La Captive aux yeux clairs de Hawks Howard

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• Langue: Français

Extrait

La captive aux yeux clairs
The big skyF de Howard Hawks
FICHE FILM
Fiche technique
USA - 1952 - 2h20
Couleur
Réalisateur :
Howard Hawks
Scénario :
Dudley Nichols, d’après le
roman de A.B. Guthrie Jr.
Musique :
Dimitri Tiomkin.
Interprètes :
Kirk Douglas
(Jim Deakins)
Elizabet Threatt
Teal Eye
Dewey Martin
Kirk Douglas et Elizabet Threatt(Boone Caudill)
Arthur Hunnicutt Résumé Critique
(I’oncle Zeb)
Buddy Baer
L’histoire. Le trappeur Jim Deakins fait la La captive aux yeux clairs est un west-(Romaine)
connaissance de Loone Caudill. Les deux ern inhabituel. Pas de poursuites, ni deSteven Geray
hommes commencent par se battre, puis chevauchées mais une intrigue lente, aussi(Jourdonnais)
se rendent ensemble en ville. A majestueuse que le fleuve remonté par les
Hank Worden Saint-Louis, les deux trappeurs trappeurs ; ce film est avant tout une his-
(Pauvre diable) déclenchent une bagarre et se retrouvent toire d’hommes, et Hawks s’est passionné
en prison. Deakins et Caudill, libérés, pour l’amitié qui va unir Jim Deakins àFrank De Kova
accompagnent des trafiquants français Boone Caudill. Un danger va cimenter(Moleface)
dont le but est de remonter le Missouri en cette profonde camaraderie, et le mot quiGuy Wllkerson
achetant des peaux aux Indiens afin de symbolise le mieux ce film est sans doute
(Longtace) "doubler". la Compagnie qui truste le simplicité. Hawks refuse tout ce qui pour-
Iron Eyes Cody marché des fourrures... rait détourner le spectateur des person-
nages, et cette rigueur donne à cette aven-(le chef indien)
ture une surprenante beauté. Chaque
détail prend alors soudain une véritable
L E F R A N C ED O C U M E N T S
valeur, les gestes comme les paroles. teur en scène de prédilection. Certes, il les trois directions privilégiées du
Aujourd’hui où le western n’existe pra- mérite cet excès d’honneur, mais pas genre : la migration du bétail (Red
tiquement plus en tant que genre, après plus que Ford, Walsh ou Wellman. River), les trappeurs engagés sur les
les enflures et les exagérations du west- Il fut d’abord pilote de course puis terres indiennes (Big Sky) et le shérif
ern italien, La captive aux yeux clairs officier dans I’armée de l’air pendant le rétablissant l’ordre dans une ville
peut sembler anachronique, comme un premier conflit mondial, aussi ses films tombée sous la coupe de bandits (Rio
film muet, dont il possède le classi- sur l’aviation, sur la guerre ou sur le Bravo). On a déjà dit tout le bien qu’il
cisme, la tendresse et la pureté. De monde automobile ont-ils un cachet fallait penser des films de guerre de
tous les westerns de Hawks, celui-ci d’authenticité qui est également celui Hawks : le réalisateur sait de quoi il
est le plus secret, le plus difficile aussi, des œuvres de Ford ou de Wellman. parle. Reste la super-production. On
et ce voyage que vont accomplir les pro- L’action, il connaît ; les bagarres qu’il trouvera dans Hollywood sur Nil un
tagonistes est une véritable initiation à imagine ne sont pas des rêves d’intel- amusant récit du tournage de Terre des
l’aventure et à l’amitié. A ne pas man- lectuel. Ses héros y gagnent en épais- Pharaons, film auquel William Faulkner
quer. seur. Ni goofy, ni superman, ce sont prêta un concours discret pour ne pas
André Moreau avant tout des hommes que n’effraient dire éthylique. L’œuvre n’en reste pas
pas les femmes et encore moins l’alcool, moins convaincante : qui aurait mieux
mais qui échouent parfois devant filmé la construction d’une pyramide ?
l’impossible : Seuls les anges ont des L’importance de Hawks n’est plus à dire.
ailes. Dictionnaire du cinéma.
La carrière de Hawks débute à
Hollywood vers 1922. Il est d’abord scé-
Notice biographique nariste et ce n’est qu’en 1925 que la Fox
