Mélo de Resnais Alain
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Fiche produite par le Centre de Documentation du Cinéma[s] Le France.
Site : abc-lefrance.com

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Langue Français

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MÈlo
de Alain Resnais FICHE FILM Fiche technique
France - 1986 - 1h42
RÈalisation : Alain Resnais dÕaprËs la piËce d ÔHenry Bernstein
Musique : PhilippeGÈrard Brahms (Sonate pour violon et piano en sol majeur, op. 78) Bach RÈsumÈ Critique (Sonate pour violon solo en ut majeur)CÕest lÕadaptation dÕune piËce de 1929Jusque-l‡,cÕest une banale histoire dÕHenry Bernstein, un dramaturge qui nÕestdÕamants et de cocu. CÕest la suite qui va plus jouÈ depuis des lustres mais qui ajustifier le titre, encore que le terme de beaucoup inspirÈ les cinÈastes dans lesmÈloparaisse assez inadÈquat pour carac-annÈes vingt et trente puisquÕil a ÈtÈ portÈtÈriser lÕatmosphËre dÕun drame qui nÕa InterprËtes :‡ lÕÈcran une vingtaine de fois, donc cinqrien de vulgaire ni de larmoyant. Le seul Sabine AzÈmafois pourMÈlo.ÈlÈment deUn mÈlodrame, donc, quimÈlo, au moins au dÈbut, cÕest met en scËne deux violonistes liÈs dÕamitiÈle pathÈtique aveuglement de Pierre sur sa (Romaine) depuis leurs Ètudes au Conservatoire :compagne, quÕil a affublÈe du ridicule Fanny Ardant Pierre, premier violon aux Concertssobriquet de Manicheet dont il est inca-(Christiane) Colonne, est un garÁon sensible et rÍveur,pable dÕimaginer le violent appÈtit de vie et Pierre ArditimariÈ ‡ la vive et gaie Romaine ; Marcel,dÕamour qui lÕhabite. Mais la suite (que je (Pierre)ne dÈvoilerai pas, afin de respecter la rËglesoliste de rÈputation internationale, est un grand sÈducteur qui sÕaffiche comme undu jeu) va prendre un tour fertile en inci-AndrÈ Dussolier amant passionnÈ. Au cours dÕun dÓner sondents et en rebondissements. (Marcel) romantisme fait une forte impression surInutile de dire que Resnais transcende Jacques Dacqmine Romaine, qui lui donne rendez-vous etsuperbement les ÈlÈments mÈlodrama-(le docteur RÈmy)devient sa maÓtresse. Comme il doit partirtiques qui constituent le ressort apparent Hubert Gignouxde lÕaction : jouant le jeu ‡ fond, sans laen tournÈe de concerts, il arrache ‡ la jeune femme la promesse quÕ‡ son retourfausse modestie que semble impliquer le (le prÍtre) elle se rendra libre pour vivre avec lui.titre, il met en Èvidence lÕextraordinaire Catherine Arditi intensitÈ du conflit psychologique. Car (Yvonne) lÕintÈrÍt du drame repose avant tout sur la
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complexitÈ des caractËres, qui se dÈvoi-du confort intellectuel qui rËgnent deau petit pÈtale carmin dessÈchÈ dans un lent peu ‡ peu bien diffÈrents de ceplus en plus dans la crÈation cinÈmato-carnet vide Èvoquant la bouche de la quÕils paraissaient, comme il sied ‡ unegraphique. morte,il y a toute la cruautÈ de la rÈduc-bonne piËce de thÈ‚tre. Et Resnais nÕaMarcel Martintion et de la perte. Perte de ce quÕon pas esquivÈ la rÈfÈrence ‡ son modËle,Cahiers du cinÈmaaime, perte de temps, perte de mÈmoi-non seulement en respectant le mot ‡re... Mais le temps deMÈlo,tout cela mot du texte mais en indiquant les chan-vous rejaillit ‡ la figure avec la force gements dÕactes par de discrËtes appari-dÕincantation dÕun parfum. Et la magie tions, en fondu enchaÓnÈ, dÕun rideau deest tenace. scËne qui reste virtuel, comme uneCamille Taboulay Un film noir ponctuation visuelle, car il ne sÕagit nul-Cahiers du cinÈma lement icide thÈ‚tre filmÈ mais dÕune MÈloest un film charmeur de serpents. transposition spÈcifiquement cinÈmato-Sondant les intrications du temps bles-graphique. sant, il vous plonge dans un Ètat (É) Tout se passe comme