Abel de Alex van Warmerdam
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Description

Fiche produite par le Centre de Documentation du Cinéma[s] Le France.
Site : abc-lefrance.com

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Publié le 07 décembre 2011
Nombre de lectures 81
Langue Français

Extrait

Abel de Alex van Warmerdam FICHE FILM Fiche technique
Hollande - 1986 - 1h45 Couleur
RÈalisation et scÈnario : Alex van Warmerdam
Montage : Hans van Dongen
Musique : Vincent van Warmerdam
InterprËtes : Henri Garcin (Victor) Olga Zuiderhoek (Dove) Alex van Warmerdam (Abel) Annet Malherbe (Suzy) LÏs Luca (Christine) JerÏn Henneman (le cow-boy mourant) Rien Bogaart (De Beer)
L E
D O C U M E N T
´Pourquoi la vie nÕest-elle pas normale ? sÕinterroge le pËre dÕAbel. Peut-Ítre t simplement parce que dans les films dÕAlex Van Warmerdam, IÕidÈe mÍme normalitÈ est absurde. On avait dÈcou-vert lÕunivers insolite du rÈalisate nÈerlandais avecLes HabitantsetLa Robe...Dans lÕun il observait les mÏur extravagantes dÕune petite ville formÈ dÕune rue unique. Dans lÕautre un vÍ ment dÈclenchait les phÈnomËnes les plus imprÈvisibles. AvecAbel, Ie troisiËme film qui sort en France, mais le premier quÕil ait rÈalis (en 1986), on trouve rassemblÈs tous les thËmes de prÈdilection du cinÈaste et de son trËs insolite univers. A priori, rien de ce qui se passe dans AbelnÕest rÈellement extraordinaire on y voit un garÁon complexÈ par ses parents (interprÈtÈ par le rÈalisateur lui-mÍme), un couple rongÈ par lÕadultËr une strip-teaseuse qui cherche lÕamour. Certes, chacun a de curieuses manies : le garÁon ne veut pas sortir de chez lui, le pËre exige tous les soirs un festin... Mais cÕest la faÁon dont Alex va Varmerdam fait vivre ses personnages qui installe le trouble. Comme personne nÕarrive ‡ commun quer par la parole - dÕo˘ les quiproquo et les ´dialogues de sourdsª -, tout passe par le regard. De maniËre obses-sionnelle. Abel ne se sÈpare pas de ses jumelles. Son pËre frÈquente assid˚-ment un peep-show. Sa mËre Èpie les uns et les autres. Et le cinÈaste, Iui, filme comme ‡ travers le trou dÕune se rure le seul sujet qui lÕintÈresse vra ment : la frustration. Alex van Warmerdam multiplie les cadres dans le cadre et ose les couleurs saturÈes (rouge et bleu). Ou bien il intro-duit, brusquement, dans une poursuite, un plan o˘ les silhouettes se tiennent ‡ lÕoblique. Mais les effets visuels com tent moins finalement que les sensa-tions. LÕimpression dÕÈtouffement est telle (l personnages ne sÕaventurent en ext rieurs quÕau bout dÕune heure) que
moindre dÈrapage produit un intens effet libÈratoire. Un mot de travers, un gifle soudaine... Le rire surgit.. GrinÁant. Un soir, les parents dÕAbel organise une soirÈe (catastrophique) pour qu leur fils sÈduise une jeune fille. Abel entraÓne sa ´fiancÈeª dans une dans frÈnÈtique... alors que la musique est u slow langoureux. Le comique dÕAlex va Warmerdam est un art du contretemps Ce film (apparemment) sans queue ni tÍte, o˘ les poissons jouent un gran rÙle, a tout pour dÈconcerter. Et tou pour plaire aussi. Un cinÈma ‡ la foi dÈbridÈ et trËs calculÈ. Philippe Piazz TÈlÈrama n∞2474 - 11 Juin 199
DansBad Boy Bubbyde Rolf de Heer un jeune homme dÕune trentain dÕannÈes Ètait enfermÈ par ses propr parents dans une sorte dÕappartemen bunker, et partant se voyait confinÈ dan un univers mental terrifiant que l bande-son traduisait avec acuitÈ. DË lors que Bubby sÕÈchappait du coco familial, il semait le chaos en mÍm temps quÕil dÈcouvrait lÕamour et sociÈtÈ. AbelprÈsente la mÍme trame narrativ comme sÕil fallait voir une parentÈ tout nÈerlandaise entre Warmerdam et l cinÈaste australien dÕorigine hollanda se. Abel, ‚gÈ de trente-trois ans, es retenu prisonnier du domicile parental en raison de ses apparentes dÈficience mentales. LorsquÕil est chassÈ de ch lui (contrairement ‡ Bubby qui par volontairement), le jeune homme es livrÈ ‡ lui-mÍme et confrontÈ ‡ la duret
SALLE D'ART ET D'ESSAI C L A S S … ER E C H E R C H E 8 ,R U ED EL AV A L S E 42100 SAINTETIENNE 04.77.32.76.96 R…PONDEUR : 04.77.32.71.71 Fax : 04.77.25.11.83
