L’Après-midi d’un tortionnaire de Pintili Lucian
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Fiche produite par le Centre de Documentation du Cinéma[s] Le France.
Site : abc-lefrance.com

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Langue Français

Extrait

LÕaprËs-midi dÕun tortionnaire
de Lucian Pintilie FICHE FILM Fiche technique
France/Roumanie - 2001 -1h20
RÈalisation & scÈnario : Lucian Pintilie dÕaprËs la biographie de Franz Tander ÒLe Chemin de Damas, confession dÕun ancien tortionnaireÓ par Doina Jela (1999)
Montage : Nita Chivulescu
Images : Calin Ghibu
Son : Andrei Pap
InterprËtes : Gheorghe Dinica (Frant Tandara) Radu Beligan (le professeur) Iona Macaria (la journaliste) Coca Bloos (lÕaveugle) Dorina Chiriac (la commissaire)
RÈsumÈ Critique LÕaprËs-midi dÕun tortionnaireest lÕhis-Le sujet est grave, le cinÈaste reconnu - on toire dÕune confession ratÈe. Frantse souvient notamment duChÍne, il y a Tandara, ex-tortionnaire des prisons com-dix ans. Lucian Pintilie s'est emparÈ du munistes, est disposÈ ‡ avouer ses crimestÈmoignage de Frant Tander, brute ordinai-‡ une journaliste et ‡ un ancien dÈtenure qui tortura (souvent ‡ mort) des cen-politique. A la gare de Giurgiu, Franttaines de dÈtenus dans les geÙles rou-Tandara les attend. Il a lÕair gauche et timi-maines du temps de la guerre froide. Avec de, un bouquet de fleurs ‡ la main. AprËsle parti pris d'entourer d'un minimum de un trajet difficile, ils arrivent ‡ la ferme o˘mise en scËne la confession du bourreau. Tandara vit avec sa femme.Une journaliste, accompagnÈe d'un profes-DËs le dÈbut, la confession est placÈe sousseur, ancienne victime du rÈgime, enre-le signe de lÕÈchec : le magnÈtophone negistre les propos de Tander (Tandara dans se dÈclenche pas, Tandara parle trop vite,le film), dont on voit aussi la femme, prÈ-trop lentement, de faÁon trop affectÈeÉsence vaguement inquiÈtante autour de LÕancien tortionnaire commence ‡ secette baraque de campagne paumÈe. raconter : enfant de troupe puis, ‡ la fin dePintilie comptait-il sur la symbolique du la guerre, vagabond, sans abri, passant sesdÈcor, sur la puissance des mots difficile-nuits dans les garesÉ Tandara Èvoquement arrachÈs ‡ Tandara ? (É) ensuite les ombres du passÈ. Son discoursFranÁois Gorin nÕest pas un discours consÈquent et direct.TÈlÈrama n∞ 2727 - 20 avril 2002 Le tortionnaire fait appel ‡ tous les moyens pour escamoter les parties vraiment dif-ficles de la confessionÉ
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D O C U M E N T S
Seul ou presque parmi les cinÈastes de l'ex-Europe de l'Est, le Roumain Lucian Pintilie continue de raconter film aprËs film tous les tourments d'une sociÈtÈ postcommuniste plongÈe dans une inter-minable et douloureuse transition.Le ChÍne, tableau ironique et dÈsespÈrÈ de la sociÈtÈ ‡ l'Èpoque de Ceaucescu, fut tournÈ deux ans ‡ peine aprËs la fin de la dictature.Trop tard, polar dans le monde mortifËre des mineurs de la val-lÈe du Jiu, jadis prolÈtaires de choc devenus masse de manÏuvres pour les nÈocommunistes au pouvoir, ou Terminus Paradis, sur la rÈvolte suici-daire d'un jeune appelÈ du contingent, mettaient ‡ nu les plaies d'un pays qui, jusqu'ici, n'a pas encore rÈussi ‡ faire les comptes avec son passÈ. Son nou-veau film,L'AprËs-midi d'un tortion-naire, est justement consacrÈ ‡ ces fan-tÙmes qui, dix ans aprËs, continuent de hanter la Roumanie. L'histoire est simple (É) Commence alors un long et Ètouffant huis clos dans la sordide baraque o˘ vit l'ex-Securiste (membre de la police politique) avec une femme terrorisÈe