Je ne vois pas ce qu’on me trouve de Vincent Christian
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Fiche produite par le Centre de Documentation du Cinéma[s] Le France.
Site : abc-lefrance.com

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Langue Français

Extrait

Je ne vois pas ce quÕon me trouve de Christian Vi FICHE FILM Fiche technique
France - 1997 - 1h35 Couleur
RÈalisateur : Christian Vincent
ScÈnario : Christian Vincent Jackie Berroyer Olivier Dazat
InterprËtes : Jackie Berroyer (Pierre) Karin Viard (Monica) Tara Romer (Arthur) Estelle Larrivaz (FranÁoise) Zinedine Soualem (Farid) Daniel Duval (Marc) GrÈgory Flament (JÈrÙme) GÈraldine Barbe (Judith) Maurice Berland (Le concessionnaire)
L E
Karin Viard (Monica)
D O C U M E N T
(Pierre, dansLa sÈparation) ou quÕils l provoquent dÈlibÈrÈment sans pouvoir e maÓtriser le cours (La discrËteetJe n vois pas ce quÕon me trouve).Bea fixe, ‡ premiËre vue diffÈrent des troi autres rÈcits de Christian Vincent, parc quÕil saisit des personnages dans lÕins bilitÈ dÕune maturitÈ encore en devenir, dont lÕÈpreuve infligÈe ne rÈside pas da lÕimplosion de leurs certitudes, parle aus pourtant de malentendu, de solitude et d rejet. Les personnages des films de Christia Vincent ont pour dÈnominateur commu de sÕÍtre construits, ontologiquement, s un malentendu qui, paradoxalement, le fait vivre, les aide ‡ tenir debout. Les pÈri pÈties de chaque histoire ne sont en fai que les Ètapes de la dissipation de c malentendu fondamental. Comme il exist un concept de dystopie, qui inverse nÈga tivement celui dÕutopie, il faudrait en fo ger un qui traduisÓt le cheminement dÕun initiation ‡ rebours, celle-l‡ mÍme qui structure la narration deJe ne vois pa ce quÕon me trouve. Ce type humain e route vers sa ´dÈsunionª - comme o parle dÕun athlËte qui se ´dÈsunitª dan son effort -, Christian Vincent lÕÈtudi dÕun film ‡ lÕautre, ‡ travers des car tËres et des situations diffÈrentes. E lÕincarnant successivement dans Fabric Luchini, Daniel Auteuil et Jackie Berroyer il tend ‡ le banaliser, lui confÈrant un dimension presque exemplaire dÕhomm ordinaire,a priorivouÈ ‡ lÕanonymat l plus radical, mais auquel un destin tardi et alÈatoire prÍte une fallacieuse trajec toire. Il ne faudrait pas toutefois que ce prÈam bule un tantinet sÈrieux induisÓt en erreur SÕil a des arriËre-pensÈes, le quatriËm long mÈtrage de Christian Vincent nÕa graisse ni pesanteur. Il aurait plutÙt de l lÈgËretÈ et de la gr‚ce, le ton et lÕallur dÕune moderne comÈdie picaresque, o˘ l mÈlancolie sÕinstalle peu ‡ peu, avec un politesse inversement proportionnelle ‡ l dÈsinvolture un peu vulgaire qui propuls Pierre, son antihÈros, chez les autres e dans son propre passÈ. Jackie Berroy
qui lui prÍte ses traits et ce commence ment de mythologie qui incite de plus e plus de metteurs en scËne ‡ se lÕarrach (il donne une consistance ‡ la premiËr demi-heure du dernier Chabrol, qui e manque beaucoup par ailleurs), apporte la structure du rÈcit (il a participÈ ‡ so Ècriture) et ‡ sa tonalitÈ une contributio non nÈgligeable, redevable ‡ une person nalitÈ quÕil livre telle quelle dans la pl part des fictions auxquelles il participe lÈgËrement dÈcalÈe, mais, de son propr aveu, sans effort de composition propre ment dit. Le dÈbut du film dÈroute briËvement. O˘ sommes-nous ? Dans un faux documentai re sur un fantaisiste de second rayon, o dans une fiction ? Le monologue de lÕarti te en scËne