Pirates de Polanski Roman
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Fiche produite par le Centre de Documentation du Cinéma[s] Le France.
Site : abc-lefrance.com

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Langue Français

Extrait

Pirates
de R FICHE FILM Fiche technique
France - 1986 - 2h04 Couleur
RÈalisateur : Roman Polanski
ScÈnario : GÈrard BrachetRoman Polanskiavec la collabora-tion deJohn Brownjohn
Musique : Philippe Sarde
InterprËtes : Walter Matthau (Capitaine Red) Cris Campion (Jean-Baptiste Malfilatre dit La Grenouille) Damien Thomas (Don Alfonso) Charlotte Lewis (Dolores) Olu Jacobs (Boumako) Fredy Mayne (Capitaine Linares)
L E
Walter Matthau (Capitaine Red) et Cris Campion (La Grenouille)
D O C U M E N T
Critique
Le soir, jÕai lu le scÈnario, Ècrit en hu mois par GÈrard Brach et Roma Polanski, sur la lancÈe deChinatown Impression premiËre: ce sera probable ment, dans la filmographie polanskienne le film le plus proche duBal des vam pires- essentiellement une comÈdie su un genre populaire, une farce musclÈe un pot-pourri de situations archÈtypÈes un foisonnement de personnages issu de nos plus lointains souvenirs.Pirate fait appel ‡ notre mÈmoire collective, au images que suscite spontanÈment, che chacun de nous, son titre. CÕest la qui tessence de tout un folklore littÈraire pictural et cinÈmatographique. Mais l second degrÈ, le clin dÕÏil, inÈvitable dans ce genre dÕentreprise, nÕen occ tent pas le ´sÈrieuxª sousjacent. Le fil a ÈtÈ, ‡ lÕÈvidence, conÁu pour le plais dÕun large public juvÈnile. Mais sÕadresse aussi ‡ des spectateurs sophi tiquÈs, capables de go˚ter la richesse e le raffinement de ses dialogues, la cruau tÈ bouffonne de son humour, la dÈrisio de sa chute, la clartÈ de sa construction la subtilitÈ des jeux de contrastes qui s dessinent, au fil de lÕaction, entre l franche et honnÍte fÈrocitÈ des pirates e la pourriture masquÈe de lÕaristocrati espagnole.(É) Le caractËre trËs physique du fil sÕimpose dËs la premiËre sÈquence. E quelques plans, Polanski accumule un Ètonnante sÈrie de sensations : chaleur faim, soif obsÈdante - et dÕÈmotions peur, colËre, exaltation -, qui toute sÕexpriment ‡ travers des comport ments, des actions alternativement vio lentes et drÙles.Piratesest un film cor porel, un film dÕinstincts et dÕappÈtits f nÈtiques : ses personnages ne mangen pas, ils bouffent; ils ne boivent pas, il plongent tÍte baissÈe dans des tonneau dÕeau, et lorsquÕils se battent, cÕest a un mÈpris souverain de la civilitÈ. Piratesest lÕodyssÈe comique dÕun vi Ècumeur des mers, le capitaine Red lancÈ ‡ la poursuite dÕun trÙne aztË
dÕor massif, pour la possession duquel affrontera mille pÈrils, avanies et humi liations. PoussÈ par un irrÈsistible go˚ du lucre, Red parviendra ‡ ses fins, mai le cours de sa vie nÕen sera guËre cha gÈ : les premiËres scËnes le montren dÈrivant sur un radeau au milieu d lÕimmense ocÈan; le dernier plan l dÈcouvre, accrochÈ ‡ son dÈrisoire trÈ sor, ‡ bord dÕune frÍle barque, autour d laquelle tourne sans rel‚che un requi affamÈ... Pirates, au-del‡ de la farce, est un fable sur lestruggle-for-lifeet le dÈsir d survie, le plaisir de la mystification, et l vanitÈ de toute victoire. Faut-il y voir un discrËte mÈtaphore sur le cinÈma, ar dÈraisonnable et passionnÈ, o˘, comm lÕon sait, pirates et requins abondent (É) Le faux et le vrai, le luxe et la misËre IÕartisanat multisÈculaire et la technol gie la plus avancÈe se cÙtoient sur c film au plateau bigarrÈ, o˘ fraient le classes et les cultures les plus diverses Les ordres fusent de partout en italien arabe, anglais, franÁais et polonais. A centre de cette tour de Babel, Polanski jongle avec quatre de ces langues, trou vant pour