Lamerica de Amelio Gianni
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Fiche produite par le Centre de Documentation du Cinéma[s] Le France.
Site : abc-lefrance.com

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Langue Français

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Lamerica de Gianni A FICHE FILM Fiche technique
Italie/France - 1994 - 2h05 Couleur
RÈalisateur : Gianni Amelio
ScÈnario : Gianni Amelio Andrea Porporati Alessandro Sermoneta
www.abc-lefrance.com
D O C U M E N T
suivre Gino, le jeune Italien inexpÈri-mentÈ, venu en Albanie avec son mentor Fiore pour profiter du marasme qui y rËgne depuis la chute du rÈgime commu-niste. Les deux hommes, peu scrupuleux, ont le projet de racheter ‡ l'Etat, pour une bouchÈe de pain, une usine de chaus-sures. Ils arrivent en terrain conquis, et la connaissance que nous faisons avec le pays, ‡ travers leurs yeux, se borne ‡ Ítre informative (notamment par le biais des explications que donne, pendant le trajet en voiture, l'homme venu les accueillir), voire volontiers cynique et mÈprisante, du fait des rÈflexions de Fiore. Ce qui rend cette premiËre prise de contact particuliËrement dÈrangeante pour le spectateur, dans la mesure o˘ le chaos et la misËre qui rËgnent dans la rÈgion sont regardÈs non de la place -parfois certes insoutenable mais tou-jours moralement confortable - de celui qui a pitiÈ ou dÈnonce une situation, mais de personnages dont les senti-ments oscillent entre indiffÈrence, mÈpris et dÈgo˚t. La scËne dans l'an-cienne prison est ‡ ce titre particuliËre-ment explicite, qui montre bien plus l'agacement et la rÈpugnance des deux acolytes que les conditions de vie et la dÈtresse humaine qui y rËgnent. A partir de l‡, les choses basculent avec l'entrÈe en scËne de celui qui reprÈsen-te, pour Fiore et Gino, l'Etranger indis-pensable ‡ leur entreprise mais qu'ils dÈsirent le plus inexistant possible. Car, pour acheter leur usine, ils ont besoin, suivant la loi en vigueur, d'un associÈ albanais. Et Spiro TozaÔ, vieillard mala-de, misÈreux et sans famille, semble le prÍte-nom idÈal pour les deux Italiens. Sauf que le pauvre bougre en qui l'on voyait un simple instrument facilement manipulable s'Èchappe des mains de Gino, que Fiore a laissÈ seul pour mener ‡ bien la suite de leur affaire. Cette per-turbation du cours des ÈvÈnements va alors se doubler d'une autre perturba-tion, celle du rÈcit qui, ‡ la premiËre vision du rÈel, va en superposer u
seconde, celle de Spiro. Cette superposition est particuliËremen mise en valeur lorsque Gino s'Èlance la poursuite du vieux Spiro. Le jeun Italien parcourt le pays ‡ toute allure dans une voiture dont le klaxon fonction ne avec violence, tÈmoignant du rappor agressif que le conducteur entretien avec le milieu qui l'entoure. Spiro, e revanche, prend le temps de regarder l paysage qui dÈfile paisiblement devan ses yeux, alors qu'il est installÈ dans l train qui l'Èloigne de Gino. Les travel lings amples et la musique ont fait leu apparition dans le film, Spiro nous guid vers une autre connaissance du pays, s connaissance. Tout sÈpare Gino de Spiro et pourtant peu ‡ peu, Gino abandonne la place d conquÈrant qu'il s'Ètait octroyÈe ‡ so arrivÈe pour se rapprocher du vieillard e du peuple albanais. Ce changement d position se fait bien malgrÈ lui a dÈpart, lorsque des enfants, avec l'ac cord tacite des autoritÈs, lui volent le pneus de sa voiture. Contraint d prendre le bus, il devient un homm parmi d'autres, d'autant plus que le voyageurs l'intËgrent rapidement ‡ leu groupe. Un autre ÈvÈnement rapproch Gino des gens dont il Ètait venu exploi ter la misËre, et plus particuliËrement d Spiro, lorsque ce dernier se prive d manger pour lui cÈder son repas. Ils on dÈsormais trop de choses en commu pour que le jeune Italien retrouve so regard initial. MaisLamerican'est pas pour autan l'histoire d'un jeune homme qui dÈcouvre la vraie rÈalitÈ d'un pays pa l'intermÈdiaire d'un vieillard. Car l regard que porte Spiro sur les chose n'est en fait pas plus lÈgitime, valabl que celui de Gino. Ce dernier et Fior ont ÈtÈ flouÈs car le vieil homme n'a pa plus qu'eux de sang albanais dans le veines. C'est en rÈalitÈ un Italien ven en Albanie pendant la Seconde Guerr mondiale. Il occupe donc la mÍme posi tion d'Ètranger que le jeune Gino
