La Chambre tranquille de de Heer Rolf
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Fiche produite par le Centre de Documentation du Cinéma[s] Le France.
Site : abc-lefrance.com

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Langue Français

Extrait

La chambre tranquille The quiet room de Rolf de Hee FICHE FILM Fiche technique
Australie - 1996 - 1h31 Couleur
RÈalisation et scÈnario : Rolf de Heer
DÈcors : Fiona Paterson
Son : Peter D. Smith
Musique : Graham Tardif
InterprËtes : Celine OÕLeary (la mËre) Paul Blackwell (le pËre) Chloe Ferguson (lÕenfant ‡ 7 ans) Phoebe Ferguson (lÕenfant ‡ 3 ans)
L E
Chloe Ferguson et Celine OÕLeary
D O C U M E N T
ce brin de folie et de dÈlire qui faisai tout le charme dÕun film commeBa Boy Bubby. PassionnÈ par lÕexploratio de lÕesprit humain et par lÕanalyse qu entomologique de situations de ruptur et de crise qui modifient nos comporte ments, Rolf de Heer nous dÈlivre un fil certes original et audacieux mais dont l parti pris rÈsolument anticommercial, si courageux quÕil soit, constitue un hand cap sÈrieux ‡ son acceptation par u large public. Philippe Ros Saison cinÈmatographique 199
Devinette : quelle ressemblance y a-t-il entre lÕescogriffe hirsute et demeur qui, dansBad Boy Bubby, du mÍm Rolf De Heer, tuait pËre et mËre et sÕe allait dÈcouvrir le monde (‡ 35 ans !) e la fillette blonde et joufflue deL chambre tranquille? RÈponse ÈlÈ mentaire : IÕenfance. De lÕenfant sau ge perdu dans un corps ennemi on pass ‡ lÕenfant mutique, murÈ dans le silenc Car la fillette ‡ bille ronde de poupÈe dont les yeux bleu intense fixent le poissons de son aquarium, nÕadress plus la parole ‡ ses parents. Par boude rie dÕabord, par jeu cruel, par princip dÈsormais. La fillette a 7 ans, deux pois sons, des parents qui se disputent e une chambre aux murs dÕun bleu sout nu. Cette chambre est son cocon ; plein dÕune quiÈtude inquiÈtante, elle devie aquarium. La fillette y trÙne, petit boud dha grave et butÈ visant un double nir vana : des parents qui ne se dispute raient plus et une maison ‡ la cam pagne, avec un chien en prime. Nou lÕapprenons par sa voix, qui se parle elle-mÍme et nous relie aux image bariolÈes dÕun monde clos, presqu Ètouffant ‡ force : on ne sort pas de l maison, mÍme si la fillette va ‡ lÕÈcole. Cette voix presque neutre, Ègrenan mÈcaniquement des comptines, et o˘ percent pourtant lÕimpuissance lÕespoir, est le commentaire dÕun sin lier documentaire consacrÈ ‡ une espË ce familiËre : les parents. Ceux-l‡ son ordinaires, plutÙt gentils mÍme, et com plËtement ‡ cÙtÈ de la plaque. La fille
couvre un mur entier de dessins tou identiques (un rÈgal de ´spichologueª) en prÈlËve un pour le montrer ‡ so papa, qui lui dit benoÓtement : ´CÕest t qui lÕa faitª?, puis : ´Va donc lÕaccroch dans ta chambreªÉ Au secours !, hurle en silence la fillette, nostalgique (dÈj‡! de la douceur de ses 3 ans. Monde extÈrieur rÈduit ‡ deux pantin pathÈtiques, huis clos, voix off ´intÈrieu reª, camÈra qui serre de prËs la fillett quand elle nÕÈpouse pas son regard : c film avait tout pour Ítre un exercice d style et nÕÍtre que cela. Rolf De He connaissait dÕavance les limites de so projet : jusquÕ‡ quel point un adult peut-il entrer, sÕinstaller, dans lÕuniv mental et sensitif dÕune fillette de ans ? MÍme si cet adulte est son pËre comme cÕest le cas ici, puisque