chaque interlocuteur les mot appropriÈs. Alerte et Èconome de ses for-ces, tendu mais patient, il fonctionn avec une prÈcision et une vitesse remar quables, engrangeant mÈthodiquemen les informations utiles et les exploitan rationnellement au moment voulu. Il pos sËde ‡ la fois les qualitÈs du coureur e du sprinter. Il sait mesurer son effort su de longues distances et garder intact so enthousiasme aprËs sept mois de tourna ge et dix ans de bagarres harassantes. Il a, de lÕavis de tous ses collaborateur cadreur, ingÈnieur du son, script, etc un vue exceptionnellement aiguÎ des pro blËmes techniques. Il connaÓt par avanc les piËges et les risques dÕun plan, et l contourne avec aisance. Il nÕexige rien d dÈraisonnable, mais applique ‡ lÕexÈc tion de ses directives un soin infini nÕhÈsitant pas ‡ remettre dix fois, vin ´
SALLE D'ART ET D'ESSAI C L A S S … ER E C H E R C H E 8 ,R U ED EL AV A L S E 42100 SAINTETIENNE 04.77.32.76.96 R…PONDEUR : 04.77.32.71.71 Fax : 04.77.25.11.83
kien, rÈsume sobrement le cadreur Jean Harnois, cÕest la recherche poussÈe ‡ son maximum, jusquÕ‡ complËte satisfac-tionª.(É) Polanski a peuplÈ le film de petits rÙles, pittoresques ‡ souhait, constituant un Èchantillonnage humain et physique trËs variÈ: gÈants ‡ gros bras, petits bruns ‡ la peau mate, bossus, manchots, vieillards dessÈchÈs, ivrognes barbus ‡ la panse gÈnÈreuse, etc. Il a fait appel, pour jouer ces personnages, ‡ de nombreux acteurs de composition anglais, dont plu-sieurs avaient dÈj‡ tournÈ pour lui dans le Bal des vampires,Macbethou Tess. Sydney Bromley, le vÈtÈran du film, est un des reprÈsentants les plus savoureux de ce groupe. OctogÈnaire chenu, au sourire paisible, il est aujourdÕhui le dernier tÈmoin de la crÈa-tion de laSainte Jeannede Shaw, ‡ laquelle il participa ‡ dix-huit ans. Il Èvoque avec un humour irrÈsistible lÕauteur qui, conviÈ aux rÈpÈtitions, nÕintervenait jamais sans sÕexcuser mille fois de dÈranger les comÈdiens... Bromley, aprËs avoir travaillÈ pour Polanski surMacbethetle Bal des vampires, IÕaccompagna aux Seychelles. Il posa pour lui, avec Nastassja Kinski, dans une sÈrie de clichÈs destinÈs ‡ un numÈro spÈcial de Vogue, aujourdÕhui fort recherchÈ. Quelques annÈes plus tard, le voici sous le soleil de Tunisie, et toujours alerte. Polanski avait prÈvu de le faire mourir au cours de lÕaction, mais lÕa finalement ÈpargnÈ, peut-Ítre pour profi-ter plus longtemps de sa compagnie. Bromley a peu de texte, il se contente de surgir au dÈtour dÕun plan, de meubler une scËne. Il est un des visages qui contribuent ‡ la richesse, ‡ la singularitÈ et ‡ lÕagrÈment dePirates... Olivier Eyquem Positif n∞303 - mai 1986
Si lÕintensitÈ du dÈsir dÈpend ‡ la fois du plaisir escomptÈ et de la longueur de
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doute ÈtÈ lÕun des films les plus dÈsirÈla figure de proue du ´Neptuneª au dÈbuBien s˚r les exÈgËtes purs et durs du qui soient. Non seulement parce qudu film. Polanski fait une contre-plongÈe,maÓtre ne manqueront pas de faire Polanski fait partie du club trËs fermce qui est la moindre des choses, puisremarquer quePiratesnÕest pas exempt des cinÈastes dont le talent est ‡ la foiresserre lÕimage au moment o˘ son pedÕune certaine folie (la mort du capitaine reconnu par le grand public et par lesonnage dÈvisse, disparaissant aussitÙtespagnol est un grand moment) et que le cinÈphiles les plus exigeants, mais aussidu champ. On le retrouve au plan suivancouple inÈgal formÈ par les deux person-parce que le rÈalisateur deRosemaryÕnages principaux Èvoque les deux gang-accrochÈ au trident... CÕest vÈritableme Babysters dene nous avait rien proposÈ depuila mÍme technique de suspense quÕeCul de sacou le savant et son