Michael Collins de Neil Jordan
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Description

Fiche technique du film " Michael Collins " -
Produite par le Centre de Documentation du Cinéma[s] Le France.
Site : abc-lefrance.com

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Langue Français

Extrait

Michael Collins de Neil Jordan FICHE FILM Fiche technique
USA - 1996 - 2h12 Couleur
RÈalisation et scÈnario : Neil Jordan
DÈcorateur : Anthony Pratt
Montage : Tony Lawson
Musique : Elliot Goldenthal
InterprËtes : Liam Neeson (Michael Collins) Julia Roberts (Kitty Kieman) Aidan Quinn (Harry Boland) Alan Rickman (Eamon De Valera) Stephen Rea (Ned Broy) Charles Dance (Soames)
L E
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Critique
Venise 1996 : Le Lion d'or est attribuÈ Michael Collins, ÒbiopicÓ flamboya de Neil Jordan, dans le style classiqu de Wamer Bros. Pour son interprÈtatio de ce portrait de patriote, Liam Neeso obtient le prix du meilleur acteur. S'adressant avant tout aux public d'outre-Atlantique, Jordan centre s fresque de la guerre d'IndÈpendanc (1916-1922) sur les six derniËres annÈe de la vie de Collins. De Valera, je connais. Mais qui es Collins ? InsurgÈ de 1916, Collins est depuis 191 membre du conseil exÈcutif de Sin FÈin, qui a pour t‚che l'orientation poli tique du mouvement rÈpublicain. Sou sa direction, la rÈbellion armÈe de l'IR se revitalise. …lu en 1919 dÈputÈ au D‡il pour South Cork, il est nommÈ ministr des Finances. Lors de l'incarcÈration d Griffith, il devient prÈsident par intÈri du D‡il. ¿ la capitale, Collins met sur pied d'un part des ´services de renseignements fÈrocement efficaces, d'autre part un escouade de Òhit-menÓ, ou tueurs, po Èliminer espions et mouchards. ¿ l campagne, ses Flying Column (Colonnes volantes) mËnent la guÈrill contre les ´Black and Tansª, soldat dÈmobilisÈs introduits dans le pays pou Ècraser la rÈvolte. AprËs l'attaque ordonnÈe par De Valer contre la maison des Douanes (centre d l'administration locale), celui-ci est invi tÈ ‡ Londres par Lloyd George pour exa miner les modalitÈs d'un rËglemen pacifique. Ce sera le moment du TraitÈ qui, dans tous les sens du terme, divis l'Óle. ¿ son corps dÈfendant, Collin obÈit aux ordres et accompagne Griffit ‡ la tÍte de la dÈlÈgation irlandaise, e novembre-dÈcembre 1921. Bien que le traitÈ soit votÈ par le D‡il e acceptÈ par le peuple, De Valera et se hommes quittent le gouvernement Chacun traite l'autre d'extrÈmiste. Tou en lanÁant ses troupes contre des b
tions rÈpublicains, Collins se dirige ver le sud du comtÈ de Cork, son territoir d'origine, pour offrir aux ´anti-trea tyitesª la paix. HabituÈ ‡ fuir, il a main tenant le pressentiment que la mort l'at tend parmi les siens. Le 22 ao˚t 1922, la tombÈe du jour, il est abattu, dan une embuscade, au fond de la vallÈe d BÈal na mBlath, la passe des Fleurs. Il 31 ans. ¿ l'admiration que suscitËrent son Èner gie et ses dons d'organisateur, au sou venir de son charisme lÈgendaire s'ajou ta le pathÈtique du destin de Collins hÈros de la lutte pour la libÈration, victi me de la guerre civile. Pourtant, pendan des dÈcennies, l'ÈventualitÈ d'une vÈri table reprise des armes aurait ÈtÈ, au yeux des habitants de l'Óle dans leu majoritÈ, une pensÈe loufoque. Depui 1967, les ÈvÈnements semblent dÈmen tir le nationalisme ´traditionnelª ou libÈ ral. Scandant l'actualitÈ douloureuse e l'Èchec renouvelÈ des pourparlers, l patriotisme du film de Jordan est nÈan moins aussi dans l'air du temps. Les questions qui se posent sont don les suivantes. En tant que canevas histo rique, ce film d'action retient-il pleine ment l'intÈrÍt du spectateur ? Qui plu est, en tant que portrait d'un chef stratÈ gique et militaire qui, tout en plaidan pour la trÍve des hostilitÈs, continue employer la force,Michael Collin Èvoque-t-il la conscience tragique d'un situation paradoxale ? D'un Collins qui le jour mÍme o˘ il signa le traitÈ, Ècrivi depuis Londres ‡ un ami : ´Qu'ai-j obtenu pour l'Irlande ? Ce qu'elle dÈsir depuis sept siËcles ? Y a-t-il quelqu'u qui se contentera de ce marchÈ ?... J vous le dis : ce matin, j'ai signÈ mo propre arrÍt de mort.ª The Crying Gameavait puisÈ dans le ironies multiples du sort ; pourMichael Collins, le parti pris du cinÈaste/scÈna riste consiste ‡ les estomper. Qu'a-t-il obtenu pour l'Irlande ? Quel patriote, quel cinÈphile s'en contentera ? ¿ l'Ècole, on nous inculquait une notio ´
