Breaking The Waves de von Trier Lars
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Fiche produite par le Centre de Documentation du Cinéma[s] Le France.
Site : abc-lefrance.com

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Langue Français

Extrait

FICHE FILM
Breaking the waves
www.abc-lefrance.com
D O C U M E N T
grave, parle en elle plutÙt qu'elle-mÍme ne lui parle), chemin de croix (Èpreuves affrontÈes pendant la maladie de Jan), sacrifice, mort, ensevelissement (et comme le tombeau du Christ trouvÈ vide par les femmes, le cercueil ne contient pas Bess), rÈsurrection probable (salut de Bess fÍtÈ par l'apparition des cloches). Les variantes au modËle sont nÈgli-geables. La substance deBreaking the wavesest Essence. Elle vise non plus, comme dans la trilogie, ‡ atteindre la manipulation, l'hypnose ou la trahison, mais le sacrÈ. Il est inÈdit (Carl Dreyer, Robert Bresson n'ont pas ÈtÈ aussi loin dans le premier degrÈ du ´ditª) de buter sur un donnÈ reli-gieux ‡ ce point brut. La conversion du cinÈaste au catholicisme (d'origine juive, si l'on admet ses dÈclarations au moment d'Europa), son Èducation, qu'il dit athÈe, Èclairent incomplËtement son tout nou-veau parti pris d'Èvidence. Claire est pourtant sa position - illustration et Èloge de la foi -, mais claire est aussi celle des spectateurs athÈes, qui peuvent rester indiffÈrents au message tout en Èprou-vant une Èmotion vÈritable et un enthou-siasme entier. Pour l'expliquer, notÈe ‡ Cannes (Positif n∞425-426), l'Ènergie fusionnelle dans la forme du film. S'y conjuguent le fugitif et le dÈmesurÈ, l'ineffable et le sublime. La mobilitÈ du visage d'Emily Watson (Bess), son rayonnement, ses transfigurations (oscillation entre extase et spasme) et ses Èvanouissements en sont l'ÈlÈment premier et troublant. Les instants o˘ Bess n'est qu'innocence Èblouie semblent consubstantiels ‡ ceux o˘ la tragÈdie la happe. Lors du dÈpart en hÈlicoptËre de Jan, animÈe de passion et de dÈsespoir, elle a un malaise. Dodo (sa belle-sÏur et amie) la soutient. AgressÈes par le vacar-me et le vent, les deux femmes forment un tout convulsif qui Èvoque l'art du Bernin. Comme le sculpteur baroque, la camÈra saisit le dÈsordre des cheveux, des sens, et l'abandon du corps souffrant. Le style du filmage, camÈra ‡ l'Èpaule pour Robby M¸ller et regard de ce
camÈra braquÈ ‡ hauteur des Èpaules de acteurs, exacerbe cet Ècart entre l'Èva nescence et la plÈnitude de la matiËre LÕÈcran entier ne suffit pas aux gros pla qui luttent contre le cadre. Qui produisen une tension correspondant ‡ celle de l lumiËre. ¿ l'air asphyxiÈ, densifiÈ par l pourriture, des films de la trilogie (lumiË re opaque et cruelle prÈsente ici seule ment pour l'accident sur la plate-form pÈtroliËre, avec la boue qui enveloppe le hommes), Lars von Trier substitue un palpitation atmosphÈrique habitÈe pa l'ombre mouvante des nuages, la turbu lence de la tempÍte ou l'effet rasant de rayons du soleil. Elle exalte mÍme le plans mÈtaphoriques (improbables chro mos ‡ la fixitÈ trompeuse) qui ponctuen les sept parties du film. Epais, le grain d la pellicule s'imbibe de la vitalitÈ de ce lumiËres physiques et subjectives. S'il y expressionnisme, il est intrinsËque au pulsions/rÈpulsions d'un cinÈaste, quitt par le doute. La matiËre n'est plus son ennemie : de eaux troubles du dÈcor humide et rouill de la trilogie, Lars von Trier passe ‡ l mer violente, mais pure, de Rober Flaherty (l'Óle de Skye o˘ le film a Èt tournÈ n'est pas loin de celle d'Aran) Parfois, sur les falaises qui font obstacl ‡ la ruÈe des vagues, Bess dÈfie, hurle Elle ne se noie pas : la noyade, c'Ètait l suicide/perdition du pacifiste d'Europ traÓtre ‡ ses principes. La matiËre organique n'est plus malÈ fique : la tache de sang de l'hymen dÈflo rÈ de Bess s'efface (la tache du mu d'Epidemics'Ètalait dangereusement) La complaisance au dÈpeÁage chirurgical a disparu. La chair est glorifiÈe par le gestes de Bess dÈcouvrant la sensatio de toucher la poitrine, le sexe de Jan. Pa l'emportement nu de l'Ètreinte. Par l beautÈ de l'orgasme. Par le sourire d Bess qui tend l'oreille au ronflement d Jan. DÈnuÈ d'indÈcence, le naturalism de l'Ècriture confËre ‡ la trajectoire d couple une logique irrÈversible. Le cinÈaste veut que le label du film soi
