Arsenic et vieilles dentelles de Capra Frank
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Fiche produite par le Centre de Documentation du Cinéma[s] Le France.
Site : abc-lefrance.com

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Langue Français

Extrait

Arsenic et vieilles dentelles Arsenic and old laces FICHE FILM
www.abc-lefrance.com
D O C U M E N T
Une Ïuvre noire rÈsolu-ment comique
Intemporel, impassible, se moquant des modes et du temps,Arsenic et vieille dentellesest une piËce qui fait encor les beaux soirs de nombreux thÈ‚tres. Le film de Capra, rÈalisÈ en 1944, nÕy e pas pour rien. Car, il est certainemen lÕÏuvre noire la plus rÈsolumen comique de la pÈriode faste des grande comÈdies amÈricaines. LÕaction e sinistre. On nÕy parle que de morts et d disparitions, dÕarsenic, comme il se doi et le tout sur un ton de conversation puÈriles et mondaines, entretenues pa deux charmantes vieilles dames, ‡ qui on donnerait le bon Dieu sans confes sion et qui sont pourtant le diable e double exemplaire. Monstres froids elles tuent comme dÕautres jouent a bridge par esprit de lucre, par principe e par habitude. A partir de ce jeu de l mort, Capra a montÈ une mÈcaniqu exemplaire, une bombe rÈglÈe au quar de tour qui nÕÈclate jamais que de rire. utilise l‡ un vieux thËme profond et trou blant : la mort qui fait rire, la mort qu lÕon exorcise, que lÕon rend familiË bon compagnon de plaisanterie. Dan cet exercice, Capra est parfait, et so film mÈrite le label Ó classique de pre mier chocÒ. Pourtant, cet Italien, venu aux Etats-Uni chercher fortune, ne connaissait rien d ses mÏurs. Il apprit sur le tas et il eut lÕesprit assez malin pour tenter de dÈcr re cette sociÈtÈ, mais au premier degrÈ et de la faÁon la plus simple. Il y a l bien, il y a le mal, et, bien entendu, l bien a toujours raison. De l‡,M. Smit au SÈnat,Vous ne lÕemporterez avec vous,et de nombreux autr films, paraboles morales, bien difficil ‡ revoir aujourd'hui. Mais le fil sÕavÈra juteux, et Capra oublia bien quÕil avait d˚ vendre des journaux vivre. Comme beaucoup, il laisse une oeu "officielle" qui nÕa plus guËre de va
et une "officieuse" qui a de la qualitÈ e du charme. DÕabord, cÕesAtrsenic e vieilles dentelles,et puis aussi Tramp, tramp, tramp,L'homme fort deux films qu'il rÈalisa ‡ ses dÈbuts au Etats-Unis, puisLa femme miracleet Rain to shine,films tout ‡ fait digne des cinÈmathËques. Rien que pour cel il sera beaucoup pardonnÈ ‡ Fran Capra.
SALLE D'ART ET D'ESSAI C L A S S … ER E C H E R C H E 8 ,R U ED EL AV A L S E 42100 SAINTETIENNE 04.77.32.76.96 R…PONDEUR : 04.77.32.71.71 Fax : 04.77.32.07.09
H.-F. R Le Figaro FÈvrier 8
Le monde ‡ lÕenvers
Capra a rÈalisÈ l‡ sonHelzappopin. Le monde ‡ lÕenvers : le roi du cÈlibat (Cary Grant) auteur dÕun pamphlet contre le mariage, est pris en flagrant dÈlit de roucoulades matrimoniales, puis plante sa mariÈe dans le jardin du presbytËre ; les adorables tantes inoffensives sont en fait desGremlinsqui assassinent les vieillards ; le frËre tapÈ compte les morts en creusant le tunnel de Panama. Du coup, plus rien nÕÈtonne : quÕun parent bandit (en fait, tout est une affai-re de chromosomes) soit transformÈ par un chirurgien alcoolique (Peter Lorre gÈnial en Lubitsch dÈgÈnÈrÈ) en crÈature de Frankenstein : Boris Karloff cicatrices comprises, boulon en moins au niveau du front. Cary Grant le seul ‡ essayer de garder son calme, plante une fourchette dans la jambe du vilain. LÕautre, Terminatoravant la lettre, ne sent rien. Cary Grant (il faut voir son air effarÈ) dÈcouragÈ par cette rÈsistance des objets inanimÈs, plus prÈcisÈment des couverts, craquera ‡ son tour : quand entrera M. Witherspoon, le directeur de lÕasile, il tendra, sans regarder, une cuillËre (spoon). MÍme le langage a le tournis. Autre mystËre :Arsenic et vieilles dentellesest tirÈ dÕune piËce de thÈ‚tre. Comment le gentil Capra a-t-il insufflÈ une vie, un rythme, un espace ‡ ce huis-clos lÈgËrement dominÈ par le troisiËme ‚ge? La rÈponse n'est pas dans ses autres films. Il nÕy en a pas. Cette synthËse de talent, dÕhumour, de folie est unique. On ne sÕen lasse abso-lument pas.
D O C U M E N T
Une rÈalisation quasi fiÈ-vreuse
