Au loin vont les nuages de Kaurismaki Aki
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Fiche produite par le Centre de Documentation du Cinéma[s] Le France.
Site : abc-lefrance.com

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Langue Français

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Au loin sÕen vont les nuages Kauas pilvet karka‰vat de Aki Kaurism‰ki FICHE FILM Fiche technique
Finlande - 1996 - 1h36 Couleur
RÈalisation, scÈnario et montage : Aki Kaurism‰ki
DÈcors : Markku P‰til‰ Jukka Salmi
Son : Jouko Lumme
InterprËtes : Kati Outinen (Ilona) Kari V‰‰n‰nen (Lauri) Elina Salo (madame Sjˆholm) Sakari Kuosmanen (Melartin) Markku Peltola (Lajunen)
L E
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lÕadhÈsion, entraÓnent aussi l effacer, au fur et ‡ mesure quÕ leur surface, toute la force de Tout ce qui, en elles, pour expressif. DÕune situation qu dÕune Èmotion quelconque, trop souvent portÈ ‡ la reconn immÈdiate ne retient que le qu CÕest le cinÈma, ou la tÈlÈvisi venant. DansAu loin sÕen nuages, les situations sont ment, et tristement, banales, reprÈsentation, en revanc constamment marquÈe par lÕe du trait. Ces images retiennen tion parce quÕelles Èvitent, pr ce flot de ´dÈtails vraisª qui ment la rÈalitÈ en conventio cadre est toujours un peu tro rÈaction du personnage un lente, et peut-Ítre la camÈra peu trop prËs. Un peu trop, cÕ ailleurs, o˘ on ne lÕattend pa monde, habituellement, ne se l voir. Une mise en scËne dÈcal tous les compartiments de son qui donne ‡ voir bien plus, par sÕarrÍte avant les habitudes. Tout a pris froid : les perso raides et droits dans leurs post passÈes, sans jamais un gest don ; les lieux, aux dÈcors de teurs, aux aplats de couleurs sans ombres ni recoins ; la lu expose tout au gris du tem cesse de clamer quÕelle n jamais calfeutrer quoi que ce arÍtes du cadre, qui tranchent mettent ‡ vif lÕimplacable sol uns et des autres. Et ce froid q sit, qui nous prend, qui nous i est lÕÈtonnante unitÈ dÕun plus s˚rement quÕen tout autre tions nous arrivent encore viv cet Ètat presque brut qui nou partager juste au moment de prendre. Voil‡ la force dÕun c sÕÈvertue ‡ ne pas marcher s sÈes rebattues : que les situa cÏurs et les sentiments soie avant mÍme que dÕÍtre compri
SÕil ne sÕagissait que de cela, que dÕ histoire ‡ dÈnouer, ce serait par trop simple : le chÙmage touchant lÕun aprË lÕautre, les profiteurs qui sÕen mÍle les affaires louches par lesquelles il faut alors passer, les structures qui sÕeffr tent, les liens qui se distendent. Et puis, symboliquement, le Travail (cÕest le no de lÕentreprise salvatrice) permettant d revivre, de se retrouver, de changer la lumiËre mÍme des choses. Mais ce rÈsumÈ impersonnel nÕa aucun intÈrÍt cÕest de lÕintÈrieur, cÕest dans lÕaffe quotidien que tout est vÈcu. Sans une trace de pathos, sans un Èclat, sans un mouvement dÕhumeur, les personnage nous laissent ressentir ces liens qui se dÈlitent, ce monde qui peu ‡ peu se glace. Si la reprÈsentation Ètait rÈaliste, si les acteurs favorisaient une identifica-tion, il y aurait certes une sympathie : elle ne serait rien ‡ cÙtÈ de ce que Kaurism‰ki nous oblige ‡ sentir. Hors du spectacle de la honte, du spectacle de la misËre, de celui de la tristesse et de lÕabandon, le metteur en scËne crÈe, p le dÈcalage de lÕartifice, la possibilitÈ d sentiment lui-mÍme, et non plus seule-ment de sa reconnaissance par mimÈtis-me. Voir la nuditÈ du monde quand se bri-sent ses modes conventionnels de reprÈsentation, cÕest ‡ la fois le thËm et lÕÈlan du film de Kaurism‰ki. Dans u restaurant qui ferme, il ne reste que des tables vides, et, sur la devanture, une enseigne que son dÈcadrage ‡ lÕÈcra met prÈcisÈment en valeur. Quand le mari et la femme se rejoignent, ‡ la fin de leurs journÈes, lÕÈvidence de leur retrouvailles Èlimine autour dÕeux tout banalitÈ : cÕest un espace de lumiËre q les emporte alors dans les rues dÈsertes. Mais, quand ce mÍme couple regarde la tÈlÈvision (ÈteinteÉ ), ce sont deux plans frontaux en champ/contrechamp qui marquent lÕincongruitÈ de la situation. Or, ce quoi nous assistons, cette sorte de rÈvÈ-lation du rÈel par dÈplacement de ses
