Les Aventures du capitaine Wyatt de Walsh Raoul

Centre De Documentation Du Cinéma[S] Le France

Description

Fiche produite par le Centre de Documentation du Cinéma[s] Le France.
Site : abc-lefrance.com

Sujets

• Cinéma
• Fiches du cinéma

Informations

• Publié par: cinemavectoi
• Nombre de lectures: 26
• Langue: Français

Extrait

Les aventures du capitaine Wyatt Distant drums de Raoul Walsh FICHE FILM Fiche technique

USA - 1952 - 1h35 Couleur

RÈalisateur : Raoul Walsh

ScÈnario : Niven Busch Martin Rackin dÕaprËs lÕÏuvre de N. Busch

Montage : Folmar Blangsted

Musique : Max Steiner

InterprËtes : Gary Cooper (Capitaine Quincy Wyatt) Mari Alton (Judy Beckett) Richard Webb (Lieutenant Richard Tufts) R. Teal (Mohair) A. Hunnicutt (Monk)

L E

Gary Cooper et Mary Alton

D O C U M E N T

sÕarrÍtent ses limites, lui aussi le sai Nous savons aussi que Walsh - suivan lÕexpression consacrÈe - respire le cin ma par tous les pores de sa vieille pea Ëme dÕaventurier du 7art. CÕest pour cel pour cet amour sans borne dÕun cinÈm dÕaction, cÕest-‡-dire de lÕimage p lÕimage que nous aimons et dÈfendo Raoul Walsh. RenÈ Tabe Saison cinÈmatographique 196

(É) Raoul Walsh a Iui-mÍme racontÈ le tournage, trËs ÒphysiqueÓ, du film Ò faune des EvergladesÓ nÕaimait p beaucoup lÕÈquipe camÈra. Pourtant, Si Hickox jura quÕil avait presque rÈussi placer sa camÈra sur un alligator. Je fu obligÈ dÕengager des gens du pays po nous dÈbarrasser des serpents ‡ son nettes inamicaux et des mocassin dÕeau. Les habitants Ètaient ravis, ca en plus de lÕargent quÕils recevaient studio, ils gardaient tous les serpent quÕils tuaient ou capturaient. Ils les me taient vivants dans des sacs et le emmenaient au laboratoire Fish & Gam o˘ lÕon extrayait leur venin. Puis on l tuait dans une conserverie et les dÈcou pait en tranches prÍtes ‡ Ítre vendue comme une spÈcialitÈ gastronomique d la Floride. Quant aux peaux, elle Ètaient vendues aussi pour la fabricatio des ceintures ou des rubans de cha peaux. Jamais les hommes des marai nÕavaient eu la vie si belle ! Les marai de Floride ont remplacÈ la jungle birma ne, les SÈminoles les Japonais et Wals - au lieu de se contenter de filmer plate ment le remake dÕun de ses propre films - semble redÈcouvrir lÕhistoir sÕattachant ‡ ces soldats harcelÈs p les tambours ennemis et fuyant u adversaire aux costumes bariolÈs. Patrick Brio Le western, Edition de La MartiniËr

Dans une cinÈmanie dÕautant plus imag naire quÕelle nÕaura de compte ‡ rendr personne, lÕÏuvre de Raoul Walsh es dÈsormais insÈparable de la successio des portraits-photographies du cÈlËbr borgne extralucide, telle quÕelle scand un passage deCinq et la peaude Pierr Rissient. Alors mÍme que cette succes sion dit la ruine dÕun visage, cÕest t jours de lutter contre le temps quÕ sÕagit. Cela posÈ, le bain de jouvenc quÕestDistant DrumsmÈrite assurÈ ment mieux quÕun Èloge distrait. (É) On sÕen tient ‡ la perspicacitÈ du hÈros face ‡ des adversaires moins rom pus que lui ‡ la pratique de la jungle (o˘ pourtant ils sont nÈs !), et du reste l scÈnario uniligne ne nous permet guËr dÕavoir peur. Ce scÈnario est essentiell ment d˚ ‡ Niven Busch, et, mÍme sÕil e possible que Walsh lÕait inflÈchi vers u film qui lui avait valu un franc succËs, o y retrouve des thËmes que lÕÈcrivain d Duel au soleila vÈhiculÈs tout au lon de sa (courte) carriËre. LÕaction se dÈro le (et a ÈtÈ tournÈe) en Floride, alors qu lÕEspagne vient de cÈder, bon grÈ m grÈ, ce territoire aux …tats-Unis, qui n savent trop quoi en faire, soit vers 1820 Un lieutenant de lÕarmÈe rÈguliËre (Èch lointain du ´correspondant de guerre dÕAventures en Birmanie) est envoy vers Wyatt, aventurier qui a rompu ave le commandement et sÕest taillÈ un min me empire dans la nature sauvage. L ressemblance structurelle (narration off est, sinon vidÈe de tout sens, du moin fortement dÈcalÈe : le journaliste (porte parole dÕAlvah Bessie) devait patriotiqu ment expliquer le bien-fondÈ dÕacte inattendus de la part du command dÕErrol Flynn. Ici, le jeune officier, cand de ‡ ses heures, nÕa cependant rien d ´pÈkinª et se lie avec Wyatt dÕune rÈell amitiÈ. En fait, lÕarmÈe a besoin de c homme qui lÕa quittÈe pour une missio de nettoyage : sÕemparer dÕun fort es gnol tenu par des ´contrebandiers (smugglers), et quelques Indiens leur alliÈs, quÕils ravitaillent en armes. (L

