Nos funerailles de Ferrara Abel
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Fiche produite par le Centre de Documentation du Cinéma[s] Le France.
Site : abc-lefrance.com

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Langue Français

Extrait

Nos funÈrailles The funeral dÕAbel Ferrara FICHE FILM Fiche technique
Etats-Unis - 1996 - 1h39
RÈalisateur : Abel Ferrara
ScÈnario : Nicholas St. John
Image : Ken Kelsch
Musique : Joe Delia
InterprËtes : Vincent Gallo (Johnny Tempio) Christopher Walken (Ray Tempio) Chris Penn (Chez Tempio) Annabella Sciorra (Jean Tempio) Isabella Rosselini (Clara Tempio)
L E
D O C U M E N T
dÕun Kiarostami, un cinÈaste infaillibl Les pertubations sont passÈes, cÕest d lÕÏil du cyclone quÕil nous envoie de s nouvelles. Comment est-il possible qu ces affolantes farandoles de sexe, d drogue et de mort que sont ses films lais sent davantage lÕimpression dÕun ge de cinÈma plein et lumineux que cell dÕun bric-‡-brac chaotique et violent ? Nos funÈrailles, son nouveau film investit les annÈes 40 et le milieu de l mafia avec la mÍme intelligence qu naguËreBody snatchersinvestissait l genre fantastique ouThe Addiction, l film de vampires. La famille Tempio es en deuil, le plus jeune des trois frËres Johnny, ayant ÈtÈ abattu par un assassi non identifiÈ. Autour du cercueil, alor que les femmes en appellent au pardo et refusent les reprÈsailles, Ray, IÕaÓn est obsÈdÈ par lÕidÈe de vengeance ta dis que lÕautre frËre, Chez, pleure pui fuit en voiture dans la ville. Les vingt quatre heures qui constituent le prÈsen de cette narration ne sont que la parti ÈmergÈe de lÕiceberg; la partie immergÈ est rÈvÈlÈe par un incessant et virtuos jeu de flash-backs allant du passÈ proch (la mort de Johnny, reprise inversÈe d celle duBad Lieutenant) ‡ un pass lointain (IÕenfance de Ray et son premi meurtre, stimulÈ par son pËre). Etan donnÈ lÕappÈtance particuliËre a dÈsastre quÕont les personnages d Ferrara, et le prÈsent qui nÕest pour e rien dÕautre que lÕactualisation des pu sances du passÈ, cette journÈe ne peu que fatalement, lamentablement, sÕach ver. Les hÈros ferrariens vivent dans u monde dÕimages, de reprÈsentations, le monde extÈrieur, fantomatique, nÕexi te quÕÈclairÈ des feux de leur psychos Ce qui pour eux est incontournable, irrÈ cupÈrable et atrocement rÈel, cÕest l passÈ; et cÕest ce passÈ figÈ qui fourn les catÈgories dÕinterprÈtation du pr sent. On ne revient pas en arriËre, rÈpËt souvent Ferrara, et cette impossibilit rend incurable leur dÈpendance au pass qui sÕexprime par un sentiment de culp bilitÈ, donc par de la souffrance. Le p
des frËres Tempio, criminel et fou, sÕe suicidÈ et les trois frËres, chacun ‡ leu maniËre, ne font que rÈpÈter ce destin Ce pouvoir aliÈnant du passÈ, cette puis sance de lÕatavisme Ètaient aussi l drame des personnages de Tourneur Mais si dansLa Griffe du passÈ Mitchum Ètait finalement rattrapÈ pa son passÈ, au moins essayait-il de lui Èchapper, de se construire une vie nou velle quelque part dans le monde. Che Ferrara, il nÕy a plus de dehors, il nÕy que de lÕaveuglement. La culpabilitÈ y e une drogue avec laquelle on entretien des rapports de dÈpendance, elle est l vie en mÍme temps que la souffrance IÕhorizon indÈpassable. Face ‡ cett logique du crabe dont parlait Burroughs propos de lÕhÈroÔne, dÈvorante et ins tiable, les hommes ne se rÈvoltent ni n cherchent le salut, mais assurent la sur vie ‡ lÕaide