre boîte de réception. Il sagit de la première édition numérique de votre revue, qui était éditée sur copie papier depuis lannée 1985. Le comité de rédaction est heureux dannoncer la parution dune édition plus riche de la revue. En sus des articles consacrés aux recherches sur la faune et les aires protégées du continent africain, la présente revue traite des ressources naturelles dAfrique et dautres continents, propose des liens avec un plus grand nombre de ressources dinformation sur Internet et les activités de la FAO sur le terrain. Comme vous le constatez, certains des articles datent de quelques années en arrière; ce nonobstant, ils sont d'actualité, contenant des informations pertinentes basées sur des expériences pratiques de terrain. Une autre innovation est que chaque édition de la revue privilégie un thème. Le thème choisi pour cette première édition est le suivant : « Chasse et Gibier ». La chasse aux animaux sauvages est, depuis des siècles, une activité essentielle pour les sociétés africaines. Les populations dépendent des ressources quelles prélèvent dans leur environnement naturel, comme leau potable, le bois de chauffe et de cuisine, les herbes utilisées à des fins médicales et la viande des animaux sauvages pour lapport en protéine. La vie citadine a influé de plusieurs manières sur le mode de vie des populations, leau provient des robinets, le gaz est utilisé pour faire la cuisine et les médicaments sont achetés à la pharmacie. Cependant, certains aspects de la vie nont pas changé, telle la viande de brousse qui demeure une denrée toujours prisée. Autrefois pratiquée à faible intensité, principalement pour assurer la subsistance des agriculteurs et communautés locales, la chasse pour la viande de brousse est aujourdhui
 
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 Nature & FauneVolume 21, Numéro 1, 2006  devenue une profession, les chasseurs se déplaçant sur de longues distances pour abattre des quantités considérables de gibier. Les techniques plus sophistiquées mais non sélectives utilisées aujourdhui par les chasseurs professionnels permettent une exploitation beaucoup plus accrue sur dimportantes espèces sauvages, comme les agouti (Aulacodes), menaçant ainsi de nombreuses espèces en voie de disparition (Cf. rapport de Dia sur la Guinée). La détermination des niveaux de prélèvement durables dans le domaine de la chasse nest pas facile (Cf. article de Ziegler). En conséquence, les populations de la faune se raréfient, poussant les communautés locales à se déplacer sur de grandes distances pour trouver du gibier. Il sagit là dune grave menace pour la sécurité alimentaire et nutritionnelle et pour les efforts de conservation de la biodiversité. Les réponses à la crise de la viande de brousse ne sont pas faciles ni évidentes. La recherche de solutions nécessite souvent toute une gamme dactivités à divers niveaux. Certains plaident pour un renforcement de la répression par une législation forestière plus contraignante qui sanctionne sévèrement les chasseurs qui tuent des animaux protégés par la loi et/ou qui se livrent à des activités de chasse sans autorisation adéquate .Dautres pensent quil sagit dune question liée à la pauvreté et à la recherche de sources de protéine facilement accessibles (Cf. articles de Madzou et Owusu). Cependant, la viande de brousse, à travers la chasse sportive, ouvre de nouvelles perspectives pour le tourisme. Larticle de Kidjo et al. Sur la chasse sportive paru dans la présente édition en est une illustration : Ce genre de chasse comporte généralement un double avantage grâce à la génération de recettes plus importantes pour les programmes dallègement de la pauvreté et de conservation et aux avantages tirés par la communauté de la viande ainsi disponible. Un autre volet touche à la domestication des espèces sauvages (Cf. les résumés des articles de Meduna, Odera et Kakule Mbonzo), qui peut devenir une source stable de revenus et de protéines. La chasse durable pour obtenir de la viande de brousse peut être considérée comme un moyen de renforcer la sécurité alimentaire et nutritionnelle des populations rurales démunies qui comptent sur la viande de gibier pour assurer leur subsistance et également comme un outil pour renforcer lexploitation durable des ressources forestières et sauvages et, enfin, protéger lenvironnement et conserver la diversité biologique dans la région. Les informations fournies dans le présent numéro devraient contribuer aux avancées réalisées sur la voie du règlement de certains des difficiles problèmes inhérents à lexploitation de la viande de brousse et à la chasse durable. Retour à la table des matières
 
