Le Ministère de la peur de Lang Fritz
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Fiche produite par le Centre de Documentation du Cinéma[s] Le France.
Site : abc-lefrance.com

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Langue Français

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Le ministËre de la peur Ministry of fear de Fritz Lang FICHE FILM Fiche technique
USA - 1944 - 1h25 N. & B.
RÈalisateur : Fritz Lang
ScÈnario : Seton MillerdÕaprËs Graham Greene
Musique : Victor Young
InterprËtes : Ray Milland (Stephen Neal) Marjorie Reynolds (Carla) Dan Dureya (Travers) Alan Napier (Forrester)
L E
D O C U M E N T
magistralement rÈglÈs. Un chef-vÈritÈ, les trois sommets de la carriËre Critique dÕÏuvre. amÈricainede Fritz Lang. E. C.LÕauteur deMÈtropolissut, dans la pri-La dÈpÍche, 29 fÈvrier 1984son dorÈe hollywoodienne, garder intact CommeChasse ‡ lÕhomme(1941),Le son gÈnie intellectuel et plastique. bourreaux meurent aussi(1942) e Joshka Schidlow Cape et poignard(1943),Le ministË TÈlÈrama, du 21 au 27 janvier 1984 re de la peurprimitivement intitul L.ÕÏuvre de Fritz Lang, est tout entiËr Espion sur la Tamisefait partie de b‚tie sur des scÈnarios paranoÔaques. Ïuvres de propagande antinazies rÈali-Le monde est peuplÈ de vilains, sÈes par Fritz Lang ‡ Hollywood. dÕespions, dÕassassins. Les hÈros, eUn voyageur, la nuit, sur le quai dÕune En apparence, cÕest un absurde feuill mÍmes, ont des personnalitÈs troubles.gare dÈserte; un mystÈrieux faux ton - une histoire de g‚teau contenan Stephan Neale, le personnage centralaveugle, un g‚teau qui contient des un microfilm - tirÈ dÕun roman d deMinistËre de la peurmicrofilms, un bombardement, unea jadis abrÈ-Graham Greene o˘ le hasard, la gratuit gÈ lessouffrances de sa femme enorganisation dÕespions nazis, une sÈan-ont la part trop belle. Mais si le maÓtr lÕempoisonnant. DËs sa sortie de la mace de spiritisme interrompu par un se plie volontiers aux concessions com son de repos o˘ il a purgÈ sa peine, ilassassinat, une valise piÈgÈe : tous les merciales, il parvient presque toujours tombe dans les rets dÕun rÈseaingrÈdients du film dÕespionnage sont inflÈchir le scÈnario proposÈ dans l dÕagents nazis. En attendant le train qrÈunis dans cette adaptation dÕun roman sens de sa thÈmatique personnelle. doit le mener dans un Londres en pleinede Graham Greene quÕAlfred Hitchcock De ce point de vue, le sujet d pÈriode de ´blitzª, il arpente une ker-aurait trËs bien pu signer dans la lignÈe MinistËre de la peurÈtait idÈal. Lan messe campagnarde organisÈe par dedeCorrespondance 17. Mais cÕest ‡ pouvait donner libre cours ‡ son attiran vieilles ladies un peu follingues. ParFritz Lang que la Paramount proposa ce ce pour les associations criminelles, le erreur, il se retrouve en possession dÕufilm en 1943. Il accepta cette comman-sociÈtÈs secrËtes; il retrouvait un hÈro g‚teau contenant un microfilm porteurde entre deux films ambitieuxLes solitaire happÈ par un mÈcanism de secrets militaires. Des inconnusbourreaux meurent aussietLa implacable et rongÈ par sa propre culpa dÈguisÈs, en paysan aveugle, en voyan-femme au portrait, sans mÈpriser une bilitÈ. te extralucide, en directeur dÕinstitutioseconde