Americano - Dossier de Presse
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Martin vit à Paris avec Claire. Leur relation est dans une impasse. Lorsqu’il perd sa mère, restée en Californie, Martin doit retourner dans la ville de son enfance pour s’occuper des formalités liées à son héritage. Arrivé à Los Angeles, il retrouve Linda, une amie de la famille, qui le mène jusqu’à l’appartement de sa mère, dans un quartier qu’il a bien connu lorsqu’il vivait avec elle. Des images de son enfance refont alors surface, et le troublent. Incapable d’affronter cette épreuve, il fuit vers Tijuana où il s’égare sur les traces de Lola, une jeune femme mexicaine qu’il a connue jadis, et qui a depuis occupé une place importante dans la vie de sa mère. Il la retrouve à l’Americano, un club dans lequel elle danse tous les soirs… Mais pour faire son deuil, Martin va devoir revisiter son passé.

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Publié le 30 novembre 2011
Nombre de lectures 229
Langue Français
Poids de l'ouvrage 8 Mo

Extrait

S y n o p S i S
Martin vit à Paris avec Claire. Leur relation est dans une impasse. Lorsqu’il perd sa mère, restée en Californie, Martin doit retourner dans la ville de son enfance pour s’occuper des formalités liées à son héritage.
Arrivé à Los Angeles, il retrouve Linda, une amie de la famille, qui le mène usqu’à l’appartement de sa mère, dans un quartier qu’il a ien connu lorsqu’il vivait avec elle. es images de son enfance refont alors surface, et le troulent. ncapale d’affronter cette épreuve, il fuit vers iuana où il s’égare sur les traces de Lola, une eune femme meicaine qu’il a connue adis, et qui a depuis occupé une place importante dans la vie de sa mère. l la retrouve à l’Americano, un clu dans lequel elle danse tous les soirs… Mais pour faire son deuil, Martin va devoir revisiter son passé.
E n T R E T i E n A V E C M A T h i E u D E M y
ous ave fait une carrière dacteur avant de passer à la mise en scène. Pourquoi ce changement Mais e suis touours acteur, ’adore ouer. ’ailleurs e oue dans le film  Mais la mise en scène m intéresse depuis longtemps, mon premier courtmétrage, L PLA, date d’il  a plus de di ans. Ce sont deu métiers très proches, comme deu moitiés du cerveau. tre comédien, c’est faire partie de la vision du metteur en scène, essaer de comprendre de l’intérieur ce qu’il veut.
Avevous emmagasiné de lepérience sur les plateau qui vous aurait servi pour ce premier lm  Pas seulement sur les plateau  ça a commencé avec les films que me montrait mon père. l nous faisait de proections en mm de ses films, et d’autres aussi qu’il aimait particulièrement. C’était comme un rite, ’ai compris aussi plus tard que c était sa façon de communiquer avec moi  voir ces films ensemle a peutêtre été l’échange le plus riche que ’ai eu avec lui. ne façon de transmettre en montrant, sans eplication. t puis oui, ’ai oservé les cinéastes avec qui ’ai travaillé. eaucoup m’ont inspiré par leur énergie. l  a eu Antoine esrosières, qui avait fait A avec des outs de ficelle, ou enoit Cohen qui s’autoproduit et sait emarquer les gens dans ses proets. ’ai aussi été impressionné par la mise en scène d’rso Miret et de Céline ciamma, ou par la direction d’acteurs d’ uelle ercot et d’André echiné… mman
uelle est la genèse dAmericano C’est une longue histoire. ’avais envie de raconter l’histoire d’un homme qui se perd dans une ville étrangère, dans ses quartiers nocturnes. t puis s’est glissé le thème du deuil  c’est la mort de sa mère qui déclenche le voage et les questionnements. Parallèlement à ça, ’avais une osession pour CM, le film d’Agnès arda, ma mère, dans lequel e ouais enfant. C est un film important pour moi parce qu’il se mélange à mes souvenirs d’enfance  comme un livre ouvert dans ma mémoire, avec le décalage de la fiction. ’avais le sentiment que ce film avait pour moi quelque chose d’inachevé…
uelles ont été les circonstances du tournage de ocumenteur C’était au déut des années , nous avions suivi mon père qui avait un proet à ollood, un Cendrillon musical en patins à roulettes intitulé ALLA  Le film ne s’est amais fait... ous avons vécu presque trois ans à Los Angeles. acques et Agnès n’étaient plus vraiment ensemle, et nous sommes restés elle et moi. Agnès a tourné M, M et ce CM qui porte ien l’amigüité de son titre  l’histoire d’ e femme qui souffre d’une rupture, et élève un seule son enfant. C ’ st pas Agnès qui oue, mais sa monteuse, e n e aine Mamou, et e n’étais plus Mathieu mais Martin. Le temps à passé, et ’ai eu esoin de me réapproprier ce vraifau personnage. ous ave donc décidé dintégrer les etraits de ocumenteur . ans ocumenteur, le petit Martin se pose des questions, il se croit mal aimé par sa mère. e sentais que e ne pouvais pas le laisser comme ça, il me fallait inventer une suite à son histoire, le faire devenir adulte. ’ai utilisé les etraits comme des flashacs. l me semlait que le mm du film d’Agnès, par son format et sa teture, pouvait incarner la matière du souvenir. AMCA est tourné en pellicule super  scope anamorphique. n a choisi ce format avec le chefop’ eorge Lechaptois. Ce sera peutêtre l’un des derniers films tournés en mm, mais e voulais que les deu films se répondent, avec trente ans d’écart. Les souvenirs de Martin sont enfermés dans le cadre de CM. uand le personnage s’en est liéré, le cadre eplose, et le souvenir la mère et son fils sur la plage  retrouve le format scope de mon film.