et un fils voyou. Le bourreau vieillissant veut parler. Il veut se justifier en racontant son enfance misÈrable, les coups de son pËre, ses vagabondages et puis, enfin, la "lumiËre" quand il a ren-contrÈ le "Parti" qui cherchait des jeunes d'origines sociales "saines", dÈcidÈs et sans scrupules. Il veut surtout se libÈrer des souvenirs qui le tourmentent, les interminables tortures par exemple avec des coups de crayon infligÈs sur les couilles des prisonniers qui, prolongÈs pendant des heures, rendent fou et puis mËnent ‡ la mort. Tous authentiques, les faits sont tirÈs de la confession d'un ancien tortionnaire recueilli dans un livre (le Chemin de Damas), qui fut le seul de ses pairs ‡ avoir effectivement acceptÈ de vider son sac. Dans le film de Pintilie, la rÈalitÈ est encore plus ter-rible, car personne ne veut entendre la vÈritÈ du bourreau. Ni ses anciens com-plices toujours dans les rouages du pou-voir qui, par leurs appels menaÁants,
interrompent sans cesse le tÈmoignage. Ni les jeunes du coin qui viennent en meute hurlante, habillÈs en supporter pour dÈnoncer "le traÓtre ‡ son pays". Ni mÍme l'ancien dÈtenu politique qui som-nole pendant le rÈcit. (É) Marc Semo
LibÈration 17 avril 2002
Bien s˚r, il a eu une enfance difficile ce tortionnaire, ÈcrasÈ par un gÈant de pËre alcoolique et violent. Mais, il le dit au cours de sa confession hachÈe (o˘ son enfance se mÍle ‡ sa relation fan-tasmatique avec sa pulpeuse supÈrieure Ës-tortures) : il est mÈchant ! Fondamentalement mÈchant. Il se confesse, mais ne regrette pas. Et ‡ qui se confesse-t-il ? A lÕune de ses vic-times, qui sÕendort en lÕÈcoutant, ‡ une journaliste vaguement Ètudiante (‡ moins que ce ne soit lÕinverse) aussi maladroite que futile. Et pourquoi ? Lui-mÍme ne le sait pas, toujours non inquiÈtÈ dans ce pays perdu, o˘ son fils et une bande de gamins abrutis scan-dent des slogans nationalistes et racistes comme dans les annÈes 30, 40, 50, etcÉ Pintilie filme cela ‡ lÕÈtat brut, comme on parle dÕÓart brutÓ. Pas une ÒbelleÓ image, sinon quelques Èvoca-tions surrÈalistes du passÈ recomposÈ de Tandara. Pas la moindre bouÈe o˘ se raccrocher. RÈalisÈ avec Òtrois francs six leiÓ, cÕest un film tranquillement terrible, impressionnant dans sa volontaire bana-litÈ documentaire. On savait lÕauteur du ChÍnecourageusement fÈroce vis-‡-vis des dictatures fascistes et staliniennes subies par son peuple, comme de la rÈa-litÈ roumaine post-Ceaucescu, o˘ stali-niens et fascistes menacent et vont main dans la main en une logique syn-thËse. On savait ce lugubrement drÙle disciple de Caragiale et Ionesco profon-dÈment pessimiste quant ‡ la nature et au devenir de lÕhomme. Pas ‡ ce pointÉ Ch. B. Fiche du cinÈma n∞1649
(É) Lucian Pintilie avait dÈj‡ ÈvoquÈ les massacres perpÈtrÈs par la Securitate dansLe ChÍne(1992). Ici, afin d'Èviter toute rhÈtorique ou tout pathos, il choi-sit un dispositif narratif simple. Par bribes, un ancien tortionnaire raconte, ‡ la recherche d'un impossible apaise-ment de sa conscience, ce que furent ces annÈes, cette centaine d'hommes morts de ses propres mains. Entre chaque ÈlÈment du rÈcit, un fondu au noir clÙt la confidence. L'image est une sorte de cËne : un ancien dÈtenu, une jeune journaliste, le bourreau sont assis ‡ une table dressÈe en plein air, face ‡ la camÈra. L'homme ne se fait pas prier, il raconte tranquillement comment il frappait les testicules des dÈtenus avec un simple crayon, comment on cherchait aussi ‡ trouver des moyens de torturer sans laisser de traces, par exemple en donnant des coups sur la poitrine des prisonniers avec des bas remplis de sables : ´Les poumons explosaient, ils crachaient du sang et mourraient.