SALLE D'ART ET D'ESSAI C L A S S … ER E C H E R C H E 8 ,R U ED EL AV A L S E 42100 SAINTETIENNE 04.77.32.76.96 R…PONDEUR : 04.77.32.71.71 Fax : 04.77.25.11.83
ment faussÈe, dÈcalÈe, puisqu'il croit se trouver dans l'ltalie de la fin de la guer-re, prÍt ‡ rentrer chez lui pour retrouver femme et enfant. De ce fait, le propos d'Amelio n'est pas de prÈsenter la vision la plus juste pos-sible d'une situation, mais plutÙt d'affir-mer l'importance et la nÈcessitÈ d'une vision personnelle du monde. Ce n'est certainement pas un hasard si le jeune homme du bus meurt alors que deux chansons diffÈrentes (I'une issue de la jeunesse de Spiro, I'autre de la variÈtÈ contemporaine) se partagent ou, plus justement, se disputent l'espace musi-cal. Comme si, ÈcartelÈ entre deux Èpoques, entre deux rÈcits, on pouvait mourir de ne pas possÈder son propre regard sur l'univers. Paradoxalement, IÕaccession ‡ un point de vue personnel prive les personnages du cinÈaste italien de leur identitÈ, du moins de leur identitÈ officielle. Spiro possËde un faux passeport, Gino se fait confisquer le sien, et, noyÈ dans la foule qui aspire ‡ quitter le pays, est confondu avec le reste du peuple albanais. Si Spiro et Gino ont perdu leur nom, leur nationalitÈ et leur ‚ge en se forgeant une connaissance particuliËre, cÕest que cette connaissance dÈpasse les ques-tions de temps et de lieux. Car notre monde est en perpÈtuelle rÈpÈtition, comme le souligne Amelio, non sans iro-nie, lorsque ses deux hÈros arrivent ‡ l'hÙtel o˘ se cachent des gens recher-chÈs par les anticommunistes, alors que Spiro, en retard de cinquante ans, se croit recherchÈ, lui, par les commu-nistes. Le dispositif n'a pas changÈ (il y a les persÈcutÈs et les hommes au pou-voir), seuls les gens ont changÈ Cette ronde de lÕHistoire est perceptible dËs le dÈbut du film. AprËs le documen-taire prÈsentant la victoire mussolinien-ne, le spectateur peut lÈgitimement s'at-tendre ‡ ce que lÕAlbanie, dÈvastÈe mais en paix, dans laquelle dÈbarquent les deux Italiens, soit celle de 1945. D'autant qu'une esthÈtique proche du - -
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ce des annÈes de l'aprËs-guerre. Il fau alors un carton prÈcisant que nou sommes en rÈalitÈ en 1991 pour dÈmen tir cette impression temporelle. On n pouvait suggÈrer avec plus de finesse l sentiment d'une histoire qui bÈgaie e tourne en rond. LÕhistoire de Spiro elle aussi est un Ète nel recommencement. En Albanie, il s'imagine Ítre en Italie. Sur le batea qui le mËne vers l'ltalie, il croit Ítre e partance pour l'AmÈrique. Spiro l rÍveur, en perpÈtuel dÈcalage avec l rÈalitÈ, ressemble au petit Giuseppe d La storia, dont Òon e˚t dit, ‡ la vÈritÈ, entendre ses rires et ‡ observer la conti nuelle illumination de son petit visage, qu'il ne voyait pas les choses rÈduites leurs aspects usuels, mais comme de images multiples d'autres chose variant ‡ I'infiniÓ. Son pays n'est d'au cun temps, d'aucun lieu, figure pa excellence de l'utopie, sa comprÈhen sion du monde n'est pas une comprÈ hension fausse mais une comprÈhensio revue et corrigÈe par son imagination, lÕimage du titre du film, dont Gian Amelio explique la naissance :A dÈpart, lors de nos premiËres approche du scÈnario, le titre Ètait simplemen L'America, avec l'apostrophe. C'est rest comme Áa longtemps. Puis, un jour, j'ai dit : "Oui, le son est beau, mais je n'ai me pas le sens."Alors j'ai proposÈ d supprimer l'apostrophe, de lÕÈcrir comme lÕaurait Ècrit un ÈmigrantÓ. Claire Vass Positif n∞406 - DÈcembre 199
(É) Ils sont albanais. Nous sommes en 1991. La dictature communiste vient d tomber. Tous croient que leur rÍve va s rÈaliser : vite, vite, fuir ce pay archaÔque, partir vers une Italie qui des allures de Terre promise et dont il ont vu l'image clinquante sur leurs tÈlÈ viseurs. Dans la cohue: Fiore et Gino, u magouilleur et son adjoint, portant cos