de palliatifs avant lÕapai ment final dans la mort : des images (l cinÈma, la pornographie pour Johnny e Chez), des poses rassurantes, des raison nements bancaux, des idÈaux (le commu nisme pour Johnny, IÕhÙpital duKing o New York). Pourtant, cette survie mÍm ne sÕorganise que dans une effrayant logique du pire, une logique de la sous traction, de la destruction. Inaptes ‡ l vie dans le monde, ces hommes nÕagi sent sur lui que pour le rendre conform ‡ leurs images mentales. Si Ray ou Che discourent en permanence, dÕune mani re illogique, sur le libre arbitre ou l volontÈ de Dieu, ce nÕest que pour se ju tifier pseudo-rationnellement de leu extraordinaire pulsion de mort. Le termes ne sont donc pas bien contre mal mais apaisement contre dÈpendance - il est curieux que lÕon ait vu de la religios tÈ dans ce cinÈma hermÈtique ‡ tout sotÈriologie, transcendance ou prosÈly tisme. Car un script nÕest pas un film et lÕindispensable mais pÈnible Nicholas John, IÕami et scÈnariste, est effectiv ment un fou de Dieu doublÈ dÕun mÈt physicien dÈplorable, Ferrara ne sembl pas partager toutes ses prÈoccupations
SALLE D'ART ET D'ESSAI C L A S S … ER E C H E R C H E 8 ,R U ED EL AV A L S E 42100 SAINTETIENNE 04.77.32.76.96 R…PONDEUR : 04.77.32.71.71 Fax : 04.77.25.11.83
lÕÈcrase pas non plus et si le film Èchap-pe ‡ la schizophrÈnie, cÕest que dans cette entreprise complexe qui avait toutes les chances de se transformer en voyage de dÈments, les comÈdiens ont ÈtÈ les aiguilles qui indiquent le Nord (on ne voit guËre que les films de Sean Penn pour offrir une qualitÈ dÕinterprÈtation aussi homogËne et risquÈe que celle de Nos funÈrailles). La cohÈrence et lÕunitÈ des films de Ferrara se font tou-jours du dedans, par les acteurs qui ont toute latitude pour Èventuellement jouer contre le texte ou la situation. Christopher Walken, en patriarche ‡ la manque, faisant des moulinets avec les bras lorsquÕil assËne ses considÈrations philosophiques, est dÕun ridicule qui sauve. Imposant dËs quÕil est filmÈ en plan serrÈ, sa faiblesse et sa panique apparaissent lorsquÕil est cadrÈ en jambe ou quÕil est dans des scËnes de groupe. Son unique moyen de faire illusion est de prendre les autres de vitesse et, ‡ chaque mouvement, il les laisse effecti-vement sur place. Cette rapiditÈ dÕinsec-te affolÈ accentue son ÈtrangetÈ, rend visible son agitation mentale et trahit son inadaptation. Autonome, incontrÙ-lable grandiloquent, Walken fait bloc et rÈsiste au mouvement du film, il produit des dissonances et des chutes dÕintensi-tÈ remarquables.Et ce type dÕeffets, qui se dÈclinent en mineur chez les autres acteurs, tous admirables, est trËs rÈvÈla-teur de la maniËre Ferrara. En laissant les acteurs sÕapproprier le mouvement de la scËne et en cadrant en plan large, il les montre dans leur environnement et dÕune certaine maniËre les l‚che, leur restituant opacitÈ et instabilitÈ. SÕÈloi-gnant dÕeux, il sÕÈloigne aussi du sens et produit de lÕambivalence. Mais ceci, qui est vrai des hommes, toujours du cÙtÈ de lÕimage et de la mort, ne lÕest pas des femmes, qui sont du cÙtÈ de la vie et qui connaissent des modes de jeu et de fil-mage diffÈrents. Alors que les hommes sont immergÈs dans du dÈcor (le bar, la rue), dans un extÈrieur foisonnant o˘ ils
