Chicken Run de Park Nick, Lord Peter
4 pages
Français
Le téléchargement nécessite un accès à la bibliothèque YouScribe
Tout savoir sur nos offres
4 pages
Français
Le téléchargement nécessite un accès à la bibliothèque YouScribe
Tout savoir sur nos offres

Description

Fiche produite par le Centre de Documentation du Cinéma[s] Le France.
Site : abc-lefrance.com

Sujets

Informations

Publié par
Nombre de lectures 67
Langue Français

Extrait

FICHE FILM
Chicken run
www.abc-lefrance.com
D O C U M E N T
Critique
(É) Les animateurs de Bristol ont mis tout leur gÈnie dans le faÁonnage de l p‚te ‡ modeler et son animation, par l magie du cinÈma passant avec leur nou vel opusChicken runen Òpoule posi tionÓ des CrÈateurs. Du film lui-mÍm la genËse est passionnante. AprË quelques annÈes d'apprentissage et d peaufinage de leur technique d'anima tion de plasticine ‡ travers quantitÈ d courts mÈtrages, clips musicaux (parmi lesquels les cÈlËbresSledgehamme pour Peter Gabriel etMy Baby Jus Cares for Mepour Nina Simone) et film publicitaires,les studios Aardman enten dent passer au long mÈtrage. CourtisÈ par les grands studios amÈricains assaillis de propositions de scÈnarios ils prennent leur temps et cherchent l bonne idÈe. Fin1994, Jake Eberts, qui travaille surJames et la pÍche gÈan te,leur propose l'aide de PathÈ - aid qu'ils acceptent de bon cÏur, ravis d'Èchapper aux fourches caudines de Disney, Dreamworks, Fox ou Warner ce stade du projet. JÈrÙme Seydou s'engage avec enthousiasme, dÈblo quant les crÈdits nÈcessaires au dÈve loppement d'un long mÈtrage : acquisi tion de 26 camÈras, programme de for mation d'animateurs sur trois ans recherche de personnages, Ècriture d'u scÈnario (confiÈ ‡ Karey Kirkpatrick, co scÈnariste deBernard et Bianca a pays des kangourous) au total pa moins de cinq millions de dollars. LÕhistoire ne dit pas si cÕest lÕembl de PathÈ qui conduit Nick Park ‡ griffon ner sur un coin de table un poulet e train de se faufiler sous un grillage : tou jours est-il que ce simple croqui dÈclenche lÕidÈe de ÒLa grande Èva sionavec des pouletsÓ. LÕhistoire dessine rapidement ; les poules de l ferme Tweedy doivent donner des Ïufs sous peine de passer ‡ la broche. Pou Èchapper ‡ ce triste destin, lÕintrÈpid Ginger Èchafaude pour ses congÈnËre de basse-cour des plans dÕÈvasion t
vouÈs ‡ lÕÈchec. Or la situation sÕagg ve : la cupide propriÈtaire de lÕexploit tion avicole a dÈcidÈ que ses Òprison niËresÓ finiraient bientÙt en tourtes ‡ l volaille. LÕirruption par les airs de lÕa nant Rocky est providentielle : ce coq de cirque devra leur apprendre ‡ voler afin de permettre la rÈalisation du plus auda-cieux des projets dÕÈvasion concoctÈ caquetÈ par des volailles qui nÕont rie de poules mouillÈesÉ Pour passer au stade de la conception, faire Èvoluer une Èquipe de soixante personnes ‡ plus de trois cents, amÈnager un studio de 6 000 m2 et commencer ‡ tourner au rythme terriblement lent de quatre secondes par camÈra et par semaine, pour un budget total ayant de quoi donner la chair de poule aux investisseurs (cinquante mil-lions de dollars), il faut trouver un asso-ciÈ amÈricain. Ce sera Dreamworks, qui se gardera bien de gaver les volailles anglaises deChicken Runau maÔs transgÈnique amÈricain et laissera toute libertÈ ‡ Peter Lord et Nick Park. Inutile en effet d'effaroucher la poule aux Ïufs d'or : Aardman, bien conscient de l'enjeu commercial et industriel que reprÈsente un tel chantier, sait adapter son