Chang de M. C. Cooper et E. B. Schoedsack
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Fiche technique du film " Chang ".
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Chang de M. C. Cooper et E. B. SchÏdsack FICHE FILM Fiche technique
USA - 1927 - 1h07 N. & B. / Muet avec inter-titres franÁais
RÈalisateurs : Merian C. Cooper Ernest B. SchÏdsack
InterprËtes : Kru (le pionnier) Chantui (sa femme) Nah (le garÁon) Ladah (la fille) Bimbo (le singe) avec 500 chasseurs, 400 ÈlÈphants, des tigres, des panthËres, des pythons et tout ce qui peut courir, bondir ou mordreÉ
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thÈmatique. CÕest ici une fiction reportage se dÈro lant dans les forÍts du sud-est asia tique, que proposent ces deux ancien pilotes de la guerre 14-18. SchÏdsack a dÈj‡ travaillÈ comme opÈrateur d Mack Sennett ‡ la Keystone et, pen dant la Grande Guerre, ‡ des actualitÈ de premiËre ligne. Cooper, a, lui choisi dÕÏuvrer avec SchÏdsack ‡ tous le niveaux du mÈtier cinÈmatographique Plus tard, il sÕavËrera un producte avisÈ et talentueux puisquÕil sera cel de John Ford, sur plusieurs de se grands films.Changvient aprËs plu sieurs documentaires que les deu hommes ont tournÈs en Ethiopie et e Asie. La plupart de ces films ont Èt perdus. RestentGrass, contant l transhumance des tribus bakhtiari e Iran etChang. Il y a dans leur maniËr de faire, une faÁon qui sÕapparente celle de Flaherty. ParticuliËrement dan Chang, o˘ ils mettent en scËne le rÈel tout comme le grand documentarist avecNanouk, IÕesquimau. Pour nous dÈcrire la vie dÕune famill des forÍts de ThaÔlande ‡ la frontiËr du Laos, SchÏdsack et Cooper scÈnari-sent et ordonnent cinÈmatographique ment la vie quotidienne de Kru, de s compagne, de ses enfants et de leur animaux domestiques. Pour cela, il prendront des risques de tournage, c qui, ‡ IÕÈpoque, nÈcessitait un certai courage de la part des opÈrateurs. Le camÈras ne disposaient pas encore d tÈlÈobjectifs. Les conditions des prise de vues dans les forÍts du sud-est asia tique, nÕÈtaient pas des plus faciles. L rapport ‡ la nature, dansChang, nÕe pas celui que nous connaissons actuel lement (souci de la survie des espËce animales en particulier). PrËs de soixan te dix ans plus tÙt, IÕhomme nous e montrÈ se dÈfendant contre les grand prÈdateurs. Ici, le tigre ´mangeu dÕhommeª et lÕÈlÈphant dÈvastateur villages. Aussi, y abat-on, ´seulemen en cas de lÈgitime dÈfenseª comme il est prÈcisÈ dans le gÈnÈrique du fil
nombre de fÈlins, panthËres et tigres NÕempÍche, IÕimage noir et blanc y superbe. Le rÈcit cinÈmatographique qui ne refuse pas une certaine naÔvetÈ nÕa pas besoin de paroles pour Ítr compris de tous. Les cartons son mÍme ici superflus. Voil‡ un film ‡ porter au crÈdit du gran documentaire. AprËsLÕhomme dÕAr de Flaherty, changez de climat et d latitude pour retrouver le cinÈma de Ècrans du monde avecChang, u drame de la vie sauvage ! Jean Rabinovici ZÈro de Conduite n∞16 - 4 Ëme Trimestr 199
