Ocean’s Eleven de Soderbergh Steven
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Fiche produite par le Centre de Documentation du Cinéma[s] Le France.
Site : abc-lefrance.com

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Langue Français

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OceanÕs eleven
de Steven Soderbergh FICHE FILM Fiche technique
Etats-Unis - 2001 - 1h57
RÈalisateur : Steven Soderbergh
ScÈnario : Ted Griffin
Montage : Stephen Mirrione
Image : Peter Andrews
Musique : David Holmes
InterprËtes : George Clooney (Danny Ocean) Brad Pitt (Rusty Ryan) Andy Garcia (Terry Benedict) Matt Damon (Linus) Julia Roberts (Tess)
RÈsumÈ Critique Entre les quatre murs dÕune prison o˘Steven Soderbergh n'en finit dÈcidÈment lÕavaient menÈ ses coupables activitÈs,pas de surprendre. Les farouches partisans lÕincorrigible Danny Ocean a fait un rÍvede la politique des auteurs pouvaient sup-grandiose : braquer en une nuit les TROISposer (et espÈrer) que, aprËs les importants plus grands casinos de Las Vegas, ruinersuccËs commerciaux rencontrÈs parErin du mÍme coup lÕamant de son ex-femmeBrockovichetTraffic, le cinÈaste allait Tess, et reconquÈrir dans la foulÈe la belleprofiter de sa ÒcoteÓ pour donner naissan-infidËle. ce‡ une nouvelle oeuvre personnelle, dans Brillants stratËges, Danny et son bras droitla lignÈe de ses premiers films o˘ ses Rusty Ryan nÕignorent aucun des risques deambitions d'artiste s'exprimaient avec un ce raid ‡ faire p‚lir les braqueurs les pluston Èminemment singulier. Or, en s'atta-tÈmÈraires. La chambre forte du ÒBellagioÓquant aujourd'hui au projet d'Ocean's est imprenable, ses systËmes de sÈcuritÈEleven, Soderbergh, une nouvelle fois, Èclipsent ceux de Fort Knox, aucun casseurresurgit l‡ o˘ on ne l'attendait pas. nÕest jamais sorti indemne de Las Vegas etRemake d'une fantaisie mineure de 1960 nul nÕa pu Èchapper ‡ la vengeance de(LÕInconnu de Las Vegasde Lewis lÕimplacable maÓtre des lieux, TerryMilestone, avec, entre autres, Frank BenedictÉ Mais tout paraÓt possibleSinatra et Dean Martin), film de genre lorsque le rÍve sÕallie ‡ la volontÈ, ‡ lÕexpÈ-ultrarÈfÈrencÈ et production o˘ les super-rience professionnelle hors pair, ‡ la loyau-stars jouent des coudes (il est de bon ton tÈ sans faille de dix hommes triÈs sur leces derniers temps ‡ Hollywood de comp-volet. Tout ou presque...ter un Steven Soderbergh, comme un Woody Allen, ‡ sa filmographie),Ocean's Eleven, ‡ premiËre vue, semble devoir n'Ítre qu'un divertissement potentielle-
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ment lucratif permettant ‡ son auteur de surfer sur la vague du succËs. Bien entendu, la rÈalitÈ s'avËre plus complexe. Et ceux qui (É) suivent avec une attention toute particuliËre l'Èvolu-tion de Steven Soderbergh depuis ses dÈbuts savent que ce dernier a toujours pris soin d'alterner projets inclassables (deKafkaSchizopolis) et films de genre qui jouent subtilement avec les archÈtypes (deHors d'atteinteL'Anglais). Deux catÈgories o˘ s'expri-ment sa crÈativitÈ hors norme et son intelligence formelle. Aux …tats-Unis, aujourd'hui, Soderbergh est un des seuls ‡ adopter une telle dÈmarche qui, par le passÈ, a pourtant permis ‡ d'innom-brables cinÈastes de donner le meilleur d'eux-mÍmes. RÈussites commerciales aidant, le metteur en scËne est libre de travailler ses deux veines de prÈdilec-tion avec des moyens consÈquents. PhÈnomËne d'autant plus Ètonnant que l'homme, il y a cinq ans encore, et aprËs avoir subi