L année de l éveil de Gérard Corbiau
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Fiche produite par le Centre de Documentation du Cinéma[s] Le France.
Site : abc-lefrance.com

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Publié le 23 décembre 2011
Nombre de lectures 418
Langue Français

Extrait

LÕannÈe de lÕÈveil de GÈrard Cor FICHE FILM Fiche technique
France/Belgique - 1991 -1h42 Couleur
RÈalisateur : GÈrard Corbiau
ScÈnario : GÈrard Corbiau AndrÈe Corbiau Michel Fessler dÕaprËs le roman de Charles Juliet
InterprËtes : Laurent Grevill (le chef) Martin Lamotte (le 4 Ëme de section) Chiara Caselli (LÈna) GrÈgoire Colin (FranÁois) StÈphane Desvalois (Feuille Morte) Nicolas Grossetete (Vincent) Alain Fontaine (RÈmy) Mathieux Poirier (FÈlix)
L E
Chiara Caselli (LÈna)
D O C U M E N T
second film (aprËsLe maÓtre d musique). Sujet fort respectable et de ceux pou lesquels on hÈsite toujours ‡ exprime des rÈticences. LÕennui est que le fil de Corbiau ne se montre pas ‡ la hau teur de lÕentreprise. LÕexcËs de confi ce accordÈe ‡ une musique elle aussi fort respectable mais dÈvalorisÈe ici pa un usage abusif (surtout en ce qui concerne le ´Quintette en utª d Schubert) ne parvient pas ‡ occulte davantage la pauvretÈ dÕune mise e scËne banalement appliquÈe que le insuffisances de lÕinterprÈtation ou l lourde insistance dÈmonstrative des dia logues. Il demeure quand mÍm quelques scËnes plus attachantes notamment celles relevant de la violen ce ou des excËs du rÈgime militaire, e une Èvidente sympathie, mÍme mal exprimÈe, pour les hÈros. Ce qui ne suf fit malheureusement pas ‡ sauver u film aux intentions trËs honorables. FranÁois Chevass Revue du CinÈma n∞470 - Avril 199
ConformÈment sans doute ‡ lÕutilisatio optimale des compÈtences, cette notul a ÈtÈ confiÈe ‡ un rÈdacteur qui nÕa vu le prÈcÈdent film du rÈalisateu (auquel lÕaffiche tient ‡ se rÈfÈrer Metteur en scËne duMaÓtre d musique) ni lu le roman de Charle Juliet, dont ce second film de Corbia est tirÈ - double ignorance qui perme certes dÕÈviter les comparaison oiseuses. De ce roman autobiogra phique, que lÕon dit excellent, sur lÕÈv ‡ la vocation littÈraire, ‡ lÕamitiÈ, a culte du hÈros, ‡ lÕesprit de rÈvolte, ‡ l sexualitÈ et ‡ lÕamour (lourd programm tous les Èveils sont prÈsents ‡ lÕappel Corbiau a tirÈ un album dÕimages Èl gantes et compassÈes, ‡ lÕacadÈmism digne dÕun vÈnÈrable cinÈma de qualit genre Delannoy. Le lÈchÈ de la photo, l raideur de la mise en scËne, IÕÈclat d paysages o˘ jamais il ne pleut, o˘ jamais le ciel nÕest gris (exceptons un
jolie scËne de neige), le choix des inter prËtes - un trop beau blond (le ´chef admirÈ par le jeune narrateur), une tro belle brune (sa femme, exotiquemen italienne), un protagoniste adolescen aux trop beaux grands yeux´expres sifsª, entourÈ de camarades tous photo gÈniques, bronzÈs, bien nourris (alor quÕil sÕagit dÕenfants de troupe, en 1 qui mangent surtout de la vache enra gÈe : les grands volent pÈriodiquemen le pain des plus jeunes) -, tout concour ‡ crÈer une vision lÈnifiante, idyllique qui contredit la fondamentle noirceur d matÈriau. Le vrai peut quelquefois nÕÍtr pas vraisemblable, il ne lÕest presqu jamais ici car il sÕagit dÕun ´vraiª (l faits, sans aucun doute authentiques, d lÕadolescence de Juliet) revu, corrig aplati par un regard qui ne sait jamai se dÈpÍtrer de la convention et des stÈ rÈotypes. LÕidylle entre le jeune FranÁoi et lÕÈpouse (insatisfaite) de son ment est, ‡ cet Ègard, particuliËrement pe crÈdible, et semble le produit dÕun vie fantasme littÈraire dÕinitiation sexuell par une femme plus ‚gÈe (mais pourtan trËs jeune) et bien s˚r trËs belle. LÕacadÈmisme de l`Ècriture scÈnari tique et visuelle est renforcÈ par lÕinco tinence musicale dÕune bande sonor qui bat sans vergogne le rappel de grands classiques pour apporter un sup plÈment dÕÈmotion noble. Cette pratiqu racoleuse culmine dans une scËne (pa ailleurs pas mauvaise) o˘ un prof parle ses ÈlËves des camps de concentratio sur fond insistant dÕenvolÈe symph nique. Ajoutons que des anachronisme de langage dans le dialogue (´cÕe gÈnialª, ´La dÈprimeª, une exclamatio du genre ´Wahou !