ª Parfois le tortionnaire rÍve, il voit dans son jardin la commissaire politique qui donnait les ordres, une belle jeune femme assise, jambes ÈcartÈes, et qui Èprouvait du plaisir au spectacle des tourments. Devant tant d'horreurs, I'ancien dÈtenu s'endort parfois. Par certains cÙtÈs,LÕAprËs-midi d'un tortionnairesuit le parcours narratif anodin d'une journÈe ‡ la campagne. Dans le voyage aller, la journaliste et le vieux dÈtenu, prÈsident d'une associa-tion de victimes, bavardent dans le train : en expliquant ‡ la jeune femme la struc-ture de la matiËre, I'homme veut dÈmon-trer de faÁon irrÈfutable l'existence de Dieu. Le spectateur ignore ce qui l'at-tend, mais cet indice est essentiel pour la suite du rÈcit : face ‡ la barbarie, comment continuer ‡ croire en Dieu ? Dans un moment de doute, Primo Levi n'a-t-il pas considÈrÈ que l'Holocauste Ètait la preuve de l'absence de Dieu ? En gare, le paysan avec lequel le couple a rendez-vous - I'ancien tortionnaire qui veut libÈrer sa conscience en avouant
L EF R A N C E SALLE D'ART ET D'ESSAI C L A S S … ER E C H E R C H E 8 ,R U ED EL AV A L S E 42100 SAINTETIENNE 04.77.32.76.96 2 R…PONDEUR : 04.77.32.71.71 DOC : 04.77.32.61.26 Fax : 04.77.32.07.09
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ses crimes - les attend, un bouquet de fleurs ‡ la main en signe de bienvenue. ¿ la ferme, lorsque la confession com-mence, tout se dÈroule sous le signe du dialogue difficile : le magnÈtophone refuse de fonctionner, Tandara ne trouve pas le ton juste (mais y a-t-il un ton juste pour raconter ce qu'il doit racon-ter ?), la confession est sans cesse interrompue, des coups de tÈlÈphone anonymes profËrent des menaces ‡ l'en-droit du tÈmoin, la femme aveugle s'agi-te en tous sens, des jeunes gens dans le prÈ voisin brandissent des drapeaux (ce sont les supporters d'une Èquipe de football) et se prÈsentent comme les dÈfenseurs de l'honneur de la patrie. La mÈmoire peine ‡ trouver le fil du dis-cours. Tous voudraient l'empÍcher de parler. Qu'il se taise ou qu'il rÈserve sa confession ‡ l'oreille d'un curÈ, l‡ o˘ elle sera celÈe par le secret. Le film distille l'horreur. Sans effets par-ticuliers, sans insistance, une Èpoque monstrueuse revit. Tandara a sÈvi dans des hÙpitaux psychiatriques - habile couverture pour des internements poli-tiques -, il a tuÈ en perdant tout sens de ses responsabilitÈs, accomplissant sa besogne inf‚me comme d'autres ont cul-tivÈ leur jardin - sa nouvelle vie. Il avait ÈtÈ un vagabond dormant dans les gares ; ses nouvelles fonctions lui ont donnÈ un rÙle dans la sociÈtÈ. Le mal est d'une certaine maniËre banalisÈ : LÕaprËs-midi d'un tortionnairepou-vait se passer ‡ tuer, comme aujourd'hui elle se passe ‡ jardiner. Lorsque le soir arrive et qu'il faut retourner ‡ la gare, les visiteurs se h‚tent, et sur le quai, en une image moralement insupportable, les deux hommes - l'ancien dÈtenu et l'ancien bourreau - se congratulent. Pintilie souligne l'impossible confession, non dans ce qu'elle ne peut pas avoir lieu, mais dans son impossible accessi-bilitÈ ‡ une valeur de pardon. La victime peut embrasser son bourreau, mais le mal a ÈtÈ accompli : I'histoire ne fonc-tionne jamais ‡ rebours. Le sang des innocents renvoi ‡ des fautes que rien