plusieurs fiascos au box-offi-ce, envisageait d'interrompre prÈmatu-rÈment sa carriËre. Si l'on est prÍt ‡ admettre (ce qui paraÓt impossible ‡ certains) qu'une comÈdie ou un film de commande ne sont pas nÈcessairement des oeuvres person-nelles, on trouvera dansOceanÕs Eleventoutes les raisons de se rÈjouir. Ainsi que, pour l'anecdote, la confirma-tion qu'un film de genre intelligent et maÓtrisÈ vaut toujours mieux qu'une fic-tion ÒauteuristeÓ incertaine. DËs la premiËre image - plan fixe de Daniel Ocean (George Clooney) affichant ses honnÍtes dispositions en vue d'Ítre libÈrÈ de prison -, le spectateur pressent qu'il pÈnËtre un univers de faux-sem-blants o˘ le subterfuge et la dissimula-tion occuperont une place prÈpondÈran-te. Sourire narquois et rÈponses ellip-tiques, l'attitude d'Ocean trahit un tem-pÈrament manipulateur. La mise en scËne, qui laisse dans l'ombre les inter-locuteurs du hÈros, instaure d'emblÈe une disponibilitÈ complice avec lui, his-toire que nous supposions que rien de
ce qu'il mitonne ne nous sera inconnu. Impression fausse, comme il se doit ... Le dÈbut d'OceanÕs Elevenfait mine de respecter les figures immuables du Òfilm de braquageÓ : retrouvailles du hÈros avec son complice de toujours ; organisation du casse ‡ venir (cible : les trois plus grands casinos de Las Vegas) ; constitution de l'Èquipe d'Ocean, soit onze spÈcialistes parmi les plus compÈ-tents sur le marchÈ des dÈlinquants ; recherche d'un mÈcËne miracle (forcÈ-ment mafieux), susceptible de financer cette opÈration dÈlictueuse au long cours. Soderbergh installe habilement tous les ÈlÈments de l'intrigue ‡ venir, et rien, de prime abord, ne semble devoir Èchapper ‡ notre perspicacitÈ. La suite, une fois le gang installÈ ‡ Las Vegas, contredit le sentiment initial. Peu ‡ peu, Soderbergh bouscule la chronolo-gie du rÈcit, et use, entre autres, de flash-back et de flash-foward qui boule-versent l'Èvolution linÈaire du rÈcit. RÈpÈtitions gÈnÈrales du casse ‡ venir ; sÈquences dÈvoilant les Èchecs passÈs de tel ou tel ; prÈparatifs thÈoriques du braquage... Dans un crescendo de plus en plus ahurissant, Soderbergh ench‚s-se les temporalitÈs et multiplie, en mon-tage parallËle, les scËnes o˘ les diffÈ-rents personnages travaillent ‡ leur mis-sion. Mieux : l'Èvolution du scÈnario Èpouse en partie les motifs cachÈs d'Ocean, qui, en fait, n'accomplit ce triple braquage sur le papier improbable que pour mieux sÈduire son ex- femme, Tess (Julia Roberts), dÈsormais com-pagne officielle du directeur des trois casinos. ¿ l'image de cette rÈvÈlation imprÈvue, le script, qui repose essentiel-lement sur le pouvoir illusionniste, ne cesse d'entrecroiser les dissimulations en tous genres. Ainsi la timiditÈ (facti-ce?) de Linus (Matt Damon), ainsi les malaises (jouÈs?) de Saul (Carl Reiner), le plus vieux des braqueurs, ainsi, bien s˚r, les sentiments rÈels de Tess. L‡ o˘ tant d'autres cinÈastes se seraient contentÈs d'exposer les ambiguÔtÈs des protagonistes en prenant soin de donner
