Goshu le violoncelliste de Takahata Isao
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Fiche produite par le Centre de Documentation du Cinéma[s] Le France.
Site : abc-lefrance.com

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Langue Français

Extrait

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Fiche technique
Japon - 1981 - 1h03 -
Couleur
Réalisation et scénario :
Isao Takahata
d’après la nouvelle éponyme
de
Kenji Miyazawa
Dessin et Animation :
Toshitugu Saita
Musique :
Michio Mamiya
6ème
Symphonie
de
Beethoven
FICHE FILM
Résumé
Un orage éclate pendant la répétition d’un
orchestre, les partitions s’envolent. Goshu,
le jeune violoncelliste, arrive en retard.
Lorsqu’il joue, il joue faux et le chef
d’orchestre le lui fait remarquer. Les musi-
ciens s’en vont, et il reste seul, malheu-
reux. Il rentre chez lui et s’exerce sous le
portrait de Ludwig Van Beethoven. Un chat
tricolore frappe à la porte. Goshu lui ouvre
et le chat lui offre des pommes. Puis il lui
donne des conseils sur l’état d’esprit dans
lequel il doit jouer. Goshu joue encore très
mal. Le chat, épouvanté, éclate d’un rire
dément. Puis arrive un coucou qui, lui
aussi, trouve bien mauvais le jeu de
Goshu…
Critique
Sur les conseils de son chef d'orchestre, un
jeune violoncelliste s'isole pour répéter à
la campagne. Tour à tour, un chat, un cou-
cou, un blaireau puis une souris lui rendent
visite et commentent son travail. A chaque
fois, son jeu s'améliore. Le soir du concert
venu, le musicien remporte un triomphe.
Cet amusant "master class" animalier est
inspiré d'une nouvelle du Japonais Kenji
Miyazawa. Huit ans avant de réaliser son
dessin animé le plus célèbre (le sombre
Tombeau des lucioles
), Isao Takahata en
a tiré un joli divertissement musical.
L'aspect didactique de la fable passe dans
la douceur et la fantaisie, et l'exécution de
la
6
e
Symphonie
de Beethoven sur fond de
décors champêtres est impeccable. (…)
Bernard Génin
Télérama n° 2708 - 8 décembre 2001
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Goshu le violoncelliste
Serohiki no Goshu
de Isao Takahata
www.abc-lefrance.com
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Associé de Hayao Miyazaki dans les stu-
dios d’animation Ghibli, réalisateur
d’une trentaine de films et séries télé
depuis 1961, Isao Takahata s’est fait
connaître en France avec
Nos voisins
les Yamada
, sorte de sitcom animé et
animiste, et surtout avec
Le Tombeau
des lucioles
, déchirant mélodrame nar-
rant les mésaventures de deux enfants
pendant la dernière guerre mondiale.
Datant de 1980,
Goshu le violoncel-
liste
ne démérite pas (…)
Goshu
narre
les mésaventures d’un jeune violoncel-
liste qui se fait toujours tancer par son
chef d’orchestre pour cause de fausses
notes et de retard dans le tempo.
Décevant à l’échelle Takahata,
Goshu
le violoncelliste
distille néanmoins
une subtilité et un raffinement générale-
ment absents des productions Disney ou
Dreamworks.
Serge Kaganski
Les Inrockuptibles - 5 déc. 2001
La persistance avec laquelle les empires
américains des médias ciblent le jeune
public a tendance à obscurcir tout ce qui
se fait en dehors d'eux. La présence
régulière d'une production Disney pour
les fêtes de Noël et de Pâques ; d'une
production DreamWorks durant l'été ;
d'un film
Harry Potter
, auquel nous
semblons être condamnés tous les ans,
durant la période de Noël pendant sept
ans, et qui comporte à bien des égards
les caractéristiques d'un film d'anima-
tion tourné en prises de vues réelles,
impose, par son occupation des écrans,
son originalité parfois, et les liens qu'el-
le tisse avec des jeux et des produits
dérivés, un modèle esthétique et com-
mercial.
Rien de cela n'apparaît dans deux
"modestes" productions d'animation -
modestes car leur sortie reste confiden-
tielle :
Sindbad
, de l'animateur tchèque
Karel Zeman, et
Goshu le violoncel-
liste
, du Japonais Isao Takahata, l'un
des animateurs vedettes, avec Hayao
Miyazaki, des studios Ghibli, et à qui
l'on doit
Le Tombeau des lucioles
.
