La Faute à Voltaire de Kechiche Abdellatif
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Fiche produite par le Centre de Documentation du Cinéma[s] Le France.
Site : abc-lefrance.com

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Langue Français

Extrait

FICHE FILM
La faute ‡ Voltaire
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D O C U M E N T
considËre avec sympathie et Èmotion le quelques rares tentatives qui parvien nent ‡ en retrouver la formule magique. C'est heureusement le cas deLa faut ‡ Voltaire, qui s'ouvre et se ferme su la stricte brutalitÈ du rÈel, telle que peu l'Èprouver un ÈmigrÈ maghrÈbin le jou de son arrivÈe sur le territoire franÁais puis lors de l'expiration de son autorisa tion provisoire de sÈjour. Entre ces deu coups de b‚ton, c'est-‡-dire durant le quelque deux heures que dure ce film Abdel Kechiche a inventÈ une comÈdi drÙle, subtile et interprÈtÈe avec un bon heur communicatif. Elle tourne rÈsolu ment le dos ‡ la noirceur et ‡ la gravit attendues du sujet et n'a de cesse d nous persuader que le monde peut aussi sourire ‡ ceux qu'il exclut. L'‚me humai ne est ainsi faite qu'on ne demande qu' y croire. Pour ce faire, le cinÈaste recours ‡ deux procÈdÈs trËs efficaces le dÈplacement d'affect et le renverse ment de situation. Le premier tient a fait que le cinÈaste minore l'Èpreuv sociale qui attend son hÈros, Jallel (Sami Bouajila), pour le jeter dans le affres de deux intrigues amoureuse successives. Le second est liÈ ‡ la nature mÍme d ces rencontres qui, sous les traits res pectifs d'une beurette rentre-dedans Nassera (Aure Atika), et d'une FranÁais allumÈe, Lucie (Elodie Bouchez), son incarnÈes par des personnages encor plus paumÈs que le protagoniste princi pal. Nassera, rencontrÈe au hasard d'u bistro arabe digne d'une comÈdie musi cale Ègyptienne, vit avec son petit gar Áon aprËs avoir ÈtÈ abandonnÈe par so mari. Incapable de se lancer dans un nouvelle aventure, Wonderbra en avant elle n'attaque Jallel que pour mieu s'esquiver, le laissant en petits mor ceaux sur le bord du trottoir. La dÈpres sion dont est victime notre hÈros l conduit tout droit dans un service psy chiatrique assez haut en couleur. L‡ l'at tend Lucie, nymphomane loqueteuse e neuroleptisÈe qui y vend ordinairemen ses charmes pour 20 francs et quelq
cigarettes supplÈmentaires, mais renon ce ‡ toute tarification pour s'entiche durablement du beau tÈnÈbreux et l poursuivre de ses assiduitÈs hors de ce murs. Sans mÈconnaÓtre la misËre sociale e humaine qui constitue le cadre de so film, le rÈalisateur l'inflÈchit juste c qu'il faut pour en extraire, sur fond d solidaritÈ entre les exclus, humour, fan taisie et beautÈ. Tout ce que ce fil pourrait avoir de discutable en la matiË re - depuis l'exemplaire fraternitÈ qui caractÈrise la plupart des personnage jusqu'‡ la facilitÈ des conquÍtes senti mentales de l'ÈmigrÈ clandestin, en pas sant par le gommage de la sociÈtÈ envi ronnante -, Kechiche le fait passer e force par son go˚t du rÈcit, son amou des personnages et sa foi dans la magi du cinÈma. Tous les acteurs, y compri les rÙles secondaires, sont ici excel lents, et il est Èvident que l'Èclat de se trois personnages principaux - fondÈ su le rayonnement de Sami Bouajila, l composition mutine et pÈtillant d'Elodie Bouchez et l'Èmotion enfin rÈvÈ lÈe d'Aure Atika - en fait par principe, e dÈpit de toutes les avanies du monde un trio gagnant. (É) MaisLa faute ‡ Voltaireest aussi u conte philosophique, une maniËre d Candideou deLettres persanesde notr temps, qui met en cause les travers d notre sociÈtÈ ‡ travers le regard d'u personnage prÈtendument innocent o exotique. Cette rhÈtorique de la feinte e du faux-semblant court tout au long d film, depuis le mensonge qui permet Jallel d'obtenir son entrÈe en France (il se fait passer pour un rÈfugiÈ politiqu algÈrien alors qu'il vient de Tunisie) jus qu'aux mÈthodes destinÈes ‡ apitoye les gens dans le mÈtro, en passant pa le mariage blanc qu'il doit contracte avec Nassera ou les mille et une ruse qu'invente Lucie pour conquÈrir so amour. Cette maniËre de cultiver le faux pou
