Le Mal du pays de Walerjan Wrobel de Schubel Rolf
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Fiche produite par le Centre de Documentation du Cinéma[s] Le France.
Site : abc-lefrance.com

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Langue Français

Extrait

Le mal du pays de Walerjan Wrobel Das Heimweh des Walerjan Wrobel de Rolf Schube FICHE FILM Fiche technique
Allemagne/Pologne -1990 - 1h34 Couleur
RÈalisateur : Rolf Schubel
ScÈnario : Detlef Peterson
Musique : Dana Sano
InterprËtes : Arthur Pontek (Walerjan Wrobel) Michael Gwisdek (l'avocat) Peter Striebeck (le juge) Andzrej Mastalerz (Michal Piotrowski) Michal Staszczack (Czeslaw) Kyra Miladeck (la fermiËre) Claudia Schermutzki (la soeur deWalerjan) Ferdinand Dux (le valet)
L E
D O C U M E N T
Critiques
Ce pourrait Ítre un conte cruel, mai cÕest une histoire vraie. En 1939, u petit paysan polonais de seize ans peine est emmenÈ de force e Allemagne. Deux ans plus tard, parc quÕil ne supporte pas dÕÍtre ÈloignÈ d siens, il dÈcide de mal se conduir croyant quÕon le renverra chez lui : da la ferme o˘ il travaille, il provoque u dÈbut dÕincendie quÕil aide aussitÙt maÓtriser. Ce geste puÈril aura, pour lui des consÈquences tragiques. Pou dÈmonter le mÈcanisme de cet engrena ge infernal, Rolf Schubel a retenu de so expÈrience dedocumentariste l rigueur et le refus du spectaculaire (o regrette seulementquelques image rÈcurrentes, sans intÈrÍt). Cette histoire terrifiante se dÈroule pra tiquement sans Èclats. De la guerre, l film ne montre que quelques photo dÕarchives. Desneuf mois passÈs p Walerjan dans un camp de concentra tion, il retient la mort presque tranquill dÕun vieux prisonnier ‡bout de force abattu alors quÕil sÕÈloigne calmem de la zone de travail, la solidaritÈ qui permet ‡ certains de survivre, Ieroule ment incessant des brouettes que le dÈtenus ÈpuisÈs poussent sur le sol caillouteux. La violence qui fait basculer le destin d gamin est celle, passive, des fermier qui lÕemploient, pas plus coupables qu dÕautres, incapables seulement de su monter leur mÈpris pour cet Ètrange venu remplacer leurs enfants, que l guerre a pris. CÕest aussi celle admini trative, du fonctionnaire mÈdecin qui examine Walerjan et conclut ‡ lÕªaryan sationª impossible du sujet. Quelque croix sur un document, une signature, u enfant est envoyÈ dans un camp. Enfi la violence, obscËne parce que lÈgale de policiers et de juges qui posent ‡ u accusÈ des questions quÕil necompren pas, et refusent dÕentendre se rÈponses. Rarement un film a montr avec autant de force et de prÈcision
visage ordinaire du nazisme. Face ‡ ce systËme de terreur au quoti dien, la victime ne cherche jamais ‡ for cer la sympathie. Walerjan Wrobel nÕe pas trËs intelligent, ni trËs sÈduisant, il ne possËde rien du charme propre au enfants de cinÈma. Il est seulement u petit paysan polonais innocent, qui n comprend rien ‡ ce qui lui arrive CondamnÈ ‡ mort en application dÕu dÈcret"sur les personnes indÈsirables dont la promulgation Ètait postÈrieur aux faits, Walerjan Wrobel fut exÈcutÈ Hambourg, le 26 ao˚t 1942. AprËs l guerre, les magistrats qui avaient pro noncÈ la sentence continuËrent d rendre la justice "au nom du peupl allemand". Pascal MÈrigea
Le Monde - 12 novembre 9
Entretien avec Rolf Schubel