(…) Comme son titre l'indique,
Goshu
le violoncelliste
est une initiation à la
musique, centré sur un morceau princi-
pal, la
Sixième Symphonie
de
Beethoven, rendue ici accessible à un
public très jeune. Violoncelliste sans
talent, Goshu est la tête de Turc de son
chef d'orchestre, exaspéré par ses
fausses notes incessantes.
Goshu s'acharne pourtant et répète
inlassablement ses gammes en compa-
gnie de son chat et des animaux (oiseau,
blaireau, souris) de la forêt, dont le dis-
cours est à peine compréhensible. Cette
présence animale, habituelle dans le
cartoon ou dans l'esthétique de Disney,
ne s'accompagne pas ici de l'anthropo-
morphisme habituel des dessins animés
américains.
La joliesse des animaux s'efface devant
l'inquiétude que leur présence suscite,
alors que leur sensibilité à la musique
est précisément définie comme animale.
Même si
Goshu le violoncelliste
apparaît comme une oeuvre mineure
dans le travail d'Isao Takahata, on ne
peut qu'être sensible à la beauté des
décors peints du film, d'une simplicité
extrême mais d'une incroyable force de
suggestion.
Samuel Blumenfeld
Le Monde Interactif - 5 Déc. 2001
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En 1975, à une époque où des auteurs
européens étaient une source d'inspira-
tion pour les films et séries animées au
Japon, comme en témoigne la version
télévisée de
Heidi
réalisée par
Takahata, la maison Ô-Production
demanda au cinéaste d'adapter une
oeuvre nippone. Une petite équipe, avec
Toshitsugu Saita comme dessinateur,
travailla bénévolement pendant six ans
avant de sortir ce long métrage, dont
Takahata écrivit le scénario. D'après la
nouvelle éponyme et autobiographique
de Kenji Miyazawa (1896-1933), un des
auteurs du XXe siècle les plus lus dans
son pays, prodigieux, le film s'adresse à
l'enfant chez chacun. Goshu, jeune vio-
loncelliste dans un orchestre régional et
dont l'idole est Beethoven, rêve d'être
un virtuose acclamé, mais se fait «taper
sur les doigts» par le «chef», beethové-
nien de par son sérieux et ses sourcils,
pour son interprétation peu satisfaisante
de la
Symphonie pastorale
. Humilié, ce
jeune bourru aux allures de musicien
allemand idéaliste rentre dans son caba-
non solitaire dans les bois, où il reçoit,
de ses voisins mélomanes, des visites
successives, intitiatiques. Espiègle, un
chat orange, un «dur à cuire», commen-
ce par la provocation : pourquoi viser si
haut ? Jouez-moi
Rêverie
de Schumann.
N'est pas virtuose qui veut ! Le coucou
(partition oblige !), grâce à ses deux
notes mythiques, lui affine l'oreille ; un
blaireau batteur lui apprend la persévé-
rance dans la répétition ; une souris
maternelle et mélodramatique, sensibili-
té et compassion envers autrui. Le soir,
la mise en abyme est multiple : au villa-
ge on donne du Tex Avery, l'orchestre
apporte «aux écrans» d'autres rythmes.
(…) À travers tous les épisodes, l'har-
monie fulgurante du trait, la souplesse
des plongées lyriques, des gros plans
expressionnistes, la magie des trans-
ports dans la clairière bleue, la densité
des formes (admirez le pont aux trois
arches), les contours de tomates pas
mûres, les états d'âme d'un être que l'on
torture ou d'un homme qui cherche à
donner le meilleur de lui-même s'insè-
rent dans la satire de gestes tradition-
nels, dans la dérision universelle. Une
âpre drôlerie jointe à la sentimentalié
assumée érige une architectonie :
Goshu le violoncelliste
rapproche
Occident et Orient, rigueur et romantis-
me, moi-même et la Nature.