style au marchÈ qui s'ouvre ‡ lui et aux contraintes propres ‡ la durÈe du film et aux personnages choisis. En effet, rien de pire ‡ animer que ces oiseaux difformes que sont les poules. DansCreature comfort(L'Avis des animaux), les personnages les moins mobiles Ètaient bien les bÍtes ‡ plumes, dont le physique et la dentition prÈfigu-raient Ginger, Rocky, Bunty et les autres (eh oui, ‡ Bristol les poules ont des dents !). Sans Ítre des colosses, elles ne peuvent faire peser leur corps volu-mineux sur des pieds d'argile... De nou-velles techniques doivent donc rempla-cer la traditionnelle plasticine pour bien des aspects de l'animation, qui finit par-fois par s'apparenter davantage aux films de marionnettes tels que L'Ètrange NoÎl de M. JackouJames et la pÍche gÈante.Si la fascination
SALLE D'ART ET D'ESSAI C L A S S … ER E C H E R C H E 8 ,R U ED EL AV A L S E 42100 SAINTETIENNE 04.77.32.76.96 R…PONDEUR : 04.77.32.71.71 Fax : 04.77.32.07.09
mouvement dansWallace et Gromit ouCreature comfortn'est pas toujours au rendez-vous, le sens de la caricature, le souci du dÈtail et la recherche d'un rÈalisme troublant restent la marque de fabrique du studio, et la magie opËre. AprËs quelques minutes de ceCitizen Hen,le spectateur ÈmerveillÈ oublie la technique de ce cinÈma en miniature et distingue aisÈment chacune des volailles, tant elles sont parfaitement identifiÈes par leurs faÁons de cligner ou rouler les yeux, leurs postures, leurs accents (particuliËrement travaillÈs dans la version originale anglaise), leurs traits de caractËre... Kirkpatrick choisit de faire de Rocky un coq yankee, ´cow-boy libre et solitaireª (en rÈfÈrence au Lone Ranger qui s'illus-tra aussi bien dans les feuilletons radio-phoniques que dans lescomicsou les serials), afin de pimenter sa rivalitÈ avec Ginger d'un soupÁon de conflit culturel. On peut regretter dËs lors que le scÈna-riste amÈricain aplanisse considÈrable-ment la spÈcificitÈ extrÍmement britan-nique qui faisait le charme des courts mÈtrages de Nick Park - humourbritish, (mauvais) go˚t anglais et multitude de dÈtails appartenant ‡ la culture de nos voisins d'outre-Manche... Que la poule sacrifiÈe par l'odieuse Mrs. Tweedy parce quÕelle nÕa pas pondu doive son nom ‡ Edwina Currie, ministre de la SantÈ de Thatcher qui mentionna le dan-ger de salmonellose liÈ aux Ïufs, est si allusif que cela relËve duprivate jokeet ne contrebalance en rien une certaine ´popularisationª culturelle. Le brio de l'animation des deux derniersWallace et Gromitculminait dans un moment d'anthologie (la poursuite sur le train Èlectrique miniature dansThe wrong trousers,digne d'Indiana Jones; la machine ‡ tricoter deA close shave, que ne parvient pas ‡ surpasser la machine ‡ faire les tourtes deChicken Run). Ici, le morceau de bravoure est une scËne de rock endiablÈ dans le pou-lailler, qui sent hÈlas le formatage ‡
D O C U M E N T
Il faut saluer cependant les effort dÈployÈs pour offrir deux niveaux de lec ture : l'un purement divertissant pour le enfants, l'autre plus rÈfÈrentiel pour le parents, lesquels se dÈlecteront de niveaux de langage, des innombrable jeux de mots (en VO du moins), et de clins d'Ïil aux modËles du genre. Car la ferme est prÈsentÈe comme un camp d prisonniers de guerre et l'intrigue es empruntÈe ‡La grande Èvasion Ginger succÈdant ‡ Steve McQueen e un chou de Bruxelles ‡ la fameuse ball de base-ballÉ MaisStalag 17n'es pas en reste, puisque le poulailler o˘ s rÈunissent les candidates ‡ l'Èvasio porte le numÈro 17. Afin de conserver u soupÁon de culture britannique, le majo de la RAF Fowler emprunte son sens d la discipline au Jack Hawkins duPon de la riviËre KwaÔ... ¿ l'heure de l'embargo sur la vach folle, nous sommes ravis que de joyeu cinglÈs anglais laissent quelques galli nacÈs Èchapper ‡ leur destin de tourt au poulet, notre appÈtit d˚t-il en souffri lorsque sur nos tables arriveront dinde et chapons de NoÎl... Gilles Cimen Positif n∞479 - Janvier 200