Comment cette histoire prÈvue pour Ítr un documentaire est devenue une fiction ? JÕai dÕabord lu le livre en vue de tour un documentaire, mais jÕai constatÈ qu ne sÕy prÍtait pas. Ces derniËres annÈes, il est devenu pou moi de plus en plus clair quÕon ne pe pas faire un documentaire ‡ partir dÕu livre. De cette histoire, il ne reste que trË peu de survivants. CÕest pourquoi, jÕai que finalement on devrait faire un gran film sur ce sujet. CÕest ainsi que le film pris naissance. Lors de l'adaptation du sujet Wrobel nous avons essayÈ de rester le plus prË possible de la rÈalitÈ historique. Nou nÕavons incorporÈ poÈtiquement et dr matiquement que les ÈlÈments qui nÕo pas ÈtÈ justifiÈs par des documents. Comment avez-vous dÈveloppÈ les per sonnages ? JÕai essayÈ trËs consciemment de distr buer les rÙles sans exception comm pour un contrepoint. MÍme en Ècrivan le scÈnarioai fait attention de ne
SALLE D'ART ET D'ESSAI C L A S S … ER E C H E R C H E 8 ,R U ED EL AV A L S E 42100 SAINTETIENNE 04.77.32.76.96 R…PONDEUR : 04.77.32.71.71 Fax : 04.77.25.11.83
retomber dans les clichÈs du "nazi mÈchantÓ. DÈj‡ rien que parce que mes recherches ont montrÈ que la paysanne ne voulait pas forcÈment tuer le garÁon. Elle nÕa seulement pas pensÈ aux consÈquences de ce quÕelle a fait. A mon avis, ce quÕil y a de bouleversant dans ce cas, cÕest que ce pauvre garÁon nÕest pas mort parce que des autres lÕont haÔ ou quÕils ont voulu sa mort. On a simplement fait disparaÓtre sa vie. Personne ne lui a donnÈ la main. Personne nÕa rien fait pour lui, tout le monde a seulement agi un peu contre lui et trop peu pour lui. Sinon, tout cela ne serait pas arrivÈ et cÕest aussi un problË-me trËs actuel. Un film doit vÈhiculer une idÈe: ÒWalerjan WrobelÓ en a une: il est pro-fondÈment antifasciste.
Avez-vous parlÈ avec des personnes qui ont connu Walerjan ? Michal Piotrowski, un ami de Walerjan au camp de concentration, mÕa beau-coup aidÈ pour le scÈnario. Il mÕa racon-tÈ des histoires encore et encore, sur lÕancienne Pologne tout comme sur le camp de concentration. Il a assistÈ ‡ tout le tournage et a fait attention ‡ ce que nous restions toujours prËs de la rÈalitÈ.
Quel est lÕaspect le plus troublant de cette histoire ? La ÒnormalitÈÓ avec laquelle se dÈroule le crime juridique envers ce garÁon. Ceux qui condamnent Walerjan, sont des gens tout ‡ fait banals, Òdes mon-sieur et madame tout le mondeÓ qui sont accoudÈs ‡ la fenÍtre, qui Ècartent les rideaux en cachette, quand il se passe quelque chose dans la maison dÕen face. Et de cette atmosphËre ren-fermÈe, apparemment bienveillante jaillit soudain tant de haine et de mÈchancetÈ...
Vous avez ÈvitÈ toute caricature. Oui, Áa a ÈtÈ aussi extrÍmement impor-
D O C U M E N T
faire aujourdÕhui un film sur lÕÈpoq nazie, sur le fascisme ou sur des situa tions totalitaires, il faut le faire, ‡ mo avis de cette faÁon: raconter des petite histoires personnelles. MÍme les gen qui ont finalement tuÈ Walerjan Wrobel ne sont pas Òdes gens mÈchantsÓ, p dans lefilm et pas dans la rÈalitÈ. J peux mÕimaginer que le juge qui condamnÈ Walerjan Wrobel ‡ mort es ensuite rentrÈ chez lui, a embrassÈ s femme, a soulevÈ le couvercle de l marmite pour savoir ce quÕil y avait manger. CÕest ce quÕil y a dÕabsolum effrayant pour moi dans cette histoire.
Vous avez aussi tournÈ ‡ Auschwitz ? A cause de notre scÈnario, nous avon obtenu du directeur d`Auschwitz un autorisation spÈciale qui nous a permi de tourner sur le terrain. Auschwitz es pour les Polonais - c'est bien comprÈ hensible - quelque chose de trËs impor tant et de trËs vÈnÈrÈ.
Vous souvenez-vous dÕun fait marqua lors de votre premiËre visite Auschwitz ? J'ai ÈtÈ impressionnÈ par une montagn de gobelets et de brosses ‡ dents, don beaucoup appartenaient ‡ des enfants avaient ÈtÈ longtemps utilisÈs, avant qu' on ne les assassine.