RedÈcouverte dÕun trÈsor de lÕhistoi du cinÈma :Changde Ernes SchÏdsack et Merian Cooper, docu-mentaire Èpique tournÈ dans la jungl thaÔlandaise, o˘ ne commande que l droit du plus fort. Combat de la BÍt contre lÕHomme et de lÕHomme con la Nature,ChangprÈfigureKing Kong le film le plus connu de ses auteurs, et commeNanoukde Flaherty quÕil su de peu, ouvre le genre documentaire a souffle de la modernitÈ. (É) LÕÈpisode, rÈaliste, de la mËre ÈlÈpha venant chercher son petit capturÈ pa les hommes et dÈtruisant la maison d Kru, est lÕargument de King Kong, tran posÈ dans une dimension fantastique la colËre de la BÍte contre le mond des hommes lorsque lui est ravie l Belle. La silhouette verticale de Kon hante un monde o˘ lÕhomme nÕa pas place, tout comme lÕÈlÈphant appartie ‡ la fois au monde sauvage de la natur et au monde domestique de lÕhomm La charge finale des ÈlÈphants contre l village nÕinspirera pas seulement l conclusion de la premiËre partie d King Kong, de lÕÈpisode de lÕÓle, e sera reprise pratiquement trait pou trait ‡ la fin deTarzan finds a son
SALLE D'ART ET D'ESSAI C L A S S … ER E C H E R C H E 8 ,R U ED EL AV A L S E 42100 SAINTETIENNE 04.77.32.76.96 R…PONDEUR : 04.77.32.71.71 Fax : 04.77.25.11.83
tion phÈnomÈnale dans le futur pour Kong, le parcours nÕest inverse quÕen apparence ; sur le fond le propos est le mÍme : un retour ‡ une scËne originelle de lÕhumanitÈ, Adam et Eve dans le paradis retrouvÈ dans un cas, le pËre de la horde primitive dans lÕautre. (É) La jungle deChanga deux visages : une vÈgÈtation Èpaisse, exubÈrante, qui recouvre tout, interdit ‡ lÕhomme toute avancÈe durable ; une faune effrayante par sa force, sa cruautÈ ou sa dÈmesu-re, ours, tigres, panthËres, dont le chep-tel de lÕhomme est la proie de prÈdilec-tion, colonne dÕÈlÈphants en marche, piÈtinant tout sur son passage, arbres, cultures, enclos, maisons... La force (une vitalitÈ illimitÈe) et le chaos (la mort). LÕhomme qui lÕaffronte, lui aussi, est double. DÕune part, une communautÈ repliÈe dans son village, cernÈe par la jungle, gouvernÈe par le conseil des anciens ; dÕautre part, une famille qui quitte le monde homogËne et protÈgÈ du village pour fonder son foyer au cÏur de la jungle et qui va, Èvidemment, ‡ la ren-contre des pires difficultÈs, des plus grandes catastrophes : les grands fauves dÈvoreront son bÈtail, une mËre ÈlÈphant, venue libÈrer son petit captu-rÈ, abattra leur maison. De mÍme que la jungle est la scËne du droit du plus fort et voit les espËces les plus diverses sÕaffronter ‡ mort, de mÍme lÕaffrontement Homme/Jungle se double ainsi dÕun autre affrontement, celui de lÕhomme face au groupe, de la famille nuclÈaire face ‡ la communautÈ villageoise, de la rÈvolte du jeune homme contre la loi des anciens. Kru et sa famille ne cessent de payer le prix de leur dÈsobÈissance aux anciens, la tÈmÈritÈ de leur geste, dÕavoir voulu vivre sÈparÈment du groupe, et, pour une part,Changest le rÈcit des diffi-cultÈs de cette rÈbellion tacite. Le rÈcit deChanga pour base ces deux moments, ces - deux dÈfaillances com-plÈmentaires : dÕune part la transgres-nt
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au cÏur de la forÍt, qui a pour rÈsultat la rÈvolte de la nature et sa vengeanc contre sa famille dÕabord, contre le vi lage tout entier ensuite ; dÕautre pa lÕorgueil et la vanitÈ des anciens qu leur refus de croire Kru quand celui-ci les avertit de lÕarrivÈe du grand tro peau rend responsables de la ruine d village, de sa destruction sous la char ge des ÈlÈphants en furie. GrassÈtait un film Èpique: 500 00 tÍtes de bÈtail, 50 000 hommes