ce travail, bien au contraire : le Neale, incarnÈ par Ray Milland, qui charitable, vont, dËs lors, lui cherchermoindre dÈtail porte la signature du abrÈgÈ les souffrances de sa femm des crosses.grand cinÈaste desEspionset des atteinte dÕune maladie incurable, s Ce qui nÕaurait pu Ítre quÕun habile fiMabuse, au point que lÕon se demande sent aussi responsable de la mort d dÕespionnage devient, sous lÕobjectifsi ce noir divertissement nÕest pas, fina-dÈtective privÈ Rennit quÕil a mÍlÈ ‡ s Lang, IÕarchÈtype des annÈes quarantlement, un de ses films formellement aventures, de Cost, le faux aveugle quÕ prises dans la tourmente meurtriËre quiles plus aboutis. croyait mort et quÕil a retrouvÈ parmi l risque de conduire la planËte au chaos.Dominique Rabourdin invitÈs dÕune sÈance de spiritisme Comme dans la sÈrie desMabuse, leLes nouvelles, du 12 au 18 janvier 1984 aussi de la disparition de Carla. Le pes monde est menacÈ par un cerveau simisme de Lang rejoint, ‡ bien de dÈmoniaque qui a placÈ ses auxiliaires Ègards, celui de Kafka. partout. Ce cerveau est ici celui du Peu importe dans ces conditions la vrai nazisme que Lang avait fui, quelques semblance des faits. Le cauchemar qui annÈes plus tÙt, alors que les maÓtres Le rÈalisateur enserre Neal de toutes parts nÕexist de Berlin lui offraient,tout juif quÕil f˚ que pour lÕaccabler. dÕoeuvrer au service du Reich. Adapt Une photo nette, froide, trËs contrastÈe dÕun roman de Graham Greene, ce fil fidËle ‡ lÕexpressionnisme, sÕharmoni 1890-1976 est avec sa horde dÕimages angoi avec le dÈroulement inÈluctable d santes, ses enchaÓnements de lÕaction tendant, ‡ force de dÈpouill De lÕexpressionnisme allemandL(es mÈchantes surprises et sa cadence ment, vers lÕabstraction. trois lumiËres) au romantisme anglais dÕenfer, une oeuvre hors pair. Presqu La rÈunion chez une voyante, la nui (Moonfleet), quelque genre quÕil abor-Ègale en violence et en malice ‡La dÕalerte sous les vo˚tes du mÈtro et l d‚t, Fritz Lang a atteint un sommet. Sa femme au portrait,RËglement de rËglement de comptes final, qui se ter mine sur le toit dÕun immeuble, ont
SALLE D'ART ET D'ESSAI C L A S S … ER E C H E R C H E 8 ,R U ED EL AV A L S E 42100 SAINTETIENNE 04.77.32.76.96 R…PONDEUR : 04.77.32.71.71 Fax : 04.77.25.11.83
D O C U M E N T
presque cinquante films) est jalonnÈ de chefs-dÕÏuvre qui sont en mÍm temps devenus ceux de lÕhistoire d cinÈma :M le Maudit,Le Docteu Mabuse,Furie,JÕai le droit d vivre. Ses films, ‡ priori disparate mais en rÈalitÈ tous marquÈs dÕun styl authentique, ont contribuÈ ‡ lÕÈtude d cinÈma en tant quÕart et son influence ÈtÈ telle sur les rÈalisateurs - ceux d la Nouvelle Vague franÁaise notam ment - comme sur les critiques qu FranÁois Truffaut pouvait Ècrire ´Chaque plan du style de Lang, chaqu mouvement dÕappareil, chaque cadrag chaque dÈplacement dÕacteur, chaqu geste a quelque chose de dÈcisif.ª
Allemagne, 1890 - 1933 : la jeunes-se
Fritz Lang est nÈ ‡ Vienne, en Autriche le 5 dÈcembre 1890. Il fait des Ètude dÕarchitecture, de peinture, parcourt l monde. AprËs la guerre de 1914-1918 il fut lieutenant dans lÕarmÈe autr chienne -, il dÈbute dans lÕindustri cinÈmatographique, Ètant tour ‡ tou acteur, scÈnariste et assistant rÈalisa teur. Gr‚ce ‡ Erich Pommer, gran patron ÈclairÈ de la Decla-Bioscop Lang commence sa carriËre de metteu en scËne en 1919. Tous les thËme chers ‡ lÕesprit germanigue : la mor les puissances occultes, le destin, l volontÈ de puissance, la vengeanc vont imprÈgner ses films. NÕayant p rÈaliserLe cabinet du docteu Caligari, Lang donnera au cinÈm expressionniste lÕun de ses chef dÕÏuvre,Les trois lumiËresdan lequel la dÈbauche gÈomÈtrique de dÈcors, IÕaudace des motifs en spiral correspondent, comme dans Le NibelungenetMetropolis, ‡ lÕap thÈose artistique (picturale et musicale de lÕAllemagne dÕalors. AvecLDocteur Mabuse, cÕest tout le clim du prÈ-nazisme qui apparaÓt. Le dÈsir d la toute-puissance, le danger des soc
tÈs secrËtes parallËles, IÕexistenc dÕorganisations criminelles (Les arai-gnÈes,Les espions) furent autan dÕÈlÈments qui inquiÈtËrent, non san raison, les membres du parti nazi. La morale deM le Maudit(des criminel qui veulent se faire passer pour des jus-ticiers, la police Ètant incapable dÕarrÍ ter un tueur dÕenfants) rappelait p trop la faiblesse de la RÈpublique d Weimar pour nÕÍtre quÕune coÔncid ce... Le succËs duDocteur Mabusefi faire ‡ LangLe testament du docteu Mabuse, dans lequel la parabole poli tique Ètait plus que manifeste, puisqu le hÈros, devenu lachosede Mabus prisonnier, accomplissait les volontÈs de ce maÓtre criminel. La rÈfÈrence Mein Kampf, Ècrit en prison par Hitler, Ètait tellement claire que le film fut interdit par Goebbels et que Lang, ‡ qui ce dernier avait proposÈ le poste d rÈalisateur officiel du parti nazi, quitta lÕAllemagne en 1933.
AmÈrique, 1934 - 1957 : la maturitÈ
La carriËre amÈricaine de Lang fut plu disparate mais tout aussi riche que sa pÈriode allemande. Aussi germaniqu quÕil Ètait en Allemagne, il fut amÈr cain aux …tats-Unis et cette apparente rupture ne fut en rÈalitÈ que le fruit dÕune Èvolution intÈrieure. Allant dÕu compagnie ‡ une autre, Lang devien plus Èclectique - cÕest-‡-dire plus un versel - que jamais. Il attaque l Iynchage (Furie) et lÕintolÈrance social (JÕai le droit de vivre). Hitler et s clique sont la cible de plusieurs de ses films (Le ministËre de la peur,Cap et poignard,Chasse ‡ lÕhommee surtoutLes bourreaux meuren aussi, consacrÈ ‡ lÕassassin dÕHeydrich, et pour lequel Lang fit app ‡ Bertolt Brecht). Il adapte des clas-siques de la littÈrature franÁaise :L bÍte humainede Zola (DÈsir humains) etLa chiennede Georges d
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gement transposÈs aux Etats-Unis. Du cinÈma amÈricain, il prend les deux genres les plus dramatiques : le wes-tern et le film policier, y retrouvant ses vieux thËmes de la vengeance, de la corruption, de la soif de puissance et de la justice. Ce sontLe retour de Frank James, Èquivalent amÈricain deLa lÈgende des Nibelungen,L ÔAnge des Maudits,Les pionniers de la Western Union,RËglement de comptes,La cinquiËme victime, LÕinvraisemblable vÈrit.Èmilieu Au de cette carriËre apparaissent des films rares, flamboyanls chefs-dÕÏuvre commeLes contrebandiers de MoonfleetetHouse by the riverqui sont ‡ la fois un temps de rÈflexion et la preuve Èclatante dÕune perfection stylistique.
Allemagne : la sÈrÈnitÈ
En 1958, Lang retourne en Allemagne pour y rÈaliser les derniËres oeuvres de sa carriËre : un film en deux parties.Le tigre du BengaleetLe tombeau hin-dou, etLe diabolique docteur Mabuse, Ïuvres pour lesquelles il retrouve toute sa jeunesse germanique. Le tigre du BengaleetLe tombeau hindou, ‡ mi-chemin entre le conte de fÈes et le serial, sont une vÈritable mÈditation, celle dÕun sage, alors ‚gÈ de soixante-huit ans, qui apporte ‡ tout un genre, celui du film dÕaventures la sÈrÈnitÈ du philosophe.Le diabolique Docteur Mabuse, le plus beau film allemand de IÕaprËs-guerre, renoue avec les pouvoirs occultes et la volontÈ de puissance, dÈnonÁant une ultime fois le despotisme du surhomme. Le cercle se referme. Ce retour de Lang en Allemagne est tout ‡ la fois le retour aux sources de son Ïuvre et lÕachËve-ment de toute une carriËre. LÕadoles-cent desAraignÈes(1919) et le vieil homme duTigre du Bengale(1959) se sont retrouvÈs. A la permanence de ses
D O C U M E N T
que jamais, dÈpo En Ècrivant : ´ lÕhomme mena un univers mi-ho est le thËme fav Truffaut trouve t nition de lÕart t Lang : ´Une cho Ítre critique; cÕ Cette critique sociale , mais p dans ce monde b doivent Ítre criti proposer de solu jours lutter, pour mes films polic dÕabord une cri corruption. Il ar crÈateur dÈcou choses quÕil nÕ quer ces choses. E
Filmograp
Halbblut Le mÈtis
Der Herr der Li
Die Spinnen deux parties : -Die Spinnen Les araignÈes
-Das Brillanten Le cargo dÕescla
Harakiri Madame Butterfl
Das wandernd
Vier um die Herzen
Der m¸de Tod Les trois lumiËre
Dr Mabuse, der Sp Dr Mabuse le joueur -Dr Mabuse, der der Zeit -Inferno - Mensch Die Nibelungen Les Niebelungen (de -Siegfrieds Tod La -Kriemhilds Rache La vengeance de Kri Metropolis Spione Les espions
Frau im Mond La femme sur la lun M. eine Stadt suc M. le Maudit Das Testament vo Le testament du doc En France : Liliom Aux …tats-Unis Fury Furie You only Live Onc JÕai le droit de vivr You and Me Casier judiciaire The Return of Fran Le retour de Frank J Western Union Les pionniers de la
Man Hunt Chasse ‡ lÕhomme
Hangmen also Die Les bourreaux meur
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Ministry of Fear Espions sur la Tamise ou Le ministËre de la peur Scarlet Street1945 La rue rouge Cloak and Dagger 1946 Cape et poignard Secret beyond the door1948 Le secret derriËre la porte House by the River1950 American Guerrilla in the Philippines GuÈrillas Rancho Notorious1952 LÕange des maudits Clash by Night Le dÈmon sÕÈveille la nuit The Blue Gardenia1953 La femme au gardÈnia The Big Heat RËglement de comptes Human Desire1954 DÈsirs humains Moonfleet1955 Les contrebandiers de Moonfleet While the City Sleeps1956 La cinquiËme victime Beyond a Reasonable Doubt LÕinvraisemblable vÈritÈ En Allemagne : Der Tiger von Eschnapur1958 Le tigre du Bengale Das indische Grabmal Le tombeau hindou
Die tausend Augen des Dr. Mabuse
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