Dans la chambre de Vanda de Costa Pedro
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Fiche produite par le Centre de Documentation du Cinéma[s] Le France.
Site : abc-lefrance.com

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Langue Français

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Dans la chambre de Vanda No quarto da Vanda de Pedro Costa FICHE FILM Fiche technique
France - 2001 - 2h50
RÈalisation, scÈnario, image : Pedro Costa
Montage : Dominique Auvray Patricia Saramago
Son : Philippe Morel Matthieu Imbert
RÈsumÈ Critique InterprËtes : Vanda Duarte La vie mÕa mÈprisÈe. JÕai habitÈ des mai-(É) La force du cinÈma tient parfois dans Manuel Gomes Miranda sons fantÙmes que les autres abandon-sa capacitÈ ‡ ramener des images impos-naient. Des maisons o˘ mÍme une sorciËresibles. Non pas les images aveugles de Zita Duarte nÕaurait pas voulu rester. Mais quelquefois,reportages - dÈj‡ connues, dÈj‡ digÈrÈes Lena Duarte jÕai trouvÈ une maison qui valait la peine.avant d'Ítre tournÈes -, mais celles du Toutes mes maisons, toutes les maisonsdocumentaire ‡ la premiËre personne sur Ètaient des maisons clandestines. Elles ontun monde reculÈ, parfois au coin de la rue. ÈtÈ abandonnÈes. Si on avait ÈtÈ des gensLe cinÈma accËde alors ‡ l'aventure humai-bienÉ ils ne les auraient pas dÈmolies. Etne. Il faut pour cela un certain courage, du voil‡, maison aprËs maison. JÕai payÈ plustemps, de la patience, il faut surtout pour ce que je nÕai pas fait que pour ce queconquÈrir cet abandon des gens filmÈs, jÕai faitÉsans lequel il n'y a pas d'Èchange. Pedro Costa rÈunit ces qualitÈs. Il a filmÈ Vanda (dÈj‡ hÈroÔne d'Ossos, Èbauche timide mais peut-Ítre nÈcessaire de ce documentaire radical), sa famille, des amis du voisinage, avant qu'il ne soit trop tard, avant qu'ils ne disparaissent, chassÈs ailleurs ou anÈantis par la came, la mala-die ou, comble du non-sens, par les pelle-teuses qui dÈmolissent de temps ‡ autre une maison, selon une logique obscure proche du hasard. L'une de ces destruc-
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tions ubuesques est filmÈe de l'intÈ-rieur : le plafond s'effondre, les murs tremblent sous les coups, la camÈra -outil archaÔque soudainement douÈ de vie - reste plantÈe l‡. Touchant baroud d'honneur. A sa maniËre, Vanda rÈsiste aussi. En continuant de vivre, en cra-chant ses poumons sans se plaindre, en faisant un brin de causette avec sa sÏur, en inhalant du matin au soir sa poussiËre d'ange. Elle ne sort pas, sinon pour vendre - geste dÈrisoire et optimis-te ‡ la fois - quelques lÈgumes. Sa chambre, gourbi glacÈ o˘ dÈfilent d'autres morts-vivants, est son territoire. C'est l‡ qu'elle ´plongeª et qu'elle s'af-faire, rÈpÈtant machinalement tous les gestes de la dÈfonce. Dans ce dÈnue-ment extrÍme, quelques objets sont rois : le briquet, la feuille d'aluminium, l'an-nuaire jauni tout flasque dans lequel Vanda rÈcupËre des portions infimes de poudreÉ Costa n'explique, ne commen-te rien. En tÈmoin silencieux, il partage simplement quelques moments du quoti-dien de Vanda et de quelques autres habitants. Dont ce grand Noir, hÈbÈtÈ, qui psalmodie des trucs incroyables (´la nuit me tombeª), sortes de lentes priËres de la dÈsespÈrance. Ou bien ce jeune garÁon timide, en visite chez Vanda, un bouquet de fleurs ‡ la main. Chacun a son histoire, ses deals ‡ gÈrer ; chacun vaque ‡ ses occupations, s'accroche ‡ ses habitudes, ses rituels, ses