ne peut expier. Face au mal, le sens chancelle. Que pÈserait la mort de Tandara, mÍme sous la torture, au regard de ce qu'il a fait et d'un systËme politique qui lui a dictÈ sa conduite ? L'AprËs-midi d'un tortionnairefonc-tionne de maniËre allusive : aucune des horreurs racontÈes n'est ÈvoquÈe par des images. Les mots suffisent ; ils suf-fisent d'autant mieux que les visualisa-tions auraient apportÈ une dimension rÈaliste en totale contradiction avec la reconstitution par la mÈmoire ‡ laquelle se livre Tandara. Ce que le tortionnaire raconte, ce ne sont pas les faits tels qu'ils se sont produits, c'est ce que sa mÈmoire en a retenu, et c'est ce que sa parole est capable d'en dire. Les rares images appartenant ‡ une autre tempo-ralitÈ sont des images mentales aux significations que seule la psychanalyse pourrait dÈbrouiller. Tandara, ‡ force de souffrances infligÈes, de scËnes insou-tenables, n'est pas loin de basculer dans la folie dËs lors qu'il refuse de faire le deuil de ce passÈ impossible ‡ Èvacuer. L'image de son lieu de vie, une barraque encombrÈe d'objets divers dans un capharnaum visuel qui renvoit au dÈran-gement de l'esprit, indique bien que la remise en ordre par la rÈdemption est impossible : la femme de Tandara est d'ailleurs mÈtaphoriquement aveugle. (É) Jean A. Gili
Positif n∞494 - Avril 2002
Propos du rÈalisateur
En Roumanie, vient de paraÓtre un dic-tionnaire des tortionnaires o˘ figurent 1700 noms (complÈtÈs d'une biographie plus ou moins exhaustive). Ces bour-reaux ont torturÈ des dizaines de milliers de personnes qui succombËrent des suites des sÈances de torture et furent jetÈs dans des fosses communes. Parmi ces 1700 tortionnaires, il existe un unique tÈmoignage rÈcent, celui de Franz Tander (Frant Tandara dans le film), paru en 1999 en Roumanie sous le titre "Le Chemin de Damas", confession d'un ancien tortionnaire par Doina Jela (Ed. Humanitas Bucarest). Comment, dix ans aprËs l'effondrement du communisme ‡ l'Est, peut-on mettre en scËne la biographie d'un tortionnai-re ? Quelle part de sa vie serait la plus intÈ-ressante : la part sombre, celle qui l'a fait devenir un instrument horrible aux mains du rÈgime, au contraire, la part humaine, celle qui le fait se repentir et chercher la confession jusqu'au dÈses-poir ? Ou encore, I'une Ètant la condition de l'autre, les deux parts qui forment le personnage ? AprËs l'effondrement du rÈgime commu-niste, Frant Tandara cherche ‡ raconter son histoire. Il s'auto-dÈnonce plusieurs fois mais ne trouve personne pour l'Ècouter ni mÍme le punir. Ses anciens collËques sont consternÈs par son attitu-de mais Tandara est torturÈ par les sou-venirs et ne voit qu'une issue pour sa rÈdemption, la confession. Il finit par trouver une journaliste prÍte ‡ publier sa biographie. Il s'agit d'une ren-contre sans vraie communication direc-te. Les ÈlÈments de dramaturgie et les dÈcors en tÈmoignent : la journaliste rencontre le tortionnaire par l'ntermÈ-diaire d'un professeur, ancien dÈtenu politique. L'interview est enregistrÈe. L'Èpouse de Tandara s'interpose tou-jours aux moments dÈcisifs, elle finit mÍme par bloquer complËtement la dis-cussion. Le tÈlophone sonne continuelle-
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ment coupant, lui aussi, le cours de lacents imbÈciles du film qui prÈfigurentde Nice. A partir de 1983, la carriËre mÈmoire. L'espace de la rencontre estun nouveau fascisme ‡ connotationinternationale de Lucian Pintilie s'est celui de la non adÈquation. La longuenationaliste. ÈgalementdÈveloppÈe en Grande attente pour se livrer ‡ l'examen deDossier DistributeurBretagne et aux USA. conscience se dÈroule dans un cadreDossier Distributeur bucolique, I'endroit a une architecture hybride, rien n'est homogËne. Le conflit entre