tumes propres et attachÈs-cases. Ils sont italiens. Pour eux, cette pagaille est une aubaine. Aux autoritÈs de la ville, ils se sont prÈsentÈs comme des hommes d'affaires providentiels, dÈsireux de construire une usine de chaussures. En fait, ils comptent empocher l'argent du ministËre de l'Equipement et disparaÓtre. Pratique courante. La loi albanaise exige que, dans une sociÈtÈ ÈtrangËre, au moins un des associÈs soit albanais. Qu'‡ cela ne tienne ! Les deux hommes ont l'embar-ras du choix. Dans une ancienne prison, ils dÈnichent Spiro, un vieillard analpha-bËte et amnÈsique. L'homme de paille idÈal. Pour Gino et Fiore, I'important est qu'il puisse signer un document. Le resteÉ Mais, dans cette escroquerie aux rouages apparemment bien huilÈs, un grain de sable va se glisser. Fiore, tran-quille, est reparti vers l'Italie. Gino (Enrico Lo Verso) reste pour faire signer quelques documents ‡ Spiro. Il s'aper-Áoit que le vieux a disparu. Au volant de son 4x4, il part ‡ sa rechercheÉ Etrange voyage dans l'Albanie profonde. Spiro, que les deux escrocs regardaient comme un sous-homme, devient le per-sonnage principal du film. Il se croit au lendemain de la guerre, il croit avoir 20 ansÉ Face ‡ ce personnage d'un autre temps, Gino, petit ‡ petit, perd pied. Depuis plus de vingt ans, Gianni Amelio filme des voyages. Voyage vers la Calabre d'un journaliste accompagnÈ dÕun jeune dÈlinquantL(a fin du jeu). Voyage ‡ Palerme d'un juge acharnÈ ‡ prouver l'innocence de son client (Portes ouvertes). Voyage d'un carabi-nier qui emmËne deux enfants en Sicile (Les enfants volÈs). En toile de fond, toujours : l'Italie, dÈchirÈe, chaotiqueÉ Ici, une fois de plus, le chaos n'est pas qu'extÈrieur. Il est dans le regard du vieux Spiro (Carmelo Di Mazzarelli, bou-leversant), qui a passÈ cinquante ans dans les geÙles albanaises. Regard br˚-lant d'un sacrifiÈ ballottÈ par l'Histoire. Comme Antonio, dansLes enfants
SALLE D'ART ET D'ESSAI C L A S S … ER E C H E R C H E 8 ,R U ED EL AV A L S E 42100 SAINTETIENNE 04.77.32.76.96 R…PONDEUR : 04.77.32.71.71 Fax : 04.77.25.11.83
volÈs, quittait son costume de carabi-nier pour devenir le grand frËre des gamins qu'il accompagnait, Gino va se mÈtamorphoser. Par sa seule prÈsence, quasi muette, le ÒvieuxÓ lui donne ‡ la fois une leÁon d'Histoire et une leÁon d'humanitÈ : un morceau de fromage partagÈ, un geste d'attention soudain, et le petit Italien, si s˚r de lui, ouvre les yeux, perd son arrogance et ses certi-tudes. C'est ce face-‡-face qui intÈresse Amelio. MÍme siLamericaest le plus spectaculaire de ses films (avec l'at-taque d'un bus ou cette descente effrayante dans les prisons albanaises), jamais la mise en scËne n'oublie l'es-sentiel : le drame humain. Le dÈcor reste un prÈtexte. C'est d'ailleurs sur une forÍt humaine que Gianni Amelio termine son film. Sur le pont d'un bateau en partance vers I'Italie, des milliers d'Èmigrants ont rÈussi ‡ passer entre les mailles des filets de la police. La camÈra s'attarde sur des visages : enfants relevant la tÍte, pleins de dignitÈ, vieillards aux yeux inquiets, fixant l'horizon. Et cette marÈe humaine devient symbole de tous les ÈmigrÈs du monde, dont Amelio nous force, longuement, ‡ soutenir le regard interrogateur. Bernard GÈnin
TÈlÈram n∞2343 - 7 DÈcembre 1994
Le rÈalisateur
A 49 ans, Gianni Amelio semble avoir encore sa carriËre cinÈmatographique devant lui. D'abord parce que l'essentiel de son activitÈ de rÈalisateur (aprËs avoir ÈtÈ critique et assistant, notam-ment de Vittorio de Sica et de Liliana Cavani}, qui dÈbute en 1970, est surtout consacrÈ ‡ la tÈlÈvision pendant vingt ans : un seul film pour le cinÈma en 1982 (Colpire al cuore) pour sept rÈali-sations de tÈlÈvision. Ensuite, parce que cet enfant de Calabre sait prendre son