trouvera sa fonction drama tique, ultÈrieurement, dans une repris calamiteuse qui sanctionnera la disloca tion (dÈfinitive ?) du personnage, don lÕexhibitionnisme, expression de son ma entendu vital, se dÈglinguera sous le yeux dÕun public somnolent et clairsem qui nÕest plus guËre le sien dÕailleu dans une ville sidÈrurgique du Nord qui nÕa plus beaucoup de traits communs av celle qui lÕa vu naÓtre. CÕest dans ce citÈ dÈfaite et fortement mÈtissÈe, nau fragÈe de la crise Èconomique, que Pierre fantaisiste qui sÕest fait une petit nom Paris, revient en enfant du pays, rÈpon dant ‡ lÕappel dÕune voix, celle dÕune matrice socio-culturelle (Monica/Kari Viard), dont legrain‡ su Èveiller en lui quelque chose qui ressemble au dÈmo de midi, lequel nÕest, comme chacun sai que le cerbËre du nÈant. Mais ce qui fai la saveur et la subtilitÈ de cette comÈdi drolatique, sa profondeur et sa complexit aussi, cÕest que le malentendu sur lequ fonctionne Pierre est conscient ou incons cient, selon ses Ètats dÕ‚me ou ses pu sions. AccompagnÈ de son fils, il effectu son pËlerinage pour Èchapper ‡ son quoti dien familial, avec la claire intention d draguer. En mÍme temps, il est sincËr quand il prÈtend ne pas voir ce quÕon l trouve, constat lucide dont il fait pa
SALLE D'ART ET D'ESSAI C L A S S … ER E C H E R C H E 8 ,R U ED EL AV A L S E 42100 SAINTETIENNE 04.77.32.76.96 R…PONDEUR : 04.77.32.71.71 Fax : 04.77.25.11.83
une stratÈgie (presque) payante de sÈduc-tion. Bref, Pierre est un faux jeton auquel on pardonne sa duplicitÈ, tant il est vrai quÕil vaut mieux naÓtre beau, riche et bien portant que laid, pauvre et malade. Durant les trente-six heures que va durer son ´tripª au pays de ses origines, m˚ par la seule obsession de ´se faireª son anima-trice, il va en rÈalitÈ remonter aux sources de son malentendu, dÕune enfance quÕil nÕa, de fait, jamais quittÈe, prendre conscience de son irrÈalitÈ, dÈcouvrant tout en mÍme temps la brutalitÈ vitale, et quand bien mÍme dÈsespÈrante, dÕun vÈritable engagement (la liaison de Monica avec un dÈtenu en cavale). FantÙme pour lui-mÍme, reprÈsentation fallacieuse pour les autres, Pierre flotte, comme dÈplacÈ, dans un rÈcit ÈclatÈ, celui dÕune multitude de vies minuscules dont il est, au passage, le reporter invo-lontaire. …quilibre miraculeux dÕimprovisa-tion et de reconstitution, de spontanÈitÈ modestement mais rigoureusement mise en scËne,Je ne vois pas ce quÕon me trouveest tout autant le reflet rÈaliste dÕune rÈgion, dÕune sociÈtÈ en dÈshÈren-ce, que le portrait dÕun ego contemporain. Le petit monde socio-culturel, ambiance MJC/cinÈma-studio, quÕil dÈpeint est dÕune criante vÈritÈ. Quelques scËnes, Èconomes comme la narration de tous les films de Christian Vincent, IÕun des rares auteurs dÕaujourdÕhui sachant faire court tout en Ètant disert, suffisent ‡ suggÈrer une ville sinistrÈe, Èconomiquement et Èmotionnel-lement, socialement et culturellement assistÈe, laissant entrevoir en de rares sÈquences la violence quÕelle nourrit endÈmiquement. Le rÈcit fonctionne sarcastiquement sur un certain nombre de rimes qui font de lÕitinÈraire et des initiatives de Pierre une cascade dÕeffets ratÈs: IÕaller (prometteur) et le retour (dÈconfit) du train qui lÕamËne et le remmËne ; les deux Ènonciations de son sketch ; la scËne vaudevillesque et insoutenable o˘ il dÈcouvre le secret de Monica, et qui fait Ècho ‡ son enferme-