l cinÈaste a fait jouer ses deux filles (l plus grande dans le rÙle principal, l plus petite pour les flash-back)É Sa rÈussite est question dÕhabiletÈ sous le vernis colorÈ dÕune image sa heurt, il excelle ‡ nous faire ressentir la fois le confort et le malaise de l chambre dÕenfant. Question de lucidit aussi : tout dans son rÈcit interdit d sÕattendrir ou de juger (la fillette est-ell seulement victime ? NÕest-ce pas ell qui, en sÕisolant, achËve de ´tuerª l couple ?). Mais cÕest surtout par so attachement viscÈral ‡ lÕenfance, ‡ s peurs, ‡ ses joies, ‡ ses humeurs, que l cinÈaste Èchappe au cadre rigide du fil expÈrimental. AdressÈ avant tout au parents,La chambre tranquilleimpo se, sur un sujet souvent maltraitÈ, un vibration Ètrange, une originalitÈ qui sÈduit et dÈrange. FranÁois Gori TÈlÈrama n∞2445 - 20 Novembre 199
Il Ètait une fois, dans un pays lointain une petite fille qui habitait une chambr tranquille. Elle Ètait blonde aux yeu bleus, et sa chambre Ètait tranquill parce quÕon nÕy voyait pas par la fenÍt Kate (ce nÕest pas son vrai nom, mais o ne peut pas lÕappeler Gretchen car so pËre Ètait nÈ en Hollande) ne regardai
SALLE D'ART ET D'ESSAI C L A S S … ER E C H E R C H E 8 ,R U ED EL AV A L S E 42100 SAINTETIENNE 04.77.32.76.96 R…PONDEUR : 04.77.32.71.71 Fax : 04.77.25.11.83
sÏurs, et sur la moquette sÕempilait une magnifique collection de poupÈes Barbie. La chambre Ètait tranquille aussi parce que Kate nÕavait pas le chien quÕelle aurait voulu aimer. Voyez-vous, de nos jours, beaucoup dÕenfants vivent dans les grandes villes o˘ il y a trop dÕimmeubles, et les gens se f‚chent parce que les chiens salissent les trot-toirs. Kate devait se contenter des jolies pages dans ses livres illustrÈs. Bien s˚r, Sally White et Sally Red lui tenaient en quelque sorte compagnie. Ce furent deux poissons rouges, sauf que Sally White avait le ventre blanc ; pour Ítre tranquilles, ils Ètaient tranquilles. De temps en temps, Kate approchait son visage de lÕaquarium o˘ ses Sally tour-naient en rond. A ces moments-l‡, la tÍte de la petite fille remplissait tout lÕespace ‡ cÙtÈ de lÕaquarium, et ce fut un jeu ravissant de reflets dorÈs et de bleu azur. Alors Kate se disait ‡ haute voix, mais sans remuer les lËvres (Kate ne parlait plus quÕ‡ elle-mÍme, vous ver-rez plus tard pourquoi) : ´Papa me demande ce que je pense de la mort. Je nÕen sais rien, sauf que Sally White, chaque fois quÔelle meurt, on la rempla-ce de suite.ª CÕest dire que, dans sa chambre douillette, Kate se sentait seule. Et cÕÈtait pour Áa aussi quÕelle se posait tant de questions sur les grandes per-sonnes qui sÕembrassent, mais qui ont quand mÍme des problËmes, et sur les Sally, et si elles avaient un sexe. NÕempÍche quÕil y avait de la vie dans cette chambre. Pour commencer, son papa et sa maman venaient souvent la voir, la c‚liner, lui parler, mÍme si elle, elle ne leur parlait plus. Puis Kate avait coutume de dire: ´JÕaime me parler quand je suis petite.ª ImmÈdiatement, une fillette de trois ans apparaissait -dans sa tÍte, sans doute -, les cheveux blonds dÈliÈs, riante, confiante, fluette, le sosie dÕune Barbie. Et la fille de sept ans avait du mal ‡ comprendre que le temps avait passÈ. Comment Ítre Áa, se trouver l‡ et ici ‡ la fois ? Comment sai-sir ce bonheur ? Pourquoi cette barriËre entre le dedans et le dehors ?