obsessions. D'o˘ quelques scËnes Ètonnamment ´cocassesª, comme celle du Noir susnommÈ qui fait son ´mÈna-geª, une seringue pendante ‡ mÍme la peau. C'est de fait un rapport totalement dÈconnectÈ ‡ l'espace, au temps et au corps qui est ici ‡ l'Ïuvre. Un univers dÈrÈglÈ, mais qui s'autorÈgule, bon an mal an. S'il est question de vie et de mort, tout s'Ècoule sans urgence. Stase hypno-tique, obscuritÈ trouÈe par l'Ètincelle d'un briquet, le brasillement de la poudre. Dans cette lente agonie, cet Èboulement architectural autant qu'intÈ-rieur, chaque sÈquence menace d'Ítre
terminale et l'on comprend le geste fou de Costa : faire du cinÈma de premiËre nÈcessitÈ. Selon une approche pas si ÈloignÈe des Goya et Rembrandt d'antan lorsqu'ils peignaient les pouilleux et les gueux, il enregistre l'extrÍme pauvretÈ, non pour pleurer, mais pour puiser chez ces gens des raisons de ne pas dÈsespÈ-rer, ni de l'humanitÈ ni du cinÈma. Pour aussi leur rendre hommage, tÈmoigner sous la forme de portraits entÈnÈbrÈs qu'une lueur vacillante de paix se dÈga-ge de leur beautÈ ruinÈe. Jacques Morice TÈlÈrama - 19 septembre 2001
On avait dÈcouvert le cinÈaste portugais avec le fascinantCasa de lava, puis avec le nocturne et terrifiantOssos, tournÈ ‡ FontaÌnhas, bidonville cap-ver-dien de Lisbonne, et son splendide pre-mier long,Le sang, une rÍverie en noir et blanc fiÈvreux qui Èvoquait aussi bien La nuit du chasseurqueMoonfleet. Il y a chez lui ‡ la fois du Lang et du Straub, du Tourneur et du Hou Hsiao-hsien.Dans la chambre de Vanda nÕest pas scÈnarisÈ comme lÕÈtait Ossos, il repose plus sur la mise en forme aprËs-coup dÕun matÈriau brut enregistrÈ tel quel. La Vanda du titre, cÕest Vanda Duarte, actrice principale Ossos, personne principale de ce nou-veau film. Vanda semble passer la majeure partie de sa vie sur son lit o˘ elle fume comme un pompier, sÕenvoie rÈguliËrement un petit joint de came, tousse et crache comme une tubarde. Elle et son entourage vivent les petites histoires quotidiennes et banales de nÕimporte quelle famille : complicitÈ entre sÏurs, dispute autour dÕun poste de tÈlÈvisionÉ (É) Ces Ítres Ètranges ‡ nos yeux, comme privÈs de sËve, de moteur et dÕhorizon futur, au regard parfois hÈbÈ-tÈ, vidÈ par la drogue, ressemblent par-
fois aux zombies de Tourneur, aux morts vivants de Romero. Le film recËle la beautÈ de tous les films consacrÈs ‡ un monde en train de disparaÓtre. SÕil y a beaucoup de misËre dans la rÈalitÈ que filme Costa, le cinÈaste rÈussit ‡ ne jamais trÈbucher dans le piËge du misÈ-rabilisme ou du pathos, ou de lÕesthÈti-sation de surface et de lÕÈdulcoration. Costa ne demande rien aux personnes quÕil filme. Ces personnes sont irrÈduc-tibles, irrÈcupÈrables, et Costa se "contente" de les regarder, ce qui, pour un cinÈaste, constitue la plus belle preu-ve du respect et de lÕamour quÕil puisse porter aux Ítres quÕil filme. Autant quÕun choix esthÈtique, le plan-sÈquence fixe est ici sans doute un choix Èthique, une faÁon de poser la camÈra en dÈrangeant le moins possible. Mais la matiËre brute est aussi retravaillÈe. En filmant en vidÈo, le plus souvent la nuit ou dans des piËces sombres (Vanda est encore un grand film nocturne), Costa retrouve aussi, mais comme par hasard, une certaine picturalitÈ : la sour-ce de lumiËre unique Èvoque quelques grands maÓtres anciens, de Rembrandt ‡ de La Tour, les visages abÓmÈs font resurgir Goya. Toute la force, lÕintÈrÍt et la beautÈ de ce film rÈside dans ce para-doxe entre enregistrement brut et travail de la matiËre, contemplation pure et dramaturgie du plan, cohabitation per-manente dÕune objectivitÈ apparente et dÕune subjectivitÈ profonde. Serge Kaganski Les Inrockuptibles - 19 septembre 2001
