Brick de Johnson Rian
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Description

Fiche produite par le Centre de Documentation du Cinéma[s] Le France.
Site : abc-lefrance.com

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Langue Français

Extrait

FICHE TECHNIQUE
USA - 2005 - 1h50
Réalisation & scénario : Rian Johnson
Image : Steve Yedlin Effets spéciaux : David Wanye
Musique : Nathan Johnson
Interprètes : Joseph Gordon-Levitt (Brendan) Nora Zehetner (Laura) Lukas Haas (The Pin) Noah Fleiss (Tugger) Matthew O’Leary («Le Cerveau») Emilie De Ravin (Emily) Noah Segan (Dode) Richard Roundtree (Trueman, assistant du provi-seur-adjoint)
BRICK DERIANJOHNSON
Lycéen d’une intelligence hors norme, Brendan Frye est un garçon solitaire qui préfère se tenir à l’écart de ses camarades. Jusqu’au jour où son ex-petite amie, Emily, tente de reprendre contact avec lui, avant de disparaître. Toujours amoureux d’elle, Brendan se met en tête de la retrouver... Pour mener son investigation, il sollicite l’aide du seul garçon de son âge en qui il ait confiance, et tient l’assistant du proviseur adjoint informé de ses recher-ches. Déterminé à poursuivre une enquête de plus en plus périlleuse, Brendan découvre les secrets de certains lycéens : il se retrouve ainsi nez à nez avec Laura, aussi riche que raffinée, Tugger, garçon inquiétant, Dode, ama-teur de substances illicites, la séduisante Kara, le sportif Brad et - le plus inquiétant de tous - «The Pin» qui, lui, ne fait pas partie du lycée. Mais Brendan comprend qu’il lui faut gagner la confiance de ce mystérieux «Pin» s’il veut résoudre l’enquête... 1
d’un peu d’imagination et d’unet de la «Bibliothèque verte». CRITIQUEacteur doué (on a vu JosephGlaciation du cadre et miroite-L’intrigue est toujours la même: Gordon-Levitt dansMysteriousment des apparences, peurs une jeune fille qui appelle au Skin, de Gregg Araki) pour rendred’adultes versus jeux d’enfants : secours et qui disparaît. Le voca-à nouveau passionnants des cli-c’est à un brillant exercice de jeu-bulaire, non plus, n’a pas changé. chés connus par cœur. Et des per-nesse qu’on a affaire ici, dont il «You’re cute» («Z’êtes mignon»), sonnages que l’on pourrait croirefaudra bientôt vérifier s’il reven-dit la dangereuse Kara au héros, convenus : le méchant au pieddique ou non quelque chose de exactement comme la lolita du bot, par exemple, ou le violent àplus qu’un billet d’entrée dans la Grand Sommeil, quand elle dra-la cervelle de pois chiche, sou-cour hollywoodienne des grands. guait Humphrey Bogart, jadis. dain capable d’humanité, voireJacques Mandelbaum Seulement l’enquêteur de l’histoi-de tendresse.Brickl’exercice estLe Monde - 16 août 2006 re, le privé 2006, n’a pas le feutre, de style noir le plus excitant et le l’imper ni la cinquantaine dépri-plus réussi depuis le magnifique mée de Bogey. C’est un étudiant PrivéRobert Altman redonnait où très mignon et très chevaleresque, une nouvelle jeunesse à l’univers(…) Rian Johnson n’y va pas par qui remet ses fines lunettes dans de Raymond Chandler.quatre chemins pour tracer le des-son étui avant de donner (et de Pierre Muratsein deBrick. Réutiliser le canevas recevoir) des coups inversement Télérama n° 2953 - 19 Août 2006du film noir à la sauce teenager, proportionnels à son apparente l’idée n’est pas neuve (remember fragilité. Après le SOS de son ex, Bugsy MaloneParker avec d’Alan vite assassinée, il mène ses dan-Jodie Foster enfant) bien que le gereuses investigations dans un Primé dans quelques festivals,jeune cinéaste ne se carapate pas bahut californien dont les cours dont celui de Sundance où il aderrière le pastiche ou la paro-semblent inutiles tant ils sont remporté le Prix spécial du jury,die. Au contraire, le film épouse invisibles. (…) Rian Johnson reven-ce premier long métrage, écrit,chaque contour du genre avec une dique hautement et à juste titre réalisé et monté par son jeunerigueur sans faille, fidélité payan-l’univers de Dashiell Hammett auteur, arrive sur les écrans pré-te puisqu’en trois plans, Brick vole dont il parvient à recréer la cor-cédé d’une réputation flatteuse. Ilde ses propres ailes, incroyable-ruption sociale et le mélange de est, de fait, réalisé avec une réellement clair et affûté, bien ancré cruauté et d’innocence psycholo-efficacité et témoigne d’une origi-dans