Le personnage doit faire le deuil de sa mère, mais vous cest votre père que vous ave perdu . uand Agnès a lu le scénario, elle m’a dit comme une outade  « Alors, tu veu me tuer  » Mais elle a parfaitement compris le proet, et ses différents échos. ’ai auourd’hui une relation paisile avec la mémoire de mon père. Certes il  a eu l’envie de parler du deuil, mais d’une manière différée, par le dialogue avec le film d’Agnès. Alors c’est devenu la mort de la mère, il  a eu cette inversion. L’important était de raconter que le deuil déclenche de multiples questions. Martin doit  voir plus clair dans son histoire familiale avant de pouvoir s’engager avec une femme. uand le film commence, Martin et Claire sont dans une espèce d’entredeu  ils pensent à faire un enfant, il hésite, elle voudrait qu’il se décide.
La fuite vers le Meique, iuana ville interlope  vous oue avec les clichés dun certain cinéma . C’est vrai qu’on a l’impression que Martin vit dans des films. ’aimais le décalage entre les questions intimes que se pose le personnage et cet environnement de perdition. Martin n’est pas à sa place, il va s’égarer pour se trouver, comme dans les road movies. n s’est amusés avec ces codes. C’est une histoire qui parle de mon enfance, alors la quête du personnage a pris les couleurs des films de genre avec lesquels ’ai grandi. Après, il se trouve que ocumenteur se passe à Los Angeles, il est donc asse logique d’aller s’aimer de l’autre côté de la frontière. A iuana, il  a ce quartier, la ona orte, si pâtés de maisons de ars et de ordels où toute la Californie se déverse le eeend... éographiquement c’est très cohérent  entre l’aéroport, enice, l’autoroute vers le ud, tout est respecté.
ous nave pas retrouvé la maison de votre enfance, quand même i  Ce n’était pas très compliqué... n fait, Lisa lo, qui a fait la production eécutive à Los Angeles, était ma asitter à l’époque, et elle faisait la régie sur CM  e tenais à la vérité des lieu, à ce principe qui mêle réalité et fiction  che Martin, c’est che moi, che son père, c’est che eanPierre Moc… Mais, en revanche, l’Americano n’est pas un vrai ordel meicain, il a été fariqué de toutes pièces à Montreuil 
Comme si vous mêlie la vérité du cinéma dAgnès à limaginaire de celui de acques. Comme par hasard, Martin poursuit une «Lola» . ll ’ pelait pas comme ça au départ... Mais ien sûr il  avait e ne s ap des références conscientes. La prolématique de l’héritage a grandi peu à peu pendant l’écriture pour finalement traverser tout le film. lle est concrète pour Martin  qu’ tce qu’il va faire de ce ’ es qu on lui a laissé  en l’occurrence un appartement et des taleau. Moi ’ai hérité des films de mon père, ils font partie de moi. ne fois que ’étais lancé dans la farication du film, c’était une évidence que le personnage devait s’appeler Lola. Les références au cinéma de mes parents sont volontaires. acques et Agnès ont eu chacun une manière diamétralement opposée d’envisager le cinéma, il n’ en a pas une que e préfère à l’autre, et mon film n’est pas qu’une addition des deu. e suppose que le moment où AMCA glisse vers le cinéma de genre, vers ce film intimiste d’aventures qu’il devient au Meique, c’est aussi le moment où il trouve son propre ton.
