12h08, à l'est de Bucarest

Centre De Documentation Du Cinéma[S] Le France

Description

Fiche technique du film " 12h08, à l'est de Bucarest ". Produite par le Centre de Documentation du Cinéma[s] Le France.
Site : abc-lefrance.com
" Synopsis : Une petite ville de province roumaine s’apprête à fêter Noël seize ans après la Révolution. C’est la période que Virgile Jderescu, patron de la télévision locale, choisit pour confronter ses concitoyens à leur propre histoire. Aidé de ses deux amis, Piscoce, vieux retraité solitaire, et Manescu, professeur d’histoire criblé de dettes, il organise un débat télévisé qui a pour ambition de répondre à la question qui le préoccupe depuis longtemps : leur ville a-t-elle réellement participé à la révolution ? "

Sujets

• Cinema
• Roumanie
• Bucarest

Informations

• Publié par: cinemavectoi
• Publié le: 31 octobre 2011
• Nombre de lectures: 95
• Langue: Français

Extrait

Douze hommes en colère Twelve Angry MenF De Sidney Lumet FICHE FILM fiche technique U.S.A. 1957 1h35 Réalisateur : Sidney Lumet Scénario : Reginal Rose Photo : Boris Kauffman Henry Fonda Résumé Critique Interprètes : Douze jurés se réunissent dans la salle Le film commence lorsque le jury d'unHenry Fonda de délibérations pour décider quel procès criminel se retire pour délibé- Lee J. Cobb sera le verdict prononcé contre un rer. Il se termine avec le retour des accusé de dix-huit ans. Un premier jurés dans la salle d'assise, avec leEd Begley vote a lieu. Onze jurés votent coupable verdict. et un seul non coupable.L'accusé ris- Le reste n’est qu’une analyse forcé- quant la peine de mort, l'unanimité du ment simpliste du combat d’un seul jury est indispensable. Davis, le juré contre la méchanceté, I’ignorance, la n°8, le seul à avoir voté non coupable, bêtise et l’indifférence des autres. par son éloquence et la rigueur de sa démonstration, va persuader chacun Ils sont douze, se répartissant comme des autres jurés, l'un après l'autre, que suit. Le leader appointé, un moniteur l'accusation présente des failles et de sport dans un collège, un peu qu'on ne peut que déclarer l'accusé scout, gentil et innocent ; un petit innocent. employé de banque, timide, tranquille, Guide des films courageux ; un jeune publicitaire, lâche, mou et pathétique; un horloger, récemment américain, épris de logique et de justice; un propriétaire de gara- ge, une brute idiote, un vieil homme, un juste ; un architecte, épris des hommes, de tous les hommes, y compris ceux qui se déclarent ses ennemis ; un commis voyageur, vulgaire, méchant L E F R A N C E 1D O C U M E N T S dès que l’on touche à ses envies et à son sadisme rend fragile, plus que la interprète : Henri Fonda, au regard son confort ; un ouvrier peintre, brute qui a besoin d’une audience fouilleur, curieux, plein d’amour et brave homme aux vues courtes mais pour aérer ses préjugés, il est seul de pitié. droites ; un employé, intelligent et et dangereux. Pour lui, rien ne susceptible ; un agent de change, compte, ne comptera jamais que le "12 hommes en colère" est un film sec, glacé, suivant les règles ; un base-ball, que ses petits besoins, typiquement américain. Et ce n’est self-made man, sadique et profon- que ses petits plaisirs. Semblable en pas un hasard qu'il soit aussi un des dément malheureux. cela à beaucoup d’Américains. Mais films les plus dignes de respect de semblable aussi à beaucoup de cette année. Nous sommes trop Tels sont les soldats de ce combat Français pour qui la menace de facilement et justement sévères qui doit décider de la vie d’un gar- réduction de week-end et de 2 CV avec l’ensemble des ordures califor- çon de dix-huit ans. Les deux chefs constitue le croquemitaine le plus niennes pour ne pas dire notre plai- sont l’architecte, qui défend la vie, et efficace que les Actualités ( ?) gou- sir et notre espoir devant la réalisa- le sadique, qui défend la morale. Et vernementales puissent agiter. tion de Sydney Lumet. L’Amérique c’est là que la performance pure- du Nord n’est pas que le pays d’une ment cinématographique cède la L’habileté diabolique du scénario de propagande maladroite, n’est pas place à un des messages les plus Reginald Rose et de la direction de que la couveuse de politiciens mal- importants que nous ont apporté les ce Sydney Lumet fait que ce film honnêtes (pléonasme, et je crois que U.S.A. cette année. Le procès de ce important est également un film la France en compte davantage au gosse se fracture en douze, pardon, agréable et public, bien que le dou- mètre carré). C’est aussi un pays en onze morceaux : les onze jurés blage présente certainement des d’hommes justes et généreux. qui ont voté coupable. Pourquoi cha- problèmes assez calés. Si je parle Sydney Lumet, Reginald Rose et cun d’eux a-t-il cru devoir tuer, pour- de doublage, c’est que j’aimerais Henry Fonda nous le rappellent. Les