si Resnais, dÕabsence comme lorsquÕon est absorbÈ faisant siennelÕinterrogation de Renoir par une pensÈe au point dÕen avoir le sur la frontiËre entre le thÈ‚tre et la vie, Entretien avec Alain Resnais regard fixe et la tÍte vidÈe, cristallisÈe nous prouvait quela vie est un thÈ‚tre sur une image indicible. Je ne connais en ignorant lÕimpÈratif supposÈ du cinÈ-pas dÕautre film qui mobilise ainsi laLes hÈros ma, la sacro-sainte " impression de rÈa-concentration, qui obtienne une intensi-litÈ ", pour se vouer ‡ unemise en tÈ dÕÈcoute en pÈnÈtrant le regard ‡ laOn mÕa souvent reprochÈ mes hÈros qui scËnede la dialectique des visages et faÁon dÕun magnÈtiseur. Sur la beautÈnÕÈtaient pas assez hÈroÔques, avec tout des paroles sous lÕÏil attentif et impas-du texte de Bernstein, Resnais donnele temps des doutes, faisant ou disant sible de lacamÈra, regard dÕun " mon-lÕimpression de glisser, de ramper, Èpou-des bÍtises, bref des Ítres absolument sieur de lÕorchestre " qui aurait le privi-sant ses mÈandres, creusant lÕimmobilepas exemplaires. lËge de se tenir sur la scËne avec les apesanteur dÕun monologue infiniÉ comÈdiens. Et, avec les quatre comÈ-(É) Jeux de miroirs du temps, empoi-diens deLÕamour ‡ mor,tle cinÈasteLa mort sonnements de la mÈmoire, souffle de constitue un quatuor ‡ cordes (vocales) lÕÈphÈmËre et temps morts.MÈlobras-et leVerbe se fait Musique.Dans la grande sÈquence de Dussollier se tout cela jusquÕ‡ cette " petite mort " ThÈ‚tralitÈ, disais-je, du fait de ladÈbut, il y a une espËce de voile invi-dis- au de la concentration o˘ lÕon perd avec tanceque Resnais prend par rapport auxsible, qui donne le sentiment que ces Èmoi-effroi ses repËres dans la fascina-rËgles habituelles du cinÈma (rÈalisme,personnages sont quand mÍme des fan-tion. Les acteurs frÈmissent de tout leur identification). MusicalitÈ aussi (indÈ-tÙmes. corps au prÈsent mais semblent happÈs pendamment de lÕexÈcution dÕextraits de dans un drame par les costumes de Bach et de Brahms motivÈs par lÕaction)On sent que cÕest une piËce o˘ la mort revenants du passÈ exactement comme dans le traitement du texte superbementrÙde tout le temps. En Èvoquant Madeleine dansVertigodÕHitchcock servi par les comÈdiens et quÕon peutconstamment le passÈ dans les subissait le charme spectral dÕune tra-savourer en gros plan, et dans la fluiditÈvingt-cinq minutes du dernier tableau, gique aÔeule.MÈloetVertigoopËrent du rÈcit que nÕinterrompt aucun " entrac-on joue forcÈment avec la mort, puisque dÈcidÈment le mÍme genre de sÈduction te ". Je crois quÕil faut admirer le go˚tcÕest du passÈ. DÕailleurs, la piËce exige et pourraient faire un beau double pro-du risque chez un cinÈaste qui se renou-un spectateur trËs actif, puisquÕil doit gramme dÕune soirÈe magnÈtoscope. velle dans sa continuitÈ en se livrant ‡toujours se remÈmorer des choses du RÈcemment, en sortant des derniers des " exercices de style " qui relËvent depremier ou du troisiËme tableau. L‡, films dÕAlain ResnaisSmoking, No la haute Ècole de lÕexpÈrimentation.cÕest un vrai contrepoint entre ce qui se Smoking,je pensais : ce sont des films Trouvant son bien chez un dramaturgepasse dans la tÍte du spectateur et ce roses qui broient du noir. En revoyant passÈ de mode (mais qui semble mÈriterque disent les personnages. MÈlo,je constatais : cÕest un film noir une " rÈhabilitation "), Alain Resnais b‚ti sur une rose. Du bouquet de roses nous entraÓne, une fois de plus, dans LÕÈmotion rouges fraÓches offert par Marcel pour une captivante et convaincante remise orner le futur "tombeau de Montrouge" en question de la routine expressive et Quelle est pour vous lÕimportance de la