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disait non seulement : ´Je veux u chienª, mais aussi : ´Je veux Ítre u chien.ª Ou encore cÕest pourquoi elle s montre ‡ nous, ‡ travers un bulbe Èlec trique rouge, comme si elle Ètait deve nue transparente. On comprend. CÕest comme en Russie. lÕintÈrieur de la chambre tranquille s trouve une poupÈe. A lÕintÈrieur de l poupÈe se trouve une chambre tran quille Dans cette chambre-l‡, une autr poupÈeÉ plus petite. A peine sÈparÈe de la chambre dÕenfa se trouvait celle des parents. En fait, j ne saurais dire au juste ‡ quelle distan ce du grand lit se situait le petit. Nou lÕavons vu. Pour Kate, le temps nÕexist pas et lÕespace non plus. DÕun bond, l fillettes Ètaient couchÈes ‡ cÙtÈ de, o entre, papa et maman ; tantÙt celle d trois ans, tantÙt celle de sept ans. Pou celle-l‡, cÕÈtait bien entendu interdit. N savait-elle pas que les panthËres qui chassaient la Barbie nÕÈtaient pas de vraies ? Mais les deux Kate avaient tro envie de ce que notre Kate appelai ´family hugª (´Ètreinte familialeª) - ´ want it tooª, rÈpÈtait-elle. (Nous savon que certaines grandes personnes, qui ressemblent parfois ‡ des professeurs donneraient ‡ la chambre de Kate et ses vÏux des noms bizarroÔdes ; Kate, pourtant, ne connaissait ni ces gens ni leurs idÈes mÍme si, une fois par semai ne, elle Ètait obligÈe dÕaller avec pap et maman pour ´parlerª avec une dam qui voulait justementÉ la faire [re]par-ler.) Or, ‡ lÕÈpoque o˘ se passe notre histo re, Kate Ètait troublÈe par une panthËr ´rÈelleª. Ses parents adorÈs ne sÕente daient plus et le bruit de leurs querelles de plus en plus fÈroce, Ètait deven insupportable. Depuis sa chambre, Kat envoyait des messages absolumen clairs, les suppliant de re-vivre en paix. Leur disant quÕils Ètaient bÍtes, quÕe connaissait dÕavance les vannes q allaient se lancer, que la chaleur lÕamour Ètaient mille et mille f meilleursÉ Mais en vain. Justement, l problËme avec les parents, cÕest q sont dÕune banalitÈ Ècrasante. serais, se disait Kate, comme cinqua
pour cent de mes camarades, un enfan de divorcÈs.ª DÕo˘ la bribe de refrain q lui sort de la tÍte : ´Milly, Moll Mandyª ; toutes pareilles. A ceux qui nÕÈcoutent pas, on ne parl plus. On rÈpond par un hochement d tÍte, par un bisou ; on se plonge dan des bouquins, se cache dans un meuble, se livre ‡ des caprices. Puisque Áa arrive dÕun coup, et comme autrefois on ava une allure, disons, raisonnable, il y en a qui se demandent si on nÕa pas perdu l boule. CÕest exactement ce qui sÕ passÈ avec un prince dÕautrefois, Haml de son nom, qui adopta ce quÕil appel lui-mÍme le ´manteau de la folieª. Lui aussi lÕa fait parce quÕil avait un com ‡ rÈgler avec papa et maman, mais, ‡ u moment donnÈ, nous sommes, je crois, tous tentÈs de rÈagir de cette faÁon. O boude. CÕest bien cela : Kate transform la chambre tranquille en un sombre bou doir. Des nuages noirs pËsent sur les dessins quÕelle tendait ‡ maman. Ou bien : ell dessine des carrefours o˘ les feux son tous de travers. Quel chemin de vie choi-sir maintenant ? Kate, Èvidemment aurait prÈfÈrÈ que ce soit ‡ trois. D rage, elle montre ses dents ‡ la baby sitter ; dÈformation des joyeuses gri-maces de son papa. Devant la glace, elle esquisse en caricature les gestes de maman qui se maquille. Miracle ! ell parle ! Mais, si Kate parla, cÕÈtait pour s moquer encore du monde. Les mots d maman sortirent en ventriloque de l bouche de la fille, toujours fermÈe. Au cours de lÕhistoire, nous autres q voyons cela de lÕextÈrieur, nous ente dons clairement ce que Kate pensai dans son for intÈrieur. En ce qui m concerne, si jÕavais ‡ choisir entre, dÕu part, le lit vu dÕen haut, pivotant sur so axe, les souvenirs (espoirs ?) dÕun cham vert o˘ Kate se promËne avec se