De Capra ne demeurent que deu thËmes dont il sÕest amusÈ ‡ inverser l portÈe symbolique : IÕinnocence, cett fois-ci confrontÈe et assujettie ‡ l dÈmence, et lÕesprit de son cher Sermo sur la montagne mis au service dÕun forme dÕeuthanasie quelque peu prÈm turÈe. Mais sa patte est surtout prÈsen te dans la rÈalisation quasi fiÈvreuse d film. En effet, outre la rapiditÈ de je des comÈdiens (Cary Grant est Èpous touflant dans le dÈlire caricatural de so propre style), Capra se plaÓt ‡Érenouer avec le burlesque frÈnÈtique de se dÈbuts dans certaines scËnes (Grant excitÈ, entend retentir la sonnerie d tÈlÈphone et rÈpond aussitÙt ‡É sa main gauche !) et exploite ‡ plusieur reprises la technique du gag ‡ rÈpÈtitio quÕil associe ‡ deux personnages ´Teddy Rooseveltª, qui monte san cesse les escaliers quatre ‡ quatre e sonnant la charge et dÈclenche chaque fois le mÈcanisme de la grand horloge du salon, et le chauffeur du taxi qui a amenÈ Elaine et Mortimer Brooklyn et qui attend de moins e moins patiemment le retour du coupl (Grant, ‡ un moment, ne le reconnaÓt pa et lui demande dÕappeler... un taxi ! Capra sÕamuse aussi ‡ pasticher l genre populaire du film dÕhorreur : tr velling avant qui permet de passer dÕu plan moyen large sur Raymond Masse ‡ un gros plan sur son visage dÈform par ses nombreuses cicatrices, je dÕombres expressionnistes fausseme inquiÈtant ‡ partir du mÍme acteur . DÕautre part, IÕexploitation de la prof deur de champ, la maestria des raccord sur des changements dÕangle frÈquent la mobilitÈ quasi imperceptible de l camÈra en fonction des nombreux mou vements des comÈdiens, le sens d lÕellipse spatiale (en regardant les rÈa tions de Cary Grant assis sur un marche dÕescalier, on imaginelÕam
de la bagarre opposant les trois policiers ‡ Raymond Massey), tout cela confirm la signature de la facture. DËs 1928, Capra sÕÈtait montrÈ capable de to mettre en scËne avec talent, y compris, treize ans plus tard, la plus extravagante des piËces. Michel Cieuta Frank Capr Rivages/CinÈm
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Le rÈalisateur
RÈalisateur amÈricain dÕorigine italien-ne, nÈ en 1897, mort en 1991. Capra incarne la comÈdie amÈricaine. Singulier paradoxe si lÕon songe quÕil est nÈ ‡ Palerme, a ÈmigrÈ aux Etats-Unis avec sa famille en 1903 et a vendu des journaux pourpouvoir payer ses Ètudes et nourrir les siens. Le monde sophisti-quÈ de la comÈdie amÈricaine, il ne lÕaura donc rencontrÈ, ce rital, que dans les studios de la Columbia. Est-ce la raison pour laquelle ses comÈ-dies les plus cÈlËbres, celles quÕil tourna pour la Columbia, avec Robert Riskin pour scÈnariste, agacent parfois par leurs truismes (LÕargent ne fait pas le bonheur) ou leur moralisme (Capra adore les grands discours sur la dÈmocratie) ? Vous ne lÕemporterez pas avec vou,s LÕextravagant monsieur Deedsou Mr. Smith au SÈnatnÕen continuent pas moins ‡ faire rire ou pleurer. En revanche, le Capra des dÈbuts, le gagman dÕHal Roach puis de Sennett, le collaborateur dÕHarry Langdon dont il mit en scËne les longs mÈtrages, ces chefs-dÕÏuvre que sontTramp, Tramp, Tramp,The Strong ManetLong Pants, est admirable. On dÈcouvre chez lui un sens innÈ du burlesque que lÕon retrouvera dans certains bons moments deArsenic and Old Lace, sa meilleure comÈdie de lÕaprËs-guerre. Mais la part dÕHarry Langdon nÕen reste pas moins essentielle dans le charme que dÈga-gent ces vieilles bandes du muet. Le vrai Capra, peut-Ítre faut-il aller le chercher, non dans la sÈrie des Pourquoi nous combattons, bons films de montage certes, malheureuse-ment tout ‡ fait impersonnels, mais dans des Ïuvres nÈgligÈes commeThe Miracle Woman, fulgurante satire des sectes religieuses qui pullulaient dÈj‡ aux Etats-Unis,The Bitter Tea of General Yen, merveilleuse histoire dÕamour qui voyait un cruel seigneur de
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se tuer pour les beaux yeux de Barbar Stanwick, ou encoreRain or Shine, a burlesque ÈchevelÈ. Prince de la comÈdie larmoyante e moralisatrice, Capra a gagnÈ beaucou dÕargent. Encore une leÁon que donn son Ïuvre : les bons sentiments sont toujours rÈcompensÈs. Jean Tular Dictionnaire du CinÈm Les rÈalisateur
Filmographie
Fultah FisherÕs Boarding Hous Tramp, Tramp, Tramp Plein les bottes The Strong Man LÕathlËte incomplet Long Pants Sa premiËre culotte For the Love of Mike LÕhomme leplus laid du monde That Certain Thing So This Is Love Un punch ‡ lÕestomac The Matinee Idol Bessie ‡ Broadway The Way of The Strong Say It With Sables Submarine LÕÈpave vivante The Power of the Press The Younger Generation Loin duhetto
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Mr. Smith Goes to Washington1939 Mr. Smith au SÈnat Meet John Doe1941 LÕhomme de la rue Why We Fight : Prelude to the war1942 Pourquoi nous combattons The Nazis Strike Divide and Conquer The Battle of China1944 Arsenic and Old Lace Arsenic et vieilles dentelles ItÕs a Wonderful Life1947 La vie est belle State of The Union1948 LÕenjeu Riding High1950 Jour de chance Here Comes the Groom1951 Si lÕon mariait Papa A Hole in The Head1959 Un trou dans la tÍte A Pocketful of Miracles1961 r
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