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rÈceptivitÈ du spectateur, lors du dÈcou-autre, qui est de reprendre le "quatuor"faire un bond au cinÈma". Son film sui-page ou du tournage ?deLÕamour ‡ mor,tet de susciter chezvant,L'annÈe derniËre ‡ Marienhad le spectateur lÕattente de Fanny Ardant,(1961), nÕest pasmoins rÈvolutionnaire, Pour tous les films, jÕinclus toujours lequÕon entrevoit trËs briËvement lors deau moins dans sa forme. Avec lÕaide d' spectateur dans le dÈcoupage. Je nela premiËre sÈquence, et qui ne rÈappa-Alain Robbe-Grillet, son scÈnariste, rÈussis pas tout le temps, puisque jÕarri-raÓt que beaucoup plus tard...Resnais Èdifie un puzzle captivant, un ve parfois ‡ un cinÈma trËs hermÈtique,labyrinthe ‡ mi-chemin de Julien Gracq mais lÕidÈe de base de toutes les opÈra-Oui, cÕÈtait aussi un pari... Que Fannyet des illusions optiques dÕEscher. tions du film, cÕest Áa. Je ne peux pasArdant accepte de jouer le rÙle avecSurrÈalisme et psychanalyse sont au concevoir de faire un film sans tenirenthousiasme mÕa fait trËs plaisir,rendez-vous, comme dansJe tÕaime je compte de ce que va sentir, penser ledÕabord parce quÕon pouvait garder let'aime(1968) etProvidence(1977). On spectateur. Si jÕai essayÈ dÕavoir desmÍme quatuor que dans le prÈcÈdent, etaurait tort, cependant, de limiter lÕart de constructions dramatiques dÕordre diffÈ-parce que je pense que gr‚ce ‡ elle, leResnais ‡ ces dÈrivesf a n t a s m a g o -rent, ce nÕÈtait pas juste pour le plaisirspectateur est alertÈ sur lÕimportance dur i q u e s .S e sp r È o c c u p a t i o n ss o n t de casser le fil du rÈcit, cÕest parce quepersonnage. Si on prenait la biographieaussi bien dÕordre social et politique : Ie je pensais quÕon pouvait obtenir plusimaginaire de Christiane, on pourraittraumatisme de la guerre dÕAlgÈrie avec dÕÈmotion chez le spectateur.faire tout le film uniquement sur elle,Muriel(1963), Ies dÈsarrois dÕun mili-sur sa vie ‡ Montrouge. La scËne avec letant gauchiste avecLa guerre est finie Quels sont les doutes que vous avez sur(1966), les scandales financiers de la III∞prÍtre montre bien quÕelle sait pratique-le faÁondontMÈlova Ítre reÁu ?RÈpublique avecment tout. Elle va Ítre dans ce conflit :Stavisky...(1974), "Est-ce que je dis tout ‡ Pierre ? " ElleIÕapplication au comportement humain La question, cÕest : est-ce quÕon peutpeut parler, mais Marcel peut parlerde la psychologie gÈnÈtique,Mon Ítre Èmu par quelque chose qui en prin-aussi. Elle est le premier exposÈ de ceoncle d'AmÈrique(1980). cipe tient ‡ un univers oubliÈ, dÈpassÈ,motif secret. Et la rÈponse du prÍtreLes sujets, quels quÕils soient, sont pas-et considÈrÈ comme de trËs mauvaismÕintÈresse beaucoup, quand en effet ilsÈs au pressoir dÕun imaginaire spÈci-go˚t. Le mauvais go˚t ne mÕa jamais faitlui dit: "Je comprends votre tentation defique ‡ chacun dÕeux, "enchantÈs" par un peur, mais...lui dire la vÈritÈ, mais permettez-moi detraitement en forme dÕopÈra, visuel et vous dire, chËre madame, quÕ‡ cesonore, spatial et temporel, qui leur En tout cas, en dÈpit de ce marquagedonne ‡ tous cette allure caractÈristique moment l‡ vous nÕen aurez jamais fini" dÕÈpoque trËs fort, il y a une Èmotionde cÈrÈmonial funËbre, parfois ponctuÈ S.Toubiana directe, trËs ‡ la surface de lÕÈcran.dÕhumour. AinsiProvidencepeut Ítre A.Phillippon Entre le pÙle des sentiments universelsregardÈ comme une tragÈdie de la soli-Cahiers du cinÈma et le pÙle social-historique datÈ, Áa cir-tude ou un extravagant vaudeville, cule trËs bien.sÕachevant sur une pointe de nostalgie. Le rÈalisateur Alliage singulier, qui sÕexplique par la Il y a une phrase dÕun critique demÈthode de Resnais : "Quand je com-Un Guignol tragique lÕÈpoque, qui disait :L"a caractÈristiquemence ‡ rÍver sur des personnages, je des personnages de Bernstein cÕest uneles