Les cocottes deChicken runne son pas d'humeur ‡ croquer les diamants o les pÈtrodollars des vieux schnocks. C sont de vraies poules ÈlevÈes ‡ la dur entre litiËre et grillage. Elles sont pou de bon les prisonniËres de l'horribl ferme Tweedy, tenue par un couple d tauliers sadiques. Ces deux-l‡ pour raient prÈtendre ‡ la croix gammÈe. M. Tweedy traque avec ses chiens le poule fugueur ; Mrs Tweedy fait les comptes bat son mari, gËre en plus Ètroit leu business avicole. «a ne rigole pas. A point du jour, c'est l'appel interminabl devant les baraquements alignÈs faÁo stalag, la collecte des Ïufs pondus au cours de la nuit . ÒArbeit macht FreiÓ, l pondeuse impuissante est sortie d rang, zigouillÈe, changÈe en bouill
Comme cette pauvre Edwina dÈcapitÈ presque au dÈbut du film. «a ne peu plus durer, soupire Ginger, une escorte volaille au jabot palpitant, la Lol Brigida du poulailler. RÈvoltons-nous. Touche pas ‡ mes Ïufs. Habeas corpus. Sur ce constat trËs british, s'ouvre l'his-toire deChicken run, incroyable chef d'Ïuvre de p‚te ‡ modeler. Des poulets cherchent ‡ s'affranchir de leur condi tion. Ils ne s'acceptent plus dans leur chair de poule comestible, uniquemen destinÈes au bon appÈtit de leur maÓtres humains. Ils ont un idÈal au bout des pattes. Ils veulent dÈcouvrir le vaste monde au-del‡ des collines et n'ont plu qu'une parole au bec, la plus belle de toutes, depuis Spartacus : libertÈ. Oui mais quand on ne sait pas voler, com ment franchir les barbelÈs ? Les poulet creusent le sol ‡ la cuillËre ‡ soupe, ils se font rattraper par les molosses de M Tweedy, dÈnoncer par les rats Ric e Rac, jeter au mitard. L‡, par l'enchante ment d'une camÈra, ils retrouvent l geste lÈgendaire du grand ÈvadÈ Stev Mc Queen, jouant au base-ball contre u mur de cachot. DÈcidÈment, les poulet nous Èpatent. Ils pleurent et rient ‡ belles dents. Ils semblent avoir lu la Bible et passÈ beaucoup de temps a cinÈma, bien avant de tourner le film d Peter Lord et Nick Park. Mrs Tweed connaÓt elle aussi ses classiques. N'aurait-t-elle pas chipÈ ses bottes mar tiales au Sessue Hayakawa duPont d la riviËre KwaÔ? Car sans jamais tour ner au pastiche, ni s'autoriser de crypto-clins dÕÏil ‡ la seule attention de cuistres,Chicken Runest Èmaill dÕallusions aux grands classiques d lÕÈvasion. Cependant la vie suit son cours Tweedy's farm. Le dÈsespoir flotte sur la basse-cour le jour o˘ tombe du ciel un espËce de Messie vibrionnant. Rocky, le coq-boy solitaire, on pourrait le qualifier defier-‡-plumes, un peu dragueur su les bords, hÈros mais point trop n'e faut, sauveur, oui, mais par la force des '
SALLE D'ART ET D'ESSAI C L A S S … ER E C H E R C H E 8 ,R U ED EL AV A L S E 42100 SAINTETIENNE 04.77.32.76.96 R…PONDEUR : 04.77.32.71.71 Fax : 04.77.32.07.09
vivre avec son temps et confectionner un avion. Ne tient-on pas, avec le com-mandant Poulard, ancienne mascotte de la R.A.F, une sorte de pilote ? Ginger et Rocky mËnent le jeu ; une happy end est en vue, un baiser cherche sa proie, la trouve. C'est drÙle, Èmouvant, surpre-nant, renversant. Ils sont fous ces Anglais ! (É) Yann QueffÈlec
