Few of Us de Bartas Sharunas
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Fiche produite par le Centre de Documentation du Cinéma[s] Le France.
Site : abc-lefrance.com

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Langue Français

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Few of us de Sharunas Bartas FICHE FILM Fiche technique
Lituanie - 1996 - 1h45 Couleur
RÈalisateur : Sharunas Bartas
ScÈnario : Sharunas Bartas
Musique : Valdimir Golovnitski
InterprËtes : Katerina Golubeva Sergei Tulayev Piotr Kishteev Yulia Inozemtseva Konstantin Yeremeev Minoru Hideshima Anna Bolkhoyeva Lena Tutayeva Aleksi Khodogonov Vladimir Popoi Liubov Zuyeva Raissa Vesselkova
L E
D O C U M E N T
Sayanes, en SibÈrie, vivent des gens misÈrablement. Les traits burinÈs dÕu vieillard rappellent ceux deDerso Ouzala, ceux des autres expriment un universelle duretÈ de lÕexistence, u mÈlange de force et de rÈsignation qu vient secouer puis anesthÈsier lÕalcoo Que fait la fille descendue du ciel e hÈlicoptËre, chez ces gens ? Le film ne l dit pas. Ce film sans dialogue ne ´dit rien, dÕailleurs, ne livre aucune explic tion, ne construit aucune narration a sens traditionnel du terme. Il donne voir - et ‡ entendre puisque lÕabsenc mÍme des mots donne aux bruits de l nature, aux bruits de lÕamour, de lÕenn de la bagarre, une prÈsence ‡ laquell lÕadjectif ´inouÔª convient. Le jeune rÈalisateur lituanien Sharuna Bartas, rÈvÈlÈ par ses deux premier films et que certains comparent dÈj‡ ‡ u Tarkovski athÈe, filme de la mÍm maniËre la forÍt et les visages, les infini Èboulis de pierre et la nuit qui sÕeffondr en beuverie. Tout est paysage. Tout est peut-Ítre, dangereux,. La camÈra enre gistre les corps, les rocs, les bÍte comme en guettant ce quÕils dissimule de puissance. Chaque plan, dÕun fleuv ou dÕun mÈgot roulÈ, dure, dure, dure l temps quÕil faut pour que la surface d lÕÈcran se creuse dÕune profondeur ser ne ou violente. Pour que naisse non l dÈvoilement dÕun secret, mais la rÈvÈl tion dÕun mystËre qui restera mystÈrieux Bartas travaille comme un plasticien mais un plasticien qui utiliserait le matÈriaux du cinÈma, pas ceux de l peinture ou de la statuaire : le cadre e son hors-champ, le rapport image-son, l temps. Une impression dÕexil absolu, d dÈsespoir radical, Èmane deFew of us Mais aussi une vÈritÈ, qui touche quelque chose dÕessentiel de lÕhumain, fait que non, dÈcidÈment ce nÕest pa triste. Jean-Michel Frodo Le Monde - Jeudi 19 Septembre 199
Aux quelques ÈlÈments narratifs qui constituaient la trame deTrois jourse deCorridor, Bartas substitue ici un lan gage purement visuel, mais o˘ on aurai tort, pour autant, de voir un quelconqu formalisme. Par la maniËre trËs subtil dont il combine diffÈrents rythmes, fai sant alterner de longs plans fixes et de images fugitives, par un usage parcimo nieux et savant du son, le rÈalisateu parvient ‡ crÈer une vÈritable hypnose. Il nous fait Èpouser le regard de son per sonnage, dÕabord simple spectatrice su volant une bourgade perdue, puis se dis solvant peu ‡ peu au sein dÕun arriËr monde qui apparaÓt ‡ la fois comm antÈdiluvien et apocalyptique : tout notion de durÈe ou de communication semble en suspens, et les quelque mesures de Mozart nÕinterviennent qu comme le rappel dÈrisoire dÕune form humaine Èvanouie. Et ‡ travers cett tentative de reprÈsenter lÕenvers d lÕhistoire (dans tous les sens du terme de remonter vers une sorte de nÈant ori ginel, Bartas en arrive ‡ reconstitue mystÈrieusement, de lÕintÈrieur, lÕÈpa seur mÍme du temps. NoÎl Herp Positif 425/426 - Juillet/Ao˚t 199
Du film tiers-mondiste et exotique,Fe of usnÕa que lÕallure. DerriËre la radi litÈ de sa mise en scËne ne se cach aucun signe dÕexotisme, ni mÍme lÕid que le cinÈma puisse ou doive se faire l porte-parole de rÈgions et de peuple oubliÈs. En thÈorie, le film raconte le Tofolars, peuple du fin fond de l SibÈrie. Mais si lÕon veut se demander et cÕest la seule vraie question que no pose le film - ce qui vÈritablement exist pour Sharunas Bartas, il nous faut rapi dement conclure quÕil s'agit exclusiv ment de ce que la camÈra enregistre e quÕimporte peu ce qui est hors-fil ˘