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enfance ; IÕannonce ‡ son fils dÕune pr longation probable de son sÈjour, mais cÕest son fils qui, finalement, jouera cett prolongationÉ Au retour, dans le train qui le ramËne ‡ Paris, Pierre dort, comme ‡ lÕaller. Mais son sommeil est-il encor peuplÈ de ces rÍves Èrotiques, matÈriali-sation dÕune existence imaginaire et im ginÈe ? ComparÈe ‡ celles deLa discrËte ou mÍme deLa sÈparation, la conclu-sion deJe ne vois pas ce quÕon m trouvesemble dÈcidÈment plus fermÈe, comme si le point dÕorgue rÈsonnai comme un point final. Michel Sineux Positif n∞443 - Janvier 1998
Rien nÕinterdit de trouver Pierre Yves, l comique quÕinterprËte Jackie Berroye agaÁant et mÈdiocre. Il est vrai quÕil rate peu prËs tout ce quÕil entreprend, qu sÕagisse de sÈduire une jeune femme o de faire rire un public pourtant acquis dÕavance. Mais si au contraire on le tro ve grand, tout va trËs vite. Aimer Pierre Yves cÕest aimer Berroyer (car lÕun e lÕautre, naturellement), aimer Berroy cÕest aimerJe ne vois pas ce quÕon m trouve. Une telle chaÓne du go˚t, atta-chant le personnage ‡ lÕacteur, pui lÕacteur au film, laissant de cÙtÈ lÕaute est-elle possible ? En lÕoccurrence oui. C film est moins celui de Christian Vincent, que de Berroyer, un des hommes les plus drÙles de France. Ceci dit, on nÕest pa obligÈ dÕÍtre un fan absolu pour prendr plaisir ‡Je ne vois....Pour la simple rai-son que celui-ci, loin de sÕapparenter quelque one man show h‚tivement maquillÈ en fiction de cinÈma, est un (auto)portrait dÕune grande prÈcision trËs complet. Portrait ‡ la fois dÕu homme cÈlËbre, dÕun sÈducteur et dÕ homme de cinquante ans, en 1997. Trois portraits en un, un mineur (le premier, assez convenu) et deux majeurs, pour une question unique, celle du rapport de lÕhomme-Berroyer (Pierre Yves) ‡ la rÈalit : ‡ la RÈalitÈ (le monde, IÕautre)
aussi ‡ une certaine rÈalitÈ - une certain histoire. Le premier aspect - les affres de la noto riÈtÈ -, le moins intÈressant, est terrifiant. Pierre Yves, passe une journÈe ‡ LiÈvin, la ville de son enfance, pour y donner de interviews, rencontrer des lycÈens et sur-tout parrainer une nuit du cinÈma organi sÈe par une association locale. Tous les regards sont braquÈs sur lui. Et la lumiËre du film, signÈe HÈlËne Louvart (Y aura-t-il de la neige ‡ NoÎl ?), accentue asse bellement cette logique des projecteur en dessinant tout un arriËre-plan flou e moelleux o˘ se dilue tout ce qui nÕest pa Berroyer, le gratifiant dÕun supplÈment d rÈalitÈ par rapport ‡ lÕhumanitÈ dÈrisoir qui gravite autour de lui : vidÈaste collant, tÈlÈvision rÈgionale, responsable associa-tif toujours dÈbordÈ... Berroyer nÕa pa vraiment de haine pour eux, mais il sait que leur mÈdiocritÈ nÕest que le miroir d la sienne propre (sur scËne, le comique Pierre Yves est moyen, sans plus). Entr lui et son public sÕest creusÈ un gouffr dÕincomprÈhension, comme le cercl vicieux du malentendu. En sÈducteur (en faussaire), Pierre Yves est mille fois plus fascinant. A peine des-cendu du train, il entreprend de sÈduire Monica (Karin Viard), dÈtachÈe auprËs d lui. Il lÕemmËne visiter une mine dÈsaffe tÈe (rÈgion oblige) et dÈploie alors un trËs grand art de sÈducteur, inventant san cesse, sautant contin˚ment dÕun mond imaginaire ‡ un autre. En lui se rejoignent la parole sÈductrice et la parole comiqu comme montage de mondes disjoints comme paroles ne se soutenant que d lÕavance que le parleur, dans lÕordre lÕimaginaire, doit garder sur sa proie. L scËne nÕest pas seulement drÙle, elle e riche dÕune vÈritÈ historique. LÕespace v par excellence - la mine -, espace du tra-vail et de la communautÈ, est mort, et lÕo assiste ‡ son remplacement par lÕespac faux que b‚tit la parole sÈductrice. Moment capital, au regard du film et mÍme au-del‡. Dans la collectio dÕautomne 97 du cinÈma franÁais, nÕest-