‡ voir ce qui est avÈrÈ et ce qui ne l'est pas, Soderbergh utilise ces ambiva-lences comme un principe formel consti-tutif de son film. EtOceanÕs Eleven, si simple et ÈlÈmentaire ‡ premiËre vue, de devenir un vertigineux jeu de piste manipulateur, un exercice contrariÈ de mise en scËne pour les personnages et une Èpoustouflante leÁon de maÓtrise, d'humour et d'ÈlÈgance pour Soderbergh. Le cinÈaste - amoureux, depuis toujours, des constructions alam-biquÈes de Resnais comme de la limpi-ditÈ du cinÈma hollywoodien classique -multiplie imperceptiblement les microrÈ-cits et les degrÈs de lecture. Sa plÈthore de personnages lui permet de b‚tir de mÈticuleuses variations sur les points de vue subjectifs, parfois contradictoires, de chacun d'entre eux. Travail sur le point de vue que l'on retrouve dans tous les films de l'auteur deTraffic, mÍme si OceanÕs Eleven, film de la cÈrÈbralitÈ ludique, ne s'intÈresse absolument pas aux dÈsordres de I'intÈrioritÈ. Le plus impressionnant demeure la capacitÈ de Soderbergh de jouer avec des structures narratives-complexes sans jamais pervertir la fluiditÈ du rÈcit. Et si, ‡ bien des Ègards,OceanÕs Elevens'inscrit dans la tradition rÈcen-te des films amÈricains dont les disposi-tifs mettent en abyme l'idÈe de mise en scËne (duReservoir Dogsde Tarantino auMulholland Drivede Lynch en pas-sant par leSnake Eyesde De Palma), jamais Soderbergh ne cËde ‡ la tenta-tion postmodeme ou au clin d'oeil appuyÈ (ce qui revient souvent au mÍme!), histoire de montrer ‡ quel point son habiletÈ sert une quelconque prÈ-tention didactique. CinÈaste joueur, Soderbergh semble sÕÍtre fixÈ pour rËgle de ne point tricher avec les us et coutumes du divertisse-ment. CinÈaste rÈflexif, Soderbergh tri-ture les fondements de l'Óentertain-mentÓ et en dÈmonte les rouages. Dans OceanÕs Eleve,nest donc ‡ pro- tout prement parlerdansle spectacle. Les casinos de Las Vegas, les Ècrans de
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contrÙle, les combats de boxe, les vues gÈnÈrales sur la ville constituent autant descËnesqui reflËtent l'histoire singu-liËre d'Ocean. ThÈ‚tres d'illusions o˘ tout n'est impeccablement rÈglÈ qu'en apparence. (
É) Olivier deBruyn Positif n∞492 - fÈvrier 2002
Au moment de la sortie d'Erin Brockovich, on Ècrivait dans ces pages que le cinÈma dÈsinvolte et chic de Steven Soderbergh Ètait une variation cinÈmatographique duswing. (É) [Avec]OceanÕs Eleve,nSoderbergh est trËs clairement ‡ la recherche de cet esprit-l‡, un cinÈma chaloupÈ,lounge, dont le rythme ÈlÈgant dÈcoulerait direc-tement de l'allure des acteurs (George Clooney, Brad Pitt, Jufia Roberts), de leur faÁon de porter le costume, de bou-tonner leur veste en marchant et en s'envoyant de gentilles vannes. Et aussi, mais c'est presque secondaire, de leur capacitÈ ‡ traverser l'intrigue et ses pÈripÈties (rien de moins que la prÈpara-tion et l'accomplissement d'un casse supposÈ impossible dans le plus grand casino de Las Vegas) sans heurts, ni accrocs. Un rÍve de cinÈma piano-bar et cocktails, o˘ tout coulerait, tout roule-rait. Pas de coups de feu, pas de violen-ce. Classe et sans consÈquences. Souvent crÈditÈ d'un vÈritable travail sur le genre, Soderbergh se spÈcialise plu-tÙt dans la reprise des standards, au sens musical. CinÈaste-crooner, il rÈin-terprËte avec s˚retÈ et distance les canons hollywoodiens, s'Èloigne des trames exigÈes par les genres en sui-vant des circuits parallËles. C'Ètait dÈj‡ la cas avecErin Brockovich, o˘ le