affron taient la montagne, le froid, la neige e le dÈsert en quÍte de nouveaux p‚tu rages. La multitude se heurtait ici lÕimmensitÈ du dÈsert. A prime abor Changest plus intimiste, comme si entre le milieu et lÕhomme les propo tions sÕÈtaient inversÈes. La montagn dressait entre le bÈtail des Bakhtiyari et lÕherbe des p‚turages une barriËr infranchissable qui, en barrant tou lÕhorizon, Èquivalait ‡ cet horizon. La famille de Kru se limite ‡ quatre per sonnes, dont deux enfants en bas ‚ge mirage dÕune famille originelle et tran position de la famille amÈricain moyenne avec son chien et ses chats. Kru et les siens tentent de conquÈri leur part de terre sur la jungle, mai celle-ci refuse, les rejette, leur oppos un mur mou et envahissant de vÈgÈta tion, grouillant de bÍtes hostiles. Ell dÈvore le cadre, le rÈtrÈcit dÕheure e heure. Il nÕy a pas dÕhorizon ici par quÕil nÕy a pratiquement pas de prof deur de champ. LÕexubÈrance sauvag dÈsordonnÈe, de la nature Ètouff lÕhomme tout aussi s˚rement qu lÕimmensitÈ du dÈsert deGras lÕengloutit. Aussi, en dÈpit de se formes violentes, meurtriËres, le confli de lÕhomme et de la nature se rÈsum t-il ‡ une maÓtrise de cette croissance ‡ la mise au pas de cette dÈbauche d la nature, en lÕopposition dÕune proli ration sauvage ‡ une croissance maÓtri sÈe, domestiquÈe, dÕune rÈgÈnÈresce ce cyclique de la nature ‡ un progrË linÈaire de la sociÈtÈ humaine. Le jour, la jungle appartient ‡ lÕhom
Mais la nuit, elle retourne ‡ elle-mÍm et le carrÈ de terre pacifiÈe de lÕhomm devient la scËne dÕeffroyables lutte dÕÈpouvantables meurtres o˘ ne co mande que le droit du plus fort : les lÈo-pards Ègorgent les chËvres, les tigres Èventrent les buffles, les ÈlÈphants piÈ-tinent les riziËres. Infranchissable, dissimulatrice, la jungle ne forme quÕun seul, Ènorme complexe piËge pour lÕhomme en fac duquel les piËges que tend lÕingÈniosit humaine semblent bien dÈrisoires. Pour protÈger le village de la colËre des ÈlÈphants, deschang, les villageois Èri gent une muraille de bois plus rÈsistan te que lÕacier le mieux trempÈ - lekraal. En canalisant le troupeau, le kraal en permettra la capture. (É) Pour filmer les grands fauves, amasse de sensationnelles vues de la cours des ÈlÈphants, Ernst SchÏdsack restait des heures ‡ lÕaff˚t, dissimulÈ sous de feuillages ‡ guetter lÕarrivÈe des tigre enfoui dans des trappes ‡ attendre l passage des ÈlÈphants. Pour lÕune de scËnes les plus spectaculaires du film, la poursuite par un tigre dÕun chasse rÈfugiÈ sur un arbre, il avait placÈ sa camÈra juste ‡ la limite de ce que, disait-on, un tigre Ètait capable de sau ter, moyennant quoi le spectateur bien lÕimpression que le tigre va aval tout cru, dÕune seule bouchÈe, et l camÈra et son opÈrateur. CÕest un de charmes enfantins deChangde multi plier les images subjectives, d confronter ‡ la vision des hommes le regard menaÁant des fauves et les clins dÕÏil attendris des animaux domes tiques - les uns et les autres Èminem-ment anthropomorphiques. SchÏdsack refusait lÕemploi du tÈlÈob jectif. En Ècrasant les perspectives, en tassant la profondeur de champ, e ralentissant le mouvement, les longue focales ne crÈent quÕune illusion d proximitÈ, quÕun semblant de contac et rÈtablissent par-devers elles l notion bien rÈelle dÕun Èloignement.