vois un peu comme des marion-Resnais aborde le long mÈtrage par un capacitÈ illimitÈe pour la douleur".CÕest nettes,jÕai envie de les mettre dans des coup de maÓtre,Hiroshima mon amour une phrase qui mÕest restÈe pendant leespËces de boÓtes, comme au thÈ‚tre de (1959). LÕextrÍme richesse de cette tournage. En effet, la douleur peut partirGuignol - un Guignol tragique." On nÕest Ïuvre est rÈsumÈe dans son titre : de rien. Je ne dirais pas quÕon peut Ítrepas loin du "drame gai" deLa rËgle du dÕune part lÕÈpouvante nÈe de lÕexplo-plus malheureux pour une cause minus-jeude Renoir. sion nuclÈaire, de lÕautre lÕÈternel retour cule que pour une cause Ènorme, mais de la passion, Ies deux thËmes se rÈpon-cÕest trËs difficile ‡ jauger. Donc Áa, Áa dant comme les gammes majeure et peut rester transmissible. Une Ïuvre ouverte mineure dans la musique. Cela tient ‡ la fois du requiem et de lÕÈpithalame. Fanny Ardant Resnais a toujours su sÕentourer de col-Toutes les ressources de la technique laborateurs de choix, quÕil tient ‡ asso-narrative sont mises ‡ contribution dans Vous nous parliez des risques tech-cier ‡ la rÈussite finale de ses "composi-un film qui, selon Louis Malle, "a fait niques que vous avez pris. Il y en a un
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tions" : Marguerite Duras, Alain Robbe-Smoking1993 Filmographie Grillet, Jean Cayrol, JorgeSemprun,No smoking David Mercer, Jean Gruault. Ses opÈra-courts mÈtrages : teurs seraient Ègalement ‡ citer :On connait la chanson1997 Ghislain Cloquet, Sacha Vierny. Mais Van Gogh1948 cÕest surtout par la musique que le cou-Pas sur la bouche2003 rant passe : celle-ci est signÈe Georges Guernica1950 Delerue ouGiovanni Fusco, mais aussi Hanns Eisler, Hans Werner Henze et Gauguin1951 Krzysztof Penderecki. Les derniers films de Resnais vont dans Les statues meurent aussi1953 le sens dÕune plus grande spontanÈitÈ crÈatrice, dÕune seconde jeunesse, com-Nuit et brouillard1956 binÈe avec une parfaite maÓtrise de la dramaturgie :romanLa vie est un Toute la mÈmoire du monde (1983) est un somptueux opÈra bouffe ; LÕamour ‡ mort(1984) un poËme Le mystËre de l'atelier 151957 orphique ;MÈlo(1986) une pure visua-lisation de la piËce de Bernstein, qui Le chant du StyrËne1958 affirme hardiment sa thÈ‚tralitÈ ; enfin, I want to go home(1989) une joyeuse rÈflexion sur la bande dessinÈe,conÁue comme un exorcisme des caprices du longs mÈtrages : monde moderne. LÕidÈal du cinÈaste semble ÍtrelÕinstauration par les Hiroshima mon amour1959 moyens propres de lÕimage et du son, d' un "rÈcitatif total" (Robert Benayoun) L'annÈe derniËre ‡ Marienbad1961 combinant les mÈandres de la pensÈe et les prestiges du spectacle. Un Muriel, ou le temps d'unretour1963 plain-chant de la conscience. Ambition sans doute dÈmesurÈe. La guerre est finie1966 Cet alerte sexagÈnaire est encore plein de projets : celui sans cesse diffÈrÈ -Loin du Vietnam1967 des aventures dÕHarry Dickson, dÕaprËs la saga de Jean Ray, un "documentaire Je t'aime, je t'aime1968 onirique" sur le marquis de Sade, une comÈdie musicale... CÕest une oeuvre Stavisky1974 ouverte par excellence que la sienne : susceptible de multiples interprÈtations, Providence1976 traversÈe dÕun inextricable rÈseau Documents disponibles au France dÕinfluences, et exigeant du spectateur Mon oncle d'AmÈrique1980 une participation active, une descente Revue de presse vertigineuse dans un maelstrˆm de fan-Cahiers du CinÈma n∞387 La vie est un roman1983 tasmes. Positif n∞307, 308, 475 Claude Beylie Trafic n∞10 L'amour ‡ mort1984 Les MaÓtres du CinÈma Pour plus de renseignements : MÈlo1986 tÈl : 04 77 32 61 26 g.castellino@abc-lefrance.com I want to go home1989
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