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leur vide, leur peur, leur carence essen-tielle, les femmes sont toujours filmÈes dans les mÍmes lieux, la cuisine et les chambres, dans des plans rapprochÈs qui effacent le dÈcor, ne laissant plus quÕu fond sombre sur lequel se dÈtachent les visages ÈclairÈs et qui rÈvËle leur riches-se intÈrieure, leur luciditÈ. Inextricablement mÍlÈs par le montage dans une scÈnographie de lÕessouffl ment, ces diffÈrents plans, par lÕeffet d leur densitÈ propre, se sÈparent et se recomposent dans le souvenir sous la forme limpide de deux cercles concen-triques: comme un puits avec un trou sombre o˘ les hommes sÕabÓment et un margelle dÕo˘ les femmes assistent cette chute, impuissantes ‡ rompre lÕinfernale spirale de mort. Dominique Marchais Les Inrockuptibles n∞81 - 27 nov 1996
Abel Ferrara filme les comÈdiens comme des comÈdiens, les dÈcors et les cos-tumes comme des dÈcors et des cos-tumes, au plus prËs, au plus tendu, mais comme sÕil fallait que le maquillage s voie, que lÕartifice du cinÈma ne cess dÕaccompagner lÕaction qui se dÈroul Choc Ètrange, dËs les premiËres images, que cette impression dÕÍtre avec les pe sonnages, dÕÍtre bousculÈ par le troupes en mouvement, de suivre avec fÈbrilitÈ les gestes pathÈtiques, de parti-ciper en un mot ‡ la vie de lÕÈcran et trË vite de nÕen Ítre plus que spectateu surpris par une posture, un cadrage, un effet appuyÈ. CÕest un cinÈma de studi qui sent lÕartifice et ne sÕen dÈfend p Un cinÈma du choix, du tri, de lÕeff recherchÈ. Et tout ‡ coup, dans cette atmosphËre de reprÈsentation, entre le bois patinÈ et lÕaffectation des poses, la plus grand violence fait irruption. Il nÕy a plus de je plus de distance, alors il nÕy a plus quÕ malaise immÈdiat ‡ lÕÈgard dÕune ma festation qui, ‡ tous les Ègards, dÈran Elle dÈrange lÕordre social reprÈse mais elle dÈrange aussi lÕordre d
reprÈsentation elle-mÍme. Elle es comme lÕintrusion dÕun trop rÈel sur scËne sophistiquÈe des conventions. Et, dans le cours tranquille des apparences, cette violence a quelque chose dÕencor plus insupportable. Curieusement, cet Èclat de vie qui devrait Ítre ressenti comme un souffle salutaire, ce dÈchaÓnement rapide qui permet d casser des rituels trop empesÈs, donne au contraire lÕimpression dÕune absurdi supplÈmentaire, dÕun arbitraire intol rable. LÕefficacitÈ ultime du montage e de nous rendre solidaires ces morceaux disparates, de telle maniËre que le vernis glacÈ des conventions et des rites se charge petit ‡ petit du pathÈtique que le dÈbordements de violence manifesten sporadiquement. Ceux-ci ne sont pas articulÈs logiquement en termes de nar ration: prÈcisÈment, leurs Èclats dÈpas-sent le simple jeu des causes ‡ effet. Mais leur agencement, leur voisinage, IÕillÈgitimitÈ mÍme de leurs apparition entachent toute la trame dans laquelle ils sont pris. Le film fonctionne ainsi, constamment sur le principe des oppositions fortes. La mort, la religion, la violence, le sexe, la tradition sont autant dÕautoritÈs impl cables qui sÕaffrontent ou sÕallient au des occasions. Pour le reste, il nÕest pa besoin de personnages forts ou de des tins exceptionnels. Bien au contraire: leur veulerie, leur dÈcalage, leur transparenc font ressortir lÕÈtouffement des systËme de valeurs auxquels ils appartiennent, e la quasi-autonomie de ceux-l‡.No funÈrailles: le possessif Ènigmatiqu du titre franÁais peut Ítre interprÈt comme une allusion au destin collecti que lÕimbrication de ces systËmes inh mains annonce. La rÈfÈrence constante un catholicisme obscurantiste, au clien-tÈlisme politique, aux pratiques mafieuses, suffit ‡ raconter une histoire, une histoire o˘ la mort et le sexe, la vio-lence et la dignitÈ servent de dramatur