uestce qui a été tourné au Meique l  a eu deu semaines de tournages à iuana. L’impasse, la façade de la oîte ont été tournées làas. t aussi le petit ar où se réveille Martin  d’ailleurs e tire mon chapeau à André ilms qui m’a fait l’amitié de venir deu ours, en plein hiver, ouer un vieil Allemand avec des claquettes et une ière à la main  ’avais aussi tourné des choses pendant les repérages  par eemple, la scène du cimetière a été faite dès . n avait fait un teaser «à l’arrache’» pour tenter de trouver des financements, et ’ trouvé asse, le film s’est fait égaleme t d comme on n en a pas n ans des conditions acroatiques. uand la venue de alma ae s’est précisée, on a compris que ce n’était pas la meilleure solution pour elle de tourner au Meique, où elle est constamment sollicitée. Le décor en rance s’est donc imposé. Avec Arnaud oth, le chefdéco, on voulait que l’Americano ait une couleur réaliste, mais qu’on soit aussi dans un imaginaire de cinéma, un espace mental dans la tête de Martin.
irievous que le lm est une autoction ne autotrèsfiction, alors  Le film raconte ce qu’est devenu le petit Martin de CM, qui est malgré tout un personnage
de film… Les prolèmes de Martin peuvent reoindre les miens, mais e suis davantage dans une logique d’évocation. Le rapport au deuil et le passage à la paternité sont des suets universels. Chacun règle les prolèmes à sa manière  Martin n’écoute personne et fait tout de travers. l préfère se cogner la tête di fois de suite sur une fausse piste plutôt que de se confronter à ses responsailités et enterrer sa mère. Mais à la fin, il a un point de vue différent sur son histoire familiale et il s’est réapproprié sa vie. Au pri entre autres dune crise avec son père, avec qui il nest pas très tendreCe passage à l’âge adulte ne se fait pas sans conflit envers ses parents. Martin s’imagine plein de choses sur sa mère car il l’a mal connue. l est resté sur l’idée douloureuse qu’elle voulait vivre sans lui, ça le rend alou et agressif. Le chemin ’il fait, c’est d’accepter qu que sa mère est une femme avant d’être sa mère, qu’elle a eu des histoires d’adulte, des amitiés, des aventures… qui ne sont pas ses oignons. t surtout il comprend grâce au personnage de osita que tout ça ne remet pas en question l’amour que sa mère lui portait. Comment avevous choisi alma ae ’ai écrit en pensant à elle, sans trop oser  croire, mais en  croant quand même  Au delà de sa eauté, elle a parcours unique qui l’a menée à olloood. lle incarne un « ailleurs » qui était très important   pour le rôle, pour que le film décolle. Cette rencontre improale a été passionnante. on interprétation est très fine. stelle Lola  stelle osita  e voulais que tout soit crédile simultanément. Au montage, c’était fasci nt de voir ’ eut tout na qu une nuance p changer  une prise, elle était Lola, une autre elle était osita, sans l omre d’un doute... n a gardé les plans où elle est le plus difficilement déchiffrale, où l’on peut proeter sur elle ce que l’on veut. alma a une formation « actors studio », qui respecte le personnage et sa logique. Pour qu’elle soit aussi crédile en Lola, il fallait que ’invente une relation entre osita et Lola. lle s’appuait làdessus… Mais comment en parler sans révéler le quiproquo de son identité  isons qu’elle oue une Lola qui est ellemême un personnage de fiction 
t vous, comment avevous oué Martin ans trop me poser des questions. e me suis appué sur les situations, et sur de formidales partenaires. e n’ai pas une méthode d’acteur, e pense qu’il  a une façon de faire pour chaque film. Martin n’est pas tout à fait là, c’est un personnage catapulté dans une situation trop grave pour lui, un costume de circonstance qui ne lui va pas forcément, pas plus que son costume d’agent immoilier. Ma disposition naturelle à être un peu à côté de la plaque a apporté un décalage avec la gravité de sa situation.
ui a signé la musique C’est celle de CM, composée par eorges elerue en . n l’a d’aord utilisée seule, comme un piano squelettique du souvenir. t puis, touours dans l’idée de prolonger ce lien, ’ai demandé à régoire etel d’écrire des arrangements de cordes qui viennent étoffer les thèmes, et les marier au séquences d’auourd’hui. Les autres musiques accompagnent ce que ressent Martin dans son trip. Par eemple, quand il prend la voiture pour filer vers le Meique, on entend L.A. oman, des oors, e voulais que ça pète… ans la oîte ’ai cherché plutôt des titres électro somres et lancinants. Moderat, Paul alrenner… t c’est alma elle même qui chante oing to a ton, de ufus ainright. e n ai pas soustitré la chanson, mais on comprend le refrain, et ça donne une autre épaisseur au personnage  une femme qui a rêvé d’aller au tatsnis, mais qui  a renoncé. C’est aussi une chanson que ne chanterait proalement amais une prostituée de iuana… auf peutêtre dans un conte 
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