LÕavant-scËne n∞497 - DÈcembre 2000
(É) Cette rÈvolte d'un Èlevage de poules organisant son Èvasion pour Èchapper ‡ lÕabattage Èvoque donc dans sa construction la grande virÈe des jouets deToy Story 1et2. Ne manque mÍme pas, comme dans toutes les pro-ductions DreamWorks rÈcentes, lÕarÈo-page de stars rÈquisitionnÈes pour assu-rer le doublage des crÈatures animÈes. Mel Gibson, pour la VO, GÈrard Depardieu, ValÈrie Lemercier et Josiane Balasko, pour la VF, ont prÍtÈ leurs voix aisÈment identifiables aux principaux protagonistes de cette basse-cour. Ce qui, indÈpendamment de tout jugement sur le travail des comÈdiens, g‚che un peu le plaisir. Comme si aucun secteur du cinÈma ne pouvait Èchapper aux impÈratifs dustar-systemet quÕil fallait toujours pousser un peu plus Ioin les limites de lÕanthropomorphisme. Pourtant, passÈe cette irritation de prin-cipe, la verve du tandem Park-Lord reprend le dessus et rÈussit ‡ emporter le morceau. En premier lieu par la gr‚ce plastique de leurs nouvelles ÈgÈries. Avec leurs yeux perpÈtuellement Ècar-quillÈs, en proie ‡ on ne sait quelle stu-peur, et leurs grosses fesses tombantes, ces poules dodues, bijoutÈes comme d'excentriques mÈmÈs anglaises, provo-quent sur le champ la plus totale conni-vence. Dans ces formes gÈnÈreuses, ces rebondis multiples, ce poids de matiËre compacte, subsiste quelque chose du plaisir enfantin ‡ malaxer la glaise, ‡ jouer avec la boue, ‡ sculpter la p‚te. A ' ˘-
D O C U M E N T
nÈes des productions Disney son gagnÈes par la froideur standardisÈ des images informatiques, il subsiste ici malgrÈ la dÈbauche de moyens et d'ef fets spÈciaux offerts par DreamWorks la trace d'une main humaine qui, mÈti culeusement et avec une patience d chien, a faÁonnÈ cet univers enchantÈ ce monde en chewing-gum, Ètonnam ment tactile et sensuel. Sans compter que cette fable de basse cour dÈroule un contenu gentimen insurrectionnel, qui nous venge un pe du fond de morale vaguement rÈaction naire des habituelles production DreamWorks.Toy Story 2, par exemple affirmait sans ambages que des jouets mÍme dotÈs d'une ‚me, se devaien d'assumer jusqu'au bout leur triste des tin d'objets de consommation et accep ter sans broncher de finir ‡ la casse relÈguÈs dans de vieilles malles pa dÕingrats chÈrubins. Les poules d'Èlev ge deChicken RunnÕentendent pas l choses ainsi et opposent ‡ cette apolo gie de la rÈsignation un militantism pugnace. OrganisÈes en commando elles sont fermement dÈcidÈes ‡ dÈjoue leur destin de chair ‡ broyer. Lord et Park ont un sens ingÈnu de lÕut pie, un go˚t naturel pour le dÈsordre e l'anarchie, une facilitÈ ‡ Èpouser le poin de vue des minoritÈs oppressÈes, qui nÕont rien de dÈmagogique. Et, si o regrette quelques parallËles un pe appuyÈs entre lÕenclos des poules et l camps de concentration (qui rappellen un peu trop le discours extrÈmiste d certaines ligues de dÈfense des droit animaliers sur lÕair del´es animaux son des humains comme les autresª), cett injonction ‡ renverser l'ordre coerciti des choses, jusqu'‡ fonder un RÈpublique des poules aux allures d phalanstËre, a d'Èvidentes vertus pÈda gogiques. En plus, pour une fois, ce fil d'action (dont beaucoup de scËne citent prÈcisÈment laGrande Èvasio de Sturges) est presque entiËremen peuplÈ de crÈatures d'espËce fÈmini les deux seuls coqs de la basse-cour f