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souiller la maison impeccable de maman-la-maniaque, Kate cite des ver-sions tordues de comptines classiques : ´Hey diddle-diddle,/ The cat did a widd-le,/Behind the kitchen-door./The little dog laughed/ To see such fun,/ So the cat widdled some more.ª Plus tard, Kate lira dans leur ´version originaleª - car elle parlait anglais, mal-grÈ papa, les livres dÕun Irlandais, James Joyce, qui cita tout le temps des chansons dÕenfants, des bouts de bal-lades et qui les dÈformait parfois comme le faisait Kate. Lui aussi, il savait quÕÍtre enfant, quoi quÕon en dise, ce nÕest pas tout drÙle. Ou pas du tout drÙle. Et pourtant, avantÉ, avantÉ, et cÕest de nouveau le jeu des poupÈes. Dans le va-et-vient entre lÕoubli et le souvenir se situe la crÈation. DËs que nous avons entendu Kate, nous avons su, gr‚ce ‡ son joli accent, quÕelle Ètait australienne. Mais alors ? Ne peut-on pas y vivre ‡ la campagne ? ´There, itÕs real-eªr, disait Kate. Faire Èclore un Ïuf, aussi grand et rond et blond que sa tÍte, voil‡ ce quÕelle avait essayÈ de faire. Kate avait jurÈ de reparler (Hamlet aussi avait jurÈ !) si ses parents sÕentendaient de nouveau. Dans la vie, hÈlas ! les choses ne sont pas parfaites. Je ne suis pas s˚re, mais je pense que papa partit pour ne plus revenir. Donc papa et maman ne vÈcurent plus ensemble, et ils nÕeurent plus dÕenfants (ensemble). Un jour, peut-Ítre, Kate aura un chien. En tout cas, il est probable que sa maman lÕa entendue enfin, car jÕai lÕimpression que Kate chantait, cette fois-ci, une chanson (pas bien gÈniale, mais cÕest un dÈbut), une strophe de sa propre invention : ´WeÕre going to the country/ The country, the country./ WeÕre going to the country /And I am so happy.ª Eithne OÕNeill ∞ -
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Entretien avec le rÈalisateur
Si, esthÈtiquement,La chambre tran quilleest trËs diffÈrent deBad Boy Bubby, il sÕen rapproche par la mÍm exploration dÔun univers mental et l peinture dÕun personnage isolÈ d monde. Je nÕai pas pensÈ en termes de resse blances ou de diffÈrences, mais je savais que lÕangle dÕapproche serait t autre. En fait, les raisons qui mÕo poussÈ ‡ faireLa chambre tranquille ont ‡ voir avec mon film prÈcÈdent, Epsilon, qui a suiviBad Boy Bubby. Nous avions terminÈEpsilonprÈcipi-tamment pour Ítre prÍts avant le festi-val de Cannes lÕan dernier. Miramax, q lÕavait achetÈ peu avant, avait rÈserv dans notre contrat une assez importante somme dÕargent quÕil me serait possi dÕutiliser pour travailler davantage sur l film, si jÕen avais lÕintention. Or telle justement ma dÈcision car je me suis rendu compte, avec davantage de temps et dÕeffort, que je pouvais amÈliorer c film dont le tournage et le montage avaient ÈtÈ complexes ‡ cause de sa nature mÍme. Le problËme est que lÕespace de temps entre la signature d contrat avec Miramax et le paiement de lÕargent fut assez considÈrable et qu dans lÕintervalle, je voulais continuer ‡ garder mon Èquipe. JÕai saisi cette occ sion pour travailler avec elle sur un film ‡ budget beaucoup plus modeste que je pourrais rÈaliser pendant ce laps de temps, au lieu de me morfondre ‡ attendre. JÕai pensÈ alors ‡ quelque scÈnarios dÈj‡ Ècrits, mais aucun ne se prÍtait aux conditions requises, de temps comme dÕargent. JÕai donc dÈci dÕentreprendre un scÈnario sur-l champ, mais plusieurs idÈes qui se sont prÈsentÈes exigeaient de longues recherches. Je me suis demandÈ quelles Ètaient les sphËres de la vie que je connaissais bien, et auxquelles jÕavai un accËs facile. Cela se ramenait ‡ deux : mon travail et ma famille. Je ne pensais pas que ma profession Ètait un sujet trËs excitant pour un film. JÕ alors pensÈ ‡ mes enfants qui mÕo toujours fascinÈ. LÕenfance a ÈtÈ u