SALLE D'ART ET D'ESSAI C L A S S … ER E C H E R C H E 8 ,R U ED EL AV A L S E 42100 SAINTETIENNE 04.77.32.76.96 R…PONDEUR : 04.77.32.71.71 Fax : 04.77.32.07.09
gÈe de l'Èros et absolu de la vie. ¿ Dodo qui trouve Bess trop influenÁable, Jan rÈpond : ´Elle veut vivre, c'est tout.ª Comme elle, il ne fait pas de diffÈrence entre vivre et aimer, donc leurs conduites suscitent la rÈpression. La rationalitÈ mÈdicale les rÈcuse et diagnostique la dÈviance. Pervers, pour nourrir ses fan-tasmes du rÈcit de la sexualitÈ de Bess, Jan manipulerait. NÈvrosÈe (pas ´sageª, elle a priÈ pour le retour de Jan que Dieu lui a rendu mourant ; pour le sauver, elle doit prouver son amour), Bess dÈlirerait. Pour les Anciens, ils incarnent le pÈchÈ et participent dÕun mÈlodrame (la fille qui se perd pour sauver celui quÕelle aime) ‡ lÕissue implacable : lÕenfer. Nous accep-tons le schÈma gr‚ce ‡ lÕhumanitÈ de Dodo et du mÈdecin, deux personnages de bonne volontÈ qui, dans la folie de Bess, devinent tout de mÍme le bien. En revanche, lÕarrogance du pasteur (il chas-se les gamins qui lapident Bess, mais il lÕabandonne Èvanouie ‡ terre) et celle des patriarches vengeurs sont rÈvoltantes au plan profane et ‡ celui de la foi. En jugeant ‡ la place de Dieu, ils commet-tent une irrÈvÈrence majeure, le sacrilËge mÍme. (É) FranÁoise AudÈ Positif n∞428 - Octobre 1996
(É) La clÈ de cette union peu ordinaire, c'est encore le premier regard de Bess ‡ la camÈra, et tous les autres par la suite, qui la fournissent, comme une Èvidence : entre Lars von Trier et Bess, l'Èchange de regards est, par essence, une porte ouverte sur quelque prodige, car dans Breaking the waves, la rencontre d'un homme et d'une femme fait nÈcessaire-ment basculer l'ordre ordinaire des choses. Le film est la reprÈsentation d'un univers fondÈ sur le clivage des sexes, et qui, pour le meilleur et pour le pire, tour-ne cependant parfaitement rond. Le pire, c'est la communautÈ des religieux, ces hommes qui rËgnent sans partage sur la comptabilitÈ impitoyable du Bien et du ' '
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von Trier en fait des merveilles. La com plicitÈ de Bess et Dodo, sa belle-sÏur (gÈniale Katrin Cartlidge), la camaraderi de Jan et Terry (Jean-Marc Barr, trË bien) font naÓtre parallËlement, pa touches discrËtes et vives (gestes expressions, intonations) ou par d grands moments partagÈs, une allÈgress tranquille, une plÈnitude heureuse et ras surante qui baignent tout le film. Alors peut-Ítre que le monde n'a, en effet, pa besoin d'autre chose pour tourner rond. Mais, dans ces conditions, l'amour d Bess et Jan sera inÈvitablement un sorte de secousse sismique. Lars vo Trier le filme en tout cas avec cett conviction, et c'est tout naturellemen que s'impose la preuve insensÈe qu'exig cet amour hors du commun : pour garde la vie, Jan, agonisant sur son lit, deman de ‡ Bess de se donner ‡ d'autre hommes. Elle hÈsite un temps, mais Lar von Trier, qui n'a jamais doutÈ, l'accom pagne. ScËnes Ètonnantes o˘ la force d l'amour se transmet, impulse son mouve ment au film, auquel Jan montre la voie ses paroles (ÒJe suis au fond du bus, Bess, viens ‡ cÙtÈ de moi au fond d busÒ) deviennent des images, Bess es dans le bus et l'inconnu qu'elle caress sur une banquette ‡ l'arriËre, pour elle pour nous, c'est Jan. Le film atteint c point de tension, et d'attention suscitÈ o˘ le regard est amour, et o˘ l'amou n'est plus que regard : celui, intÈrieur que porte Jan sur Bess et sur son corps celui que pose Bess sur Jan (jusqu'a bout, elle veut le regarder) et, sur elle celui de Lars von Trier. C'est sur la bonn foi d'une mise en scËne si hallucinant qu'on croit au sacrifice de Bess, qu'o voit, sous sa mise grotesque de fill publique descendant en un enfer sordide la foi de celle qui parle ‡ Dieu - dont l mysticisme anti-religieux deBreakin the wavesn'interdit pas de penser, a contraire, qu'il est amour. Si Lars von Trier fait de la premiËre appa rition de Bess une image capable d redonner d'un coup au cinÈma la foi en s puissance, c'est conscient, cependant,