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mËtres nÕhomogÈnÈise pas seulement les plans en assurant aux cadres un contour net, tranchÈ : il donne aussi au cadre une profondeur, un champ parti-culiËrement propice ‡ la dramatisation de lÕaction, o˘ le danger, la menace de la mort cesse dÕÍtre un concept pour devenir une rÈalitÈ physique, soit parce quÕelle rÈunit le prÈdateur et sa victime dans le mÍme champ, soit parce quÕelle substitue ‡ lÕun son regard et que celui-ci ne fait que mesurer la distance qui sÈpare encore la proie de son prÈda-teur. (É) Yanne Lardeau Cahiers du CinÈma n∞490 - Avril 95
Avant de dÈcouvrir leur ´tendance MÈliËsª (en 1933, avecKing Kong, leur chef-dÕÏuvre), les cinÈastes SchÏdsack et Cooper Ètaient les rois de la ´tendance LumiËreª. On leur doit quelques-uns des meilleurs documen-taires des annÈes 20.Chang(1927), un de leurs derniers films muets , est le plus bel exemple de ce genre dont raf-folaient les foules : le reportage lÈgËre-ment romancÈ. En 1927, les deux cinÈastes dÈcident de partir pour le Siam (aujourdÕhui, la ThaÔlande). Dans le village o˘ ils sÕinstallent, la prÈoccu-pation quotidienne est la lutte contre les animaux sauvages. Voil‡ pourquoi les habitations sont construites sur pilotis ; chËvres et animaux domes-tiques cÙtoient les humains pour mieux se protÈger des attaques des tigresÉ SchÏdsack et Cooper passent quatorze mois au Siam, bravant mille dangers et emmagasinant le plus possible de scËnes spectaculaires. Aux sÈquences familiales, jouÈes par des non-professionnels (un charpentier du village et la femme dÕun porteur), alternent de stupÈfiantes sÈquences animaliËres, que les auteurs captent ‡ leurs risques et pÈrils (le zoom nÕexis-
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au tigre qui se termine de faÁon peufilms de singes quÕil tournera nÕattei Filmographie glorieuse, dans les hauteurs dÕun arbrdra pourtant ‡ la perfection du roi Kong Plus spectaculaire encore : la traqueo˘ il utilisait systÈmatiquement laSchÏdsack et Cooper dÕun troupeau dÕÈlÈphants, pousstransparence et les trucages dÕOÕBrie vers un piËge par des rabatteurs cou-´Dans la jungle peuplÈe de ptÈrodac-Grass1925 verts de branchages, semblables auxtyles ou au sommet de lÕEmpire StatLÕexode guerriers qui font ´avancer la forÍtªBuilding, King Kong est lÕinsolite reprÈ dansMacbeth. sentantde la cohorte des monstres qui,Chang1927 Changdepuis Caligari, portent entre leurs brasest restÈ le film prÈfÈrÈ de SchÏdsack et Cooper. La preuve : enla jeune fille romantiqueª (Kyrou).The four feathers1929 1933, dans la scËne o˘ King KongGrand amateur de fables et de mythes,Les quatre plumes blanches dÈvaste une station de mÈtro, on voit,SchÏdsack a complÈtÈ sa panoplie en dans un coin, une affiche de cinÈma. Etajoutant, ‡ la Belle et la BÍte, GulliverKing Kong1933 on peut lire le titre :Chang !qui lui inspiraDr. Cyclopsaux tru-Bernard GÈninquages fort rÈussis (Albert Dekker y TÈlÈrama n∞2360 - 5 Avril 1995rÈduit ses victimes ‡ lÕÈtat de lillipu tiens). Des grands fauves deRangoSchÏdsack seul aux jeux du cirque desRangoDerniers jours1931 de PompeÔd'aprËs le cher Bulwer Lytton, voil‡ donc une Ïuvre placÈeThe most dangerous game1932 constamment sous le signe du sadisme.Les chasses du Conte Zaroff Jean Tulard Dictionnaire du cinÈmaSon of the Kong1933 Le fils de Kong Blind adventure Merian C. Cooper Il fut le fidËle collaborateur deLong lost father1934 SchÏdsack et signa avec lui le fameux Les rÈalisateurs King Kong. Il fut surtout un producteurThe last days of Pompei1935 alors que la partie artistique des filmsLes derniers jours de PompÈÔ quÕils tournËrent en commun Ètait d Ernest B. SchÏdsack SchÏdsack.Trouble in Morocco1937 On lui doit le plus fabuleux des mythes Jean Tulard cinÈmatographiques :King Kong. Dictionnaire du cinÈmaOutlaws of the Orient DÕabord opÈrateur pour Sennett ‡ l Keystone, SchÏdsack sÕassocie ave Dr. Cyclops1940 Cooper, rencontrÈ en Pologne, pour LÕexode tourner plusieurs documentaires exo-tiques. En 1932, il signe, avec Pichel, un Mighty Joe Young1949 chef dÕÏuvre longtemps mÈconnu :Les chasses du comte Zaroff, histoire dÕun chasseur qui, ayant traquÈ tous le gibiers du monde, ne trouve plus de plaisir que dans la chasse ‡ lÕhomme.Documents disponibles au France attire les navires sur les rÈcifs de lÕÓl dont il est le maÓtre et transforme lesCahiers du CinÈma n∞490 - Avril 95 rescapÈs en cibles pour ses flËches etPositif n∞410 - Avril 1995 en proies pour ses chiens.King Kong,Dossier Distributeur plus naÔf au niveau du scÈnario, vaut ‡LÕexotisme et le cinÈmapar Pierre SchÏdsack la rÈputation de spÈcialisteLeprohon des grands anthropoÔdes. Aucun d
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