Eithne O’Neill
Positif n°490 - Décembre 2001
Isao Takahata est connu en France pour
avoir realisé
Le tombeau des lucioles
(1988) et
Mes voisins les Yamada
(1999), récents films d'animation. Leur
succès a permis que soit distribué
Goshu le violoncelliste
qui leur est
bien antérieur. C'était son premier film,
inspiré par la tradition japonaise après
des séries "européennes' comme
«
Heidi
». C'est la transcription à l'écran
d'un texte de Kenji Miyazawa, un des
auteurs les plus importants de l'histoire
intellectuelle du Japon et dont les nom-
breux contes et poèmes pour enfants
figurent dans tous les manuels. Il a fallu
six ans au réalisateur pour mettre en
image cette nouvelle : les décors ont été
réalisés au pastel et l'animation des
doigts de
Goshu
quand il joue est
époustouflante. Le résultat plastique est
à la hauteur de tant de travail : très
beau. L'adulte venu accompagner un
enfant en aura du plaisir. Espérons que
le jeune public, déformé par le rythme
trépidant des produits qui lui sont habi-
tuellement destinés, ne boudera pas un
film un peu lent. Il sera sensible, on l'es-
père, à cette histoire originale d'initia-
tion où la maîtrise n'est pas acquise par
la violence mais par l'écoute des autres
(les animaux) au service d'un idéal (la
musique). Musique, chargée d'une mis-
sion vitale (la transcription de
La
Pastorale
guérit le souriceau) et non pro-
duit de consommation périssable. Tant
d'originalité, visuelle, musicale, et mora-
le tranche agréablement sur la produc-
tion télévisuelle de films aussi laids que
mièvres destinés aux enfants.
Christophe Calzado
Fiches du Cinéma n°1632
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Le réalisateur
Isao Takahata est né en 1935 à Ise, dans
la province de Mie. Après ses études de
littérature française à l’université de
Tokyo, il intègre directement les studios
d’animation Toei Animation. Là, il colla-
bore à l’écriture de scénarii pour de
nombreuses séries télévisées et passe
par les divers stades de la production
avant d’arriver à la réalisation.
En 1968, il réalise sa première série,
Horus, fils du soleil
. Son ami, Hayao
Miyazaki s’occupe de la partie anima-
tion. Les deux hommes se connaissent
bien, ils ont déjà travaillé ensemble sur
plusieurs séries et leur collaboration se
poursuit encore aujourd’hui.
Takahata s’impose ainsi comme l’un des
plus talentueux réalisateurs de la Toei. Il
travaille aussi pour les studios Nippon
Animation et Tokyo Movie Shinsha.
En 1982, il réalise un court métrage
musical d’animation
Goshu le violon-
celliste
qui remporte un grand succès.
En 1984, Isao Takahata et Hayao
Miyazaki quittent les studios pour les-
quels ils travaillent régulièrement afin
de développer plusieurs projets pour
leur propre compagnie de production, le
studio Ghibli.
Ils vont concrétiser leurs rêves d’anima-
tion sans être tenus de se conformer aux
impératifs commerciaux et graphiques.
Si Miyazaki privilégie le merveilleux,
I’aventure et les mondes imaginaires:
Nausicaa
,
Castle in the Sky
,
Porco
Rosso
et
Totoro
, Takahata enracine
profondément ses films dans la réalité
et le quotidien : ce sera, en 1987,
L’his-
toire de la rivière Yana
un documen-
taire conçu sous forme de dessin animé
et en 1988,
Le tombeau des lucioles
,
le premier film important de sa carrière.
Succès critique et commercial aidant, il
réalise, en 1991,
Only Yesterday
, une
oeuvre intimiste qui dépeint le retour
d’une jeune citadine de Tokyo dans la
campagne japonaise.
Son dernier film, réalisé en 1994,
Pompoko
, fable écologiste et humanis-
te, raconte la lutte des tanukis (blai-
reaux japonais) contre l’urbanisation. Ce
film a remporté un immense succès au
Japon, battant même les records
d’entrées du
Roi Lion
des studios
Disney. Il a reçu le Grand prix du long
métrage d’animation au Festival du film
d’animation d’Annecy en 1995.
Dossier Distributeur
Filmographie
Horus son of the sun
1968
Les aventures d’Horus, fils du soleil
Panda Kopanda
1973
Les aventures de bébé Panda
Panda Kopanda
Les aventures de bébé Panda 2 : le
cirque de la pluie
Jalinko Chie
1981
Les aventures de la petite Chie
Celo Hiki no Goshu
1982
Goshu le violoncelliste
Yanagawa Monogatari
1987
L’histoire de la rivière Yana
Pompoko
Hotaru no Haka
1988
Le tombeau des lucioles
Omoide Poro Poro
1991
Only Yesterday/Les souvenirs ne
s’oublient pas
Mes voisins les Yamada
1999
Documents disponibles au France
La gazette utopia n°218
Cahiers du Cinéma n°563
CinéLive n°52
Fiches du Cinéma n°1632
SALLE D'ART ET D'ESSAI
C L A S S É E R E C H E R C H E
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