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 Nature & Faune  
Volume 21, Numéro 1, 2006
Actualités Actualités dans la presse, de la FAO et dautres sources Actualité dans la presse - Afrique traces de Nature (ICCN), a relevé des lokapi (Okapia Johnstoni que des) ainsi Des Singes du Congo relogés dans despreuves de sa présence. Du fait des zoos aux Etats-Unis vécus par ce pays, detroubles sociaux Source : National Geographicnombreux observateurs craignaient que les importantes activités de braconnage En avril 2005, un homme daffaires sud- naient provoqué la disparition de cet africain appelait au téléphone un zoo de animal du SanDiegoenCaliforniepourposeruneCestenp1ar9c0.1quelokapiavaitétéquestion plutôt insolite. En effet, il découvert our l souhaitait connaître la valeur des singes p a première fois dans cette zone, et il navait pas été observé dans le en tant quanimaux de compagnie en é lement AfriqueduSud.Lhommeavaittrouvé33dpaarncsldee«puis1959.Lokapivitgaàstsinges de cinq espèces différentes dans un Okapi Wildlife Reserve », lE marchédeviandedebroussedeladelaRépuêbtleiquedémolcdrlaiftiequCeodnsuerCvoantigoon.RépubliquedémocratiqueduCongo.IllesSUonceietenquetddelaWi avaitachetésetlesavaitplacésenyelICCNalépermisdequarantaineafindevérifierquilsnefcoornêstaterquelenombredéphantsdéesouffraientpasdunequelconqueasstan(tLdoxodonta cyclotis) avait augment , pathologieetillesavaitensuiteimportéspdernièresean2n6é5es,àta3n4d0isauquceoluernsodmesbrterodiesen Afrique du Sud. Lemployé du zoo de avait SanDiegoavaitalorsprisdesdispositionslbuuiffaleusssdieefnorreêgtis(tSryénceurunse cafcfreroinsasnauns)ced(epour que les singes soient accueillis dans 2 300 à 3 800) . des zoos américains afin déviter quils ne Conservation International et la soient vendus pour servir danimaux de Dian Fosse compagnie.Seloncertainscritiques,laFondationinternatiaorcnaluenyontventedecessingescongolaisviolaitlesfciandarnecédudqauneslulenpprimatolopgruoejettradvaainllselàedispositions de la CITES, ce genre de transactionallaitàlencontredeseffortsadcecloesutpurmépearrleersaguotroilulerissdemontagneafin me. de conservation et ne pouvait quencourager le commerce de la viandeUn parc du Rwanda bientôt clôturé de brousse. Il pouvait, en effet, donner orilles deafin de s limpression quil existe un marché pour lanegreléteogmtpnogra vente danimaux vivants à des institutions Servic PressSource : Int er e telles que les zoos et à des particuliers. o erne Les autorités g uv mentales La faune et les populations du Parcenvisagent de clôturer le Parc national des national de la Virunga, RépubliqueVolcans, au Rwanda, qui abrite une démocratique du Congopopulation de gorilles de montagne Source : Reuters, BBC, WWF(Gorilla beringei beringei), une espèce n. Il se ue UnerécenteenquêtemenéedanslazonemoenacéededisparitiombleqlesdeVirunga,danslEstdelaRépubliquerpesspouluartcieosnsnaltoucraellelsesnloecxaplleos,itennottapmasmelnestdémocratique du Congo, par le Fonds leau et les mondialpourlaNatureetlInstitutLeseffetsdpâturages,deemmaennièredurable.CongolaispourlaConservationdelaceuxdubreacceoncnoamgep,ortontptr,oavsosqouciééslaà
 
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 Nature & Faune  destruction dune grande partie de la forêt de bambous Daprès les estimations faites, il ne resterait que 380 à 650 gorilles de montagne dans le monde. Si le gouvernement ambitionne de promouvoir le secteur touristique rwandais, les gorilles des montagnes étant considérés comme une attraction touristique majeure, les autorités ont le sentiment quil importe de lutter davantage contre les activités de braconnage Translocation de rhinocéros en Zambie Source : Reuters, SADC Agissant dans le cadre dune initiative de la Communauté de Développement de lAfrique australe (SADC) visant à réintroduire les animaux exterminés par les braconniers, 10 rhinocéros noirs dAfrique du Sud (Diceros bicornis) ont été transloqués en Zambie. Les rhinocéros ont ainsi trouvé un nouveau refuge dans le Parc national de North Luangwa. Aux termes du Programme régional pour la Conservation des Rhinocéros, 14 pays de la SADC vont coopérer et échanger des informations et des connaissances, une initiative qui vise à permettre la gestion des populations de rhinocéros fragmentées en tant que métapopulation. Le cas du rhinocéros devrait servir dexemple pour la gestion régionale dautres espèces sauvages. Les braconniers qui chassent le rhinocéros noir pour prélever ses cornes ont provoqué la quasi-extinction de cet animal. Ces cornes sont utilisées pour faire des manches de dague ou comme symbole de richesse. Elles sont également utilisées dans la médecine traditionnelle chinoise. On estime quau milieu des années 90 il ne restait que 2.400 rhinocéros, aujourdhui ils sont 3.600 environ.
 