sujet (la lutte d'une population de Òpetites gensÓ contre un grand groupe industriel) Ètait pris de biais. MÍme chose ici avec ce casse insurmontable accompli pourtant sans difficultÈs majeures, sans suspense. D'un lieu trait pour trait identique (ces gigantesques complexes hÙtel-casino-salle de spec-tacles d'Atlantic City ou de Las Vegas), De Palma tirait dansSnake Eyesune tension spatiale proche de l'insoute-nable. DansOceanÕs Eleven, la sensa-tion mÍme du lieu est gommÈe, couloirs interminables, salles de jeux, chambres ou chambres fortes, tout se traverse sans histoires, on y circule comme chez soi, ‡ l'aise partout. MÍme les camÈras de surveillance, omniprÈsentes ici aussi, n'intimident plus personne. DissÈminÈes pour l'ambiance plus que pour le voyeu-risme, leur rÙle est esthÈtique et non thÈorique. OceanÕs Elevenn'est donc pas autre chose qu'un Èloge de la facilitÈ, un film o˘ l'on n'a pas peur lorsque quelque obstacle semble menacer un court ins-tant la rÈussite du projet, bref le film de quelqu'un qui n'a plus ‡ s'inquiÈter. C'est sa situation dans le cinÈma amÈri-cain que Soderbergh raconte donc l‡. Une scËne : ‡ Clooney qui est en train d'exposer les diffÈrentes Ètapes de l'opÈration, l'un des onze ÒspÈcialistesÓ engagÈs pose, en substance, la question suivante : ÒLorsque nous aurons obtenu un code qui change toutes les douze heures, rÈussi ‡ prendre un ascenseur qui ne dÈmarre pas sans empreintes digitales, franchi la porte blindÈe la plus inviolable jamais conÁue par l'homme, nous sortirons de l‡ sans Ítre arrÍtÈs ?Ó RÈponse de Clooney : oui. Point. Traduction : ÒEt si je veux Clooney, Brad Pitt, Julia Roberts, Andy Garcia et Matt Damon dans un mÍme film ?Ó RÈponse des studios : oui. AprËs avoir ÈtÈ le fleuron du jeune cinÈ-ma indÈpendant avec sa palme d'or pour Sexe, mensonges et vidÈo, puis connu la ÒprisonÓ avec une sÈrie d'Èchecs accumulÈs pendant les annÈes
90, Soderbergh est devenu quelqu'un pour qui toutes les portes semblent s'ouvrir sans effort, exactement comme Pitt et Clooney dans les mÈandres du Bellagio, s˚rs d'eux, virtuoses flirtant avec l'inconsistance.OceanÕs Eleven est le rÈcit de son casse ‡ Hollywood. ClÈlia Cohen Cahiers du cinÈman∞565 - fÈvrier 2002
(É) Ambition et sentiment : rien de tel pour rendre charmant le plus voyou des voyous. George Clooney l'est, avec son sourire, style "Ne me rÈsistez pas, c'est parfaitement inutile". Et son regard aussi profond que son nom dans le film. Etonnez-vous que Julia Roberts, mÍme fiancÈe ‡ Andy Garcia, menace ‡ chaque instant de craquer... AprËs sa Palme d'or, en 1989 (Sexe, mensonges et vidÈo), certains ont longtemps considÈrÈ Steven Soderbergh comme un touche-‡-tout. Aligner un film onirique (Kafka), puis la peinture d'un garÁon dans un hÙtel inquiÈtant des annÈes 30 (King of the hill) etHors d'atteinte, polar sophistiquÈ (avec Clooney, dÈj‡, et Jennifer Lopez), Áa ne paraissait pas trËs "auteur". Soderbergh ne faisait pourtant que suivre la tradi-tion de ses grands aÓnÈs, qui enchaÓ-naient un western sur une comÈdie musicale, avant d'entamer un polar. Dans ses trois derniers films, aux scÈna-rios trËs diffÈrents (Erin Brockovich, Trafficet cetOcean's Eleven), on peut nÈanmoins trouver un point com-mun stylistique. Une camÈra ÈlÈgante, sans fioritures. Directe. Presque froide. L'Ècriture d'un grand reporter. Ce hold-up est presque filmÈ comme un docu-mentaire. Avec scËnes obligÈes : la rÈunion de
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l'Èquipe, bien s˚r. Premiers travaux d'ap-proche. PiËge qui se referme lentement, mais s˚rement, sur Andy Garcia. Impassible et fascinant, celui-ci apporte une telle intensitÈ ‡ son personnage qu'on passe son temps ‡ hÈsiter. Notre coeur bat-il pour les truands qui le cer-nent et le bernent ? Ou pour lui, monstre froid qui se croit, ‡ tort, si malin ? La tension monte lentement, mais s˚re-ment, pour aboutir ‡ une sÈquence apai-sÈe : les complices contemplent l'hÙtel qu'ils "se sont fait", avant de