dans la rue, dans lÕindiffÈrence gÈnÈra-le. Or, ‡ lÕinstar du protagoniste austra-lien, Abel dÈcouvre bientÙt lÕamour, et, bien Èvidemment, met ‡ jour ce qui aurait d˚ demeurer cachÈ, comme la relation adultËre de son pËre. La proximitÈ entre Rolf de Heer et Alex van Warmerdam ne se borne pas l‡. A lÕÈvidence, tous deux cherchent ‡ dÈnoncer le mode de vie - que lÕon peut grossiËrement qualifier de ´petit-bour-geoisª - des sociÈtÈs occidentales, en se plaÁant du point de vue dÕun Ítre diffÈ-rent, un peu fou, et donc rejetÈ par les tenants de la norme. Il faut voir com-ment le cinÈaste fustige les habitudes que la famille dÕAbel observe scrupuleu-sement et qui constituent autant de car-cans brisant le bonheur quÕil devrait y avoir ‡ vivre ensemble. DËs lÕouverture du film, Ie traditionnel repas de NoÎl est pris pour cible. Comme chaque annÈe, Ie pËre, sorte de patriarche autoritaire et identifiÈ comme unique source de revenus, dÈclare ne pas vouloir se disputer avec son fils. Et comme chaque annÈe, la discussion toume ‡ lÕorage. Plus tard, on comprend que le pËre impose ‡ sa famille des dÓners composÈs obligatoirement dÕune entrÈe, dÕun plat principal et dÕun des-sert. Lorsque la structure du repas, IÕun des rares points de repËre du foyer, est modifiÈe, Ie drame familial Èclate : le pËre, attachÈ de maniËre nÈvrotique au dÓner tripartite, ne se contient plus et hurle contre sa femme. Il semble donc que, dans le monde de Warmerdam, irrÈel et pourtant si proche de nous, les valeurs sont inversÈes. Les dialogues, souvent absurdes et trËs drÙles, empruntent largement au thÈ‚tre de Ionesco, en particulier ‡La Cantatrice chauve: la scËne qui ras-semble Christine et la famille dÕAbel Èvoque les rÈunions entre les Smith et les Martin. Par ailleurs, la sagesse du fils est prise pour un handicap mental, ce que ne manque pas de relever le psy-chiatre consultÈ, qui a tÙt fait dÕincrimi--
D O C U M E N T
pÍte ‡ cause du dÓner. La maÓtresse d Le rÈalisa pËre devient celle du fils. Quant ‡ l tÈlÈvision, qui, dans cet univers ÈtriquÈ devrait naturellement trouver sa place NÈ en 1952 ‡ H elle est - Dieu sait pourquoi - honnie pa de peinture et le pËre et devient lÕÈlÈment libÈrate des fondateurs du fils : IÕintrusion du tÈlÈviseur au sei Hauser Oktat du foyer provoque trËs vite le chaos e musicaux le rÈ lÕÈviction du fils. Que la tÈlÈvision pui son pays que se, mÍme indirectement, dÈsaliÈne Regarder les h lÕindividu est suffisamment rare po ‡ Paris en 19 Ítre signalÈ ! Ètranger.Il y tr La dÈnonciation de nos rites sociaux e dÈcorateur et de lÕobsession occidentale pour la no tique, puis se c malitÈ sÕinscrit dans lÕunivers trËs p dÈcoration et l sonnel que Warmerdam parvient tacles. SÕy dÈ imposer dËs son premier film. De mÍm ˘ que dansLes Habitants, le filmage studio, IÕhyperstylisation des dÈcor des costumes, IÕutilisation de filtres tituant un codage par les couleu IÕinfluence trËs nette du storyboard e la bande dessinÈe, contribuent ‡ cr un microcosme social qui nÕest a quÕune mÈtaphore de la civilisation o dentale. On retrouve Ègalement le f chisme du vÍtement qui triomphe d La Robe: le pull-over dÕAbel devi lÕindice majeur permettant ‡ la mËr localiser son fils; Suzy rÈclame de s amant quÕil porte lÕuniforme pour l muler sexuellement. Enfin, Warmerd utilise la gÈomÈtrie de ses dÈcors lÕespace dÈlimitÈ du studio pour dÈcl le thËme du voyeurisme, que lÕon ret ve aussi, trËs prÈsent, dans ses aut films. DansAbelles personnag sÕÈpient constamment: ‡ traver fenÍtre gr‚ce ‡ des jumelles, par lÕÏi ton de la porte, et bien entendu peep-show (temple du voyeurisme) devient, chez le cinÈaste hollandais, li de rencontre ! La civilisation mode semble nous dire Warmerdam, marc sur la tÍte.La Robepoussera cette p fession de foi plus loin encore, en int duisant la violence au cÏur du comp tement Ètrange des personnages peuplent le petit monde du rÈalisateur Franck Garb Positif n∞437/438 - Juillet /Ao˚t 19
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Filmographie
De Stedeling Court-mÈtrage
1986
Abel1986 Prix de la Critique Mostra de Venise Les Habitants1992 Meilleur film europÈen SÈlectionnÈ aux Oscars
La robeet lÕeffet quÕelle produit sur la femme qui la porte et les hommes qui la regardent1996
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