lui achète Road to Glory avec obliga-
Hawks, Howard tion pour elle de lui en confier la direc-
Scénariste, producteur et réalisateur tion. Il lui faut attendre 1932 et le scan-
américain, 1896-1977. dale suscité par Scarface, biographie
C’est l’un des plus importants parmi les du fameux gangster Al Capone, pour Filmographie :
réalisateurs américains. Ses films sont devenir célèbre. Il aborde désormais
secrets, précis, et ne se livrent que peu tous les genres y compris le fantastique
Films muets :
à peu. Un film de Hawks à la première (il produit et dirige en partie The Thing
vision, apparaît intéressant sans plus de Niby en 1951). Ses comédies, où il The road to glory 1926
Mais il suffit de vouloir pour déceler à révèle un curieux pessimisme et une évi- (L'ombre qui descend)
l’arrière plan toute une richesse latente, dente mysoginie (I’arrivisme cynique des
Fig leaves 1926
et des thèmes majeurs évoqués - sim- héroïnes de Gentlemen Prefer (Sa majesté la femme)
plement sans effets spectaculaires. Le Blondes) comptent parmi les
The cradle snatchers 1927secret de Hawks en définitive réside chefs-d’œuvre du genre et conservent,
(Si nos maris s'amusent)
peut être dans cette simplicité du style, malgré le temps, une grande force
Paid to love 1927dans cette manière tranquille de dire ce comique (surtout L’impossible
(Prince sans amour)qu’il a à dire, sans se soucier d’innover. Monsieur Bébé). Du film de gangster
Cet art rigoureux, dépouillé, efficace, et (Scarface) au film noir (Big Sleep, I’un A girl in every port 1928
(Coeur d'or, poings d'acier)pour tout dire classique explique des sommets du genre, splendide adap-
peut-être que la plupart de ses films tation du roman de Chandler, avec Fazil 1928
revus 10 ou 20 ans après, semblent Bogart (inoubliable Marlowe), il résume (L'insoumise)
miraculeusement préservés du vieillisse- à lui seul l’évolution du film policier en The air circus 1928
ment (ce qui n’est pas toujours vrai pour lui donnant ses deux œuvres les plus (Les rois de l'air)
quelques uns des sujets). importantes, élevées aujourd’hui au
Trent's last case 1929
Des grands réalisateurs américains, il niveau du mythe. Quant au western, il
est celui qui a suscité en France le plus l’a superbement maîtrisé dès Parbary
Films parlants :
de commentaires, d’analyses, d’interpré- Coast, pour donner ensuite trois
tations, depuis que les Cahiers du ciné- chefs-d’œuvre : Red River, Big Sky et
The dawn patrol 1930
ma en firent, avec Hitchcock, leur met- Rio Bravo, trois westerns qui explorent (La patrouille de l'aube)
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Fax : [phone]D O C U M E N T S
The criminal code 1931 Land of the pharaons 1955
(Le code criminel) (La terre des Pharaons)
Rio Bravo 1958 The crowd roars 1932
(La foule hurle) Hatari ! 1962
Scarface, shame of the nation 1932
Man's favorite sport ? 1964
(Le sport favori de l'homme)Tiger shark 1932
(Le harpon rouge)
Red line 7000 1965
(Ligne rouge 7000)Today the live 1933
(Après nous le déluge)
Viva Villa 1934
Twentieth century 1933
(Train de luxe)
Barbary coast 1935
(Ville sans loi)
Ceiling zero 1936
(Brumes)
The road to glory 1936
Come and get it 1936
(Le vandale)
Brining up baby 1938
(L'impossible Mr bébé)
Only angels have wings 1939
Girl friday 1939
The outlaw 1940
(Le banni)
Sergeant York 1941
Ball of fire 1941
Air Force 1943
Corvette K 225 1943
To have and have not 1944
(Le port de l'angoisse)
The big sleep 1946
Red River 1948
A song is born 1948
(Si bémol et Fa dièse)
I was a male war bride 1949
(Allez coucher ailleurs)
The thing from another world 1951
The big sky 1952
(La captive aux yeux clairs)
O'Henry full house 1952
(La sarabande des pantins)
Monkey business 1952
(Chérie je me sens rajeunir)
Gentlemen prefer blondes 1953
(Les hommes préfèrent les blondes)
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