centre dÕintÈrÍt pour moi depuis lonenfants qui sÕest traduit par un dialogue temps. Ce qui mÕintrigue en particulieouvert et rÈel avec eux. En revanche, je cÕest de comprendre comment lenÕai guËre fait de lectures car, dÕune enfants pensent. Telle est lÕorigine dpart, je nÕavais pas beaucoup de temps La chambre tranquilleet, dÕautre part, mon but nÕÈtait pas de, dÕautant qu je voulais trouver une possibilitÈ de tra-rÈaliser un film qui soit le fruit de vailler avec des enfants dans un contex-recherches poussÈes ni qui corresponde te adulte. Mon premier film,Tail of a‡ une forme ´correcteª .(É) tigerPropos recueillis par Michel Ciment, Ètait un film pour enfants, sur des enfants, et lÕun des thËmes deBad BoyPositif n∞429 - Novembre 96 Bubbyest lÕinfluence de lÕenfance s notre futur comportement dÕadult Beaucoup de choses, ainsi, me condui-saient ‡La chambre tranquille, et, Le RÈalisateur comme jÔavais pensÈ a ces problËme depuis quarante ans, IÕÈcriture du scÈn De 1970 ‡ 1977, Rolf de Heer travaille ‡ rio fut rapide et aisÈe ! Mes enfants, la Australian Broadcasting Commission. bien s˚r mÕont ÈnormÈment inspirÈ. Il est documentaliste ‡ la cinÈmathËque, assistant monteur, Èvaluateur dÕÈmis-Comment, prÈcisÈment, avez-vous tra-sions et responsable de publicitÈ. vaillÈ pour parvenir ‡ Èvoquer la pensÈe Entre 1977 et 1980, il passe un diplÙme d Ôun enfant ? de producteur et rÈalisateur pour le cinÈ-Mon matÈriau Ètait dÕune double natur ma et la tÈlÈvision ‡ lÕAustralian Film DÕabord, je me suis interrogÈ sur m and TV School. faÁon de penser lorsque jÕÈtais enfan En 1980, il devient auteur indÈpendant, JÕen ai encore des souvenirs trËs vifs producteur et rÈalisateur. je ne me sens pas trËs diffÈrent de ce A partir de 1980, il Ècrit les scÈnarios que jÕÈtais quand jÕavais trois ans ! et/ou rÈalise plus de 50 films, vidÈos et me rappelle avoir pensÈ ‡ la nature de montages audiovisuels dÕentreprises. la pensÈe. Je me rappelle aussi Ítre sur une balanÁoire, peu avant de partir dÈfi-nitivement pour un pays lointain, et ne plus revoir, probablement, les gens qui Filmographie mÕentourent. Et encore, ‡ certain moments de mon enfance, mÕÍtre d quÕil me faudrait me souvenir toujour Tail of a tiger1984 que tous les adultes connus de moi ne La queue du tigre comprenaient pas la complexitÈ de mes Merci Áa va1985 ‡ 1987 pensÈes. Ce fut mon point de dÈpart : TÈlÈfilm cette conviction, que jÕavais depuis lon Incident ‡ RavenÕs Gate1987 temps, de la sous-estimation par les Dingo, chien du dÈsert1990 adultes de la faÁon de penser des Bad Boy Bubby1993 enfants. The quiet room1996 La chambre tranquille Des phrases que la petite fille prononce comme ´Je me demande pourquoi les adultes ont si peu dÕimaginationª ou ´Les adultes savent si bien mentirª vien-nent, par exemple, dÕune observatio Documents disponibles au France directe. Je ne pourrais pas vous en donner lÕor Positif n∞429 gine avec prÈcision, mais elles sont TÈlÈrama n∞2445 nÈes de ce que je pensais Ètant enfant, Dossier distributeur et de mon intense intÈrÍt pour mes
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