La Dette ou la mort insolite... de Alvarez M. J.., Buenaventure N.
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Fiche produite par le Centre de Documentation du Cinéma[s] Le France.
Site : abc-lefrance.com

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Langue Français

Extrait

FICHE FILM Fiche technique
France/Colombie - 1997 -1h37 Couleur
RÈalisateurs : Manuel JosÈ Alvarez Nicolas Buenaventura
ScÈnario : Nicolas Buenaventura V.
Musique : Luis Bacalov
InterprËtes : Humberto Dorado (Nicanor Campos) Alejandra Borrero (Begonia Alfaro) Marcela Valencia (Carlota Alfaro) Vicky Hernandez (Encarnacion Alfaro) Jairo Camargo (Plinio Salcedo) Carolina Trujillo (Adelfita Balboa) Helios Fernandez (Sigifredo Rosero)
L E
La dette ou la mort insoliteÉ La deuda
La dette ou la mort insolite, la rÈsurrection plus surprenante encore et la secon-de mort dÕAli Ibrahim Maria de los Altos Pozos y Resuello surnommÈ ´le Turcª
D O C U M E N T
Critique
Un homme agonisant se traÓne de port en porte, et aucun homme ne veut lui ouvrir, mÍme quand les femmes sup plient. Nous ne verrons pas qui a empoi sonnÈ ´Le Turcª, usurier dÕun villag nommÈ ironiquement El Paraiso (L Paradis), mais nous saurons le crim parce quÕil manque un flacon de poiso chez le pharmacien. Nous saurons aussi que la mort de cet homme arrange le villageois qui ont tous quelque chose d gagÈ chez lui. MÍme Nicanor qui est la fois, alcalde et commissaire, mÍme l curÈ quiy a laissÈ les objets sacrÈs. Il est enterrÈ ‡ la sauvette, malgrÈ le questions de Talento le notaire. Un femme Begonia, que Nicanor juge folle le dÈterre aidÈe de Alma la fille du curÈ Les enfants sÕemparent du ´trÈsorª d Turc et laissent croire ‡ sa rÈsurrection Des pluies diluviennes sÔabattent sur Paraiso. La paix reviendra avec la mor de Nicanor, ‡ son tour empoisonnÈ... Le auteurs jouent avec IÕatmosphËr buÒuelienne, qui dÈnonce la Corruptio des autoritÈs, la collusion du sabre et d goupillon, la perversitÈ des uns comm des autres. Les enfants ne sont pas plu innocents que les adultes, mais pa leurs provocations, font tomber le masques. RythmÈe par une musique iro nique, cette parabole virulentesur l Colombie, est une des heureuses dÈcou vertes de la rentrÈe. FÈlicitons les Film du Requin (co-producteurs) et les film du Paradoxe (distributeur) de sÕengag dans une cinÈmatographie rare e intransigeante. Danielle Duma Avant-scËne n∞476 - Novembre 199
LÕintrigue se noue autour de cette mÈt phore de la dette, la dette des pay pauvres, bien s˚r, tour ‡ tour rÈduite reÈchelonnÈe, sur le point de provoque une crise financiËre mondiale, dett oubliÈe ou exhumÈe au grÈ des caprice du FMI et de la Banque mondiale. HÈlas, les auteurs disposent ce propo politiquement ambitieux dans un cadr narratif assez rigide. Hommes autori taires, femmes belles et effacÈes gamins espiËgles : les personnages s ressemblent tous, aussi dÈnuÈs d caractÈrisation que dÕautonomie, tant si bien quÕ‡ la place dÕune mÈtaph vraiment filÈe il faut se contenter dÕun idÈe de mÈtaphore. Les billards sans boules, les fantÙmes les Èglises, o˘ - seul trait dÕhumour d film - les priËres sont empreintes dÕu esprit assez matÈrialiste (´Pardonne nous comme nous pardonnons ‡ no dÈbiteursª), tout cela aurait d˚ nou entraÓner du cÙtÈ de BuÒuel ou d Garcia Marquez. Au lieu de quoi ce nÕe pas tant la distanciation (mÍme si le quelques regards-camÈra de la fin d film sont assez superflus) que lÕabsenc de fantaisie qui tireLa Dettevers u cinÈma thÈorique. Eric Derober
SALLE D'ART ET D'ESSAI C L A S S … ER E C H E R C H E 8 ,R U ED EL AV A L S E 42100 SAINTETIENNE 04.77.32.76.96 R…PONDEUR : 04.77.32.71.71 Fax : 04.77.25.11.83
Positif n∞453 - Nov. 199
Entretien avec Nicolas Buenaventura
Comment est nÈe lÕidÈe du film ? Le film est nÈ de trois idÈes. La premiËre vient dÕune phrase, qui me reste encore en tÍte et qui mÕimpressionne toujours, que rÈpÈtait ma grand-mËre : ´Les morts sortent pour retrouver leurs pasª. Je dois avouer que chaque fois que je me retrouvais dehors la nuit, jÕavais peur de rencontrer un de ces morts en train de reprendre ses pas. La seconde idÈe est une image : un jour, alors que je me rendais ‡ mes cours -jÕÈtais alors professeur de thÈ‚tre - jÕai croisÈ un enfant avec une carabine en bois qui mÕa tirÈ dessus. Je me suis alors jetÈ ‡ terre faisant semblant de mourir. Le garÁon, paniquÈ, a laissÈ tom-ber son arme et sÕest enfui. LorsquÕil est revenu, jÕÈtais dÈj‡ debout et nous nous sommes souris. Enfin, je voulais montrer que la Colombie a dÈveloppÈ une morale double, qui correspond ‡ lÕexpression typique ´A Dios rogando y con el mazo dandoª littÈralement ´ A Dieu priant et du b‚ton donnantª. Cette expression dÈsigne une sorte de Tartuffe, priant pour se dÈdouaner de commettre des crimes.