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de JÈsus, mort pour l'humanitÈ.ª J'avais six ans. Je me levai : ´Mon grand-pËre a la photo d'un homme, mort pour l'Irlande.ª Chez mes parents, une reprÈ-sentation trËs modeste du Christ mon-trant son coeur enflammÈ cÙtoyait un tableau intitulÈMen of the West, dans lequel un trio de soldats armÈs, habillÈs en ´cow-boysª, dÈfendaient le drapeau de la RÈpublique. Nul doute que le film de Jordan est influencÈ par l'iconogra-phie populaire, ainsi que par le parallËle entre le terroriste et le gangster. Avant de confronter l'ennemi, le combattant prie au pied d'une statue du Christ, le filet de sang qui coule en biais de la bouche est Ègalement ‡ la Scorsese. Essentiellement urbaines, les reprÈ-sailles se succËdent sans repentir ; on meurt dans les taxis, dans les chambres d'hÙtel, fuyant dans les Ègouts. Chapeau mou, impermÈable, cigarettes, attirance pour quolibets, culture et beautÈ fÈmini-ne sont les insignes de l'homme d'action constamment prÈsents. DÈbutant in medias res avec la prise de l'HÙtel des Postes en 1916, l'action du film esquisse un cercle de confrontation ouverte avec les forces de l'ordre. Dans une scËne d'exposition, Smyth (divisio-nal commissioner), brillamment interprÈ-tÈ par Sean McGinley, dÈsigne par leur nom les principaux insurgÈs. Cet effort de rendre les choses claires est ressenti Ègalement dans l'importance accordÈe ‡ Broy, agent secret travaillant ‡ Dublin Castle (les amateurs reconnaÓtront l'ex-cellent comÈdien Stephen Rea). Cependant, il aurait fallu un talent plus ´Èpiqueª (Ford, ou le Lean de Lawrence dÕArabie) pour empÍcher l'impression du trop-plein, de rÈpÈtition, voire de flou. Stylistiquement, le spectateur n'est point laissÈ dans le doute. EntrainÈ par la maniËre caracolante du montage, de la gestuelle adoptÈe par Neeson, il est en mÍme temps placÈ devant une carac-tÈrisation en contrepoint. ¿ l'exubÈrance du ´Big Fellowª Collins s'oppose la ´ ª
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De Valera. LÕimplication est claire ´Dev.ª est le traÓtre qui laisse mouri son compagnon, aprËs lui avoir tendu l calice d'amertume du traitÈ. Du dÈbut la fin, nos rÈactions sont dictÈes par un bande sonore dÈclamatoire. Dans ses alternances de plans d'en semble, de plongÈes opÈratiques et d gros plans, Menges dÈmontre sa sou plesse habituelle et nous donne e prime, baignÈe de teintes bleutÈes, l grandeur architecturale de Dublin. E revanche, les toilettes exquises en soi mauve qui seyaient ‡ ravir ‡ Julia n sauront effacer l'artificiel de la chast intrigue amoureuse. Peu aidÈ par le dialogue (´Je hais le Anglais surtout pour m'avoir obligÈ ‡ le haÔrª), Neeson, qui arrive ‡ combine forte carrure et dÈmarchÈ dÈgingandÈe fait ce qu'il peut. SincËre ? Oui. HÈroÔque ?... En 1922, mon grand-pËre maternel membre de Sinn FÈin, dÈputÈ au premie D‡il pour North Cork, rentra ‡ sa rÈsi dence dublinoise en disant : ´Ils ont tu Mick.ª Pour Jordan, il s'agissait d redresser le bilan de l'histoire en ren dant hommage ‡ un homme en apparen ce ÈclipsÈ. Sans doute s'est-il aussi efforcÈ de crÈer pour ainsi dire un sous texte, o˘, ´montÈ sur des siª, il fai regretter, en mÍme temps que le per sonnage, la RÈpublique-qui-aurait-pu Ítre. Pour ma part, je regrette le film-qui aurait-pu-Ítre, un tÈmoignage, non seu lement du courage des hommes comm mon grand-pËre, mais de leur immens et ineffable dignitÈ. Eithne OÕNe Positif n∞435 - Mai 199
Le succËs de son vÈnÈneuxEntretie avec un vampirea permis ‡ Neil Jordan de s'attaquer ‡ un sujet qui lui tenait particuliËrement ‡ cÏur : la bio-graphie filmÈe de Michael Collins, u des premiers hÈros de la rÈvolutio irlandaise. BÈnÈficiant de moyens consi dÈrables, Neil Jordan dresse un portrai plein de fougue et de lyrisme du leade charismatique qui fut aussi un des prÈ-curseurs de la guÈrilla urbaine. InterprÈtÈ avec brio par Liam Neeson, qui apporte ‡ son personnage une aur d'hÈroÔsme et de romantisme, le film es aussi fort instructif sur l'histoire du mou-vement rÈvolutionnaire irlandais et notamment l'amitiÈ indÈfectible puis l rivalitÈ sourde qui se crÈa entre Collins et de Valera. Assassinats perpÈtrÈs de sang froid, trahisons, coups fourrÈs nou sont ainsi dÈpeints sans complaisance et donnent au film un aspect documen taire passionnant renforcÈ par un style filmique sec et nerveux. On peut ‡ cet Ègard regretter que le personnage d Harry, meilleur ami de Collins, manqu quelque peu d'Èpaisseur tout comm celui de Kitty Kiernan, fiancÈe de Collins jouÈe par Julia Roberts, assez mal ‡ l'ai-se dans un film politique. Philippe Ros