SALLE D'ART ET D'ESSAI C L A S S … ER E C H E R C H E 8 ,R U ED EL AV A L S E 42100 SAINTETIENNE 04.77.32.76.96 R…PONDEUR : 04.77.32.71.71 Fax : [phone]

vÈritÈ historique : SÈminoles hostiles, mais on Èvoque dÕautres tribus ´ami- calesª.) LÕattaque du fort, succÈdant ‡ lÕexposition distanciÈe du sujet, est un morceau dÕanthologie du film dÕaction, non seulement par sa violence et sa rapi- ditÈ, mais par la perfection de sa mise en place, le jeu survoltÈ des figurants (peu nombreux) et la stylisation que favorise lÕarchitecture, par parenthËse lÕun des points de contact de Walsh avec King Vidor (auquel ce film ´individualisteª fait par moments penser). La pÈrÈgrination qui suit cet exploit est le vrai ´sujetª du film: pÈrÈgrination assez compliquÈe entre une Óle dans un lac et le bord incer- tain de lÕOcÈan, ‡ travers les cypriËres (que le tournage en dÈcors rÈels rend Ètonnamment prÈsentes jusque dans les stock-shots dÕanimaux sauvages), et en passant par un cimetiËre indien. Peu ‡ peu se dÈvoile la vraie personnalitÈ de Wyatt et celle de son ´doubleª ennemi : familier des histoires de vengeance ‡ fond psychanalytique (deDuel au soleil ‡La vallÈe de la peur, quÕil a Ècrit pour Walsh), Busch distille un dialogue sans vrai coup de thÈ‚tre, mais qui offre ‡ la peinture physique des personnages tous ses atouts - Wyatt a un enfant sur lÕÓle qui lui sert de refuge. Cet enfant est issu dÕune princesse indienne, mais cette princesse fut violentÈe et tuÈe par... de jeunes soldats. Inversement, le chef sÈminole hait Wyatt dÕune haine maniaque, sans doute issue dÕune jalousie non dite, autre motif mani- pulÈ par Busch (cf par exempleLes furiesdÕAnthony Mann, 1950). Pour faire bonne mesure, si Wyatt a renoncÈ ‡ exercer quelque vengeance que ce soit, la jeune aventuriËre quÕil a ´rÈcupÈrÈeª en donnant lÕassaut au fort rÍve de se venger de lÕhomme qui, ‡ Savannah, a provoquÈ la ruine de son pËre, et, en la violant, lÕa jetÈe sur le sentier de la ´galanterieª. Ajoutons que chez Busch, fÈru de culture classique, lÕidÈe dÕune barque ‡ laquelle il faut faire franchir ‡ dos dÕhomme un bout de chemin ter-