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rythme de sa respiration. Ce nÕest do qu'aprËs un deuxiËme film inÈdit e France,I ragazzi di via Panisperna qui raconte l'histoire du groupe d jeunes physiciens italiens qui ont expÈri mentÈ l'Ènergie atomique ‡ Rome dË les annÈes trente, qu' Amelio cinÈast prend vÈritablement son envol, rÈussis sant coup sur coup en deux ans, deu films qui l'imposent brusquement a grand public et au public international Portes ouvertesetLes enfants volÈs avec sÈlections ‡ Cannes et avalanch de nominations et de trophÈes aux Pri du cinÈma europÈen, les Felix. Il est vrai que Gianni Amelio fait parti de ces rÈalisateurs dont la dÈmarch rend assez artificielle la frontiËre entr Ïuvre tÈlÈvisuelle et Ïuvre cinÈmato-graphique : la politique de coproductio de la RAI aidant dans les annÈes soixan te-dix et quatre-vingt, Amelio a souven participÈ ‡ des festivals comme Canne (La citÈ du soleil), Locarno (La mort al Lavora), San Sebastian (Il piecol Archimede} avec des produits tÈlÈvi sÈs. Ce qui frappe et ce qui compte c'est la continuitÈ, la fidÈlitÈ ‡ soi mÍme, la rigueur de lÔÏuvre : qualitÈ que ses deux premiËres rÈalisation amorÁaient avec force. La fin de jeu, moyen mÈtrage tourn pour la tÈlÈvision, en mettant en scËn un rÈalisateur (jouÈ par Ugo Gregoretti lui-mÍme cinÈaste connu en Italie) tour nant sur la condition des enfants du Su dans les maisons de redressement ;L citÈ du soleilen traitant de lÕÏuvr utopique et de la vie du moine et philo sophe dominicain (nÈ dans le mÍme vil lage calabrais qu'Amelio) Tommas Campanella au dÈbut du XVIIe siËcle Avec un bond de vingt annÈes, I'o retrouve dansPortes ouvertes, ‡ tra vers l'adaptation de Leonardo Sciasci et cette Èvocation d'un juge confrontÈ la peine de mort et au fascisme, l mÍme dÈmarche humaniste et rigoureu se dÕune rÈflexion portant sur le sen l'histoire, de la justice, de l'honneur de la vÈritÈ que dansLa citÈ du sol
Tandis que les thËmes de la misËre, d lÕenfance, de la dÈlinquance et du Su courent deLa fin du jeuauxEnfant volÈs. Mais, diffÈrence fondamentale entre le deux Èpoques de l'auteur Amelio : il es passÈ du stade expÈrimental des pro grammes de la RAI (La fin de jeu} et d la mÈtaphore distancÈe sinon hermÈ tique sur l'Histoire (La citÈ du soleil) des films directs, ancrÈs dans la rÈalit immÈdiate (Italie et Sicile du fascisme rapports Nord-Sud d'aujourd'hui), et sur tout dans une dramaturgie Èmotionnelle proche du nÈo-rÈalisme dansLe enfants volÈs, qui n'Ètait pas le fait d Amelio des annÈes soixante-dix. D'o˘ l'immÈdiate reconnaissance tou public et internationale (Felix, mai aussi nominations aux Oscars} que mÈri tait cet auteur sensible et queColpir al cuorene faisait qu'annoncer e 1982. De cette histoire d'amour jouÈ par Jean-Louis Trintignant et Laur Morante, qui reste inÈdite en France Gianni Amelio n'est pas entiËremen satisfait. Il envisage un nouveau monta ge avec coupes, d'une dizaine d minutes, ainsi qu~une version franÁais o˘ Trintignant et Morante se double raient eux-mÍmes. Mais il a d'abord voulu tourner, duran l'ÈtÈ 1993, son cinquiËme film pour l cinÈma,Lamerica. Sous ce titre qui rappelle Kazan (Lamerica, sans apos trophe, c'Ètait le cri des ÈmigrÈs italien et de leur rÍve du Nouveau Monde} Amelio conte l'histoire de deux Italien qui, ‡ la chute du communisme e Albanie en 1991, se rendent outre Atlantique pour faire des affaires. (É) Europicture 250 cinÈastes europÈens aujourdÕhui, l guide 199
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Filmographie
La fine del gioco1971 La fin du jour TV La cittaÕ de sole1973 TV Bertolucci secondo il cinema1975 TV La morte al lavoro1978 TV Effetti speciali TV Il piccolo Archimede1979 TV I velieri1983 TV
Longs mÈtrages cinÈma
I ragazzi di via Panisperna1988 Les garÁons de la rue Panisperna Colpire al cuore1982 Droit au coeur Porte aperte1989 Portes ouvertes Il ladro di bambini1992 Les enfants volÈs
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Positif n∞406 - DÈcembre 1994
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