son intrigue et le nappage gique. Rendu encore plus étran-nalité qui tient pour beaucoup àformel qu’il s’est choisi. ge, ici, par la jeunesse des héros, la manière dont il fusionne sesL’écriture exploite les potentiali-embryons d’adultes qui semblent deux sources d’inspiration prin-tés enfantines du polar avec une constamment partagés entre la cipales : le romantisme du filmfrontalité bienvenue, faisant du noirceur de leur âme et l’innocen-adolescent et la violence du filmréalisme et de l’étude de carac-ce de leur regard, entre drogue noir (et inversement). (…) Trafictère des objets ludiques. Le film et jus de pomme, pour tout dire, de drogue, appât du gain, passionnoir, grave, théâtral, étouffant, se dont ils font une consommation fatale, trahisons à tous les étagesrafraîchit d’être ainsi plaqué à la stupéfiante. et dérapage mortel forment doncnouvelle urbanité des banlieues. Il Quelques coquetteries de mise le carburant privilégié de ce polarfaut voir l’aisance avec laquelle le en scène, mais pas trop. A peine adolescent, qui, tout en payantcinéaste suit l’anti-héros Joseph une ou deux longueurs. Pour ses ses dettes aux grands classiquesGordon-Levitt, qui habite le décor débuts au cinéma, Rian Johnson du genre, semble vouloir célébreravec une maîtrise insolente, s’ap-prouve qu’il suffit décidément les noces étranges de David Lynchpropriant les espaces (l’architec-2
ture du lycée n’a pas de secret pour lui, à la fois QG et planque idéale), s’infiltrant dans les lotis-sements et les parkings de super-marché. La fluidité du personnage, petit prince de ce conglomérat de micro-mondes, est la clé de voûte du film : Rian Johnson ne cesse de cadrer de près ses savates élimées, symbole du classicisme réconfortant de la structure et de la souplesse bricoleuse qui en découle. Le film est bien aidé par les acteurs, petits monstres de professionnalisme déjà vus pour la plupart à Hollywood. Ils incarnent ce ping-pong de fraîcheur pubère et de virtuosité miniature qui qua-drille le film, indéniablement indé-pendant mais fier de l’être, sourd à toute velléité évolutive. Ici tout semble à l’état ovulaire et dans le même temps parfaitement abou-ti. Ce qui conduit à considérer le maniérisme deBrick commenain dans le bon sens du terme : il tra-vaille un matériau mythique dans un périmètre restreint, et plus il court après une certaine idée du perfectionnisme (dans le déroulé des codes du polar, notamment), plus il se recroqueville. En témoi-gne la dégradation physique du jeune privé au fur et à mesure du film, au bord du coma au cours d’un finale où paradoxalement il retourne toutes les cartes de l’intrigue. La fin de l’enfance vue comme une contre quête initiati-que, où la maturité mène directe-ment au néant social et affectif, voici ce que proposeBrick avec une implacable volupté. Guillaume Loison www.chronicart.com
Un étudiant binocleux débarque parmi une bande de punks caméjusqu’aux yeux. Le ton de la con-versation monte vite, les gars refusant de coopérer : et puis, pif pam poum, le garçon pose ses ver-res et aligne des gnons à la bande de déchets humains. A la vitesse d’un jeu vidéo. La caméra calme jusqu’alors, se met à tourner plus vite. Un cartoon vient de s’inviter au milieu d’un film de campus. Et au fur et à mesure que Brendan va essayer de remonter la piste des dealers qui arrosent la fac et qu’il tient pour responsables de la dis-parition de son ex petite amie, Brick(pour le brick de dope pure que tout le monde se dispute) se changera également en un polar cérébral à la Dashiell Hammett ou en grand n’importe quoi amusant. En parfait avaleur de couleuvres professionnel, le cinéma améri-cain arrive, encore, toujours, à nous faire croire que ses ressour-ces en matière de jeunes talents sont inépuisables, qu’il lui reste en magasin tout un tas de sur-doués tombés de la cuisse de Jupiter. Sur l’étal du marché ce matin, le dénommé Rian Johnson, qui dit avoir fini l’université il y a sept ans. Un bail durant lequel il a dispensé une énergie considéra-ble pour trouver la thune lui per-mettant de réaliser son premier film. Cet argent lui ayant perpé-tuellement filé entre les doigts ou fait défaut,Bricka été financé par des fonds familiaux, parents et cousins se saignant aux quatre veines pour que le futur Orson Welles puisse éclore dans le grand monde. Le tournage a duré vingt