Saison cinÈmatographique 199
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Neil Jordan est un drÙle de type qui tourne en Irlande, son pays natal, puis aux Etats-Unis ; passe sans crier gare de The Crying GameEntretien avec un vampireet parvient - sur la foi de ses rÈcents succËs - ‡ persuader Hollywood de financer la biographie d'un rÈvolutionnaire irlandais du dÈbut du siËcle, connu seulement dans son pays. Et encore... ´Dans les livres d'Histoire, Michael Collins est margina-lisÈ, sinon occultÈ, raconte Neil Jordan. Ma famille n'en parlait pas plus que mes bouquins d'Ècole. J'ai grandi dans un pays hantÈ par de nombreux fantÙmes. Personne n'avait envie de parler de tout Áa, c'Ètait un rÈel traumatisme, c'est d'ailleurs une des rai-sons pour lesquelles j'ai fait ce film.ª Qui Ètait Michael Collins, nÈ en 1890, mort en 1922 ? Une biographie signÈe Pierre Joannon et le film de Neil Jordan rÈvËlent derriËre ce combattant de l'in-dÈpendance irlandaise un personnage au destin unique. ´Un meneur d'hommes et, au bout du compte, le responsable du compromis qui a menÈ ‡ la partition de l'Irlande, poursuit Jordan. HÈros, donc, mais aussi victime : son action a ÈtÈ dÈterminante dans la lutte contre l'Angleterre, et il est mort ‡ 32 ans, tuÈ par ceux de son propre camp.ª Neil Jordan a Ècrit ce scÈnario il y a trei-ze ans. Il a attendu de pouvoir faire le film dont il rÍvait : une fresque remplie de figurants, de bruits et de fureur. «‡ et l‡. il cËde bien ‡ quelques ´licences poÈtiquesª : la relation entre Collins et sa fiancÈe Kitty Ètait, semble-t-il, plus Èpistolaire qu'effective, mais Julia Roberts a un joli sourire et de bien beaux chapeaux. Neil Jordan prend aussi quelques libertÈs avec la vÈritÈ historique et se laisse aller ‡ des dia-logues littÈraires et mÍme aux mots d'auteurs : ´Qui a dit : rien n'est impos-sible si on le veut trËs fort ?ª, demande Michael Collins ‡ un joumaliste. ´Vous ? - Non, Peter Pan !ª Il tombe parfois dans
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Eamon De Valera , prÈsident du Sin Le rÈalisateurFilmographie Fein, hostile ‡ la partition, rival impla cable de Collins avant de deveni Premier ministre, puis prÈsident d Comme Radford ou Greenaway, cAngel1983 l'Eire. romancier irlandais reprÈsente le rÈveil En Irlande et en Angleterre, le succËs d du cinÈma anglais au dÈbut des annÈeCompagny of wolves1984 film a nourri la polÈmique, et vice versa 80. Le sens de la rÈalitÈ (AngelLa compagnie des loups, sur l Neil Jordan reste serein : ´Michael rÈvolution irlandaise) se combine che Collins porte en lui toutes les contradic lui avec le go˚t du fantastiquMona Lisa1986 tions de la question anglo-irlandaise (Company of Wolves, qui montre qu Les conservateurs britanniques pensen les rÍves des petites filles ne sont paHigh spirits1988 qu'il a dÈtruit l'Empire. Les nationaliste innocents). Un art parfaitement maÓtrisÈ irlandais le jugent responsables de l MÍme maÓtrise dans le fascinant thrillerWeÕre not angels1990 partition : pour l'IRA, c'est un traÓtre histoire du garde du corps d'une callNous ne sommes pas des anges Pour moi, c'est l'homme qui a fait l girl, qu'estMona Lisa. MaisHigh spi pays dans lequel je suis nÈ, avec tout c ritsdÈÁoit quelque peu.The miracle1991 que cela comporte de courage, de vio Jean TularLÕÈtrangËre lence et de sang.ª Dictionnaire des rÈalisateur Dans ses meilleurs moments,Michael The crying game1992 Collinsrend simplement hommage au combattants de l'indÈpendance irlandai Interview with the vampire1994 se, sans en faire des anges. Pour cett Entretien avec un vampire page d'Histoire dÈvoilÈe, et pour l'inter prÈtation ‡ la fois imposante et dÈlicat Michael Collins1996 de Liam Neeson, le film vaut le dÈtour. Isabelle Danel TÈlÈrama n∞2466 - 16 Avril 199
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