les objets qui environ-nent Tandara est le reflet de son propre conflit intÈrieur. Les objets usuels deviennent, entre ses mains, des instru-Le rÈalisateur ments de torture rÈvÈlant la vraie nature du personnage. L'espace de la rencontre Lucian Pintilie, 67 ans, est nÈ enFilmographie est mis en scËne ‡ la maniËre d'un huis Roumanie. Il suit une formation ‡ clos en plein air. La libertÈ induite par L'institut de ThÈ‚tre et d'Arts Visuels deDimanche ‡ six heures1965 l'espace ouvert n'est qu'apparente et Bucarest. A partir de 1990, il devient rapidement trahie par le grillage qui directeur du Studio de CrÈationLa reconstitution1968 dÈlimite le domaine de Tandara. CinÈmatographique du MinistËre de la Aucune des horreurs racontÈes n'est Culture Roumain. De 1956 ‡ 1972, ilPavillon 61973 ÈvoquÈe par des images. La reprÈsenta-monte une trentaine d'adaptations de tion de l'horreur est limitative. L'horreur piËces de Brecht, Gorki, Tchekhov, MaxScËnes de carnaval1991 ne se traduit que par les mots dont le Frisch, Gogol, etc. La plupart de ces pouvoir ‡ dÈclencher l'imagination est piËces ont tournÈ ‡ l'Ètranger. En 1972,Le ChÍne1992 infini. aprËs une sÈrie d'avertissements, le Tandara, conscient de cette donnÈe, spectacle de PintiliÈ :L'inspecteurUn ÈtÈ inoubliable1994 rÈajuste ses propos au fur et ‡ mesure GÈnÈral(adaptation de Gogol) est inter-et finit toujours par trouver une issue ‡ dit par le gouvernement roumain.Trop tard1996 son lourd passÈ. La relation ‡ la mÈmoi-AprËs l'interdiction deL'inspecteur re ne se contente pas de se rapporter ‡ GÈnÈral, en 1973, Lucian Pintilie com-Terminus Paradis1998 un temps rÈvolu mais nous transporte mence sa carriËre internationale en rÈa-dans un temps imaginaire, truffÈ de lisant un film basÈ surLe TableauL'AprËs-midi d'un tortionnaire2000 clefs psychanalytiques et surrÈalistes d'EugËne lonesco. Ensuite, il travaille en qui finissent par coexister dans le prÈ-France, particuliËrement avec le ThÈ‚tre sent sous nos yeux. de la Ville. En 1984, ‡ l'invitation du Dans un espace, que peuplent de maniË-Ministre de la Culture, Jack Lang, Lucian re chaotique les souvenirs du tortionnai-Pintilie met en scËne le spectacle inau-re, et dans des circonstances qui sem-gural du ThÈ‚tre National de Chaillot -blent vouloir s'opposer au bon dÈroule-Turandotavec Andrea Ferreol puisLa ment de la confession, I'espoir d'une Mouette(d'aprËs Tchekhov),L'Avenir est rÈdemption par l'aveu semble s'Èloigner dans les Ïufs(d'aprËs lonesco),Les pour Tandara. Derniers(d'aprËs Gorki),Les Trois SÏursDocuments disponibles au France C'est un tÈmoignage choquant, c'est (d'aprËs Tchekhov),Le Canard Sauvage vrai, rÈpugnant, Ètrange et mÍme fasci-(d'aprËs Ibsen),Arden de FavershamPositif n∞494 nant parfois. Mais, tel qu'il est, c'est le (anonyme anglais),Ce soir, on improviseFiche du CinÈma n∞1649 tÈmoignage de ce tortionnaire. C'est le (d'aprËs Pirandello),Il faut passer parDossier Distributeur seul dont nous disposons et j'ai dÈcidÈ les Nuages(d'aprËs Billetdoux),LaCahiers du CinÈma - Avril 2002 de le respecter, de ne pas le censurer. danse de mort(d'aprËs Strindberg). Le Le plus grave qui puisse arriver ‡ ce type premier opÈra mis en scËne par LucianPour plus de renseignements : de discours dÈchirant et atroce, serait Pintilie estLa Fl˚te EnchantÈedetÈl : 04 77 32 61 26 d'Ítre censurÈ comme tentent de le cen-Mozart, prÈsentÈ au Festival d'Aix-en-g.castellino@abc-lefrance.com surer le fils de Tandara et les adoles-Provence, ‡ l'OpÈra de Lyon et ‡ l'OpÈra
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