(É) PrÈsentÈ au Festival de Locarno en 2000, puis ‡ CinÈma du rÈel en 2001, son nouveau film,Dans la chambre de Vanda, se situe dans la lignÈe directe deOssos, tournÈ aux portes de Lisbonne, dans un bidonville dÈnommÈ Estrela d'Africa o˘, des ex-colonisÈs du Cap-Vert aux couches les plus dÈfavori-
L EF R A N C E SALLE D'ART ET D'ESSAI C L A S S … ER E C H E R C H E 8 ,R U ED EL AV A L S E 42100 SAINTETIENNE 04.77.32.76.96 2 R…PONDEUR : 04.77.32.71.71 DOC : 04.77.32.61.26 Fax : 04.77.32.07.09
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sÈes parmi les autochtones, on semble avoir voulu cantonner toute la misËre et toute la souffrance du monde. TournÈ avec quelques habitants du quartier, ce film terrifiant Èlaborait une fiction mini-maliste, mais terriblement forte et Èmouvante, ‡ partir de l'enfer quotidien vÈcu par ces jeunes hÈros montrÈs, sous l'action conjuguÈe de la pauvretÈ, de la drogue et du dÈsespoir, comme autant de zombies en devenir. Du moins, et jus-tement par la gr‚ce de la fiction, leurs liens avec l'humanitÈ Ètaient-ils mainte-nus et rÈaffirmÈs. Dans la chambre de Vandasemble vouloir leur refuser cette gr‚ce ultime, en rÈduisant ‡ nÈant le moindre signe d'espoir. Personnages, intrigue, espace, romanesque, mouvements de camÈra, interaction entre les Ítres : tout, ou presque, a disparu. (É)Dans la chambre de VandanÕest plus quÕune dÈliquescente quinte de toux, le hoquet rauque et abominable de la mort qui sÕapproche. Aussi bien la mort est-elle devenue la principale figure de ce film, la grande ordonnatrice des sombres rituels qui le constituent. L'Ècrasement des perspec-tives, l'absence de profondeur de champ, l'Èclipse de la lumiËre et l'aura des visages, les braseros dans la nuit, les seringues distillant le poison dans les veines, le manque qui torture les corps, les coups sourds des pelleteuses, hors champ, qui entreprennent d'Èradi-quer le ghetto de la surface de la terre : tout, dans ce film, en est le signe annon-ciateur, esthÈtiquement magnifiÈ. Chaque plan semble ainsi travaillÈ par le dÈsir du cinÈaste d'offrir une peinture d'apocalypse, dont il serait, dans l'indif-fÈrence de tous, le seul tÈmoin et maÓtre d'Ïuvre. D'une force incontestable, ce point de vue exclusif pose nÈanmoins la question de sa lÈgitimitÈ. Jacques Mandelbaum Le Monde Interactif - 19 sept. 2001
Que la beautÈ puisse Ítre, en elle-mÍme, expression, que la recherche d'une forme accomplie serve la reprÈ-sentation de rÈalitÈs inaccessibles autrement, que l'esthÈtique, en un mot, soit la matiËre mÍme d'une Èmotion dans laquelle aucun motif dÈcoratif n'a sa part, toute l'Ïuvre de Pedro Costa en est la dÈmonstration splendide. Peu de films, comme les siens, manifestent un tel souci de la composition plastique associÈ ‡ la volontÈ de reprÈsentation d'une rÈalitÈ aussi sordide. Parmi les cinÈastes contemporains, seul Sokourov, peut-Ítre, a tentÈ le mÍme type d'ap-proche, glaÁant les instants dramatiques et la tristesse profonde des sujets sous le vernis d'une forme impeccable et ostensible. Sujet, matiËre, instants, sont d'ailleurs indissociables dans ce type de crÈation qui emporte le cinÈma en des parages inusitÈs. Ce sont la durÈe du