D O C U M E N T

Argonautes. Les amateurs de lÕaction pour lÕaction seront pour leurs frais : Walsh montre peine les Indiens (sauf ‡ la fin). Ne sont ils pas une menace ´abstraiteª pour de fugitifs conduits par un guide omniscien mais sibyllin ? En gÈnÈral, leur attaques sont toutes filmÈes de l mÍme maniËre, comme dÈcoupÈes dan une prise unique : ils courent ‡ tout allure de gauche ‡ droite, en hurlant, e massacrent quelques malheureux. L disposition frontale adoptÈe pour le duel final, o˘ Wyatt dÈfie le chef sÈminol pour en finir avec ce qui nÕest pas mÍm une guerre, nÕen est que plus frappante Duel sous-marin, au poignard, condui avec assez de science pour que le ´doubluresª ne se distinguent pas trop et o˘ les acteurs ont tout de mÍme pay de leurs personnes. CÕest que Wyatt e jouÈ par Gary Cooper, dont on peu regretter que ÁÕait ÈtÈ lÕunique rencon avec Walsh. Sa fausse fragilitÈ, so immense Èconomie de moyens intact sous les rides dÕun vieillissement prÈc ce (il nÕa plus que dix ans ‡ vivre), s finesse mÍme (dans une scËne de ´vau devilleª digne de Lubitsch), tous se dons de ´sÈducteurª sont intÈgrÈs ‡ u rÙle de rebelle qui, sans tapage, a choisi sa libertÈ. (FÈlicitÈ par lÕarmÈe, Wya restera cependant dans son Óle. Corollaire: autour de lui, les autres inter prËtes sont quasi inexistants, ‡ com mencer par lÕexcellent Arthur Hunnic (chargÈ de lÕhumour troupier, mais Ècla reur efficace) et par Mari Aldon, refle de reflet de Virginia Mayo, dont la posi fion de starlette (aprËs Ítre apparu dansLa Comtesse aux pieds nus, ell va quitter lÕÈcran pour Ítre quelqu temps madame Tay Garnett) rÈpon exactement ‡ son rÙle de faire-valoir Wyatt la transforme aprËs lÕavo dÈmasquÈe, elle nÕaura guËre dÕinflu ce sur lui. On aura compris que ce fil aux rares pÈripÈties est un film aty pique, vide de toute idÈologie (la notio de ´frontiËreª est absente), comme il es vide de surcharges baroques. La ver

dÈtendue, mais jamais paresseuse, de Walsh sÕapplique sans peine ‡ ce pa cours (lÕidÈe du rendez-vous, arbitrair entre les deux moitiÈs de la troupe nÕe pas exempte de symbolisme !) dÕu homme vers la sÈrÈnitÈ. LÕaventure nÕ plus picaresque, elle nÕest que le prÈte te ‡ une narration nette, mais sans sÈcheresse, constamment plastique jusque dans les fusillades, et qui se mÈnage des moments dÕune surprenant poÈsie: les glissades des canots sur la riviËre, la redÈcouverte par Wyatt de son village en cendres, et la configura- tion des tombeaux des SÈminoles, autour desquels la seule mise en scËne cinÈmatographique rÈussit ‡ rendre pal- pables ‡ la fois lÕangoisse des soldat la prÈsence dÕune croyance religieus ´inconnueª, et lÕenvironnement par l nature qui, ni humaine ni inhumaine, baigne tout le film dans ses teintes presque pastel, emblÈmatiques dÕu monde ancien devenu (pour le meilleur) hors dÕ‚ge. GÈrard Legrand

Positif n∞455 - Janv.1999

Le rÈalisateur

Sa carriËre rÈsume l'histoire d'Hollywood des origines ‡ 1965 ; il a travaillÈ pour toutes les compagnies (Paramount, Fox, MGM, Universal, Warner, RKO, United Artists, Republic, Columbia ... ) ; il a dirigÈ tous les grands acteurs, sauf Lancaster (Flynn, Cooper, Mitchum, Fairbanks, Gable, Wayne, Cagney, Raft, Bogart, Kirk Douglas, Peck, Ladd...) et tous les troisiËmes cou- teaux (Elam, Van Cleef, G. Roland, etc.) ; il a abordÈ tous les genres (western, film policier, comÈdie musicale, histoire de cape et d'ÈpÈe, merveilleux oriental, grosse machine biblique ...). N'entrons pas dans le dÈtail, il faudrait un livre. Son pËre Ètait irlandais et sa mËre espa-

SALLE D'ART ET D'ESSAI C L A S S … ER E C H E R C H E 8 ,R U ED EL AV A L S E 42100 SAINTETIENNE 04.77.32.76.96 R…PONDEUR : 04.77.32.71.71 Fax : [phone]