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Volume 21, Numéro 1, 2006 Pour de plus amples informations, veuillez consulter : Programme régional pour la  conservation du Rhino de la SADC http://www.rhino-sadc.org:index.cfmMadagascar finance le reboisement par des crédits de carbone Source : Reuters, Banque Mondiale Environ 3 000 hectares de forêt vierge tropicale ont été plantés dans le cadre du projet Fonds « Biocarbone » de la Banque Mondiale, afin de relier les morceaux de forêt vierge fragmentés et, ce faisant, délargir lhabitat pour favoriser la biodiversité. Aux termes du protocole de Kyoto, 35 pays développés sont tenus de réduire leurs émissions de gaz à effet de serre dici 2008/2012, mais le système leur permet dinvestir dans des projets permettant de stocker le carbone. Les forêts nouvellement plantées stockent de grandes quantités de carbone, les plantes ayant besoin de ce carbone pour leur croissance. Souvent, la production de crédits de carbone par lintermédiaire dactivités telles que le reboisement revient moins cher que la réduction des émissions de carbone produites par des activités telles que lindustrie. A Madagascar, un hectare de forêt nouvelle stocke 230 tonnes de carbone. Les prix du carbone et les perspectives davenir font évoluer les cours dans une fourchette comprise entre 5 et 20 euros par tonne, ce qui pourrait permettre un considérable apport de ressources financières pour les activités de conservation. Pour de plus amples informations, veuillez consulter :  Fonds Biocarbone de la Banque Mondiale http://carbonfinance.org/Router.cfm?Pa ge=BioCF&FID=9708&ItemID=9708&f t=Projets
 Nature & Faune  Madagascar « se qualifie de » destination pour lécotourisme Source : Reuters Madagascar, célèbre pour ses lémurs (roemrufiLmes), envisage dutiliser lécotourisme pour créer des emplois et attirer des devises fortes. Le pays jouit du second meilleur niveau de biodiversité dans ses forêts, derrière le Brésil. Lîle avait attiré 160 000 touristes en 2003, un chiffre qui avait ensuite connu une rapide augmentation en 2004, pour atteindre 230 000 touristes. Des pays tels que le Kenya, connu dans le monde entier pour ses ressources sauvages et ses paysages, et le Costa Rica, pays de lAmérique centrale symbole de la conservation de la nature, ont déjà exploité avec succès le concept de la création de limage ou dobtention de la « qualité » de destination décotourisme. Le Costa Rica, par exemple, tire 62,8% de son Produit intérieur brut des services environnementaux, notamment de lécotourisme. Le Rwanda, un pays connu pour ses populations de gorilles, et la Guinée équatoriale, lun des « centres névralgiques pour les primates » du monde seront également en mesure de tirer dimportants avantages des activités décotourisme. La Guinée équatoriale protège 37% de son territoire Source : Reuters La Guinée équatoriale a annoncé en juin 2006, au cours dune conférence qui sest tenue à Madagascar, son intention de réserver plus de 500 000 hectares de forêts pour en faire une zone protégée et de créer un fonds daffectation spéciale de 15 millions de dollars US. Cette décision signifie que 37% du pays seront sous protection.
 
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Volume 21, Numéro 1, 2006 Doublement des volumes du commerce de livoire en Angola Source : WWF Selon TRAFFIC et le WWF, le commerce illégal de livoire a doublé en Angola au cours des 12 à 18 derniers mois. Dans une étude menée sur les marchés dobjets rares de la capitale Luanda, en juin 2005, plus de 1,5 tonne dobjets travaillés en ivoire avaient été découverts, une quantité équivalant aux défenses de 300 éléphants africains au moins. Les trois-quarts environ des vendeurs divoire sont des ressortissants de la République démocratique du Congo, tandis que les clients sont, pour lessentiel, Américains, Européens ou Chinois. Si lAngola est le seul des 37 pays abritant des éléphants à ne pas être signataire de la CITES (Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d'extinction), le WWF estime que lAngola napporte pas son appui au plan daction continental visant à fermer les marchés divoire et de mettre un terme au braconnage des éléphants. Pour de plus amples informations, veuillez consulter :  Rapport de TRAFFIC « de paix Point pour les éléphants: marches domestiques non régulés de livoire » (No Peace for elephants: Unregulated Domestic Ivory Markets) http://www.traffic.org/news/Angola.pdf Retour à la table des matières
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