ne pouvoir en arracher la preuve qu'‡ la disparition de son personnage. Momen de vÈritÈ, sur la corde raide de l'Èmotion et du risque d'Èchec auquel s'expos alors le film, la mort de Bess est la scËne la plus Èprouvante, la plus impression-nante que le cinÈma puisse donner ‡ voir. C'est l'Ïuvre de tout le film : aussi fort le premier regard, aussi terrible le dernier. Jamais un film n'a appelÈ cette Èmotion, cette tristesse-l‡ : celle de voir un cinÈas-te perdre son personnage. La dÈtresse, l mort, la peine franchissent l'espace de la fiction, et atteignent celui qui la filme. C'est le comble de l'illusion, le triomph de la mise en scËne, et c'est magnifique parce que le pari formel est loin, ‡ c moment-l‡ comme ‡ tous les autres, d'Ítre seul en jeu. L'Èmotion, dans cette scËne qui scelle la rÈussite du film, est aussi celle que soulËve la dÈfaite d Bess : elle meurt sans avoir vu Jan vivr et marcher ‡ nouveau, sans connaÓtre s victoire. En rÈparation de cette injustice terrible, Lars von Trier offrira ‡ son per-sonnage le dernier plan de son film, rÈso lument naÔf et saisissant. Un plan qui n'appartient qu'‡ Bess et qu'au cinÈma. Le miracle a eu lieu. FrÈdÈric Straus Cahiers du CinÈma n∞506 - Octobre 9
Entretien avec le rÈalisateur
(É)Qu'est-ce qui t'a toi-mÍme engag sur la voie d'une expression plus directe des sentiments, telle quÕelle ressort d ton dernier film ? C'est tout simplement la religion. Il y a quelques annÈes, j'ai ÈtÈ baptisÈ e mÍme temps que ma fille, sans pour autant Ítre devenu un bon catholique. J ne peux nullement y prÈtendre e d'ailleurs je viens de divorcer ! Toutefois la religion et le miracle ont, d'une certai-ne faÁon, toujours ÈtÈ des composante de mes films, et cela depuis le dÈbut. Dans la derniËre sÈquence d'Images d la libÈration, le personnage principal
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comme en une ascension, et tous mes films se terminent d'une maniËre ou d'une autre par une image de dÈlivrance ou par le point de vue de Dieu. C'Ètait Ègalement le cas dansEuropao˘ le hÈros, ‡ la fin, est entraÓnÈ dans le fleuve et vers la mer. Je me suis laissÈ dire que, lorsqu'on se noie, on a tendance ‡ rester dans la position debout car il reste encore de l'air dans les poumons. Et mon inten-tion Ètait que mon hÈros se trouve rÈuni dans l'ocÈan avec les milliers de morts qui l'avaient prÈcÈdÈ. Pour des raisons pratiques et budgÈtaires, nous n'avons pas pu rÈaliser cette idÈe.
Il est intÈressant de noter que tes trois films antÈrieurs,Element of Crime, EpidemicetEuropa, sont censÈs se dÈrouler dans une situation d'hypnose sans que ces films, ‡ mon avis, soient vÈcus comme spÈcialement hypnotiques. En revanche,Breaking the wavesvous transporte dans une atmosphËre totale-ment hypnotisante sans qu'il y soit ques-tion d'hypnose. En effet, on peut enregistrer un change-ment de style Èvident et je pense pouvoir renvoyer ici ‡ ce que j'ai appris jadis dans ma famille, ‡ savoir : montre ta mÈtho-de ! Si on a une table, il faut en montrer la surface brute sans tenter de la polir. Quand j'ai utilisÈ un effet quelconque, je l'ai dÈvoilÈ dans l'image mÍme, par des transparences ou par autre chose. Dans Breaking the waves, je triche, dans la mesure o˘ nous essayons de crÈer une rÈplique de la rÈalitÈ gr‚ce ‡ un style semi-documentaire. Par l‡, l'image devient hypnotisante, ‡ la diffÈrence de mes films prÈcÈdents qui, eux, traitent de l'hypnose. J'en reviens sans doute au regard du cheval au-dessus de l'Èpaule, dans le film de mon enfance.