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se fait le partage des tendances ? Le cinÈma de lÕespace vrai, qui est ‡ sa place et sÕy sent bien, cÕest peu ou prou lÕaxe GuÈdiguian-Poirier. LÕautre, celui du lieu -du lien - dÈfait, o˘ lÕon ne sait plus o˘ lÕon est, donc qui lÕon est, cÕest celui de Piccoli et dÕAmalric (si la maison y joue le pre-mier rÙle, cÕest prÈcisÈment comme lieu o˘ lÕon revient toujours se perdre), de Ferreira-Barbosa (l‡, cÕest le personnage qui a cessÈ dÕÍtre un lieu stable), de Berroyer et Vincent. La scËne de la mine est dÈcisive car sÕy fait jour la transition (fatale en un sens) de lÕune ‡ lÕautre ten-dance, sÕy donne ‡ voir comment les puis-sances du faux consolent (un peu) de la disparition de lÕespace vrai. La parole de Pierre Yves construit un autre monde, invi-sible et pourtant rÈel. RÈel en effet est le sursaut de Monica lorsque le comique Èvoque quelles horreurs avaient lieu autrefois, l‡, juste sous ses pieds. CÕest la premiËre victoire du sÈducteur. Elle lui vaudra un baiser. Tout nÕest pas jouÈ pour autant. A la faveur dÕun artifice de scÈnario assez gÈnial, Pierre Yves va faire la dÈcouverte violente de lÕaltÈritÈ. CachÈ dans lÕappar-tement de Monica, il est tÈmoin dÕune scËne dÕadieu tendre puis violente entre elle et son mari en cavale (Daniel Duval). Cela lui fait lÕeffet dÕun Ènorme coup sur la tÍte. Pourquoi ? Parce quÕon a quittÈ la psychologie pour pÈnÈtrer le domaine du romanesque. Et que le scÈnario a lÕintelli-gence dÕexagÈrer, via la figure improbable du mari en cavale, cette dimension roma-nesque. Pierre Yves ne pouvait Ítre vaincu que sur son terrain, celui du faux. DËs lors, il nÕest mÍme plus dÈplacÈ, mais perdu. La dÈfaite finale sera plus lourde encore. Pour rire, Pierre Yves avait demandÈ ‡ Monica ‡ quelle heure son grand-pËre, jadis, Ètait arrivÈ dans le Nord. Ce ‡ quoi elle avait logiquement rÈpondu quÕelle ne savait pas. Avant son dÈpart, elle lui fait (involontairement) un cadeau empoisonnÈ : le carnet o˘ son grand-pËre nota lÕheure prÈcise de son arrivÈe. Battu dans la fic-
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plus bas Èchelon du rÈel. Que du faux devienne tangible, se rÈalise, quÕon l prenne au mot, cÕest la pire chose qu puisse arriver ‡ un comique (‡ un sÈduc-teur). Cela lÕannule, purement et simple ment. Le film nÕouvre donc que sur d vide. Vide de cette ville du Nord (‡ lÕexception de Monica), vide du comiqu lui-mÍme qui nÕa pas de nom, juste deu prÈnoms (Pierre, Yves), un corps et une voix. Au petit matin, sa parole mÍme est gagnÈe par le vide et il ne trouve plus, sur scËne, aucun des mots qui dÕordinaire fon rire. AvancÈe vers le vide, montÈe dÕangoisse : cette courbe fut celle dÕ autre film avec Berroyer,Encore. On se souvient quÕEncoresÕinspirait deLÕAveni dure longtemps, le livre dÕAlthusser, e sÕappelait originellementAutocritique.Je ne vois pas ce quÕon me trouvequi, comme le film de Bonitzer, contient une rÈfÈrence au maoÔsme, a comme lui un cÙtÈ ´vingt ans aprËsª. Plus que lÕillustra tion de la trop fameuse