plan, l'ac-tion qui s'y dÈroule et la beautÈ de I'image qui constituent complÈmentaire-ment - et contradictoirement - une force d'expression surprenante. Ainsi les plans trËs longs, imposant une percep-tion temporelle dÈtachÈe de la durÈe de l'action, contrarient-ils la lecture conventionnelle de celle-ci ; mais les ÈvÈnements eux-mÍmes, suicides, dÈchÈance, misËre de tout et de tous, mettent ‡ mal la perfection des lumiËres et des cadres ; alors qu'enfin ces ÈlÈ-ments formels, posÈs dans un hiÈratis-me qui exclut par principe toute notion de durÈe, entrent en conflit avec toute perception temporelle. De telle faÁon que chacune des composantes de ce cinÈma s'empÍchent mutuellement de baliser des sentiers battus, de tenir le rÙle qui leur est habituellement dÈvolu, toutes se dÈsÈquilibrent assez pour faire percevoir des rÈalitÈs neuves. Ou plus exactement des sentiments neufs de rÈalitÈs pourtant proches. En gagnant en simplicitÈ au fil de ses pro-ductions, Costa gagne aussi en Èpais-seur sensible, en poÈsie brute, pour atteindre avecDans la chambre de
Vandaune Èpure dont l'Èvidence le dis-pute ‡ l'inabordable, et le sublime au dÈgo˚t. Les deux premiers opus de Pedro Costa se distinguent assez nettement des der-niers en ce qu'ils reposent sur une trame narrative plus manifeste, une structure plus romanesque, qui disparaÓtra ensuite sous la puissance de la matiËre filmÈe. Il y a encore dansLe sangetCasa de Lavades mystËres ‡ Èlucider, des rela-tions entre personnages qui, en Èvo-luant, font ´avancer l'actionª, et il y a surtout une volontÈ de traiter ces his-toires et ces Ènigmes, il y a une stratÈ-gie narrative, dont l'habiletÈ parfois sup-plante l'effet proprement dramatique. On sent dans ces deux films dÈj‡ si sin-guliers une sorte d'ÈcartËlement entre la volontÈ plastique du traitement et le projet narratif lui-mÍme. Une grande part de la force d'expression duSang tend ‡ se disperser en cherchant une lÈgitimitÈ dans l'Ènigme qui sous-tend l'articulation des situations, et qui colle aux personnages. Comme si, en dÈfiniti-ve, il n'y avait plus ‡ l'Ècran qu'une illus-tration, souvent fascinante, glaÁant les nerfs et imposant ses fuites magistrales, mais seconde par rapport ‡ la trame Ècrite. L'explication sous-jacente que fournit le scÈnario se heurte ‡ la logique d'une reprÈsentation perceptive, et l'une l'autre s'affaiblissent, ‡ mon sens, plutÙt que de se relancer. Le talent de Costa a prÈcisÈment ÈtÈ, au-del‡ de ses qualitÈs propres, de comprendre ces contradic-tions, et de faire trËs vite confiance aux images plutÙt qu'aux intrigues prÈa-lables. Plus prÈcisÈment, d'oser faire naÓtre les intrigues de la matiËre cinÈ-matographique, de l'Èpaisseur des images, et non l'inverse. DansCasa de Lava, ce sont les person-nages qui portent cet Èquilibre ; ce sont leurs corps, leurs dÈplacements, leurs relations qui trament petit ‡ petit le rÈcit, cristallisant I'intÈrÍt sur eux, effa-Áant l'hypothÈtique importance d'une Ènigme premiËre. Comme chez
L EF R A N C E SALLE D'ART ET D'ESSAI C L A S S … ER E C H E R C H E 8 ,R U ED EL AV A L S E 42100 SAINTETIENNE 04.77.32.76.96 R…PONDEUR : 04.77.32.71.713 DOC : 04.77.32.61.26 Fax : 04.77.32.07.09