ª) ne contribuen guËre ‡ la crÈdibilitÈ de lÕensemble. L film, pour couronner le tout, sÕachËv sur un Èpilogue dÕune maladress insigne, o˘ Corbiau, ne pouvant vieilli son jeune hÈros et nÕosant le remplac par un acteur plus ‚gÈ, dÈcide de ne l montrer que de dos, pour sa rÈunion quelques annÈes plus tard, avec ´cell qui lui rÈvÈla lÕamourɪ Les cinÈaste
SALLE D'ART ET D'ESSAI C L A S S … ER E C H E R C H E 8 ,R U ED EL AV A L S E 42100 SAINTETIENNE 04.77.32.76.96 R…PONDEUR : 04.77.32.71.71 Fax : 04.77.25.11.83
qui prennent des risques ont droit au respect, mais ceux qui, ce faisant, ne doutent de rien et ratent tout nÕont pas nÈcessairement droit ‡ notre indulgen-ce. Jean-Pierre Coursodon
Positif n∞364 - Juin 1991
GÈrard Corbiau aprËsLe maÓtre de musique, a adaptÈ ici le livre autobio-graphique de Charles Juliet, rebaptisÈ dans le film FranÁois en hommage ‡ Truffaut. LÕadaptation est plutÙt rÈussie, les acteurs sont bons mais le film sÕÈcarte de ses atouts en surchargeant une Èmotion Èvidente. LÕÈcriture de Charles Juliet est dÈpouillÈe, tendue et frappe comme les petits poings de lÕado-lescent boxeur quÕil fut et que lÕon voit dans le film se faire saigner les mains sur les murs. Le film est bon quand il reste au plus prËs de cette tension, pas quand il compose un plan et le fige dans lÕesthÈtique. Une certaine naÔvetÈ, conservÈe dans les phrases simples et blessÈes, Ècrites et dites par FranÁois, sÕest perdue dans lÕimage, sÕest diluÈe dans une mise en musique excessive, omniprÈsente, qui aboutit en fait ‡ gom-mer lÕ‚pretÈ, ‡ lisser lÕimage et lÕÈmo-tion, hiatus entre lÕÈmouvante rigueur de la matiËre et lÕexaltation aplatissante du traitement. Camille Taboulay Cahiers du CinÈma n∞445 - Juin 1991
Propos du rÈalisateur
En janvier 1990, quand JoÎlle Bellon, productrice, mÕa proposÈ la lecture de LÕannÈe de lÕÈveildont elle venait dÕacquÈrir les droits, je ne pouvais ima-giner que jÕallais passer un an de ma vie avec une des histoires les plus Èmou-vantes quÕil mÕait ÈtÈ donnÈ de lire. DËs le premier chapitre, jÕai su que jÕallais accepter le pari de tourner cette
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dÕun poËte, mais aussi, et surtouun comÈdien exceptionnel, intelligenintensÈment optimiste. devant le tÈmoignage poignant et sincËpour comprendre la dÈmarche intÈrieurMartin Lamotte a acceptÈ de jouer re dÕun homme blessÈ.du personnage et suffisamment sensibllÕautre chef. Son talent donne ‡ ce per-Dans son rÈcit, Charles Juliet dramatispour ressentir toute cette gammsonnage engluÈ dans la mÈdiocritÈ, une par son talent dÕÈcrivain de minces faitdÕÈmotions quÕexigeait le sujet. Ce gcarrure tout-‡-fait pathÈtique. quotidiens qui sont, dans la vie de ceÁon allait porter sur lui la force du film,Le Capitaine, jouÈ par Roger Planchon, enfant de troupe, autant dÕÈtapes exiet il devait Ítre conscient de lÕenjeu - cest un Ítre convaincu de lÕhonnÍtetÈ de tentielles. quinÕest pas Èvident pour un garÁon dson rÙle au sein de lÕarmÈe, mais aussi Il ne sÕagissait pas seulement dÕadapcet ‚ge.envahi de doutes, sensible aux autres une ´fictionª, mais de tenter, aveCe garÁon, je lÕai cherchÈ trËs lonmais attentif et intelligent. autant de sincÈritÈ que lÕauteur lÕavtemps. Plusieurs mois. JÕai mÍme crEt jÕai aimÈ travailler