SALLE D'ART ET D'ESSAI C L A S S … ER E C H E R C H E 8 ,R U ED EL AV A L S E 42100 SAINTETIENNE 04.77.32.76.96 R…PONDEUR : 04.77.32.71.71 Fax : 04.77.25.11.83
voit une jeune femme aux yeux bleus sÕenfoncer vers un paysage dÈsertique, ‡ bord dÕun hÈlicoptËre, tendraient ‡ prouver que le cinÈma rend visite ‡ une population, disons rapidement, orienta-le. Et ce sentiment premier sera confortÈ plus loin lorsque lÕon verra un vieil homme, cabrÈ sur un caribou, revenir vers sa cabane de fortune. Pourtant, et cÕest l‡ un premier Ècart que faitFew of uspar rapport ‡ lÕarchÈtype du film folk-lorique, la fiction ne vise pas ici ‡ lÕorga-nisation conjointe dÕun patrimoine cultu-rel et dÕune trame narrative (ce que fai-sait il y a peuGabbeh) mais naÓt sim-plement de la forme minimale du cinÈ-matographe : le cadre. Et si lÕon choisit de ne pas croire ‡ ce peuple perdu, rien ne viendra contrarier ce point de vue. Car ‡ la diffÈrence des films du mÍme genre,Few of usne tente jamais dÕauthentifier lÕexistence de ce peuple en exhibant des signes extra-cinÈmato-graphiques comme le langage, IÕhistoire ou les coutumes. L‡ o˘ dÕaucuns veulent obliger le cinÈma ‡ une certaine modes-tie, Sharunas Bartas fait exactement le contraire : il applique la preuve par le cinÈma. Ce que dÕabord lÕon croit tenir de la primitivitÈ dÕune communautÈ, ne relËve en vÈritÈ que de la primitivitÈ du cinÈma de Bartas, qui sÕexprime, entre autres choses, par lÕabsence totale de dialogues. Tel est le programme deFew of us: se contenter, au plus, du chucho-tement, ne jamais clore le sens par les mots, faire durer les plans, le plus sou-vent fixes, de telle sorte que nous ne soyons jamais autre chose que des tÈmoins, et que toujours nous soyons rappelÈs ‡ notre condition de specta-teurs, que toujours soit laissÈe ouverte notre imagination. En effet, les longs plans fixes sans dia-logues deFew of usappellent au tra-vail, ‡ un travail du spectateur vers le film. On se retrouve vite dÈsarmÈ, contraint de scruter les moindres imper-fections de ces visages mongols, dans lÕespoir de reconstituer leur histoire,
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piËce, contraint de fixer chaque mouve-ment et dÕimaginer sa destinatio contraint en somme dÕinterroger chaqu plan pour colmater cet inhabituel manque ‡ savoir. LÕentreprise de Barta est simple : en donnant ‡ voir, en don-nant ‡ entendre, il crÈe les bonnes conditions de vision et dÕÈcoute d monde ; ‡ notre rythme propre de spec-tateur, il oppose un autre rythme, ‡ notre respiration, une autre respiration. On suit des traces et on revient sur ses pas, on voit se reproduire les mÍmes gestes ÈlÈmentaires comme sÕalimente fumer une cigarette, faire une petite fÍte ‡ la fin de la journÈe. Ce travail dÕÈtirement et de prÈsentation systÈm tique dÕun lieu ou dÕun espace, puis d hommes qui le foulent, a pour consÈ-quence principale de rendre possible un certain Ètat de rÈceptivitÈ. En ce sens, les premiers plans deFew of ussont fondateurs. Un train passe sur une colli-ne au fond du plan, tandis quÕau premi plan, des avions sont au sol. Dans un second plan, cÕest un ruisseau perdu q serpente dans la neige. L‡ est le meilleur deFew of us: IÕontologie ph tographique dans ce quÕelle a de plu Èvident et de fascinant; entre le rÈel et sa rÈception par un spectateur, il nÕy rien dÕautre quÕun enregistrement mÈc nique. Bartas filme lÕordre des choses, puis injecte peu ‡ peu de la fiction (mÈthode de redescente vers le rÈel pour mieux en faire naÓtre la fiction). La jeune femme (Katerina Golubeva, quÕon avait dÈj‡ vu notamment dansJÕai pas sommeilde Claire Denis) nÕest pas seulement l tÈmoin lancÈ par le cinÈaste (ce qui serait de peu dÕintÈrÍt), elle est celle p qui advient le rÈcit. On ne sait pas si son parachutage est un retour au pays ou une simple expÈdition ; on ne sait pas non plus quels liens lÕunissent au rest de la troupe. Elle est un corps Ètranger (‡ la diffÈrence des autres, ses traits sont ceux dÕune Occidentale), plong dans un milieu qui, par la frontalitÈ de la mise en scËne, se prÈsente comme