Comment avez-vous construit le film avec un tel foisonnement de situations et de personnages ? DËs le dÈbut, jÕavais envie de construire une histoire qui sauterait dÕun espace ‡ lÕautre, dÕun personnage ‡ lÕautre. Une recherche de simultanÈitÈ de temps et dÕespace que seul le cinÈma peut rendre. Je suis parti des situations et des conflits pour arriver ensuite ‡ la crÈation des personnages. Il Ètait impor-tant de dessiner le village comme per-sonnage principal du film et la culpabili-tÈ comme moteur de lÕhistoire.
QuÕest-ce-qui vous a intÈressÈ dans les r
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une population et de la corruption ? Pour moi, le film traite des relation avec le pouvoir et non pas dÕun se homme qui en serait le reprÈsentant. Chacun dans le village exerce un pouvoi sur les autres. Il y a le pouvoir d Nicanor, celui du Turc vivant puis mort. Alma a le pouvoir de faire Èclater l peur que chacun essaie de cacher. EncarnaciÚn, la maÓtresse du dentiste exerce sa sÈduction sur luiÉ Nicanor ne reprÈsente que le pouvoir officiel quÕil impose quand il dÈcrËte lÕ´oubliª.
Comment avez-vous travaillÈ ave Manuel JosÈ Alvarez ? Nous avions dÈcidÈ que lorsque lÕun d nous avait une idÈe, lÕautre devait l suivre jusqu'‡ ce quÕelle aboutisse o tombe dÕelle-mÍme. Nous avons dÕab Ècrit un scÈnario technique dans lequel chaque plan Ètait dÈcidÈ dÕavance. alternativement, lÕun travaillait avec le comÈdiens tandis que lÕautre restait a contrÙle vidÈo avec le cameraman. Nou avons choisi de tourner un tiers du fil en prise unique. CÕest une mÈthode d travail intÈressante : cÕest mettre un pression sur les comÈdiens et les techni ciens afin quÕils donnent le meille dÕeux-mÍmes. Au dÈbut, les technicien nous prenaient pour des fous, mais a
fur et ‡ mesure, ils se sont rendu comp te quÕil nÕÈtait plus important de rÈpÈt mais dÕessayer de se donner ‡ fond a moment de tourner. Nos contrainte Èconomiques Ètaient telles que nou avons d˚ tourner avec trËs peu de pelli cule.
Comment avez-vous rencontrÈ le compo siteur Luis Bacalov (Oscar pourIl posti no,le facteur) et comment avez-vou collaborÈ ? Luis Bacalov est venu travailler ‡ Cali avec la troupe de thÈ‚tre de mon pËre, laquelle jÕappartenais. AprËs avoir lu l scÈnario, il mÕa dit : ´si tu es capable d faire ce film, je suis capable dÕen faire l musiqueª. Nous avons tournÈ aprËs quÕ ait eu lÕOscar et il a tenu parole. L tango Habanera du dÈbut mÕa surpri mais cette musique correspond parfaite ment ‡ cette agonie macabre et ridicule. Comme une danse du Turc avec la mort. Ici en Colombie, on dansait lors de funÈrailles. On danse encore en certain endroits de la cÙte pacifique.