SALLE D'ART ET D'ESSAI C L A S S … ER E C H E R C H E 8 ,R U ED EL AV A L S E 42100 SAINTETIENNE 04.77.32.76.96 R…PONDEUR : 04.77.32.71.71 Fax : 04.77.25.11.83
vivent les protagonistes de lÕhistoire. Et cÕest en cela que le film est beaucoup moins ´formalisteª quÕon pourrait le croire. Ce monde nouveau, ou plus exac-tement vu sous un angle neuf, cÕest celui o˘ les banques se ferment, o˘ tous les amis se rÈvËlent alcooliques, o˘ la honte mÍme sÕimmisce dans le couple le plus uni. Aux antipodes stylistiques, cÕest la dÈmarche duVoleur de bicy-clette, dans lequel le thËme sert de levier ‡ une dramaturgie nouvelle. On est bien ici au-del‡ du spectacle, dans une Ïuvre qui procure au regard des angles nouveaux, un ordonnance-ment diffÈrent des ÈlÈments du monde. Comme si lÕon avait triÈ dans la reprÈ-sentation pour ne garder que ce qui touche ‡ lÕ‚me, au sentiment glacÈ dÕune prÈsence abrupte, au malaise dÕÍtre et dÕÍtre l‡. LÕhumour mÍme, constamment prÈsent, extrÍmement lÈger, repose sur des situations de dÈca-lage, une sorte dÕabsurditÈ du normalÉ Comme la banalitÈ trop Èvidente des toiles dÕEdward Hopper finit par condui-re le regard vers lÕextranÈitÈ dÕun quoti-dien que lÕon croyait apprivoisÈ, le film de Kaurism‰ki, ainsi, dÈmÍle les arti-fices du drame et lÕimplacable prÈsence du monde. Vincent Amiel Positif n∞428 - Octobre 1996
FÈvrier 1994, festival de Berlin, deux K. du cinÈma annoncent leur retraite antici-pÈe : Kieslowski, aprËs la trilogie trico-lore qui le rÈvËle au monde, et Kaurism‰ki, Aki, cinÈaste qui se h‚te lentement (douze films en douze ans ‡ lÕÈpoque) et suit sa voie en mode mineur, accompagnÈ par un cercle de cinÈphiles fidËles et passionnÈs. ´ConcurrencȪ par le Polonais, le Finlandais, maÓtre en minimalisme, rate donc son effet dÕannonce. A lÕimage de ses loosers magnifiques, il Èchoue l
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donne ‡ voir une pochade inÈgale,Le Leningrad Cow-boys rencontren MoÔse, et un sympathique road movi finno-russo-estonien,Tiens ton fou-lard, Tatiana. La Finlande sÕapprÍte-t-elle ‡ faire l deuil de ´sonª grand rÈalisateur, un a avant le centenaire ? Non. Elle sait quÕ ne faut pas le prendre trop au sÈrieux aprËs deux films coup sur coup, Aki es dans doute fatiguÈÉ Un peu de repos au soleil hivernal du Portugal, quelque biËres et autres eaux de vie entre ami au soleil de minuit, pour son festival e pleine Laponie, et Áa repartira. Le com bat reprendra de plus belle, sans s presserÉ CÕest ce qui sÕest pass DÈbut 1995, on apprend que Kaurism‰ki sÕest remis au travail. Il sÕattaque ce fois au chÙmage, dont il veut tirer un tragi-comÈdie pour son Èternel alter eg de Finlande, Matti Pellonp‰‰ (LÈau Ètant pour sa part lÕalternative franÁa se). JusquÕau jour maudit o˘ ´Peltsi meurt. Coup dur. Mais les amis sont l‡. RÈsultat :Au loin sÕen vont le nuages. Dans le rÙle principal, Kati Outinen,La fille aux allumettes, qui remplacÈ au pied levÈ ÒlÕabsentÓ. jeune ouvriËre a m˚ri et reprend le flam beau avec un talent incontestable. Comme le reste de la bande, toujour prÈsent ‡ lÕappel. Elle campe ici l maÓtre dÕhÙtel dÕun restaurant, Dubrovnik, qui ferme, faute de clients. la maison, son mari, chauffeur de tra (Kari V‰‰n‰nen, autre figure emblÈma tique de la bande Kaurism‰ki), se retrou ve lui aussi sur le carreau. Audit manque de voyageurs, fermeture d lignes, licenciement, tirage au sort comme souvent chez Kaurism‰ki, l hasard fait mal les choses et cÕest l mari qui en fait les frais. Pendant un bonne heure et demie, on suit avec bon heur et Èmotion les tribulations dÕun femme relativement malchanceuse. Humaine, trËs humaine. Et courageuse. Histoire de tous les jours pour notre fi de siËcle. Les temps sont durs, le chÙ mage rÙde. Les petites gens se serren
