Le seigneur des anneaux : La communauté de l’anneau de Jackson Peter
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Fiche produite par le Centre de Documentation du Cinéma[s] Le France.
Site : abc-lefrance.com

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Langue Français

Extrait

Le seigneur des anneaux : Lord of the rings : the fellowship of the ring FICHE FILM
www.abc-lefrance.com
D O C U M E N T
NÈo-ZÈlandais Peter Jackson, s'attaquerinte ‡ la gÈographie compliquÈe et touffue du Seigneur des anneaux.Ivre sag deu DËs le prologue, qui narre avec uneson pompe toute wagnÈrienne et un luxeJac grouillant d'effets spÈciaux les originesdon du bijou maudit, on ressent une inquiÈ-sem tante envie d'"envahir la Pologne",men comme dirait Woody Allen. Hordesla s d'Orques (pas le mammifËre marin, maissont une sorte de monstre punkoÔde ‡ crocssuit jaunes), cieux dÈchirÈs, armurescou gothiques, surtout celle dudit Sauron,mar gÈant dark-vadorien tout hÈrissÈ dedu piques et de pointes. Et c'est l‡ que lese b‚t commence ‡ blesser : dËs les pre-pas miËres images, le Mal s'incarne, s'af-L'aff fiche l‡ o˘, dans le roman, on ne le pres-chai sent qu'‡ travers ses redoutables servi-teurs. DËs lors, le rÍve est amputÈ de saT partie la plus fragile, la plus prÈcieuse : l'invisible. Peter Jackson s'en tient ‡ l'heroic fantasy la plus classique, pei-Au gnant avec soin une sÈrie de chromostoir fastueusement kitsch, parfois ‡ la limitetran du risible : elfes blondinets ‡ catogan,ratr forÍts amÈnagÈes dans un style Art nou-dÈb veau revu par Conforama, nains gar-Rar gouillants tout en barbes. Les comÈ-mun diens, un peu hiÈratiques, semblentlogi confondre rÙles et costumes, tel leTolk solennel Aragorn, guerrier en cuir vÈri-teur table, ou Gandalf, sorte de MerlinMili conventionnel. D'autres sont gÍnÈs parJac les effets spÈciaux : ainsi les Hobbits etfor Frodon (Elijah Wood) en particulier, qui,log quand il n'est pas "rÈduit" par ordina-con teur, Ècarquille constamment ses grandsmag yeux myosotis en gros plan. A l De cette imagerie naissent parfois desitu vrais moments de magie : une chevau-la tr chÈe foudroyante, Arwen, l'Elfe blancÈloi aux cheveux sombres (Liv Tyler, magni-plus fique), poursuivie par les noirs serviteursen s de Sauron ; un Ètrange combat entrebiti deux mages chenus, Gandalf etl'his Saroumane... Le merveilleux n'est pastion. absent de ce film gigantesque : il est
SALLE D'ART ET D'ESSAI C L A S S … ER E C H E R C H E 8 ,R U ED EL AV A L S E 42100 SAINTETIENNE 04.77.32.76.96 R…PONDEUR : 04.77.32.71.71 DOC : 04.77.32.61.26 Fax : 04.77.32.07.09
Il y a plusieurs maniËres de raconter Le Seigneur des anneaux, sans doute aussi nombreuses que la multitude d'exÈgËtes qui se sont efforcÈs de dÈchiffrer, depuis sa publication en 1954, l'ÈpopÈe de Tolkien. On commencera par les yeux bleus de Frodon Saquet, incarnÈ ici par le beau visage d'Elijah Wood, un jeune Hobbit, apparentÈ ‡ l'homme, mais proche, par sa taille, des Nains. Aux yeux lumineux d'Elijah Wood corres-pond, dans le rÈcit de Tolkien, et plus encore dans la version de Peter Jackson, une vision du monde empruntÈe aux valeurs des lumiËres.
UN R…CIT D'APPRENTISSAGE
RÈcit d'apprentissage, Le Seigneur des anneaux met en scËne le moment o˘ un jeune homme sort de sa minoritÈ et de son village, pour prendre en charge le destin de l'humanitÈ. Frodon Saquet hÈrite d'un anneau aux pouvoirs mul-tiples. Unique dans sa conception, cet anneau est surtout un instrument de pouvoir absolu qui permettrait ‡ Sauron, le seigneur de Mordor, de rÈgner sur la Terre du Milieu et de rÈduire en esclava-ge ses peuples.
PlutÙt mÈconnue en France, la mytholo-gie de Tolkien infuse la culture populaire anglo-saxonne, des paroles de certaines chansons de Led Zeppelin ‡ Harry Potter en passant par le jeu de rÙles Donjons et dragons. Hollywood devait fatalement s'emparer du Seigneur des anneaux. AprËs un premier refus ‡ la fin des annÈes 1950 (on trouvait Walt Disney parmi les candidats), Tolkien avait vendu les droits cinÈmatographiques de la tri-logie en 1969, ‡ la suite d'un redresse-ment fiscal, selon le Times de Londres.
Si la vision de Peter Jackson constitue une maniËre, parmi d'autres (parmi les-quelles le film d'animation inÈgal de Ralph Bakshi), d'aborder l'univers de Tolkien au cinÈma, elle ne reprÈsente en
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aucun cas une trahison. Peter Jackso est fidËle ‡ Tolkien, car, paradoxale ment, il reste toujours lui-mÍme, c'est-‡ dire le cinÈaste de CrÈatures cÈlestes o˘ deux adolescentes se rÈfugiaien dans un univers fantasmÈ composÈ d monstres et du chanteur Mario Lanza, e de Forgotten Silver, tentative admirabl de raconter, sous une forme documen taire, l'existence d'un cinÈaste qui n' jamais existÈ.
Une fois de plus, Peter Jackson envisa ge d'abord l'imaginaire comme un maniËre d'aborder autrement la rÈalitÈ voire de l'Èclairer. L'intelligence de Pete Jackson, son ironie, la libertÈ de ton d son scÈnario, son utilisation habile de extÈrieurs, tournÈs principalement e Nouvelle-ZÈlande, le pays d'origine d Jackson, et dont le relief montagneux e accidentÈ restitue la Terre du Milie imaginÈe par Tolkien comme si cett derniËre ne demandait qu'‡ Ítre rÈvÈlÈe concourent ‡ une vision qui semble plu dÈvoilÈe que fabriquÈe.
La trilogie de Tolkien faisait, ‡ travers l lutte pour un anneau synonyme de pou voir absolu, clairement allusion au nazis me, ‡ la guerre froide, au pÈril atomiqu et aux effets de la rÈvolution industriel le. Peter Jackson l'a rÈduite ‡ une inter rogation sur l'humain et son Èventuell capacitÈ ‡ prendre ‡ nouveau les rÍne de notre civilisation.
Dans le prologue, le film raconte com ment les hommes refusËrent de dÈtruir l'anneau aprËs l'avoir conquis su Sauron. Comme le livre, le film est don l'histoire d'une guerre Èternellemen recommencÈe. Cette guerre est orches trÈe avec une force et une poÈsie qui font du film de Peter Jackson le dign frËre d'Excalibur, de John Boorman. Tou le dÈroulement du Seigneur de anneaux consiste ‡ replacer l'Homme a centre du monde qui se recomposera une fois l'anneau dÈtruit et Sauron vain cu. Frodon est le premier ‡ l'Èvoquer
puis Aragorn un peu plus loin.
DES PERSONNAGES FRAGILES
Les personnages du Seigneur de anneaux appartiennent ‡ des catÈgorie multiples, les hommes, les elfes, les nains et les monstres (dont les specta-culaires orques, crÈatures difformes ‡ l solde de Sauron). Tous sont affectÈ d'une certaine fragilitÈ, Èvidente pou les humains, mais plus inattendue pour les elfes et les monstres. A une Èpoqu o˘ la technologie numÈrique rËgne e maÓtre sur les effets spÈciaux, Pete Jackson opËre un virage, inattendu e heureux, vers une esthÈtique hÈritÈe d George Pal du Cirque du docteur Lao e du Ray Harryhausen de Jason et le Argonautes, et qui apparaissait aujour d'hui pour un art perdu tant il regardai le merveilleux avec conviction.
L'une des plus impressionnante sÈquences du Seigneur des anneaux, o˘ Frodon et ses compagnons traversent u long fleuve, encadrÈs par deux gigan tesques statues de chevalier, est un emprunt direct ‡ la statue de Talos dan Jason et les Argonautes. Le comba final qui oppose Frodon et ses compa gnons ‡ un gÈant au visage difforme fai en apparence de terre glaise donne ‡ c dernier un aspect touchant, enfantin, hÈsitant, qui lui confËre justement l'ap parence de la vie, ‡ l'image d'un film vÈritablement incarnÈ, qui rend au mer veilleux de nouvelles lettres de nobles-se.
Samuel Blumenfel Le Monde Interactif - 19 DÈc. 200
La trilogie ´le Seigneur des Anneauxª de J.R.R. Tolkien (1892-1973) est parue e Grande-Bretagne en 1954-1955. Il y a ceux qui vouaient un culte au livre et se prosternent devant le film ave presque autant de vÈnÈration. Il y a le novices qui dÈcouvrent avec enthousias
SALLE D'ART ET D'ESSAI C L A S S … ER E C H E R C H E 8 ,R U ED EL AV A L S E 42100 SAINTETIENNE 04.77.32.76.96 R…PONDEUR : 04.77.32.71.71 DOC : 04.77.32.61.26 Fax : 04.77.32.07.09
me une guerre des Ètoiles sans fusÈe ni laser. Au royaume de John Ronald Reuel (J.R.R.) Tolkien (1892-1973), on aurait pu s'attendre aux persiflages de rigueur devant une Ènorme machine hollywoo-dienne ou aux rÈactions outrÈes des fidËles parce qu'une crÈature souterrai-ne n'a pas le furoncle au bon endroit. Mais les Britanniques sont tous tombÈs sous le pouvoir de l'Anneau.
Depuis sa naissance au coin d'un feu dans un cottage d'Oxford, cette saga nordique nappÈe de crËme anglaise Ètait jugÈe intouchable. La transposer au cinÈma Ètait une hÈrÈsie, un dÈfi impossible ‡ relever. Le moindre chan-gement dans le script ou le casting a ÈtÈ dissÈquÈ par plus de 400 sites Internet ‡ travers le monde. Des zÈlotes ont hurlÈ lorsqu'ils ont dÈcouvert qu'un acteur blond (Sean Bean) allait interprÈter un personnage aux cheveux ch‚tain, Boromir.
Religion. Dans le monde anglo-saxon, la trilogie de J.R.R. Tolkien, parue en Grande-Bretagne en 1954-1955, est tout ‡ la fois une religion, un cosmos, un mythe fondateur. Ses adeptes la dÈsi-gnent par ses initiales anglaises L.O.T.R. (Lord of the Rings). Ils apprennent ses langues elfiques, connaissent chaque lieu-dit de ses contrÈes imaginaires, la Terre du Milieu, et s'Èchangent ‡ travers ce qu'ils appellent leur ´livre vertª des informations sur l'anatomie et l'environ-nement des Hobbits, ce petit peuple casanier, ces Niebelungen d'outre-Manche.
´Bilbo c'est moiª, disait Tolkien ‡ propos du premier de ses Hobbits. Comme lui, il aime la pipe, la paix, la tranquillitÈ et son intÈrieur douillet. La campagne de son enfance, ‡ Sarehole, prËs de Birmingham, aurait servi de modËle au pays de Shire (la ComtÈ). La patrie des Hobbits Èvoque une verte Angleterre, rurale et victorienne, qui se complaÓt dans son confort insulaire. Un lieu qui
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´empeste le snobisme vieux jeu de salles de professeurs d'Oxbridgeª remarquait rÈcemment The Observer. D haut de sa chaire de littÈrature mÈdiÈva le, ‡ Oxford, l'Ècrivain-philologue pou vait dÈclamer des passages entiers d Beowulf, la chanson de geste anglo saxonne, ou divaguer pendant de heures sur les Gobelins et les Elfes.
Femmes absentes. Les lecteurs se son empressÈs de pardonner ‡ cet homm nÈ en Afrique du Sud sa vague condes cendance envers les classes infÈrieure incarnÈes par le pauvre Sam Gamgegie ses descriptions teintÈes de racisme d ces horribles orques ‡ l'accent germa nique ou slave et sa mÈfiance ‡ pein cachÈe ‡ l'Ègard des femmes, presqu absentes de sa trilogie. Ils n'ont reten que sa facultÈ de refondre les mythes e d'inventer des langues et ses vision infernales nourries de ses souvenirs de tranchÈes. Il connaÓt chaque recoin d pays de Mordor ´o˘ s'Ètendent le ombresª pour y avoir combattu comm simple tommy.
A la fin des annÈes 60, le rÈcit qu'il lisait ‡ ses amis du club Inkling devien l'un des textes fondateurs de la contre culture. ´Bilbo est vivant!ª, proclamen alors des banderoles dÈployÈes sur le campus de Californie. Led Zeppeli dÈdie plusieurs de ses chansons au peti peuple de la ComtÈ. Des Ètudiants amÈ ricains font le siËge de la maison d Tolkien, ‡ Oxford. Le vieux professeur catholique et conservateur, n'a qu mÈpris pour ses admirateurs ÈchevelÈs Il peste contre ce qu'il a baptisÈ l ´dÈplorable "cultus" (en latin dans l texte)ª suscitÈ par sa fable chrÈtienn sur la lutte Èternelle entre le Bien et l Mal, et finit par se retirer dans le sud d l'Angleterre.
Ses trois enfants, Christopher, John e Priscilla, fuient eux aussi l Tolkienmania. Ils sont devenus les gar diens incorruptibles du temple familial
Avec leur accord, un auteur pour enfants trËs connu avait ÈtÈ chargÈ par leur Èdi-teur, Harper Collins, de rÈdiger un ´manuel du Hobbitª. Une semaine avant la parution de l'ouvrage, ils ont opposÈ leur veto. Le film n'aurait sans doute jamais vu le jour si les droits n'avaient pas ÈtÈ cÈdÈs du vivant de J.R.R. Tolkien. Ils ont ostensiblement boudÈ la premiËre du Seigneur des Anneaux.
´Bibliqueª. Le rÈalisateur n'a pas cher-chÈ ‡ obtenir l'aval des hÈritiers. En revanche, les millions de fans ont ÈtÈ Ètroitement associÈs ‡ l'entreprise. Pendant les quinze mois de tournage, un site web officiel les a informÈs des moindres changements. Ian McKellen, qui interprËte Gandalf le magicien, a tenu son journal sur son propre site (mckellen. com). MÍme Ian Collier, le prÈsident de la Tolkien Society, a fini par donner son aval: ´C'est indiscutable-ment un tournant dans l'histoire du cinÈ-ma. C'est biblique!ª Les critiques sont unanimes. ´Ceux qui n'aiment pas ce film n'aiment pas le cinÈmaª, assËne le Daily Telegraph. OubliÈ Harry Potter, l'autre pudding de NoÎl. Pour le Daily Mail, ce n'est qu'un ´apprenti sorcierª en comparaison des ´vrais magiciensª de la Terre du Milieu. Christophe Boltanski LibÈration - 19 DÈcembre 2001
Le rÈalisateur
NÈ ‡ Wellington, en Nouvelle-ZÈlande, le jour de la fÍte dÕHalloween en 196 Peter Jackson sÕintÈresse ‡ la rÈalis tion depuis son enfance. A huit ans, armÈ de la camÈra Super-8 de ses parents, le jeune Peter commence ‡ rÈa-liser une sÈrie de mini films dÕaventure en utilisant ses copains du voisinage comme coÈquipiers et acteurs. Plus tard, aprËs avoir achetÈ une camÈra 16 mm, Peter Jackson commence ‡ travailler sur Bad Taste, quÕil finance entiËreme avec son salaire hebdomadaire de pho-tograveur pour un journal local. AprËs
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avoir visionnÈ les premiËres 75 minutes de son film, la New Zealand Film Commission donne ‡ Peter Jackson les fonds nÈcessaires pour achever le film et le lance dans sa carriËre de rÈalisa-teur-scÈnariste. CÕest de la frÈquentation assidue de la tÈlÈvision durant son enfance que pro-vient la vision du monde originale de Peter Jackson, ainsi que dÕautres influences prÈcoces telles que leMonty PythonÕs Flying Circu,s les Thunderbirdsde Gerry Anderson, le King Kongde 1933 et les films de Buster Keaton.
Filmographie
Bad Taste1987 Meet the Feebles1989 Les Feebles Brain dead1992 Heavenly creatures1994 CrÈatures cÈlestes The frighteners1996 FantÙmes contre fantÙmes Forgotten silver.........1996
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