SALLE D'ART ET D'ESSAI C L A S S … ER E C H E R C H E 8 ,R U ED EL AV A L S E 42100 SAINTETIENNE 04.77.32.76.96 R…PONDEUR : 04.77.32.71.71 Fax : 04.77.32.07.09
rÈvÈlatrice de la supercherie qui carac-tÈrise le commerce entre les hommes, en mÍme temps qu'une bonne dÈfinition de l'art. Dans l'un et l'autre de ces domaines, la quÍte du film - plus rous-seauiste que voltairienne - n'en demeu-re pas moins celle de l'innocence, comme source mythique de l'ÈgalitÈ entre les hommes. Une idÈe toujours scandaleuse, dËs lors qu'elle fait du clandestin Jallel un hÈros de plein droit en territoire cinÈmatographique fran-Áais. Jacques Mandelbaum
Le Monde - 13 FÈvrier 2001
On peut Ítre un immigrÈ clandestin et, en mÍme temps, tomber amoureux, espÈrer du plaisir, prendre soin d'autrui. C'est l'une des ´bonnes nouvellesª qu'apporteLa faute ‡ Voltaire, premier long mÈtrage inattendu d'Abdellatif Kechiche. Inattendu parce qu'il a tout pour Ítre un film dossier de plus et Èchappe pourtant au simple constat social. S'il Èvoque la galËre d'un Ètran-ger ‡ Paris, c'est aussi le rÈcit impres-sionniste d'un parcours sentimental et sexuel, mais encore un film sur la solitu-de, sur l'entraide, sur l'envie de vivre. ´Deux Amours de Jallelª pourrait faire un sous-titre puisque l'histoire se divise en deux blocs qui tournent chacun autour d'une fille diffÈrente. Jallel, plus ou moins 30 ans, vient d'arriver de Tunisie. Sur des conseils un peu dou-teux, il se fait passer pour un rÈfugiÈ politique algÈrien afin d'obtenir un per-mis de sÈjour. PremiËre sÈquence mar-quante : son arrivÈe dans un foyer avec visite guidÈe, le salon-tÈlÈ par ici, les douches par l‡É Sans accentuer le sor-dide ou l'hostilitÈ du lieu (les rÈsidents sont plutÙt chaleureux), Abdellatif Kechiche en dit long sur l'apathie moro-se qui s'en dÈgage et sur l'effroi d'avoir '
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premiËre fois ‡ l'internat ou ‡ la caser ne. Il faut dire que les yeux que Jallel pos sur tout cela sont ceux de Sami Bouajil A 1 000 lieues des caricatures d MaghrÈbins en vigueur Á‡ et l‡, il crÈ un personnage lucide, rÈflÈchi, vulnÈ rable. Le genre de type pas du tout fai pour vendre ‡ la sauvette des kiwis dan les couloirs du mÈtro, avec la peur de flics au ventre. Or, c'est prÈcisÈment c qu'il fait pour survivre. Mais voil‡ qu'il rencontre Nassera (Aure Atika) farouche serveuse de bar, elle aussi d'origine arabeÉ Pour suggÈrer l'em-bellie, le film sÕoffre une discrËte emba dÈe dans le merveilleux : une joyeus fÍte bat instantanÈment son plein dan le bar. Par un effet de montagnes russes plu sieurs fois repris ultÈrieurement, l sÈquence suivante montre un Jallel anÈanti, persuadÈ que Nassera lui volÈ son argent. Et toute l'idylle, ensui te, est placÈe sous le signe de l'inquiÈ tude. C'est l‡ que Kechiche se rÈvËle l plus inspirÈ, ‡ la fois comme auteur e comme metteur en scËne. Il filme Aur Atika (La vÈritÈ si je mens Ilet autre comÈdies plus ou moins mÈmorables telle qu'on ne l'avait jamais vue, e mËre cÈlibataire blessÈe et endurcie pa une premiËre vie ratÈe. Il capte de moments d'intimitÈ o˘ se mÍlent l gÍne et le dÈsir, la frustration et la ten dresse. Il mise avec succËs sur le frÈ missement des gros plans et sur l durÈe des scËnes. Le mÍme Ètiremen fructueux et le mÍme trouble caractÈri sent la fin de l'´Èpisode Nasseraª su les marches d'une mairie o˘ sÕÈchoue l rÍve de Jallel de devenir FranÁais via u mariage d'amour. Terriblement rÈaliste quant aux consÈ quences ultimes de la solitude et d dÈcouragement, c'est dans un servic psychiatrique que le film rebondit. E sous les traits d'une seconde fille (pen sionnaire du lieu, comme Jallel), aussi ouvertement fÍlÈe et sexuellement vora ce que la prÈcÈdente feignait la solid