expression ´lÕhumour est la politesse du dÈsespoirª cÕest cela quÕil faut retenir deJe ne vois..., ce en quoi il trace le portrait dÕu homme manifestement ´rescapȪ des annÈes 70, dÕun survivant dÕaprËs l idÈologies (soi-disant) dÈfuntes, incertain dÕavoir encore sa place en ce monde Berroyer en est aujourdÕhui la figure idÈa le, et son art comique porte trace de cette histoire et de cette usure. CÕest u comique brillant mais sans performance, un comique lent, qui ne cesse de revenir dans le langage et parmi les humains. Berroyer est un Ètranger dans la langue (voix lente, monocorde, avanÁant par sac-cades) comme il est aujourdÕhui un Ètran ger dans le monde. Mais il nÕaccepte pa totalement la dÈfaite. CÕest cela aussi qu nous touche. Emmanuel Burdeau Cahiers du CinÈma n∞519 - DÈc. 1997
Entretien avec le rÈalisateur
Je ne vois pas ce quÕon me trouveest votre quatriËme film. Quel est le point de dÈpart de cette idÈe originale ? Je pourrais presque dire que cÕest par dÕune phrase que jÕavais en tÍte et av laquelle je voulais faire quelque chose : ´Tout succËs est un malentenduª... cÕe pour cela que jÕai imaginÈ un film auto dÕun personnage ayant un dÈbut de cÈl britÈ sans savoir, au dÈpart, sÕil sera romancier, comÈdien, animateur ou prÈ-sentateur de tÈlÈvision. LÕidÈe Ètait d suivre ce personnage sur une durÈe trËs courte, un week-end, dans une ville o˘ il a vÈcu une partie de son enfance ; une de ces villes du bassin minier o˘ il y a trËs peu dÕactivitÈ Èconomique, une rÈgion o ‡ part quelques vestiges, tout a ÈtÈ dÈtruit ou rÈhabilitÈ. En revenant 30 ans plus tard, il ne reconnaÓt plus grand chose. JÕÈtais intÈressÈ par cette confrontatio entre ce type devenu aujourdÕhui un espËce de vedette et les gens qui lÕo connu ou pas.
Pourquoi avoir choisi un comique, un ´fan-taisisteª plutÙt quÕun romancier, un com dien ou un chanteur ? Parce quÕun fantaisiste qui ne fait pas rir ou qui nÕa pas envie de rire, est tout d suite plus pathÈtique que nÕimporte qu Je voulais que dans cette histoire il y ait un va-et-vient rÈgulier entre les moments drÙles et ceux qui le sont moins. Et puis cÕÈtait lÕoccasion de montrer combi lÕobligation dÕamuser et de faire rire l autres au quotidien peut parfois Ítre pesante, voire mÍme terrifiante pour un humoriste. Etre drÙle, Áa ne lÕamuse pa forcÈment ; la scËne, cÕest son mÈtier, Á lui demande du travail, des efforts. Il a dÕailleurs plus dÕesprit, il est beauco plus drÙle au quotidien que sur scËne o˘ il se livre ‡ des facilitÈs : IÕextrait de so sketch montre bien quÕon nÕa pas ‡ fair un grand humoristeÉ
Pierre Yves est ´un ratÈ qui a rÈussiª...
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dirais que cÕest quelquÕun qui ne sÕaime pas beaucoup. Le paradoxe veut que cÕest en faisant Ètalage de sa mÈdiocritÈ quÕil connaÓt le succËs. Donc pour lui, ce suc-cËs est un Ènorme malentendu, une vaste fumisterie et il nÕest pas loin de se consi-dÈrer comme un imposteur. (É) Dossier distributeur
Le rÈalisateur
NÈ le 5 Novembre 1955. DiplÙmÈ de lÕInstitut des Hautes Etudes CinÈmatographiques (IDHEC). Promotion 1982, Mention rÈalisation et montage.
Filmographie
Courts mÈtrages Il ne faut jurer de rien Classique La part maudite
Longs mÈtrages La discrËte Beau fixe La sÈparation
1983 1985 1987
1990 1992 1994
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Positif n∞443 - Janvier 1998 Dossier Distributeur ∞ -
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