homogËne ; elle est un corps qui tente de se greffer ‡ lÕorgane. Entre elle et c rÈel-l‡, se constitue, sans psychologie ni histoire, un Ècart qui, ‡ chaque fois quÕ est comblÈ, fait jaillir la fiction. CÕe dÕabord un plancher qui se transform sous ses pas, en parterre de fougËres ; cÕest ensuite lÕhomme quÕelle tue p se dÈfendre au sortir dÕune nuit de fest vitÈ. La tentative de fusion de deu corps de natures diffÈrentes se sold donc par un rejet. Le silence de mort qui enveloppe la scËne, et qui plus gÈnÈra lement enveloppe tout le film, laiss croire que chaque ÈvÈnement appartien ‡ une pure immanence, est inscrit dan un ordre cosmique ; ce silence cache peut-Ítre Ègalement tout un pan parl du passÈ o˘ les pires choses ont ÈtÈ dites, un passÈ rÈvolu : le moment es maintenant venu de rÈgler les diffÈrend par le couteau ou le fusil. Silencieusement, la fatalitÈ sÕabat s cette petite communautÈ. MÍme si, aprËs ses deux premiers film (Trois JoursetCorridor), Bartas n dÈpasse ici pas toujours le stade thÈo-rique du film-comme-expÈrience, mÍm si le rÈcit se perd souvent dans des puits expÈrimentaux (gratuitÈ plastique d certains plans), son projet est dÕun cohÈrence et dÕune honnÍtetÈ q lÕaffranchissent de tout caractËre pose ou formaliste. Bartas nÕest victime qu de son ambition. En cela, ce cinÈma-l‡ est un vrai cinÈma de la connaissance : il ne ramËne pas des nouvelles de lÕautre bout du monde, mais seuleme le rÈsultat dÕune rencontre, dÕun tour ge effectuÈ ‡ lÕautre bout du monde. C peuple, finalement, nÕest pas un peupl de SibÈrie : cÕest un peuple de cinÈm Ni peuple marginal, ni cinÈma marginal, mais un cinÈma ‡ qui le terme de mino ritaire siÈra toujours mieux que tou autre, et auquel le titreFew of us(pe dÕentre nous) convient parfaitement. Thierry Louna Cahiers du CinÈma 505 - Septembre 9
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AprËs la dÈcouverte lÕan dernier de Trois jourset deCorridor, du jeune rÈalisateur prodige lituanien Sharunas Bartas, nous est prÈsentÈFew of us, IÕune des rÈvÈlations esthÈtiques du rÈcent festival de Cannes. Îuvre exigeante et austËre, entiËre-ment muette, envo˚tante et belle, aux images-tableaux, scrutant aussi bien les visages en gros plan que les paysages dÈsolÈs de SibÈrie, chez les Tofolars, ´petit peuple oubliÈ de Dieu, mais pas des marchands de vodkaª,Few of us prouve une nouvelle fois lÕoriginalitÈ novatrice de Bartas, Beckett du cinÈma qui continue son angoissante interroga-tion existentielle et humaniste. Le courrier Art et Essai n∞51 -15 Sept. 96
Entretien avec le rÈalisateur
Il y a des beaux tÈnÈbreux qui sont trËs blonds et trËs p‚les. Tel est Sharunas Bartas, au visage acÈrÈ dÕun Jeremy Irons, chevalier taciturne aux cheveux filasses, articulant lÕanglais avec une certaine lenteur... On aimerait le voir comme un miracle tombÈ du ciel. Comme son hÈroÔne, Katerina Golubeva, seule actrice ÈtrangËre, venue du ciel pour atterrir dans un petit village de SibÈrie peuplÈ de Tofolars. Comme lÕÈquipe du tournage, douze personnes environ, qui y ont dÈbarquÈ par hÈlicoptËre et sont restÈes quatre mois et demi parmi 200 ‡ 300 habitants envi-ron.Pendant la premiËre partie de ce siËcle, les tofolariens Ètaient encore des nomades, ils parcouraient la taÔga, bou-geaient avec les animaux, vivant de la chasse et Èventuellement de la vente des peauxÉ Et puis, on a voulu quÕils se sÈdentarisent, je crois vers 1959. On les a mis dans trois villages - il n'y en a plus quÕun -, mais cÕest pour Áa quÕils nÕont