et se dÈrobait aux Ètreintes : Elodie Bouchez, alias Lucie. Nouvelle souffran-ce, nouvelle chance. Il s'agit cette fois de s'en sortir ‡ deux, c'est-‡-dire de his-ser hors de l'eau la tÍte de l'autre pou respirer soi-mÍme. Si la phobie sexuell change de camp (c'est le garÁon qui s refuse), le ton devient plus lÈger et cha-leureux. On frÙle parfois la comÈdie, sur-tout quand Jallel quitte l'hÙpital pou retrouver son foyer et la rue, cette fois comme vendeur de fleurs. Le thËme d la solidaritÈ permet aussi ‡ Kechiche d faire revenir, et au premier plan, quelques SDF prÈsents dans la premiËr moitiÈ du film, dont le gaillard fraternel que campe Bruno Lochet. OmniprÈsente dans cette partie, Elodi Bouchez continue de creuser un sillo qui n'appartient qu'‡ elle, tout en se donnant corps et ‚me au film. Sa presta tion divise ‡TÈlÈrama, mais on ne peu s'empÍcher dÕadmirer les paroxysme mi-enfants mi-obscËnes, exaspÈrants ‡ dessein, parfois drÙles et parfois tou chants, o˘ elle entraÓne son personnag de chipie trËs dÈglinguÈe. (É) Louis Guichar TÈlÈrama - 14 FÈvrier 200
SALLE D'ART ET D'ESSAI C L A S S … ER E C H E R C H E 8 ,R U ED EL AV A L S E 42100 SAINTETIENNE 04.77.32.76.96 R…PONDEUR : 04.77.32.71.71 Fax : 04.77.32.07.09
Entretien avec le rÈalisateur
Comment vous est venu le dÈsir de faire ce film ? J'avais avant tout et depuis longtemps, un dÈsir de cinÈma. Lorsque j'ai com-mencÈ ‡ l'envisager plus sÈrieusement, j'ai lancÈ plusieurs projets, et c'est celui-ci qui a retenu l'attention. Je ne sais si c'est parce qu'on attend des cinÈastes issus de l'immigration, comme moi, une prise de position sur ce sujet, ou si c'est parce que le moment o˘ je l'ai prÈsentÈ, coÔncidait avec le mouve-ment des cinÈastes contre les lois DebrÈ ; quoi qu'il en soit, le scÈnario semblait venir ‡ propos, et mon dÈsir de faire ce film-l‡ plutÙt qu'un autre s'est donc trouvÈ renforcÈ par la possibilitÈ concrËte de pouvoir le faire, mais aussi en rÈaction ‡ tout ce qui se disait ou se faisait sur les ÒclandestinsÓ les Òsans papiersÓ, et les ÒexclusÓ en gÈnÈral. Je trouvais qu'on avait trop tendance ‡ limiter leur identitÈ ‡ leur condition, et, par des reprÈsentations en masse, ou dans des situations extrÍmes, ‡ les dÈshumaniser. On prÈsente les clandes-tins comme un flÈau, alors qu'il s'agit d'Ítres humains, qui aspirent ‡ une vie meilleure, ce qui est sain. Je m'Ètais dit que si l'on parvenait ‡ s'attacher ‡ un visage, ‡ le voir simplement rire, pleu-rer, se lier d'amitiÈ, aimer etcÉ on pourrait peut-Ítre en venir ‡ penser les choses un peu diffÈremmentÉ
Avez-vous enquÍtÈ sur la maniËre dont vivent les SDF ? J'ai ÈtÈ dans des foyers, des associa-tions. Il suffit aussi d'observer autour de soi, car dans nos villes, on est toujours confrontÈ aux gens qui vivent dans la prÈcaritÈ. On n'a pas de mal ‡ rencon-trer quelqu'un qui accepte de s'asseoir pour vous raconter son parcours. Je tenais aussi ‡ ce que des personnes du foyer Emma¸s, o˘ nous avons tournÈ, participent au film et l'imprËgnent de '
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pu se faire sans une forme de discrimi nationÉ Ce qui m'a frappÈ dans les foyers, c'est que ces lieux qui, a dÈpart, devaient Ítre destinÈs ‡ gÈre des situations prÈcaires provisoires sont finalement devenus de vÈritable institutions o˘ les gens ont leurs habi tudes. Tout se passe comme si tout l monde s'Ètait fait ‡ la situation : on prÈ pare des fÍtesÉ on organise des jeuxÉ Je trouve trËs Èmouvant de voir des gens qui n'ont plus de familles, plu de maison etc. s'adonner ‡ des passe temps aussi futiles que les concours e les jeux qu'on a imaginÈs pour eux. J'ai aussi beaucoup frÈquentÈ le ÒCÏur d DragonÓ, le squat investi par le DAL, ru du Dragon. D'ailleurs le scÈnario d dÈpart Ètait beaucoup plus ancrÈ dan ces ÈvÈnements, et c'Ètait l‡-bas qu j'envisageais de tourner, mais Áa n'a pa ÈtÈ possible. Finalement, j'ai surtou conservÈ ce qui Èchappait au contexte Je ne voulais surtout pas faire un fil qui ressemble ‡ une thËse, ou ‡ un enquÍte qui recense les faits pour le faire correspondre ‡ des idÈes.