Comment se porte le cinÈma e Colombie ? Il est difficile de parler dÕun cinÈm colombien car il nÕy a pas de continuit de lÕactivitÈ cinÈmatographique. Il nÕy
ni acteurs qui travaillent rÈguliËrement, ni ingÈnieurs du son, ni laboratoires. Peu de scÈnaristes voient leur scÈnario portÈ ‡ lÕÈcran. Chaque film est une aventure ; entre zÈro et six films colombiens sor-tent chaque annÈe en Colombie. Un film national qui sort est donc saluÈ comme un ÈvÈnement : la semaine de sa sortie, La dette ou la mort insoliteÉ, a ras-semblÈ prËs de 50000 spectateurs, soit autant que pourMen in black! Les Ècrans colombiens sont destinÈs ‡ 90% aux films amÈricains. Aussi le public a pris lÕhabitude de se regarder dans un album de photos tout prËs, qui lui est Ètranger mais qui ‡ force est devenu le ´miroir pour ne pas se reconnaÓtreª. Il y a eu de vÈritables succËs colombiens, surtout dans les annÈes 80 et au dÈbut des annÈes 90, quand la Focine, lÕorga-nisme dÕÈtat existait encore. Un ministË-re de la culture vient dÕÍtre crÈÈ il y a moins dÕun an, mais le nouveau gouver-nement parle dÈj‡ de le supprimer. La direction de la cinÈmatographie tente de donner lÕimpulsion ‡ une nouvelle gÈnÈ-ration de cinÈastes par des concours de scÈnario, de nombreux prix ou aides. Elle souhaite aussi dÈvelopper les Ècoles de cinÈma. Les distributeurs quant ‡ eux ne prennent aucun risque puisque cÕest au producteur de fournir les copies, les affiches et la publicitÈ. En Colombie, nous devons nous donner les moyens de raconter nos histoires. Il faut atteindre un niveau technique et une rigueur ‡ toute Èpreuve. Cela mÕoblige ‡ dÈvelopper, monter et faire le mixage son ‡ lÕÈtranger, l‡ ou les moyens techniques sont ceux de notre temps. Il faut faire des accords de coproduction et donner aux histoires une universalitÈ sans quÕelles perdent leur caractËre dis-tinctif. SurLa dette ou la mort insoliteÉ, le budget a ÈtÈ essentiellement dÈpensÈ en moyens techniques, je ne voulais absolument pas transiger avec la qualitÈ .
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Comment sÕest fait la rencontre avec l Films du Requin ? JÕai rencontrÈ Pauline Duhault et Cyr Auriol ‡ Cannes. Quelques annÈes aupa ravant, les producteurs franÁais qu jÕavais rencontrÈs me proposaie dÕacheter le scÈnario mais aucun n voulait que je le rÈalise : cÕÈtait trop ri quÈ pour un premier film. Je suis reparti sans le vendre et voil‡ que deux jeune producteurs dÈcident de prendre l risque de le coproduire. Nous travaillon actuellement ensemble sur un nouvea projet dont le scÈnario est dÈj‡ Ècrit. Propos reccueillis par FranÁois Vila ave la collaboration de Mathilde Mottie Dossier distributeu
Les rÈalisateurs
Nicolas Buenaventura Vidal
NÈ ‡ Cali en Colombie, il possËde l double nationalitÈ franco-colombienne La dette ou la mort insolite, la rÈsur rection plus surprenante encore e la seconde mort dÕAli Ibrahim Mari de los Altos Pozos y Resuello sur nommÈ ´le Turcªest son premier lon mÈtrage de fiction. Auparavant, il a rÈa lisÈ plusieurs moyens mÈtrages et docu mentaires. Il est aussi scÈnariste conteur, dramaturge, metteur en scËn et acteur de ses piËces.
Manuel JosÈ Alvarez Gaviria NÈ ‡ Medellin en Colombie, Manuel JosÈ Alvarez Gaviria est rÈalisateur, pro
SALLE D'ART ET D'ESSAI C L A S S … ER E C H E R C H E 8 ,R U ED EL AV A L S E 42100 SAINTETIENNE 04.77.32.76.96 R…PONDEUR : 04.77.32.71.71 Fax : 04.77.25.11.83
Filmographies
Nicolas Buenaventura Vidal
Long mÈtrage : La dette ou la mort É
Moyens mÈtrages : Realizando, una pellicula La muerte Enamorada El Hombre de Enfrente
1997
1981 1987 1989
Documentaires : La escritura del sol La musica en los Tiempros del Ruido La vida es muy dura1989 Voiture-Sculpture1991 Puro cuento1996 SÈrie de 20 films
Manuel JosÈ Alvarez Gaviria Longs mÈtrages : Tiempo para amar1992
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