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dans leur maison, sans aucun ustensiletravailler, mais je ne pouvais pas le fair Le rÈalisateur CÕest un lieu oubliÈ de tousÉ sauf dessans diplÙme ; et puis il y a eu la peres marchands de vodka. Mais cÕest partotroÔka, jÕai fait un documentaire, puis u comme Áa dans lÕex-URSS, dËs quÕonautre, puisTrys Dienos(Trois jours NÈ le 16 Ao˚t 1964 ‡ Siailial, en loin de Moscou, cÕest pareil, peut-Ítrpendant mes Ètudes. Je ne revenais Lituanie. Sharunas Bartas Ètudie le cinÈ-en moins cruel.Moscou que pour mes examens. ma ‡ lÕinstitut VGIK de Moscou. Il rÈali-se deux documentaires, et en 1991, son Sharunas Bartas avoue que la participaSon dÈsir aujourdÕhui est de monter un premier long mÈtrage,Trys Dienos, tion de ces villageois nÕa pas ÈtÈ chosÈquipe professionnelle et internationa Prix du Jury ÎcumÈnique et Mention facile. leÉEst-ce vraiment utile de lui faire spÈciale de la FIPRESCI Mais avec des gens qui ne sont pas dedire quÕil fonctionne sans scÈnario, just acteurs, on peut nÈgocier. Quand uun synopsis, une histoire qui nÕest p acteur est trËs bon, le travail nÕest pvue dans le film ? compliquÈ. Quand il est ‡ moitiÈ bon, jCe qui se passe avant, ce qui se pass trouve plus facile de travailler avec deaprËs, je le sais. Mais rien ne figur non-professionnels. Je ne connais padans le film, cÕest coupÈ. Je mÕen s Filmographie beaucoup d Ôacteurs qui ne se regardeviens, cÕest tout ; pour moi, la narratio pas eux-mÍmes.nÕest pas bien passionnante : on vit, o baise, on mange, on meurt. CÕest s Tofolaria1986 LÕantinarcissisme absolu est la caractlÕimage que le film doit se concentrer. ristique essentielle de son hÈroÔne. Mai[É] La premiËre fois que je suis venu Praejusios dienos atminimui1990 quand on lui parle de la voluptÈ ddans ce village sibÈrien, jÕavais quinz A la mÈmoire dÕun jour passÈ lÕimage ‡ saisir toutes les marques dans. CÕest Ètrange, cÕest la premiËre f visage, les rides, le sommeil, leque jÕai pensÈ ‡ faire du cinÈma. CÕÈt Trys dienos1991 souillures et les mouillures, ou le seiil y a seize ans, et tous mes sentiment Trois jours caressÈ de cette jeune femme qudans ce village, je sentais ne pouvoir le contracte la chair de poule, il ajoute eexprimer que par des images, alors jÕ Koridorius1995 souriant quÕelle nÕa pas jouÈ. CÕestsuis revenu, jÕai essayÈ de filmer dË Corridor film o˘ la communication verbale nÕexique jÕai trouvÈ une camÈra et de la pell te pas.cule. JÕai filmÈ un paysage qui mÕÈm Few of us1996 Pour Ítre honnÍte, quand jÕai commevait. Il nÕy avait rien. Je lÕai filmÈ c cÈ, il y avait des dialogues, mais jÕfois. Et puis jÕai compris que lÕÈmoti The House combattu contre eux. Pour moi, ce quique je ressentais ne pouvait se trans est sur lÕÈcran est donnÈ dans son intmettre quÕen travaillant la lumiËre, l gralitÈ : dans le noir, le spectateumise en scËneÉ Petit ‡ petit, lÕimag appartient ‡ ce quÕil voit, il ne peut psÕest mise ‡ portÈe de ma main, je l le changer, il peut dormir ou sÕen alleapprivoisÈe. JÕai appris que la camÈr cÕest tout. Chaque mot ainsi combnÕavait pas de sentiments, quÕil fall avec la force visuelle de lÕimage.tout corriger, tout reprendre. Moi jÕessaie de faire respirer les choses. La chose essentielle pour lui, cÕeje rÈussis un jour, jÕarrÍterai. lÕimage, mais toutes les rÈfÈrences quEntretien rÈalisÈ par Elisabeth Lebovici vous essayerez, du Caravage - pour lLibÈration, 16 mai 199 lumiËre, pour lÕobservation des visag filmÈs - ‡ Malevitch - pour sa concep tion complËtement suprÈmatiste d lÕimage-, ´font vinaigreª. Documents disponibles au France Il fallait avoir un diplÙme pour tourne en ex-URSS. Je suis entrÈ dans la seul Articles de Presse Ècole, lÕinstitut VGIK, trËs contrÙlÈe p le Parti. Moi, je pensais quÕil faut j
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