bonnes Ètudes et un voyage en Europe, il fait ses dÈbuts au thÈ‚tre, comme acteur, en 1910. Le cinÈma l'intÈresse Ègalement et il travaille avec Griffith qui lui confie le rÙle de Booth, l'assassin de Lincoln, dansBirth of a nation. Il avait dÈbutÈ dans la mise en scËne en suivant les campagnes de Pancho Villa au Mexique, mÈlangeant les Èpisodes authentiques et ceux qu'il reconstituait avec des acteurs. En 1929, il perdit un Ïil lors du tournage deIn old Arizona et devint le borgne le plus cÈlËbre d'Hollywood. CinÈaste de l'action par excellence, il a signÈ d'Èblouissants westerns commeThey died with their Boots Onqui raconte, en l'embellis- sant, la carriËre du gÈnÈral Custer, Pursued, film au scÈnario trËs com- plexe,Colorado territory, d'un roman- tisme dÈsespÈrÈ etThe tall meno˘ s'affrontent Gable et Ryan. Ne finit-il pas sa carriËre sur un western ? Il est non moins ‡ l'aise dans l'Èvocation des gangsters : qui pourrait oublier le chef de gang nÈvropathe et mÈgalomane qu'interprÈtait Cagney dansWhite heat? La guerre lui a inspirÈ plusieurs films dontObjective Burma, l'un des meilleurs jamais tournÈs sur les opÈra- tions en Asie. Chef-d'oeuvre du film de pirate :Barbe-Noireo˘ Robert Newton est truculent ‡ souhait. La Bible est ‡ la mode : il donneEsther et le roiqui ridi- culise nombre de pÈplums italiens. Le mÈlodrame nous vaut le superbeBand of angelsaux couleurs dÈlirantes, Èvo- cation du Sud esclavagiste. Il a mÍme tournÈ la majeure partie de films signÈs par d'autres :Action in the north Atlanticde Bacon ouThe enforcerde Windust par exemple. Certes dans la copieuse filmographie de Walsh, il nÕy a pas que des chefs-dÕÏuvre, mais on ne sÕennuie jamais en sa compagnie. NÕest- il pas dotÈ dÕun solide sens de lÕhumour que lÕon retrouve dans ses merveilleux souvenirs :Un demi-siËcle de vie ‡ Hollywood? Walsh ou lÕart de conter. Jean Tulard

D O C U M E N T

Filmographie

Life of villa The regeneration Carmen The honor system Blue blood and red The serpent The conqueror Betrayed This is the life The pride of New-Yo The silent lie The innocent sinner The women and the l The prussian On the jump Every mother's son l'Il say so Evangeline The strongest Should a husband for From now on The deep purple The oath Serenade Kindred of the dust Lost and found on a s Drame en PolynÈsie The thief of Bagdad Le voleur de Bagdad East of Suez A l'est de Suez The spaniard The wanderer The lucky lady Me lady of the Hare What price glory ? Au service de la gloire The monkey talks The loves of Carmen Sadie Thompson Faiblesse humaine The red dance Me, Gangster Hot for Paris In old Arizonaavec I. The cock-eyed worl TÍtes br˚lÈes The Big trail La piste des gÈants The man who came Hors du gouffre Women of all nation

The yellow ticketPursued1947 Le passeport jauneLa vallÈe de la peur Wild girl1932Cheyenne Me and my galSilver river1948 Sailor's luck1933 LariviËre d'argent Amour de marinFighter squadron The boweryLes gÈants du ciel Going HollywoodOne sunday afternoon Au pays du rÍveColorado territory1949 Under pressurefille du dÈsert1935 La RivauxWhite heat Baby-Face HarrigtonL'enfer est ‡ lui Every night at eightAlong the great divide1951 Nuit aprËs nuitLe dÈsert de la peur Klondike Annie1936Captain horatio hornblower Annie du KlondikeCapitaine sans peur Big brown eyesDistant drums Empreintes digitalesLes aventures du capitaine Wyatt Spendthrift Theenforcer O.H.M.S.1937 Lafemme ‡ abattre (signÈ par Windust) Jump for glory / When thief meets a thiefGlory alley1952 Les deux aventuriersLa ruelle du pÈchÈ Artists and modelsThe world in his arms Artistes et modËlesLe monde lui appartient Hitting a new highThe lawless breed College swing1938 Victimedu destin St. Louis blues1939Blackbeard the pirate The roaring twentiesBarbe-Noire le pirate Les fantastiques annÈes 20Sea devils1953 Dark command1940 Labelle espionne L'escadron noirA lion in the streets They drive by nightGun fury Une femme dangereuseBataille sans merci High sierra1941Saskatchewan1954 La grande ÈvasionLa brigade hÈroÔque The strawberry blondeBattle cry1955 ManpowerLe cri de la victoire L'entraÓneuse fataleThe tall men They died with their boots onLes implacables La charge fantastiqueThe revolt of Mamie Stover1956 Desperate journey1942 Bungalowpour femmes Sabotage ‡ BerlinThe king and four queens Gentleman JimUn roi et quatre reines Background to danger1943Band of angels1957 Intrigues en OrientL'esclave libre Northern pursuitThe naked and the dead1958 Du sang sur la neigeLes nus et les morts Uncertain glory1944The sheriff of fractured jaw Saboteur sans gloireLa blonde et le shÈrif Objective Burma1945A private's affair1959 Aventures en BirmanieLes dÈchaÓnÈs Salty O'RourkeEsther and the king1960 Sa derniËre courseEsther et le roi The horn blows at midnightMarines, let's go1961 The man I love1946A distant trumpet1964

SALLE D'ART ET D'ESSAI C L A S S … ER E C H E R C H E 8 ,R U ED EL AV A L S E 42100 SAINTETIENNE 04.77.32.76.96 R…PONDEUR : 04.77.32.71.71 Fax : [phone]