avec les jeunes fait, de transmettre par lÕimage, IÕextque je ne le trouverais jamais. Et puis,acteurs. Avec les enfants, cÕest Èvident, ordinaire qualitÈ dÕÈmotion, le poids dpeu avant le tournage, jÕai rencontrtouchant, et magnifique. vie que reprÈsentait le livre.GrÈgoire Colin.CÕest un film ‡ la premiËre personne. Il Charles Juliet ne souhaitait pas particiEn le voyant, jÕai su tout de suite qunÕest donc pas ´objectifª. Les faits de la per ‡ lÕadaptation, et nous avons, d'ujÕavais trouvÈ mon interprËte. Ce qui mrÈalitÈ nous apparaissent toujours ‡ tra-commun accord, dÈcidÈ de ne pas noufrappÈ dËs lÕabord, cÕest lÕintensitÈvers le prisme de la sensibilitÈ de rencontrer tout de suite. JÕavais besoison regard.FranÁois qui interprËte ce qui le touche, de prendre, en toute modestie, maiLe choix de Laurent Grevill pour interprÈ-IÕagresse, le modifie, le force ‡ rÈagir aussi en toute honnÍtetÈ, mes libertÈter le ´Chefª sÕest fait de maniËre trËDossier rÈalisateur de cinÈaste avec le texte, IÕÈcrit. Librsereine. JÕavais beaucoup aimÈ son je dÕinventer, pour un autre langage, qdansHÙtel de Francede Patric exige dÕautres rËgles, une dramatisatioChÈreau. Et puis, il exprime en apparen personnelle. cele calme, la maÓtrise. Mais il y a en Le rÈalisateur Ce qui nous a guidÈ, c'est lÕadÈquatiomÍme temps, une lÈgËre faille dans so d'Èmotion, le respect de la dÈmarchregard. Comme le ´Chefª qui est un per Chef-monteur puis animateur du service intÈrieure de notre hÈros. Tout celasonnage double, animÈ dÕune vraie vi musique-opÈra de la Radio-tÈlÈvision sans perdre jamais de vue que lÕÈqulence, profondÈment enracinÈe en lui. belge, il a donnÈ une Ïuvre ÈlÈgante et libre est fragile entre la vÈritÈ du livre eCette violence surgit, malgrÈ lui, comm raffinÈe sur la maÓtrise du chant. Le celle du film.des poussÈes de fiËvre, comme lÕexpre concours organisÈ par le prince Scotti Les seules ´trahisonsª que nous nousion dÕune maladie intÈrieure. (formidable Patrick Bauchau) qui permet sommes autorisÈes, sont celles exigÈeQuant ‡ la femme du ´Chefª interprÈtÈ aux ÈlËves de Dallayrac (Van Dam) de par la dramaturgie dÕun art autre qupar Chiara Caselli, je voulais quÕelle so lÕemporter est superbement mis en lÕart littÈraire.ÈtrangËre pour insister sur la solitude d scËne, rendant hommage auDon Juan CÕest ainsi que nous avons inventÈ unpersonnage, son isolement, son besoi de Losey.LÕannÈe de lÕÈveisle place fin o˘ se mÍlent le thËme de lÕamourfrustrÈ de communication. CÕest dans c sur un registre diffÈrent, celui de lÕado-celui de lÕÈcriture comme acte salvateusens que LÈna rejoint une autre solitude, lescence, mais il est aussi le rÈcit dÕune Nous lÕavons fait comme un hommagecelle de FranÁois, et quÕelle arrive ‡ l formation. lÕauteur, lui qui a ÈtÈ sauvÈ par les motcomprendre. Jean Tulard par lÕÈcriture.Il fallait quÕelle soit belle, sauvage, se Dictionnaire des rÈalisateurs Adaptant un rÈcit autobiographique, ilsuelle, quÕelle puisse insuffler ‡ cet ad nous a semblÈ plus dÈcent de donner alescent, IÕintense foi de vivre qui lÕani personnage principal du film un autrmalgrÈ ses dÈsarrois. nom que celui de lÕauteur. CÕest en pLe regard de Chiara appartient ‡ l Filmographie sant ‡ FranÁois Truffaut, que CharlemÍme famille que celui de Laurent et Juliet et moi-mÍme admirons, que noucelui de GrÈgoire. JÕy tenais beaucou lÕavons prÈnommÈ FranÁois.Ces regards contribuent ‡ lÕÈvidence d Le maÓtre de musique1989 Pour interprÈter cet adolescent ´diffÈce trio. LÕannÈe de lÕÈveil1991 rentª dÈchirÈ entre sa soif de vivre eEt puis, il y a GalËne, interprÈtÈ par lÕangoisse dÕune existence dont connaÓt que la rudesse, il fallait bien
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