Penses-tu avoir embrassÈ le catholicisme en rÈaction contre ton enfance ? Oui, je le pense. La religion Ètait chez nous absolument taboue et, pour cette raison, m'a toujours intÈressÈ. Par -
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me majeur de pouvoir contrÙl Il m'arrive d' lorsque je per constances o˘ plus grand bon serait d'accept mais c'est l‡ u chiste. Toutes consistent ‡ p spÈcialement d - et cela me re Quand on est sortes de mÈth des ÈvÈneme ment peur de l soir, avant de une sÈrie de rit sauver la plan psychologique, est comme une enfantins dont que tout ne ailleurs, il est interprÈter la r vue, sinon elle Mon rapport ‡ celui que j'entr je n'y crois Actuellement, dans une sorte qui invente de marche du mo une conviction corps et ‚me j'ai besoin de c
Que vas-tu dir part, je resse davantage co comme un film C'est tout ‡ fait gion est ´appri tion est radica des gens qui e partie de leur religion peut tr re. Mais, d'un dÈsir de retrou religieuse com part de naÔvetÈ.
On peut trËs bien Ítre naÔf sans Ítre reli gieux, et religieux sans Ítre naÔf. Bie s˚r ! Pour moi, la religion est la recherche d'un enfance que je n'ai pas eue. Et le point d dÈpart est ‡ chercher dans un livre de mo enfance qui s'appelleCÏur d'or- un livr illustrÈ racontant l'histoire d'une petit fille qui part dans la forÍt avec des reste de pain dans un mouchoir. En chemin, ell fait cadeau de son pain et de ses vÍte ments. Lorsque le lapin ou l'Ècureuil s'ex clame qu'elle nÕa plus de robe, elle rÈpon chaque fois : ´Je me dÈbrouillerai bien. Mon pËre se moquait toujours de cett rÈplique. Pour lui, elle Ètait comme la quin tessence de lÕesprit Morten Korc L'enfant Ètait une sorte de martyr et dan ma famille, cela plus que tout donnait l nausÈe. DansBreaking the waves, j'ai essayÈ de prendre au sÈrieux tout ce qu'o ne regardait pas comme tel dans ma famil le ; et c'est pourquoi celle-ci rÈagit comm elle le fait contre le film. Je dois ajouter que celui-ci n'est pas seu lement inspirÈ d'un conte d'enfant, mai Ègalement de laJustinedu marquis d Sade, livre que durant des annÈes j'ai envi sagÈ de porter ‡ l'Ècran. C'est l'histoir d'une jeune fille qui subit toutes sortes d maux infamants. Elle est exploitÈe, violÈe fouettÈe sans rel‚che par tous ceux qu'ell rencontre. Mais Justine manifeste e mÍme temps un contentement de soi qu mon hÈroÔne ne connaÓt pas. ¿ la fin d rÈcit, Justine remercie Dieu de ce que dans sa bontÈ, il l'a laissÈe survivre toutes ses peines - ‡ la suite de quoi ell est frappÈe par la foudre et meurt carboni sÈe. Je me suis donc appliquÈ ‡ rÈalise un mÈlodrame avec une femme comm figure centrale, ‡ la faÁon de Dreyer qui lui aussi, choisit toujours des femmes pou ses rÙles principaux. Et mon film devai comporter un vrai miracle, qui devait Ítr plausible. ¿ la diffÈrence deMiracle Milan. (É) Christian Braad Thomse Positif n∞428 - Octobre 9
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Le rÈalisateur
NÈ ‡ Copenhague en 1956, Lars von Trier obtint son diplÙme de lÕEcole Danoise du CinÈma en 1983. Les films quÕil a rÈalisÈs pendant ses Ètudes sont :Nocturne (1981),Images of relief(1982) et Liberation pictures(1983). Ils ont tous reÁu le Prix du Meilleur Film au Festival du Film de Munich. Element of crime(1984) a remportÈ le Grand Prix de la Commission SupÈrieure Technique au Festival de Cannes et Europaen 1991 reÁut le Prix du Jury et le Grand Prix de la Commission SupÈrieure Technique. Epidemica fait partie de la sÈlection officielle ÒUn certain regardÓ au Festival de Cannes 1987. Mais cÕest gr‚ce ‡The kingdom(1994) quÕil remporte un vÈritable succËs popu-laire. Cette sÈrie TV et son adaptation pour le cinÈma (sortie en salles ‡ Paris en copie vidÈo) a Ètendu la renommÈe de Lars von Trier dans le monde entier. Il va tourner neuf nouveaux Èpisodes pour cette sÈrie. Dossier distributeur
Filmographie
Nocturne Images of relief Liberation pictures Element of crime Epidemic Europa The kingdom
1981 1982 1983 1984 1987 1991 1994
Documents disponibles au France
Positif n∞428 - Octobre 96 Cahiers du CinÈma n∞506 - Octobre 96 Articles de presse
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