Votre rÈcit refuse dÕailleurs toute form de dÈmonstrationÉ Je ne voulais pas tomber dans le piËges d'un Òfilm ‡ idÈesÓ, qui desse souvent les idÈes qu'il est cens dÈfendre. Une lecture politique est bie s˚r possible, mais elle ne fait pas l film. Je voulais vraiment mÈnager plu sieurs niveaux de lecture, et que le fil reste ouvert aux interprÈtations, dan une forme proche du conte arabe, qui illustre avant tout un certain plaisir d raconter.
En refusant de faire de vos personnage des figures politiques, vous Èvitez ains tout misÈrabilismeÉ C'Ètait un parti pris depuis le dÈpart : j ne voulais pas que l'on s'apitoie sur l sort de Jallel, Lucie et Frank. Je voulai susciter une sympathie, une comprÈhen sion, en privilÈgiant une reprÈsentatio plus ordinaire, pour briser justement
Ècran que crÈe le discours politique, e faire que l'on se sente proche d'eux Jallel est un homme , il va ‡ la rencontr de ses semblables, comme il est naturel de le faire. Il crÈe des liens avec le autres, ce qui est une libertÈ inaliÈ nable. On ne peut empÍcher les gens d circuler librement et de se rencontrer D'ailleurs les problËmes qui sont liÈs l'illÈgalitÈ de sa prÈsence en France n sont pas mis en avant. Je voulai presque qu'on les oublie. (É) Dossier distributeu
Le rÈalisateur
Il fait la moitiÈ de son ‚ge (quarant ans), il a l'air d'un athlËte et d'un man nequin plus que d'un rÈalisateur - mais quoi ressemble un rÈalisateur ? Lui n s'est pas posÈ la question : il a march tout droit vers ce qu'il savait avoir faire, un film, ce film,La faute Voltaire. Il lui a fallu des annÈes e passer au-dessus de tous les obstacles Il regarde d'un air abasourdi celui qui laisse entendre qu'il aurait eu matiËre renoncer, ‡ douter au moins. Abdel Kechiche parle en hÈsitant, un peu sidÈ rÈ d'Ítre l‡ o˘ il est, un peu effrayÈ d livrer ‡ la lumiËre les cicatrices pa toutes refermÈes des innombrable combats menÈs pour qu'existe son pre mier long-mÈtrage. Il reconnaÓt qu'‡ prÈ sent, ‡ la veille de la sortie, il a peu pour la premiËre fois : ´Avant, je n'a pas eu le temps. Il y avait beaucoup tro de choses ‡ faire.ª NÈ ‡ Tunis, grandi ‡ Nice, entrÈ ‡ seiz ans au conservatoire d'Antibes, pass de la scËne du ThÈ‚tre de Nice ‡ cell de l'OdÈon, puis sollicitÈ pour le cinÈm par Abdelkrim Bahloul (Le thÈ ‡ l menthe,Un vampire au paradis) e par AndrÈ TÈchinÈ (Les innocents), il se heurte au paradoxe de vouloir Ítr
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quasi-totalitÈ de ce qu'on lui propose ´A l'Èpoque, le cinÈma et la tÈlÈvision n'of-fraient ‡ quelqu'un comme moi que des rÙles de dealer, de voyou ou de grand frËre qui cogne sa sÏur parce quÕelle veut choisir son fiancÈ. Ensuite, Áa a changÈ : il n'y avait que des rÙles de vic-times, montrÈs selon les mÍmes clichÈs. Heureusement, il y avait le thÈ‚tre.ª Pour construire un vÈritable personnage, il ne lui reste plus qu'‡ l'Ècrire lui-mÍme. Ce qu'il fait, avec un aplomb confortÈ par une premiËre tentative - un scÈnario intitulÈVivement les voiles-, tentati-ve jamais aboutie, enlisÈe ‡ force d'at-tendre les rÈponses de partenaires financiers ou artistiques. Le Monde - 13 FÈvrier 2001
Filmographie
Documents disponibles au France
Le Monde - 13 FÈvrier 2001 TÈlÈrama - 14 FÈvrier 2001 Les Inrockuptibles - 14 FÈvrier 2001 -
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