les coudes comme ils peuvent. Avec, autour, les choses. La tÈlÈvision. Le crÈ-dit. Le chien et le salon. LÕautomobil LÕalcool. La bagarre. Et caetera. On n dÈsespËre pas. Car il y a toujours eu d lÕespoir chez Kaurism‰ki, qui a dÈclar faire une tragi-comÈdie pour panser ‡ s maniËre cette plaie quÕest le chÙmag LÕhomme croit en la fraternitÈ, lÕamit la solidaritÈ. Entre musiques en tous genres (avec a passage quelques mesures sublimes d La PathÈtique, symphonie numÈro 6 d TchaÔkovski) et couleurs vives et pri-maires qui rappellent certains plans d JÕai engagÈ un tueur, on pourrai presque se croire dans le meilleur des musicals. La camÈra, toujours au bo endroit, se dÈplace pudiquement. Pa dÕexcËs et beaucoup de rÈserve, comm il se doit chez le Finnois, hormis dÕinÈv tables levÈes de coude, et autres Ètats dÕivresse dont on se lasse. Avec son savoir-faire habituel, lÕauteu scÈnariste-rÈalisateur-producteur nou confronte ‡ un quotidien banal, actuel. Le chÙmage. Sans nous laisser aller ‡ la dÈprime. Au contraire. On ressort du fil plein dÕespoir en des lendemains q chantent et en des jours meilleurs. C nÕest pas le grand soir. Juste la perspe tive dÕun tout petit peu plus dÕhumani Enfin, avec une allusion ‡ Pellonp‰‰, les kaurism‰kiens les plus avertis ressorti-ront Èmus. Cesnuages qui, au loin, sÕe vontet vers lesquels la belle Kati lËve enfin son regard, cÕest Matti parmi nou pour toujours. Et la photo du disparu, cÕest encore luiÉ Tout est en filigrane, pudeur oblige. Une fois de plus, Aki Kaurism‰ki fait lÕactualitÈ ‡ Helsink DÕautant plus que la CinÈmathËque fi landaise sÕest mise de la partie en org nisant une rÈtrospective de son Ïuvre et en lui confiant une carte blanche : des films, de Lang ‡ Melville, en passant par Dreyer, de Sica, Ozu, BuÒuel, Becker, Chaplin et CarnÈ, Renoir, Walsh, Wise. Enfin, ces nombreux types quÕon qual fierait aujourdÕhui dÕexclus ou de SDF, qui se pressaient ‡ la premiËre, fai
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saient plaisir ‡ voir. Un certain nombre dÕentre eux Ètaient sans doute au chÙ-mage. Mais tous riaient de bon cÏur aux innocentes farces dÕAki, de concert avec la crËme de lÕintelligentsia bohËme dÕHelsinki. Aki lÕours (quÕil joue ‡ Ítre et est peut-Ítre) nous a encore donnÈ un bon et beau moment de cinÈma. Quand on sait quÕil produit aussi quelques jeunes cinÈastes, on se prend ‡ espÈrer quÕil saura faire Ècole. Car Kaurism‰ki investit dans un futur meilleur en vingt-quatre images secondes. Et cette fois en couleurs. Olivier N. du Payrat Cahiers du CinÈma n∞502 - Mai 1996
Entretien avec le rÈalisateur
Quelle est la traduction littÈrale du titre finlandaisKauas Pilvet Karka‰vat? ´Au loin sÕenfuient les nuagesª. Le mot important, symbolique, cÕest ´sÕenfuientª. Nous avons rÈussi ‡ rendre lÕoriginal en franÁais, mais lÕanglais est une langue si pauvre que nous nÕavons pas trouvÈ mieux que Drifting clouds ! Le film a commencÈ avec la dÈcouverte de ce titre. JÕai Ècrit le scÈnario pour quÕil se termine par cette phrase. CÕest trËs personnel. Mes personnages et moi, nous nous enfuyons trËs loin avec les nuages. Mais nous ne savons quand ni o˘.