quoi ils changeront ou s’obstineront que tous voient ce film, y compris U.S.A. nous le rappellent. c’est tout le fillm. ceux qui n’aiment pas les films en V. Jean Lothi O. En effet, I’humour et l’action ne Cahiers du Cinéma N° 21 L’échantillonage un peu artificiel sont à aucun moment engloutis par des professions est sans importance le thème et le sérieux des idées agi- véritable. L’échantillonage des tées. "12 hommes en colère" est éga- âmes, des états d’esprits, des forma- lement un très bon film policier, tions intellectuelles comptent démontrant que rien au monde n’est davantage. Et ce pot-pourri en éven- plus illusoire que l’évidence, rien tail de préjugés, de bonté, de més- n’est plus incertain qu’un témoigna- quinerie, de courage et d’égoïsme ge, même fait de très bonne foi. est admirable. De très petits détails La photographie de Boris Kauffman Le réalisateur creusent brusquement un caractère est admirable. C’est une photo de que nous avons déjà catalogué, journal, de fait divers, qui groupe les rangé, et l’enrichissent. C’est aussi visages en autant de tableaux révé- Théâtre et télévision ont marqué sa Ie procès des relations humaines : lateurs. La menace de l’orage, les carrière avant ses débuts au ciné- nous sommes toujours tellement jeux de la lumière électrique sur la ma. Son œuvre porte la marque de pressés de juger, de condamner, de lumière du jour obscurcie, la sueur, ses années de formation. De la télé- comprendre. Rien n’est pourtant les plis des visages, les bouches vision, Douze hommes en colère plus lent et plus diffcile que la séchées par la colère nous sont subissait l’influence, et quand il connaissance des autres. donnés à travers l’œil d’un grand n’adapte pas une pièce, de Vu du reporter, d’un grand artiste. pont à Equus, en passant par The Même le personnage le plus antipa- Sea Gull, il affectionne les lieux clos, thique, le plus épais, celui du com- L’interprétation est admirable. Des tel l’Orient Express d’Agatha mis-voyageur, n’est pas entièrement douze hommes, certains nous sont Christie. Même ses thrillers portent dépourvu de honte ou de regrets — connus, d’autres révélés. Ils ont l’empreinte de la télevision: The I’incident des balles de papier. Et tous leur moment et tous se haus- Anderson Tapes (qui révèle les pourtant, plus que le sadique, que sent alors à la hauteur du principal méthodes de surveillance audiovi- L E F R A N C E SALLE D'ART ET D'ESSAI CLASSÉE RECHERCHE 8, RUE DE LA VALSE 42100 SAINT-ETIENNE RÉPONDEUR : 77.32.71.71 2 77.32.76.96 Fax:[phone]D O C U M E N T S suelle de la police) Serpico (portrait (Le prêteur sur gages, 1965) qui s’inscrit dans la lignée des flics Prince of the City honnêtes de feuilletons télevisés) et The Hill (Le prince de New York, 1981) Dog Day Afternoon (consacré au ( la colline des hommes perdus, 1965 ) braquage d’une banque par deux Deathtrap pâles voyous). The Group (Piège mortel, 1982) (Le groupe, 1966) S’étonnera-t-on que le mei!leur film The Verdict (1982 ) consacré à la télévision américane The Deadly Affair l’ait été par lui ? Network était une (M. 15 demande protection, 1967) Daniel (1983) féroce satire des mœurs d’un petit monde régi par les indices d’écoute Bye Bye Braveman (1968) Garbo Talks et la publicité. S’il est à l’aise dans (A la recherche de Garbo, 1984) l’adaptation fort drôle d’une pièce The Sea Gull de théâtre comme Piège mortel, où (La mouette, 1968) Power Michael Caine et Christopher Reeve (Les coulisses du pouvoir, 1985) sont sublimes, il devient vite languis- The Appointment sant dans The Verdict. Prince of the (Le rendezvous, 1970) The Morning After City avait confirmé les forces mais (Le lendemain du crime, 1986) aussi les faiblesses de Lumet: un King goût prononcé pour les tirades en (A Filmed Record Running on empty champ-contrechamp qui trahissent avec Mankiewicz, 1970) (A bout de course, 1988) l’homme de théâtre. Toutefois Contre-enquête marque un retour au Last of the Mobile Hot-Shots (1970) Family Business film policier que confirme A Stranger (Family Business, 1989) among us. The Anderson Tapes (Le gang Anderson, 1971) Q & AJean Tulard (Contre enquête, 1990)Dictionnaire des réalisateurs Child’s Play (1972) Stranger among us (1992) The Offence (1973) SerpicoFilmographie (Serpico, 1973) Lovin’Molly (1974) Kind of Woman (Une espèce de garce ,1959 ) Murder on the Orient Express (Le crime de l’Orient-Express, 1974) The Fugitive Kind (L’homme à la peau de serpent, 1960) Dog Day Afternoon (Un après-midi de chien, 1975) A View From the Bridge (Vu du pont, 1961) Network (Network/ Main basse sur la télévision, Long Day’s Journey into Night 1976) (1961) Equus Fail Safe (Equus, 1977) (Point limite,1964) The Pawnbroker The Wiz (1978) L E F R A N C E SALLE D'ART ET D'ESSAI CLASSÉE RECHERCHE 8, RUE DE LA VALSE 42100 SAINT-ETIENNE RÉPONDEUR : 77.32.71.71 3 77.32.76.96 Fax:[phone]