QÕuelle est la motivation de vos scÈnarios Je veux raconter au spectateur des his toires qui le concernent, qui touchen ses sentiments et sa maniËre de penser des histoires qui puissent l'amener pa la communion des sentiments ‡ la com munion des idÈes. Le "film idÈal" doi encore rebondir dans sa tÍte bien aprË sa projection. Il y a toujours des ÈlÈments politique qui jouent un rÙle dans mes films. Mai er ceux-ci ne figurent pas au 1rang et n doivent pas Ítre matiËre ‡ propagand politique, leur usage est plus subtil. Dossier distributeu
Le cinÈma Alle guerre
PassÈe la pÈriodedu dÈveloppa tout naturell de pure propagande, a qui voit le pays partagÈ et mis sous la tutelle idÈologique de "rÈorie ma allemand refuse po ment de culpabilitÈ. Bi les premiers person seront des rÈsistant commeLÕamiral C Weidenman, 1954) ou ral du diable(Kaut deux opposants ‡ H attendre la nouvelle que le "cinÈma des r vigoureusement antimil de Bernhard Wicki marq tion en 1959 avant que l l'hitlÈrisme soit enfin (Hitler, un film dÕAll Jorgen Sybergerg, 197 on constate combien le Fassbinder ou Wender par la description dÕu tout rappelle la longue DÈsormais, les temps apprÈciation dÈnuÈe sensibilitÈ (que celle-ci sens ou dans lÕautre). porain, Rolf Schubel dans une perspective sous un angle histori clairement ‡ une certai ponsabilitÈ collective, d qui dÈnoncent Walerja tillage ‡ des juges qu toute sÈrÈnitÈ un cod par la folie dÕun homm
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L'enfant guerre
s'en-va-t-en
Comme si leurs caractÈristiques rÈci-proques sÕopposaient commodÈment pour le plus grand bien du rÈcit, lÕenfan-ce et la guerre ont donnÈ lieu ‡ de nom-breuses variations cinÈmatographiques. DÕun cÙtÈ innocence, de lÕautre la mons-truositÈ aveugle des massacres :Jeux interditsde RenÈ ClÈment a, pour des gÈnÈrations, symbolisÈ lÕentrÈe de ChÈrubin dans lÕunivers adulte. Veine relativement aimable ‡ laquelle se ratta-chentLe vieil homme et lÕenfant (Claude Berri)ouUn sacde billesde Doillon, mÍme si ces Ïuvres abordent le redoutable problËme du racisme et, au-del‡, de lÕholocauste. Reste que les grands conflits (et pour nous borner ‡ la DeuxiËme Guerre mon-diale), plantËrent le dÈcor (en ruines) dans lequel lÕadolescence oublie les jeux futiles pour entrer de plain-pied dans lÕatrocitÈ. Si le jeune Ivan (LÕenfance dÕlva,n)AndreÔ Tarkovsky) participe directement aux batailles jusquÕ‡ y laisser sa vie (exÈcutÈ comme Walerjan), la plupart de ces sagas se situent dans une immÈdiate aprËs-guer-re ou les jeunes se trouvent livrÈs ‡ eux-mÍmes. Leurs familles dispersÈes ou disparues, ils connaissent, comme leurs aÓnÈs, un sort tragique. Edmund (Allemagne annÈe zÈrode Rossellini) se suicide, Guiseppe (Sciusciade Vittorio de Sica) meurt comme le petit Kuski deQuelque part en Europe, film hongrois de GÈza Radnanyi qui restera comme le plus Èclatant symbole des hymnes ‡ lÕenfance dÈtruite. On notera que les films les plus rÈcents privilÈgient une tonalitÈ plus grave que ceux prÈcitÈs. Au fur et ‡ mesure que la guerre sÕestompe dans le souvenir, IÕÈmotion directe fait place ‡ une rÈflexion sur lÕengagement des protago-nistes.Lacombe Luciende Louis Malle constitue le jalon le plus abouti " "
D O C U M E N T
Histoire tout au quÕauthentiquement du pays de Walerja lie ces deux inspiratio
A propos de R
NÈ le 11 novembre collabore ‡ partir d breux documentaire Gallehr). A partir de seul et tourne rÈguli pour le cinÈma ou moyens mÈtrages et de 73 ‡ 87). Le succ indiens(1987) lui p fiction pour la prem avecLe mal du p Wrobel. Il tour Todfeinde - Vom S leben in Stalingrad
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