Vous ressentiez le besoin, aprËs une peinture trËs sombre, sans compromis, du chÙmage et de la dÈrÈliction, de ter-miner par une note dÕoptimisme, quasi-ment ‡ la Capra. Pour moi, le monde dans lequel nous vivons est sans espoir et sa fin aura lieu en 2021. Je nÕai pas voulu dÈlivrer une morale personnelle au dernier plan. Je nÕavais pas besoin de faire de la propa-gande pour le pessimisme tant il nous
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je traitais du chÙmage, je pouvais m permettre de plaquer une fin ‡ la Capr car, dans la rÈalitÈ, ce serait plutÙt u double suicide. Par rapport ‡ la situatio finlandaise, ce film est un conte de fÈe car le chÙmage chez nous atteint 26 (officiellement, 20 %). CÕest le pire ta en Europe avec lÕEspagne. Cela se ra proche de la DÈpression des annÈe 1930 aux …tats-Unis. LÕÈconomie sÕ emballÈe, les banques ont fait faillit car ceux qui nous gouvernent sont d tels amateurs quÕils nÕont rien su cont ler. Il y a eu trop dÕargent, ce fut comm une spirale ascendante puis tout sÕe ÈcroulÈ.
Quel est votre rapport au nÈo-rÈalism et aux films commeLe voleur de bicy clette? En fait, jÕai voulu faire du nÈo-rÈalism en couleurs, avec de lÕhumour en pl car le style de De Sica est dÈpourv dÕhumour. JÕai aussi ajoutÈ du Ozu da la maniËre de raconter. AprËs coup, j me suis rendu compte aussi de lÕinflue ce de Douglas Sirk et dÕEdward Hoppe CÕest lÕidÈalisme des films en coule avec Jane Wyman et Rock Hudson qu lÕon retrouve dansAu loin sÕen vo les nuages. 30% dÕOzu, 30% de D Sica, 15% de Sirk, 20% de Hopper, 10 de Capra. Cela fait 105% ! Et o˘ suis-j l‡-dedans ? Je ne suis pas un cinÈaste mais un shaker de cocktail !
Le Honolulu Winter cocktail dans votr film est bleu comme la couleur de l chemise, comme celle de la nappe comme celle des murs du restaurant. CÕest le Blue Hawai du film dÕEl Presley ! Je ne pense pas ‡ lÕavance a choix de couleurs. Si je commenÁais analyser, cela me prendrait des heures DÕun jour ‡ lÕautre, je dÈcide de fai repeindre en bleu, par exemple, en fonc tion de mon inspiration, et je demande mon actrice dÕapporter des chemise quÕelle porte habituellement, et je c sis celle qui va avec le dÈcor. Je ne v lais pas faire un film bleu commeJ
engagÈ un tueur, o˘ cÕÈtait dÈlibÈr AujourdÕhui, vous me dites que cÕ aussi la couleur de ce film. Peut-Ítr est-ce moi qui suis ´blueª ‡ la Billi Holliday
Les chansons populaires sont impor tantes dans ce film comme dans tou vos prÈcÈdents. Pour moi, dans un film, le plus impor tant, cÕest lÕimage. Ensuite viennent l dialogues, les effets sonores et l musique. Mais je suis particuliËremen attentif au choix de la musique car ell peut transformer complËtement un sÈquence. Quand je vais au mixage, j remplis de disques un sac en plastiqu et je fais des tas dÕessais. Mon intÈrÍ pour la musique a toujours ÈtÈ trË grand. AprËs tout, jÕai rÈalisÈ sept o huit clips de rock, un documentaire su le groupe les Leningrad Cowboys e deux films de fiction avec eux. Mais j me suis arrÍtÈ car je devenais trop vieu pour ces rythmes-l‡ ! AvecLeningra Cowboys meet Moses, jÕai fait un erreur : je croyais que tout le mond avait lu la Bible. Comme ce nÕest pas l cas, le film Ètait incomprÈhensible ! (É) Entretien rÈalisÈ ‡ Cannes1996 par Michel Ciment et NoÎl Herp Positif n∞428 - Octobre 199
Le rÈalisateur
Avec son frËre Mika , il a fondÈ une mai son de production, Villealfa Fil Production (en hommage ‡Alphavill de Godard) et ressuscitÈ un cinÈma fin landais. Il sÕintÈresse aux marginaux aux humbles (plongeurs, bouchers chauffeurs de taxi, Èboueurs, cais siËres). Raskolnikov travaille aux abat
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films ‡ bon marchÈ et la prÈsence de Jean-Pierre LÈaud dansJÕai engagÈ un tueurest un coup de chapeau ‡ la nou-velle vague de Truffaut et Godard. Jean Tulard Dictionnaire des rÈalisateurs
Filmographie courts - mÈtrages Rocky VI Thru the wire
1986 1987
Longs mÈtrages The saimaa gesture1981 Crime et ch‚timent1983 Calamari Union1985 Shadows in paradise1986 Hamlet goes business1987 Ariel1989 Leningrad cow-boy go America Dirty Hands La fille aux allumettes JÕai engagÈ un tueur1990 La vie de bohËme1992 Les Leningrad cow-boys rencon-trent MoÔse1994 Tatjana Tiens ton foulard Tatiana
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