repartir, l'un aprËs l'autre, vers de nouvelles aventures. ScËne de plaisir pur, lyrique-ment soutenue par leClair de lunede Debussy. Le film pourrait, devrait, s'arrÍ-ter l‡ : l'Èpilogue, explicatif et redon-dant, est vraiment inutile. Il est des polars logiques, mÈticuleux, o˘ l'on prend un plaisir pervers ‡ chercher le truc qui cloche. Et d'autres, complËte-ment cinglÈs, o˘, trËs vite, on cesse de raisonner pour mieux se laisser empor-ter par la folie. Moins on comprend, et plus on trouve Áa formidable. C'est exac-tement ce qui se passe avec Clooney, Brad Pitt, Matt Damon et leurs copains. On vous recommande, surtout, le moyen utilisÈ par ces braqueurs branques pour plonger Las Vegas dans l'obscuritÈ, durant trente secondes. Atomique... Pierre Murat TÈlÈrama n∞2717 - 9 fÈvrier 2002
trise stylistique grandissante,lÕAnglais Le rÈalisateur (The Limey), nouveau film policier dans une tonalitÈ nostalgique, et enfinErin Palme dÕor ‡ Cannes en 1990,Sexe, Brockovich, habilement taillÈ aux mensonges et vidÈo(Sex, lies and mesures de Julia Roberts, etTraffic, Videotapes, 1989) provoqua, bien mal-film-dossier sur la drogue, aux change-grÈ lui, une polÈmique. Impertinent, ments de styles remarquablement nÈgo-inhabituel, cÈrÈbral ‡ la maniËre dÕun ciÈs, deux oeuvres qui font un vÈritable certain cinÈma europÈen, ce film aux triomphe ‡ son auteur. qualitÈs discrËtes (finesse psycholo-Dictionnaire du cinÈma gique, souplesse de la direction sous la direction deJean-Loup Passek dÕacteurs, fluiditÈ dÕune mise en scËne qui privilÈgie lÕallusion) ne constitue en rien un dÈbut fracassant. La personnali-tÈ de Soderbergh, ÈlÈgante et raffinÈe, ne sÕest dÈmentie quÕaux yeux des paresseux qui confondent poudre aux yeux et affirmation dÕun talent. Thriller ambitieux et expressionniste dont leFilmographie personnage principal donne son titre au film,Kafkaexplore, comme le prÈcÈ-Sex, Lies and Videotapes1989 dent film, un monde intÈrieur : Sexe, mensonges et vidÈo Soderbergh sÕy remet en question par un Kafka1991 dÈploiement visuel (alternance noir et King of the Hill1993 blanc / couleur) et dÈcoratif auquel The Underneath1995 Sexe, mensonges et vidÈone nous A fleur de peau avait pas prÈparÈs. MalgrÈ un moindre impact mÈdiatique,Kafkaconfirme leOut of Sight1998 talent et lÕintÈgritÈ artistique deHors dÕatteinte Soderbergh. Son film suivant,The LimeyKing of1999 the Hill, aussi sobre visuellement que LÕAnglais Kafkaest complexe, aussi enracinÈ Erin Brockovich2000 dans lÕAmÈrique queKafkaest fascinÈ Traffic2000 par lÕEurope, renoue avec la justesse psychologique et lÕÈmotion rentrÈe deOceanÕs eleven2001 Sexe, mensonges et vidÈo. Ce dÈpouillement provoque de nombreuses rÈactions attÈrÈes ou compatissantes sur Soderbergh, qualifiÈ de faux espoir dÈÁu dÕune Palme dÕor h‚tive. En fait, King of the Hillvient simplement rap-peler que Soderbergh nÕa pas choisi la facilitÈ et quÕil poursuit avec obstination un parcours qui refuse toute concession. Patiemment, il va se faire une place non Documents disponibles au France nÈgligeable ‡ Hollywood, dÈcidÈ, ce qui nÕest pas facile, ‡ marier le film de Positif n∞492 - fÈvrier 2002 genre et un univers personnel. Ce sontA Cahiers du cinÈma n∞565 - fÈvrier 2002 fleur de peau(The Underneath, Revue de presse (TÈlÈrama, Le Monde, 1995), magnifique film noir esthÈtisant, LibÈration) Hors dÕatteinte(Out of sight) , sur un Dossier distributeur ton plus lÈger mais qui affirme une maÓ-
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