sant vraiment p‚le figure. De quoi dÈfi nitivement nous rendre tout ‡ la caus de ces drÙles de dindes, suffragette tout en plumes et en fureur, bien dÈci dÈes ‡ changer la vie. Jean-Marc Lalann LibÈration - Jeudi 11 DÈcembre 200
Les rÈalisateurs
Ce sont deux destins animÈs. Avant d parler, les auteurs deChicken Ru bougent. Devant les images dÕun scÈn rio, Peter Lord se transforme en volatile il Ècarte les bras avec la lenteur dÕu professeur de tai-chi, plie la patt comme une cigogne et jette autour d lui des regards de rapace. Ses collabora teurs suivent son spectacle de pantomi me. Pas dÕexplication inutile. Le gest suffit. Au cours dÕun entretien, Nic Park, sonalter ego, se glisse sans mÍm le vouloir dans la peau caoutchouteus et mallÈable dÕune de ses crÈature Enthousiaste, il roule les yeux, tord s m‚choire, enchaÓne les grimaces StressÈ, il penche la tÍte et relËv lÕÈpaule comme un enfant pris en faut Ils semblent aussi fragiles que leurs per sonnages en p‚te ‡ modeler. Ce sont deux Anglais dÈlicats e pudiques, ‡ la diction hÈsitante ponc tuÈe de petits rires nerveux. Nick Park avec son regard craintif et juvÈnile, s tignasse en bataille, dÈbute une phras par une suite dÕonomatopÈes, d'excl mations sourdes et de mots inachevÈs ´Hum ? Eh bienÉ Je veux direɪ U dialogue de cartoon. Peter Lord sembl incapable de contredire son interlocu teur quÕil Ècoute avec une attentio toute paternelle. Il acquiesce ‡ ses argu ments et lÕencourage de ´ouiª francs e massifs. Seul son visage exprime parfoi une rÈserve. Le sang afflue alors entr sa barbe filandreuse et sa chevelur oblongue. Dans le mÈnage, il tient l
SALLE D'ART ET D'ESSAI C L A S S … ER E C H E R C H E 8 ,R U ED EL AV A L S E 42100 SAINTETIENNE 04.77.32.76.96 R…PONDEUR : 04.77.32.71.71 Fax : 04.77.32.07.09
teurs de lÕanimation en volume, col-lËgues depuis quinze ans, nÕavaient jamais vÈritablement travaillÈ ensemble. Ils enchaÓnaient les honneurs. Les courts-mÈtrages sortis de leurs ateliers de Bristol ont ÈtÈ couronnÈs par trois oscars. Nick Park sÕidentifiait ‡ un chien gÈnial, Gromit, et son maÓtre Wallace, grand amateur de crackers au fromage. Peter Lord se confondait avec les stu-dios quÕil avait fondÈs avec David Sproxton. Le premier, plus solitaire, cul-tivait son imaginaire, le second faisait tourner la boutique et motivait les troupes. Ils voulaient cosigner leur pre-mier long-mÈtrage. AprËs une grossesse de quatre ans et demi, le couple a donnÈ naissance ‡ des gallinacÈs en cavale. L'idÈe de dÈpart vient de Nick. Un beau jour, il dessine sur un coin de table un poulet qui creuse le sol avec une cuillËre prËs dÕune rangÈe de fils barbelÈs. ´Je trouvais drÙle de mÈlanger des poulets avec l'histoire de laGrande EvasionIl remplace les prisonniers par une basse-cour et imagine une ferme aux allures de stalag. Steven Spielberg qui adore le film de John Sturges dÈcide de s'associer au projet. Pendant un an, ÒNickÓ et ÒPitÓ se retirent du monde. Au cours de longues promenades dans la campagne anglaise, ils caquettent, bat-tent des ailes et pondent des poussins sans jamais se voler dans les plumes. ´JÕignore pourquoi Áa marchait si bien. Peut-Ítre parce qu'aucun de nous deux n'a un ego trËs dÈveloppȪ se hasarde Peter Lord. (É) Christophe Boltanski -
Documents disponibles au France
LibÈration - 11 DÈcembre 2000 TÈlÈrama - 14 DÈcembre 2000 Le Monde - 13 DÈcembre 2000 Sight and sound - Ao˚t 2000 ∞ -
  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents