L’Homme de la plaine de Mann Anthony
4 pages
Français
Le téléchargement nécessite un accès à la bibliothèque YouScribe
Tout savoir sur nos offres
4 pages
Français
Le téléchargement nécessite un accès à la bibliothèque YouScribe
Tout savoir sur nos offres

Description

Fiche produite par le Centre de Documentation du Cinéma[s] Le France.
Site : abc-lefrance.com

Sujets

Informations

Publié par
Nombre de lectures 37
Langue Français

Extrait

L'homme de la plaine The man from Laramie de Anthony M FICHE FILM Fiche technique
USA 1955- 1h44
RÈalisateur : Anthony Mann
ScÈnario : Philip Yordan Frank Burt
Musique : George Dunning
InterprËtes : James Stewart (Will Lockhart) Arthur Kennedy (Vic Hansbro) Donald Crisp (Alec Waggoman) Alex Nicol (Dave) Jack Elam (Chris)
L E
Cathy O'Donnel Arthur Kennedy et James Stewart
D O C U M E N T
ger pour nous offrir bien davantag quÕun westernÉ". Il est fIagrant que l critique dÈrape sur le western et n trouve ‡ sÕy agripper intellectuelleme quÕautant que lÕauteur a jetÈ sous s roues le sable de la psychologie ou de l thËse morale. En fait le vrai western es en effet quasiment incriticable. Ses qua litÈs ou ses faiblesses se constatent e ne se dÈmontrent pas. Elles rÈsiden moins dans la prÈsence des ingrÈdient qui font le western que dans la nou veautÈ subtile qui rÈsulte de leur dosa ge. LÕanalyse, alors ne donne rie quÕune ÈnumÈration grossiËre ‡ qu Èchappe lÕessentiel que seul le go rÈvËle. Mais allez donc critiquer un go˚t ! A demeurant lÕapprÈciation de sa grossi retÈ ou de sa finesse suppose lÕamour la familiaritÈ. La valeur dÕun western quelque chose de commun avec l dÈgustation des vins. LÕamateur se distingue le corps et le bouquet, l degrÈ et le fruitÈ et toutes ces nuance mÍlÈes o˘ le profane ne discerne e gros que le Bourgogne et le Bordeaux Mais quittons ces comparaisons gastro nomiques. Il serait peut-Ítre plus just de dire que les qualitÈs essentielles d western relËvent du lyrisme et qu lÕimportant nÕest pas, pour la mise scËne, quÕelle chante fort mais quÕe chante juste. Ainsi voit-on louer gÈnÈra lement des westerns en fonction de leu ampleur spectaculaire ou de la seul adresse avec laquelle le rÈalisateur a s redonner du piquant ‡ un thËme clas sique. Ce ne sont pas toujours l‡ quali tÈs nÈgligeables, mais combien moin dÈcisives que la vibration de la moindr scËne, le timbre de son chant. Cette justesse musicale, AnthonyMan la possËde au plus haut point. Tous le westerns que nous avons vus de lui Ètaient remarquables et notammen LÕapp‚,tle mieux construit Èvidemmen quant au scÈnario. Il mÕarrive, je lÕavo dÕÍtre un peu irritÈ par la dÈsinvoltur dont tÈmoigne quelquefois Anthon Mann pour la vraisemblance de ses arti culations dramatiques. Il y avait nota
ment dansJe suis un aventurierun histoire dÕavalanche fort gÍnante ‡ mo go˚t. Mais cÕest Èvidemment qu nÕhÈsite pas quand il sÕest mis en sit tion de choisir entre sa mise en scËne e son scÈnario. DÕo˘ vient que je ne soi pas troublÈ par les flottements d lÕadaptation dansLÕhomme de la plai ne. DÕabord sans doute de ce quÕ nÕimpliquent pas rÈellement des invra semblances, mais seulement des obscu ritÈs. Nous ne discernons pas trËs bie qui est le traÓtre, ni mÍme sÕil y en a u James Stewart, venu en ce pays venge son frËre tuÈ par les Indiens gr‚ce au carabines automatiques qui leur ont Èt vendues par un salopard du coin, s heurte ‡ lÕautoritÈ quasi-totale du pr priÈtaire du pays : il faut trois jours d marche ‡ cheval pour traverser se domaines. Mais cet homme tout puis sant a peur de quelque chose. De la fai blesse mauvaise de son fils, dÕabor - que ne contrÙle pas assez un rÈgisseu peut-Ítre trop ambitieux - et dÕu homme quÕil voit en rÍve venir dÈtruir le patrimoine si durement assemblÈ Finalement il comprendra que lÕusurp teur de ses songes nÕest point le ve geur venu de Laramie mais le rÈgisseu dont il avait fait son fils adoptif. Au yeux de tous les protagonistes du fil ce personnage est le traÓtre promis a ch‚timent final. Et peut-Ítre lÕest-il e effet. Mais pour le spectateur seul tÈmoin de certaines scËnes et qui e sait davantage que James Stewart, l plus coupable paraÓt Ítre le fils innocen tÈ ind˚ment par sa mort prÈmaturÈe. L personnage du rÈgisseur si coupabl quÕil soit ne lÕest pas tant que le croi ceux qui le condamnent. Il nÕest pas e tous cas sans circonstances attÈ nuantes. LÕ‚pretÈ et lÕÈgoÔsme patriar de son patron lui sont une excuse Apprenti sorcier de la catastrophe, il nÕ pas voulu tout le mal auquel il sÕe condamnÈ par sa premiËre faute. Ainsi lÕemploi classique du traÓtre nÕest-il quÕapparemment respectÈ et de faco
SALLE D'ART ET D'ESSAI C L A S S … ER E C H E R C H E 8 ,R U ED EL AV A L S E 42100 SAINTETIENNE 04.77.32.76.96 R…PONDEUR : 04.77.32.71.71 Fax : 04.77.25.11.83
des protagonistes. Mais on a naturelle-ment compris que ces ambiguÔtÈs ne doivent rien ‡ la psychologie ! elles naissent des interfÈrences des situa-tions et des personnages. Leur subtilitÈ est objective et esthÈtique. Elle est engendrÈe non par une psychologie par-ticuliËre attribuÈe ‡ priori aux person-nages mais par lÕintelligence du rÈcit. Rien de commun par consÈquent entre la richesse de ce scÈnario et celle des "sur-westerns" du genreHigh Noon. Ici les donnÈes du problËme restent rigou-reusement pures. Au dÈpart, Anthony Mann ne dispose de rien dÕautre que des thËmes et des emplois traditionnels. Il lui arrive mÍme de maintenir lÕun dÕeux quand le scÈnario ne le justifle plus guËre. Le vieux trappeur, un cher-cheur dÕor malheureux, barbu et philo-sophe, dont la mule constitue la seule richesse, est un personnage classique auquelLÕapp‚tavait justement consa-crÈ un rÙle important. Nous le retrou-vons ici mais rÈduit ‡ un usage Èpiso-dique et dÈcoratif. Il fournit notamment ‡ Anthony Mann lÕoccasion dÕun plan admirable lorsque la camÈra le dÈcouvre seul au milieu du paysage. C'est que pour le rÈalisateur deNaked SpurlÕhomme ne se sÈpare guËre de la nature. Certes et depuis les origines, le paysage est une donnÈe fondamentale du western. mais cÕest justement ‡ lÕusage quÕil en fait que se reconnaÓt la vocation du vrai metteur en scËne du western. Pour Anthony Mann le paysage est toujours dÈpouillÈ de son pitto-resque dramatique. Jamais de ces rochers impressionnants surplombant des dÈserts, ni de ces contrastes Ècra-sants destinÈs ‡ ajouter leurs effets ‡ ceux de la mise en scËne ou du scÈna-rio. Si les paysages que semble affec-tionner Anthony Mann sont parfois gran-dioses ou sauvages ils restent ‡ la mesure de la sensibilitÈ et de lÕaction humaine. LÕherbe sÕy mÍle au rocher, lÕarbre ‡ la poussiËre, la neige au p‚tu-rage et les nuages au bleu du ciel. Cette
D O C U M E N T
est comme le gage de la tendresse secrËte que garderait la nature pour lÕhomme jusquÕen ses plus rud Èpreuves saisonniËres. Dans la plupart des westerns et mÍme des meilleurs, ceux de Ford par exemple, le paysage est un cadre expressionniste o˘ viennent sÕinscrir les trajectoires humaines. Chez Anthony Mann cÕest un milieu. LÕair mÍme ne sÈpare pas de la terre et de lÕea Comme CÈzanne qui le voulait peindre, Anthony Mann veut nous faire sentir lÕespace aÈrien non comme un cont nant gÈomÈtrique, un vide de lÕhorizon lÕhorizon, mais comme la qualit concrËte de lÕespace. Quant ‡ sa camÈr panoramique, elle respire. DÕo˘ lÕusage si remarquable CinÈmascope dont le format nÕes jamais utilisÈ comme un cadre nouveau. Simplement, ainsi que le poisson dans un plus grand aquarium, le cow-boy est plus ‡ lÕaise dans le grand Ècran. S traverse le champ notre plaisir est double puisque nous le voyons deux fois plus longtemps. Contempler est en effet pour Anthony Mann le but ultime de la mise en scËne western. Non quÕil nÕait de go˚t po lÕaction et sa violence, sa cruaut mÍme. Il sait au contrairela faire Ècla-ter avec une soudainetÈ Èblouissante, mais nous sentons bien quÕelle dÈchir la paix et quÕelle aspire ‡ y retourner d mÍme que les grands contemplatifs font les meilleurs hommes dÕactions parc quÕils en mesurent tout ensemble l vanitÈ dans la nÈcessitÈ. Anthony Mann regarde ses hÈros lutter et souffrir avec tendresse et sympathie, il trouve que leur violence est belle parce quÕelle e humaine, mais elle ne lÕintÈresse null ment pour ses consÈquences drama-tiques. Il y a dansLÕhomme de laplai neune longue bagarre sans vainqueur. Ainsi Èmane de cet admirable film une sagesse plus profonde que celle qui pro-cËde des seules donnÈes organiques du genre. Une sorte de sÈrÈnitÈ virile et tendre qui vaut bien ‡ coup s˚r l
leÁons morales plus explicites de ce films auxquels la critique rÈserve ses faveurs parce quÕils sont mieux quÕ western. AndrÈ Bazi Cahiers du cinÈma n∞55 - Janvier 195
SALLE D'ART ET D'ESSAI C L A S S … ER E C H E R C H E 8 ,R U ED EL AV A L S E 42100 SAINTETIENNE 04.77.32.76.96 R…PONDEUR : 04.77.32.71.71 Fax : 04.77.25.11.83
Le rÈalisateur
RÈalisateur amÈricain, de son vrai nom Emil Anton Bundmann, 1906-1967. Avant de sÕillustrer dans tous les genres rois du cinÈma amÈricain, Mann. sous son vrai nom, avait ÈtÈ dÈcorateur, acteur et metteur en scËne de thÈ‚tre. Il a travaillÈ ensuite chez Selznick puis ‡ la Paramount avant de passer ‡ la RKO et ‡ Republic pour y diriger des films ‡ petit budget. On peut nÈgliger les comÈ-dies musicales, mais les thrillers frap-pent par la violence de certaines scËnes, la beautÈ des images en noir et blanc (due, pour cinq films au moins, ‡ partir deT-Men, ‡ John Alton), la qualilÈ de lÕinterprÈtation qui donne enfin la vedet-te aux habituels troisiËmes couteaux (Raymond Burr, John Ireland, Charles McGraw, etc.) et les rÈsonances sociales des sujets (le problËme de la main dÕoeuvre mexicaine dans lÕexcel-lentBorder Incidentpar exemple). La maÓtrise de Mann est dÈj‡ Èclatante. Et pourtant, aprËs une amusante - et moins inexacte que lÕon pourrait croire - incur-sion dans la RÈvolution francaise avec Reign of Terrorsur la chute de Robespierre, sÕouvre le cycle des wes-terns. Tout a ÈtÈ dit sur cette suite de films servis par des acteurs exception-nels (Stewart, Fonda, Cooper), de remar-quables scÈnaristes (Borden Chase. Philip Yordan) et une Èblouissante utili-sation des dÈcors naturels. Arevoir L'App‚touWinshesterster 73, force est de constater avec Coursodon et Tavernier : "CÕest ce que le genre a donnÈ de plus parfait et de plus pur." LÕouvertureDu sang dans le dÈsert est un modËle : Fonda, impassible, tra-verse une petite ville sous les regards horrifiÈs des habitants. La camÈra vient cadrer le deuxiËme cheval que Fonda tient par la bride. Sur ce cheval, un sac contenant un cadavre que Fonda va dÈposer devant le bureau du shÈrif. En quelques plans tout est en place : le
D O C U M E N T
Mann ne devait pas en rester l‡.Desperate A l'inverse de Ray, il sut se plier aux exi gences de la superproduction telle quRailroaded la concevait Samuel Bronston. Le Cid, s ÈloignÈ du hÈros francisÈ par Corneille T-men est un film admirable par la splendeu La brigade du suicide des images et l'exactitude du dÈtail Quand ‡La chute de l'Empir Raw deal romain, elle n'est pas, il s'en faut, infi MarchÈ de brutes dËle ‡ Ammien Marcellin. Seule dÈton ne un peu dans ces deux chefs-d'oeuvr Reign of terror la prÈsence de Sophia Loren. Ajouton Le livre noir que Mann a rÈalisÈ, avecCote 465, l'u des meilleurs films sur la guerre d Border incident CorÈe, parce qu'il l'a traitÈe en dÈfinitiv Incident de frontiËre comme un western.SimplicitÈ et clart dans la maniËre de conter une histoire Side street souci de prÈsenter le hÈros avant tou La rue de la mort comme un homme, beautÈ de l'imag non pour elle-mÍme, mais pour situer l DevilÕs doorway dÈcor de l'action : Mann est le cinÈast La porte dudiable classique par excellence. Jean Tular Dictionnaire du cinÈmThe Furies Les Furies Winchester 73 WinchesIer 73
Filmographie
Dr. Broadway
Moonlight in Havana
NobodyÕs darling My best Gal Strangers in the night
The great Flammarion La cible vivante
Two oÕclock courage
Sing your way home
Strange impersonation
The bamboo blonde
The tall target Le grand attentat Bend of the river 194 Les affameurs 194 The naked spur LÕapp‚t 194 Thunder bay 194 Le port des passions 194 The Glenn Miller s Romance inachevÈe 194 The far country Je suis un aventurier 194 Strategic Air Com 194 19 19
SALLE D'ART ET D'ESSAI C L A S S … ER E C H E R C H E 8 ,R U ED EL AV A L S E 42100 SAINTETIENNE 04.77.32.76.96 R…PONDEUR : 04.77.32.71.71 Fax : 04.77.25.11.83
The last frontier1955 La charge des tuniques bleues Serenade1956 SÈrÈnade
Men in war Cote 465
The tin star Du sang dans le dÈsert
1957
1957
GodÕs little acre1958 Le petit arpent du Bon Dieu Man of the west1958 LÕhomme de lÕOuest
Cimarron La ruÈe vers lÕOuest
El Cid Le Cid
1960
1961
The fall of the roman Empire1961 La chute de lÕEmpire romain The heroes of Telemark1965 Les hÈros de Telemark
A dandy in aspic1967 Maldonne pour un espion, achevÈ par
Documents disponibles au France
  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents