Les Autres de Amenabar Alejandro
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Fiche produite par le Centre de Documentation du Cinéma[s] Le France.
Site : abc-lefrance.com

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Langue Français

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Les autres The others FICHE FILM
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D O C U M E N T
rÈveiller les peurs primaires de l'enfan-ce : peur de l'obscuritÈ, peur des crÈa-tures tapies dans les recoins de grandes piËces et de longs couloirs mal ÈclairÈs. Au-del‡ du parallËle pertinent entre les jeunes hÈros et le spectateur, cette ouverture est rÈvÈlatrice d'un film qui fait naÓtre l'angoisse et la frayeur (on n'avait pas eu aussi peur au cinÈma depuis longtemps) au cÏur de la norma-litÈ. RÈtroactivement, ces banals des-sins qui ont figÈ pour l'ÈternitÈ les dÈtails de l'action avant qu'elle n'ad-vienne sous nos yeux (telle la photo de Jack Nicholson en 1921 ‡ la fin de Shining, autre drame familial en forme de conte horrifique) contraignent ‡ repenser le statut des personnages. Ce dispositif est rÈvÈlateur de la dÈmarche d'Alejandro Amen‡bar, qui prolonge le moderne questionnement d'Ouvre les yeux, son film prÈcÈdent - doute identi-taire, frontiËre mouvante entre rÈalitÈ et illusion -, sous un apparent classicisme formel. Le scÈnario original et l'esthÈtique visuelle (magnifique travail sur les contre-jours et les Èclairages ‡ la lampe ‡ huile) rappellentLes Innocentsde Jack Clayton. Comme dans cette fameu-se adaptation de Henry James, une jeune femme (Grace) doit Èlever seule, dans un vieux manoir coupÈ de l'extÈ-rieur, un petit garÁon (Nicholas) et une fillette (Anne) qui prÈtendent voir des fantÙmes. En 1945, la guerre est finie, mais cette mËre de famille demeure sans nouvelles de Charles, son mari, parti au front. Sans tÈlÈphone, radio, ni ÈlectricitÈ, son isolement est total sur ce coin perdu de l'Óle de Jersey noyÈe dans un Èpais brouillard. (É) LÕintÈrieur de la maison ressemble ‡ un prison, puisque une mortelle allergie des enfants ‡ la lumiËre contraint ‡ garder les rideaux tirÈs et ‡ fermer ‡ clÈ chacu-ne des cinquante portes. Cette claustra-tion renvoie bien s˚r ‡ un enfermement moral. D'abord prÈsentÈe comme une femme forte, Grace trahit les vertiges d'un esprit perturbÈ dans sa maniËre brutale d'alterner caresses et punitions pour rÈpondre aux angoisses de ses
enfants. Confite en bigoterie, elle fait preuve d'un acharnement suspect ‡ leur inculquer ses valeurs chrÈtiennes ; son Èvocation insistante de l'enfer et des supplices qui y attendent les enfants menteurs et dÈsobÈissants est encore plus terrifiante que la perspective de cohabiter avec des spectres. Selon elle, les fantÙmes ne peuvent exister car Dieu ne permettrait pas de mÈlanger le monde des vivants et celui des morts. Mais, si Anne a totalement inventÈ les apparitions du petit Victor et de ses parents, qui fait du bruit ‡ l'Ètage ? qui a ouvert la porte fermÈe ‡ double tour ? qui a volÈ les rideaux ? Jusqu'‡ la rÈvÈ-lation finale, plus dÈchirante que celle deSixiËme Sens, la mise en scËne cul-tive l'incertitude. La forme humanoÔde repÈrÈe sous un drap n'est qu'un vieux porte-manteau ; coupÈe par le cadre, la main de Victor sur l'Èpaule de Nicholas pourrait Ítre celle d'Anne, experte en blagues morbides. Quant ‡ la transfor-mation de la fillette dans son aube de communiante en petite vieille ridÈe, elle est associÈe ‡ la vision subjective d'une Grace hystÈrique. Un travail semblable sur les sons ne permet jamais de tran-cher entre la mythomanie des enfants, les dÈlires paranoÔaques de leur mËre et l'intrusion du surnaturel. Le rythme du film fait constamment rebondir l'action. D'autant que chaque Èpreuve, en plus de la capsule d'Èmotions fortes qu'elle dÈgage sur le moment, contribue ‡ Ètof-fer les personnages et ‡ rÈvÈler, au sens photographique, sa part du drame (voir le retour inespÈrÈ du pËre fantomatique dans un plan o˘ la brume efface tous les repËres). Comme tout grand film fantas-tique,Les AutresdÈpasse le dÈlicieux frisson des attractions foraines pour nourrir un questionnement du regard. L'horreur y est une question de point de vue, comme l'altÈritÈ revendiquÈe dans le titre. Ici, point d'effets spÈciaux spec-taculaires ni de trace de cette autodÈri-sion qui a fait tant de mal au genre ces derniËres annÈes, mais l'Èmouvant por-trait d'une femme ÈcartelÈe entre ses croyances et l'ombre d'une rÈalitÈ qui gagne en prÈcision ‡ chaque plan.
SALLE D'ART ET D'ESSAI C L A S S … ER E C H E R C H E 8 ,R U ED EL AV A L S E 42100 SAINTETIENNE 04.77.32.76.96 R…PONDEUR : 04.77.32.71.71 DOC : 04.77.32.61.26 Fax : 04.77.32.07.09
Blonde hitchcockienne en proie ‡ des pulsions secrËtes que cache une allure trop stricte, Nicole Kichnan est inou-bliable. On connaissait dÈj‡ l'Ètendue de son registre, mais aucun cinÈaste n'avait encore jouÈ ‡ ce point de l'ex-pressivitÈ de ses yeux, qui, d'un simple mouvement, rÈflÈchisent les Ègarements de son ‚me. (É) Philippe Rouyer Positif n∞491 - Janvier 2002
EncensÈ dans son pays, le jeune Espagnol fait un tabac aux Etats-Unis avec son troisiËme film. Ses mentors, Nicole Kidman et Tom Cruise, ne s'en sont pas remis. Question : comment un jeune cinÈaste europÈen devient-il la coqueluche du tout-Hollywood ? RÈponses : en tapant -cinÈphiliquement - dans l'Ïil de Tom Cruise et de Nicole Kidman, qui lui don-nent leur adoubement magique. Puis -accessoirement - en contribuant ‡ la destruction de ce couple mythiqueÉ En 1997, Alejandro Amen∙bar a 25 ans et il vient de rafler huit Goyas - l'Èquivalent outre-pyrÈnÈen des cÈsars - avecOuvre les yeux, thriller alambiquÈ qui multi-plie les niveaux de rÈalitÈ (‡ la Philip K. Dick) pour mieux Ègarer le spectateur. Avec les cinq Goyas qu'il a piquÈs l'an-nÈe d'avant pour son premier film, Tesis(un polar horrifique futÈ qui, sous couvert de dÈnoncer la violence ‡ l'Ècran, l'Ètalait complaisamment), Áa fait treize, et un manteau de cheminÈe bien garni. Amen∙bar est roi dans son petit royaume :TesisetOuvre les yeuxont cassÈ la baraque en Espagne, montrant que des produits locaux pou-vaient, sur la chasse gardÈe du cinÈma de genre, concurrencer l'ogre amÈricain. L'ogre amÈricain, cependant, est malin : Tom Cruise a vu et aimÈOuvre les yeux. Il achËte illico les droits de rema-ke et s'offre le premier rÙle. Ce sera Vanilla Sky, rÈalisÈ par Cameron Crowe. Entre-temps, JosÈ Luis Cuerda, producteur partenaire d'Amen∙bar depuis la fac de cinÈma, s'est dit que les gentils AmÈricains pouvaient donner un
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peu d'ampleur ‡ la carriËre de son pou lain Alejandro. Il propose l'opus 3 d jeune homme ‡ plusieurs producteurs. Re-bingo avec Tom Cruise, qui y voit u grand rÙle potentiel pour son Èpous (d'alors), la dÈlicieuse Nicole Kidman. Subtile histoire de fantÙmes, faÁo Henry James,Los OtrosdevientTh Others, carton inattendu du box-offic amÈricain. On admirera au passage l'ar tout hollywoodien de transformer u concurrent potentiel en complice doci leÉ Silhouette frÍle et yeux noirs -"regard intense, ‡ l'image de son film martËle la presse amÈricaine Amen∙bar, qui n'a toujours pas 30 ans minimise son succËs. Il jure - d'autre ont menti avant lui -, qu'il ne s'installer jamais ‡ Hollywood, et que ses pro chains films seront hispanophones. Il ajoute : "Je dois faire attention. DË qu'on a du succËs, les gens croient qu tout ce qu'on dit est parole d'Èvangile. C'est la pire chose qui puisse se passe sur un plateau de cinÈma o˘ chaqu dÈcision doit Ítre pesÈe et discutÈe. ConcÈdons lui une obstination d'homm de la Mancha : il a acceptÈ d'attendr prËs d'un an Nicole Kidman, occupÈe danser le cancan en Australie, ne s'es pas laissÈ dÈstabiliser par la sortie d SixiËme Sens- les deux scripts prÈ sentent des similaritÈs qu'on vous lais sera dÈcouvrir - et il a obtenu que so film soit tournÈ en studio en Espagne avec une Èquipe locale. Mine de rien, Á pouvait faciliter les choses que l cinÈaste et son chef op parlent un langue que l'actrice principale ne com prenait pasÉ "Mais Nicole n'a demandÈ aucun traite ment particulier ni aucun changemen dans le scriptÉ", tient-il ‡ signaler. Cette histoire paranormale, Amen∙ba est allÈ la chercher dans son enfance. Plus prÈcisÈment dans le souvenir d'un maison qu'une vieille tante chilienn disait hantÈe. "Enfant, j'avais une peu panique du noir et de la solitude. Pou m'en dÈfaire, j'inventais des rÈcits fan tastiques que j'illustrais ‡ la fois par de dessins et par des mÈlodies - me parents m'avaient offert un petit clavie
Èlectrique. C'est sans doute comme cel qu'on devient cinÈasteÉ!" (É) AurÈlien Ferenczi TÈlÈrama n∞ 2711 - 29 dÈcembre 200
(É)Les Autresest un film qui dÈploi (É) une pÈdagogie de l'Èpouvante. S'il s'inscrit dans la lignÈe des grands clas-siques du film d'horreur gothique, commeLa Maison du diable, d Robert Wise,Les Innocents, de Jac Clayton,L'Exorciste, de Willia Friedkin, ouShining, de Stanle Kubrick, il s'en distingue pourtant car il ne s'agit pas ici de quitter ‡ tout prix un lieu hantÈ pour se dÈfaire du Mal. Les spectres d'Alejandro Amenabar ne son pas l‡ pour Ítre ÈradiquÈs ou mis ‡ dis tance, mais pour Ítre apprivoisÈs. En 1945, dans l'Óle de Jersey, Grace vit avec ses deux enfants dans l'angoiss du retour Èventuel de son mari parti a front. L'arrivÈe attendue d'une gouver nante et de deux domestiques perme de rÈvÈler aux spectateurs les mÈca-nismes bizarres qui rÈgissent l'Ètrange purgatoire dans lequel Grace, son fils et sa fille se sont, malgrÈ eux, installÈs. Atteints d'une Ètrange maladie, Anne e Nicholas ne peuvent Ítre exposÈs ‡ l lumiËre directe du soleil sans Ítre br˚-lÈs. Aucune porte ne peut donc Ítr ouverte sans que la prÈcÈdente ait ÈtÈ verrouillÈe au prÈalable. L'instauratio de ces tÈnËbres forcÈes met en lumiËr un systËme de valeurs insidieusement chamboulÈ. A la lueur d'une bougie, Anne et Nicholas Ètudient, sous la fÈru le de leur mËre, autoritaire, et de leur gouvernante, zÈlÈe, les principes de l Bible, dÈbattent des diffÈrents niveaux de l'enfer et du paradis ou de l'existence hypothÈtique des limbes. Leurs leÁons sont, de plus en plus frÈ-quemment, interrompues par des bruit suspects, d'abord discrets puis insis-tants. La maison semble abriter d'in-quiÈtants locatairesÉ A la fin du film, une main invisible referme le portail e fer de la demeure. Un panneau " vendre" y est accrochÈ ‡ la dÈrobÈe. Il ne faut pas se mÈprendre : la maison d
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Grace pourrait Ítre la nÙtre. (É) L'utilisation des ÈlÈments traditionnels de l'horreur gothique - brouillard persis-tant, violent contraste entre lumiËre et tÈnËbres, cohabitation des morts et des vivants, climat asphyxiant, mÈlange de puritanisme et de sexualitÈ refoulÈe -est portÈe ‡ un rare degrÈ de perfection. Celle-ci est encore renforcÈe par la puis-sance des personnages, intÈrieurement usÈs, qui perdent d'un mÍme mouve-ment l'essentiel de leurs croyances et de leur Ènergie. HÈritier des grands rÈalisateurs de films d'Èpouvante - Jacques Tourneur, Jack Clayton, William Friedkin -, influencÈ par Val Lewton, producteur deLa FÈlineet deVaudou, Alejandro Amenabar obtient les effets les plus efficaces en maniant l'ellipse, le doute, l'incertitude. La bande-son joue ici un rÙle capital, et terrifiant. Grincements, craquements, chuchotements, cris ÈtouffÈs, frÙle-ments, attouchements, bruits tonitruants et agressifs donnent son relief ‡ une mise en scËne qui organise un dÈcoupa-ge rigoureux de l'espace (couloirs, portes, escaliers, autant d'univers clos). Tous ces ÈlÈments concourent ‡ la com-position d'une symphonie visuelle et auditive qui entraÓne le spectateur dans une vÈritable expÈrience. Nicole Kidman est inoubliable en bour-geoise anglaise au physique hitchcoc-kien - son prÈnom comme ses cheveux teints en blond sont Èvidemment un clin d'Ïil ‡ Grace Kelly, avec qui elle parta-ge une forte puissance d'Èvocation sexuelle. Son comportement puritain, m‚tinÈ de superstition, donne au film une rÈelle intensitÈ. Alejandro Amen∙bar joue admirablement de l'am-bivalence de l'actrice, ‡ la fois bigote et mante religieuse, comme l'avait rÈvÈlÈ Stanley Kubrick dansEyes Wide Shut. Aucune peur n'est possible au cinÈma sans conviction. C'est la leÁon de Jacques Tourneur qui, dansRendez-vous avec la peur, croyait, et nous avec lui, aux forces occultes, ou celle de William Friedkin qui, dansL'Exorciste, nous persuadait de l'existence du Diable. La prÈsence presque envahis-
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sante, dansLes Autres, des icÙnes tra ditionnelles du catholicisme - comm cette statue de la vierge recouverte d'u drap contre laquelle vient malencontreu sement se cogner la fille de Grace - res semble ‡ un vieil artefact dÈcouvert pa un archÈologue. SiLes Autresbaign dans une atmosphËre religieuse, s thÈologie est vidÈe de toute sËve puis qu'elle est confrontÈe ‡ un au-del‡ san spiritualitÈ. Le film est davantag l'Ïuvre d'un agnostique. Alejandro Amen∙bar dÈlimite un territoire du sur naturel privÈ du regard de Dieu. PoËt de l'instinct de mort, de l'anxiÈtÈ, de l consomption, il ajoute une dimensio romantique ‡ son film, sans Èquivalen dans le cinÈma contemporain. Samuel Blumenfiel Le Monde Interactif - 27 DÈcembre 200
Propos du rÈalisateur
Tant par l'Èpoque o˘ il se dÈroule, e 1945, dans l'Óle de Jersey, que par so esthÈtique,Les Autress'Ècarte complË tement des canons du film d'horreu dÕaujourd'hui. J'ai d'abord situÈ le film ‡ la fin de l deuxiËme guerre mondiale ‡ cause d mes lectures d'enfance. Je pensais aussi que le sentiment d'isolement de Grace, l personnage principal du film, qui doit Èle ver seule ses deux enfants, serait plu prononcÈ si le film se dÈroulait dans u vieux manoir anglais. MÍme si j'ai voul revenir en arriËre dans le temps, mon fil est trËs contemporain par les question qu'il aborde. J'ai bien Èvidemment vuLe Innocents, de Jack Clayton,L'Enfant d diable, de Peter Medak,La FÈline,d Jacques Tourneur. J'y apprÈcie que l'hor reur ne soit jamais explicite alors que le films de genre aujourd'hui s'appuien essentiellement sur des effets spÈciaux Je tenais ‡ Èchapper ‡ l'oppositio gothique entre le bien et le mal. A la fi desAutres, le fantÙme est l‡ pour rÈvÈle la nature des relations humaines.
Les Autresjoue sur une grande convic tion et une imagerie catholique trËs dÈve
loppÈe. Quelle Èducation religieuse avez vous reÁue ? Je ne suis pas croyant, mais les fantÙme desAutressont ceux auxquels je crois Je devais me mettre dans la position d quelqu'un qui croit aux revenants, or je n suis pas fixÈ sur la question. Je suis quel qu'un de rationnel et je n'ai pas encore e d'expÈrience surnaturelle. J'ai ÈtÈ Èlev dans une Ècole catholique et je possËd une rÈelle culture religieuse, mÍme si m famille n'Ètait pas spÈcialement prati quante, ce qui m'a toujours donnÈ beau coup de distance. Il y a actuellement u grand dÈbat en Espagne sur la nÈcessit d'enseigner la philosophie aux enfants. J pense Èvidemment que c'est indispen sable. La raison pour laquelle j'ai ÈtÈ dan une Ècole catholique tient au fait que l'en seignement dispensÈ Ètait riche D'ailleurs, j'ai eu des problËmes pour l casting des deux enfants de Grace. Le gamins que l'on m'envoyait n'avait jamai rien lu. Ils ne comprenaient donc stricte ment rien ‡ l'arriËre-plan thÈologique de Autres. J'en ai finalement trouvÈ ave beaucoup de difficultÈs deux qui ont com pris la nature de leur personnage.
Ces deux enfants sont atteints dansLe Autresd'une maladie qui les empÍch d'Ítre exposÈs ‡ la lumiËre du jour. Quell est l'origine de cette maladie ? C'est une maladie trËs rare, j'ai d'ailleur vu un documentaire ‡ son sujet. L femme de l'ancien chancelier alleman Helmut Kohl en Ètait atteinte et s'es rÈcemment suicidÈe ‡ cause de cela. J savais en commenÁant l'Ècriture de Autresque je voulais rÈaliser un film e huis clos avec peu de personnages. Pui j'ai pris connaissance de cette maladie qui a tout changÈ. C'est trËs facile d faire peur aux gens. Il suffit d'Èteindre l lumiËre. Il est par contre plus difficile d lier esthÈtique, psychologie et thÈologi dans un mÍme film. Je voulais Èchapper l'opposition classique lumiËre/tÈnËbres d'o˘ l'importance du brouillard dans l film, qui symbolise une zone grise qui n'est ni la lumiËre, ni les tÈnËbres.
Les Autresse situe en Angleterre mais
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ÈtÈ tournÈ en Espagne. Toute votre Èqui-pe est espagnole ‡ l'exception des comÈ-diens et de Nicole Kidman bien Èvidem-ment. Le film est en outre produit par Tom Cruise. De quelle nationalitÈ est votre film ? Je voulais tourner ‡ l'origine en espagnol, puis on a envoyÈ le scÈnario du film aux Etats-Unis o˘ Nicole Kidman s'est mon-trÈe trËs intÈressÈe.(É)Nous avons beaucoup discutÈ ensemble du passÈ de son personnage. Nous avions curieuse-ment le fantÙme d'Hitchcock tout autour de nous. Le film se situait en Angleterre, nous avons teint Kidman en blonde, j'Ètais obsÈdÈ par l'idÈe de faire un film d'Èpoque dans la lignÈe de Rebecca. D'o˘ les recherches sur la coiffure de son per-sonnage. Nous ne nous sommes aperÁus des rapprochements avec Hitchcock qu'au bout de la deuxiËme semaine de tourna-ge. Nicole Kidman est le croisement de Vivien Leigh pour ses yeux, et de Grace Kelly. Propos recueillis par Samuel Blumenfeld Le Monde Interactif - 27 DÈcembre 2001
Le rÈalisateur NÈ en 1972. NationalitÈ espagnole et chilienne. Depuis 1992, Alejandro Amenabar a obtenu de nombreux prix.
Filmographie Courts mÈtrages La cabeza HimenÛptero
Longs mÈtrages Tesis Abre los ojos Ouvre les yeux The Others
1991 1992
1996 1997 2001
Documents disponibles au France
Fiches du CinÈma n∞1635/1636 Revue de presse / Positif n∞491 Cahiers du CinÈma n∞563
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