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Antonioni, c'est la disparition desuintante, Ètouffante, qui paradoxale-Filmographie I'intrigue au profit des mouvements,ment tient les corps debout en mÍme c'est la prise en charge du temps et dutemps quÕelle les gangrËne.Dans la Le Sang1990 lieu par les personnages qui dÈvelop-chambre de Vanda, quant ‡ lui, est un La maison de lave1994 pent pour le spectateur une dramaturgiedocumentaire, au sens o˘ il ne se fonde Ossos1997 nouvelle. Les identitÈs, comme lessur aucun scÈnario, et o˘ les protago-Dans la chambre de Vanda2000 signes froids de comprÈhension, dispa-nistes sont filmÈs dans leur ordinaire : raissent au profit d'une saisie t‚tonnan-Vanda est lÕune des actrice dOÕssos, et te du monde, d'une intelligence parcel-autour dÕelle, chez elle, ce sont ses laire, mais dont les Èchos ne cessent defrËres et ses parents que lÕon voit Èvo-vibrer. On ne sait rien du passÈ des unsluer, sur le tempo Ètrange de trËs longs et des autres, on ne sait rien descadres fixes. (É) causes, des sentiments accumulÈs ouDans la chambre de Vanda, Òdocu-des ÈvÈnements antÈrieurs ; ‡ aucunmentaireÓ confirme ‡ quel point les moment, surtout, la connaissance de cesÈmotions dÕOssosÈtaient ÈlaborÈes ‡ ÈlÈments ne semble Ítre une solution,partir des corps, de la matiËre lumineu-un levier de comprÈhension. Seules lesse, delÕengagement plastiquede rÈactions importent, seule la totalitÈ deslÕimage, et non dÕun enchaÓnement nar-agrÈgats qui modËlent le prÈsent -ratif prÈexistant. (É) jamais leur analyse. DansCasa deVincent Amiel Lavase met en place une des caratÈris-Positif n∞488 - Octobre 2001 tiques majeure du cinÈma de Pedro Costa, le rapport physique, immÈdiat, qu'entretiennent avec les lieux les per-sonnages principaux. C'est la rencontre des uns et des autres qui crÈe l'intrigue Le rÈalisateur pour le spectateur, qui crÈe l'Ïuvre elle-mÍme. Une femme perdue dans les Le sang(1990),La maison de lave nuits dÈsertes du Cap-Vert, une autre (1994),Ossos(1997),Dans la dans l'espace confinÈ de sa maison sur chambre de Vanda(2000) : en l'espa-le port, une construction ‡ la sortie du ce d'une dÈcennie et ‡ travers quatre village, au loin un chantier, de l'argent, longs mÈtrages, Pedro Costa, nÈ en du travail, ailleurs : c'est ‡ une topologie 1959 ‡ Lisbonne, peut se targuer d'Ítre des attentes et des frustrations, un parvenu ‡ une double consÈcration. La cadastre prÈcis des rÍves opaques que premiËre tient ‡ son Ïuvre, d'une les images de Costa nous convient. Elles rigueur et d'une cohÈrence admirables. crÈent elles-mÍmes, en effet, ces senti-La seconde, qui dÈcoule de la premiËre, ments de perte autant que de plÈnitude tient ‡ la place qu'il occupe dÈsormais qui semblent habiter les personnages en en toute lÈgitimitÈ dans l'histoire du mÍme temps qu'ils nous touchent. Rien cinÈma portugais, qui le dÈsigne comme n'est compris de l'extÈrieur, dans cette le plus digne et prometteur hÈritier des trame serrÈe de sensations que si peu grands maÓtres du miraculeux terreau d'ÈvÈnements viennent occuper : c'est lusitanien, depuis Manoel de Oliveira l'accumulation des perceptions, le senti-jusqu'‡ Joao Cesar Monteiro, en pas-ment d'un ´Ítre l‡ª, qui offrent au spec-sant par Paulo Rocha et Antonio Reis. Documents disponibles au France tateur sa place dans le film. Jacques Mandelbaum Dans un mÍme quartier de Lisbonne, se Le Monde Interactif - 19 sept. 2001 Cahiers du cinÈma n∞ 536 et 560 dÈroulent les deux films suivants de Fiches du CinÈma n∞1621 Costa :Ossosest lÕhistoire dÕun couple, Positif n∞488 et 490 de son bÈbÈ, de lÕerrance des uns et des autres au plus profond dÕune misËre
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