jours, ce qui est maigre pour un film de presque deux heures four-millant de séquences farfelues, même quand le chef op est un ami d’enfance et travaille à la per-fection, même quand les acteurs vous suivent à fond, même quand vous tournez à San Clemente en Californie, votre ville natale. Tout cela rappelle sur le papier l’histoire, déjà vantée à Cannes, d ut r u b l i o nR i c h a r dK e l l y (Southland Tales). Johnson lui res-semble beaucoup. Il a le même goût pour des acteurs apparte-nant à la pop culture : la plupart du casting a grandi sur les plan-ches, première apparition sur les écrans à l’âge où nous autres, sim-ples mortels, gouttions le gloubi-boulga de Casimir. Tous jouent à l’occasion dans des séries télés, ce qui est un atout quand on dis-pose d’aussi peu de temps. Qu’ils soient en partie trop vieux pour jouer des étudiants n’a que peu d’importance : la pop culture con-serve. Après vous, donc, Joseph Gordon-Levitt, héros contrarié de ce film compliqué, et auparavant remarqué dansMysterious Skinde Araki, ou chez Redford (Et au milieu coule une rivière). La car-rossée Nora Zehetner a roulé des hanches dansAmerican Pie 2mais surtout dans la sérieEverwood. Emilie de Ravin, ici junkie ano-rexique, court des dangers infi-nis chaque semaine dansLost (Claire Littleton, c’est aussi elle). Noah Fleiss, brute, est un habitué indé (Todd Solondz...). Quant au cerveau torturé du gang de dea-lers, il est campé par le messia-nique Lukas Hass, vu enfant dans 3
Le centre de Documentation du Cinéma[s] Le France, qui produit cette fiche, est ouvert au public du lundi au jeudi de 9h à 12h et de 14h30 à 17h30 et le vendredi de 9h à 11h45 et accessible en ligne sur www.abc-lefrance.com Contact: Gilbert Castellino, Tél : 04 77 32 61 26 g.castellino@abc-lefrance.com Witnessfaire de son cinéaste un de ces, redécouvert il y a peu en BIOGRAPHIE copain de lignes dansLast Daysgénies» dont Hollywood «petits R i a nJ o h n s o n( S c é n a r i s t e / de Gus Van Sant, et passé entreraffole. Réalisateur) tourne des films temps par la case série culte viadepuis l’âge de 12 ans. Son pre-24 Heures chrono. Paris Match- n°2987 mier long métrage,Brick, a rem-Le profil du film est posé : speed,Christine Haas porté le Prix Spécial du Jury pour v i r t u o s e ,a c n é i q u e .C o m m eA la fois rétro et moderne, hom-l’Originalité de sa Vision au festi-Richard Kelly, Rian Johnson a lemage virtuose et commentaire val de Sundance. réalisme en horreur : il lui fautoblique sur les problèmes des www.commeaucinema.com le tordre dans tous les sens, leadolescents d’aujourd’hui (...). débit des acteurs est accéléré, les filles ressemblent aux souris de- n°1512 VSD Tex Avery, l’implication de tousUn coup d’essai fructueux. est exagérée et, surtout, la moraleFILMOGRAPHIE bien pensante, qui rend infecte L’Express- n°2876 Longs métrages : une grande partie du ciné ricain,Julien Welter Brick 2006 est jetée aux orties. (…)Si le récit de film noir conduit par The Brothers Bloom Philippe Azourydes protagonistes de 15-20 ans Prochainement Libération - 16 août 2006tient du concept fumeux, ce jeune réalisateur convainc par sa narra-tion tendue et respectueuse.  CinéLive- n°103 Véronique Trouillet Très ambitieux et prometteur (...), Brick tombenéanmoins parfois CE QU’EN DIT LA PRESSE dans l’exercice de style avec ses Score - n°21 personnages monolithiques et Audrey Zeppegno dialogues à l’argot incompréhen-(...)Bricklâche une bombe lacrymo sible. dans la cour du bahut.  Les Inrocks- n°557-558-559 Première -n°354 Axelle Ropert Mathieu Carratier Le film croise les genres du film (...)Brickdans la tradi- s’inscrit de campus, du thriller cérébral et tion du film noir. (...) On est évi-du teen movie décadent... demment dans le pur exercice de style : inquiétante photo clair- Le Parisien Documents disponibles au France obscur, cadrages minutieux, musi-Renaud Saint-Cricq que étouffante. Polar, film d’ados, caricature à Revue de presse importante prendre au second degré...BrickPositif n°547  Les Cahiers du cinéma- n°614 est tout cela à la fois et fait plus Cahiers du cinéma n°614 Stéphane Delorme penser à un clip de publicitai-La brillance un peu vaine de ce re qu’à un beau long-métrage premier long-métrage a tout pour d’auteur. 4
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