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ments, mais ce sont aussi des enterre-ments. On pense ‡ un film mÈconnu de Joseph Mankiewicz,La maison des Ètrangers. Il y Ètait question aussi de perpÈtuer la violence au nom de la tradition classique des immigrÈs italiens; il y Ètait question aussi de mÈmoire et de code dÕhonneur. DÕun certain ´ machisme ª entretenu par les hommes de la famille. Mais lÕun dÕeux, prÈcisÈment, rompait avec les rituels et la violence quÕils engendraient. Et le film, en se terminant. pouvait sÕouvrir sur un autre horizon. Ici, tout se ferme sur le crime et par l‡, peut-Ítre, cÕest bien de funÈrailles collectives dont il est question au bout du compte. Peu importe alors si lÕon ne comprend pas tous les tenants et les aboutissants des pÈripÈties : si les personnages sem-blent amputÈs dÕune scËne ou dÕun trait pour Ítre totalement dessinÈs. Peu importe la prÈcision des contours: cÕest lÕÈpaisseur de la couleur qui impose les volumes, et les formes rÈfÈrentielles. On navigue ‡ vue dans ces reprÈsentations ‡ lÕair connu de bars louches, de costumes rayÈs, de femmes en noir dans leur cuisi-ne. Ce sont des ´ clichÈs ª. Mais ils sont acceptÈs, et utilisÈs, comme tels. Les frËres Coen et leur lÈgendaireMillerÕs Crossingne sont pas loin. Quoique, ici, Ies mÈcanismes soient moins huilÈs, Ia narration moins fluide. Ce sont les accrocs qui font le ´style Ferraraª. Cette faÁon de dÈraper, de montrer la couture. On est parfois ÈtonnÈ de lÕentendre rendre hommage si souvent ‡ Godard; mais la filiation est l‡, dans cette impos-sibilitÈ ‡ filmer sans se retourner ‡ un moment donnÈ, ‡ montrer quÕil y a un metteur en scËne, que le film ne peut ´fonctionnerª sans rÈfÈrences et clins dÕÏil (que sont prÈcisÈment les clichÈs) et que, alors, autant les montrer. Si ce nÕest pas le cas. alors on est dans le domaine de lÕimposture... Vincent Amiel ∞ -
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moque bien de ce qui peut nous arriver. Entretien LerÈalisateur CÕest lÕune des grandes diffÈrences en moi et Scorsese. Il est lui de Little Italy Quelles sont vos origines ?Depuis son premier film,Driller Killer les gangsters y sont autrement plu Italiennes par mon pËre, irlandaises par(1979), o˘ il interprÈtait un psychopathe importants que dans le Bronx. Sur bie ma mËre. Mon grand-pËre est venu auxqui assassinait ses victimes avec une des aspects,Nos funÈraillesest u Etats-Unis en 1900. Je ne sais pas pour-chignole, Abel Ferrara nÕa jamais quittÈ conte de fÈes sur nos grands-pËres ‡ moi quoi il est parti de chez lui, et je ne saissa cour dÕÈcole, cÕest-‡-dire, New York, et ‡ mon scÈnariste, Nicky St. John. L pas non plus ce quÕil recherchait. Il sÕet plus prÈcisÈment le quartier du Bronx. genre dÕhistoire que lÕon entendait lo dÈbrouillÈ pour aller en Californie etDeChina Girl(1987), une version quÕon Ètait gamin. ramener des camions de raisin. Lescontemporaine deRomÈo et Julietteet Italiens du Bronx en manquaient pourKing of New York(1990), ‡Nos Quel sens a pour vous le mot Mafia ? faire du vin. Il sÕest fait beaucouFunÈrailles, Ferrara dÈveloppe une Ce terme ne signifie rien pour moi, qu dÕargent, quÕil a perdu durant la crise. Ilvision communautaire de New York. voudrait-il dire ? CÕest trËs anti-italien d ÈlevÈ ses treize enfants, plus quatreDans ses films, ce ne sont pas des races prononcer ce mot. Mafia pour moi cÕe autres. Il est mort ‡ lÕ‚ge de quatre-vingqui se dressent les unes contre les comme dire nËgre, chinetoque, youpin seize ans. Il ne connaissait pas un seulautres, mais des p‚tÈs de maisons, des On mÕinsulte en disant cela. Je refus mot dÕanglais. Il avait dÕailleurs misblocs de rues, des traditions. Les ori-dÕutiliser ce terme. La Mafia est un point dÕhonneur ‡ ne pas lÕapprendre.gines de cette conception gÈographique, invention raciste. Mon pËre et des gen nÕa jamais laissÈ tomber la culture et leterritoriale, du cinÈma, il faut la cher-de ma famille Ètaient des bandits et alors traditions. On dit dans la famille que,cher dans la jeunesse de Ferrara, auprËs Plus que le mot Mafia, cÕest le terme d lorsquÕon lui a offert un poste de tÈlÈvdÕun pËre bookmaker et patron de bar liÈ famille qui compte ‡ mes yeux. Il serai sion (il sÕagissait dÕun des premiers‡ la pËgre. Abel Ferrara ressemble ‡ ses possible de faire un film sans famille cela co˚tait Èvidemment une fortune) ilfilms, ce qui, de nos jours, est une chose mais je nÕen vois pas lÕintÈrÍt. Surtout lÕa regardÈ par tous les cÙtÈs, histoire drare. matiËre de cinÈma. Mes metteurs e vÈrifier si personne ne se trouvait ‡ lÕint scËne prÈfÈrÈs, Cassavetes, Fassbinder rieur, et il lÕa balancÈ par la fenÍtre. sont ceux qui ont su crÈer une famille d cinÈma. Cela explique pourquoi jÕ Quel Ètait le mÈtier de votre pËre ? Filmographie essayÈ de conserver un clan autour d Il Ètait ungoodfella, vous avez vu le film moi avec Nicholas St. John mon scÈnaris de Scorsese ? Il Ètait dans ce genre. Il Driller Killer1979 te et ami dÕenfance, Joe Delia, mon co Ètaitbookmaker‡ New York, et il sÕe M.S. 451982 positeur attitrÈ, et Mary Kane, ma pro ensuite occupÈ de plusieurs bars ‡ LÕange de la vengeance ductrice. Miami. Il nous a fallu partir prÈcipitam-Fear City1984 ment de New York, pour des raisons que New York deux heures du matin Quand avez-vous dÈcidÈ de faire du cinÈ jÕignore, mais je peux vous dire que pa China Girl1987 ma ? ser du Bronx ‡ la Floride et lÕocÈan e Cat Chaser1989 CÕest venu tout seul. JÕai pris une cam totalement dÈpaysant. Mon pËre Ètait le King of New York1990 et je me suis mis ‡ filmer. CÕÈtait bie croisement de Jack La Motta et dÕun pe Le roi de New York dans lÕesprit des annÈes 60. Quand I sonnage desAffranchis. Il a passÈ beau-Bad Lieutnant1992 gens voulaient faire quelque chose, ils l coup de temps ‡ Cuba avant la rÈvolution. Snake Eyes1993 faisaient sans se poser de questions Il a un jour arrÍtÈ les frais pour devenir, Body Snatchers Mon pËre Ètait dÕailleurs trËs content d faÁon de parler, une personne normale. The Addiction1996 me voir devenir cinÈaste, ‡ condition qu Tous ses amis faisaient la mÍme chose The Funeral je sois le meilleur. Il avait une mentalit que lui, nous Ètions italiens, nous vivions trËs animale. Pour lui le seul ami quÕo dans le Bronx, que pouvions-nous faire pouvait avoir Ètait lÕargent qui se trouva dÕautre ? dans notre poche. Je ne vois de tout Les gangsters dont je parle dansNos faÁon pas quel autre mÈtier jÕaurais p funÈrailleslui ressemblent beaucoup. IlsDocuments disponibles au France faire. vivent comme nous dans la banlieue, et Samuel Blumenfel comme le dit Walken dans le film : ´N∞ -sommes des paumÈs, tout le monde
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