Tess, il y a sept ans. A vrai direPirateassistant dansbande dessinÈe, quand le dessinateurLe bal des vampires. est un projet qui ne date pas dÕhier, qurelance lÕaction en fin de page. ELes polanskiens les plus fanatiques Polanski avait eu lÕidÈe de rÈaliser danrevanche, les morceaux de bravoure quenfonceront le clou en montrant que le la foulÈe du succËs commercial dconstituent les deux scËnes de bataillemalaise nÕest pas absent du film et quÕil ChinatownnÕest pas difficile de surprendre le rÈali-du film sÕavËrent un peu dÈcevante. Mais ‡ force dÕatermoi ments, le film a mis prËs de dix ansPolanski abuse des plans moyens etsateur ‡ jouer les affreux jojos. La mort sortir des limbes avant de prendre derechigne ‡ un dÈcoupage plus serrÈ. Dudu capitaine est un joli morceau dÕanti-dimensions monstrueuses (neuf mois dcoup lÕensemble manque un peu de rytclÈricalisme, et la scËne du fouet sur le tournage, un budget colossal...)me et de puissance.dos dÕun mutin portant un Christ tatouÈ DËs les premiËres images, on comprenEn dÈpit de la distance Èvidente que lvaut son pesant dÕhosties. Mais on sent quel est le projet du cinÈaste : rÈaliser ucinÈaste met entre lui et son filmbien que le cinÈaste dans lÕensemble divertissement pour le plus granPiratesne perd ‡ aucun moment sa crÈfreine des quatre fers dËs quÕil a lÕocca-nombre : ‡ mi-chemin du film de cordibilitÈ. Et ce, malgrÈ lÕinsistance de cesion de devenir un peu sulfureux. saires traditionnel (Le corsaire rougetains gags proches du slapstick (le capi-Piratescomporte plusieurs scËnes Capitaine Blood,LÕaigle des mersdÕhumiliation : celle de lÕaubergiste qui) etaine Red avalant lÕhameÁon avec l de la comÈdie. Tout le talent de Polanskipoisson, le petit mec qui manque dÕÈtousourit au capitaine Red quand celui-ci consistant ‡ risquer sans cesse la dÈrivfer coincÈ entre les cuisses felliniennepisse dans son bain; celle des deux insur-parodique sans jamais y tomber. Lede la duËgne ou encore les glissades ‡gÈs que lÕon oblige ‡ manger du rat o˘ aventures du truculent capitaine Red erÈpÈtition de La Grenouille sur le pont dencore celle des nobles qui jouent les de son jeune acolyte, La Grenouille, pournavire) ou le caractËre grossier de plubourrins pour divertir leurs bourreaux... raient dÕailleurs Ítre placÈes sous lsieurs trucages (le requin et le serpenCes scËnes semblaient idÈales pour per-signe de la B.D. (´Barbe rougeª ?) si jusfont toc).mettre au rÈalisateur de verser un peu de tement celle-ci nÕavait pas tendanceDÕune certaine maniËre,Piratesest couvitriol. Pourtant ‡ chaque fois le rire sur-donner de plus en plus dans le rÈalisme.sin duBal des vampires. A ceci prËvient et le ridicule lÕemporte sur le sordi-Ici, on avance plutÙt sur des cheminque les films de corsaires classiquesde. balisÈs o˘ chaque ÈlÈment est signe dadoptent un ton plus fantaisiste (cf lesPeut-Ítre ce parti pris ´cleanª dÈsarÁon-reconnaissance : le pavillon noir, le coffilms avec Errol Flynn) que les films denera-t-il les fans du metteur en scËne, fret dÕor, la jambe de bois, etc.Sur le plavampires. Ainsi la distance entre lesdÈj‡ surpris par le romantisme deTess. technique, il faut reconnaÓtre que rien nÕmodËles et leurs versions polanskienneMais mÍme ceux-l‡ ne pourront pas ne ÈtÈ laissÈ au hasard non plus. Lest diffÈrente :Le bal des vampirepas apprÈcier la fin trËs hustonienne du musique de Sarde colle au film commreste une parodie, ce que nÕest pafilm, vÈritable pirouette qui ramËne les une seconde peau et souligne la fantaiPirates‡ la case dÈpart de faÁon. protagonistes sie, lÕaspect aimable de lÕÈpopÈe; etLÕÈcart avec les autres films du cinÈaston ne peut plus ironique. travail sur la lumiËre ne passe paest encore plus marquÈ et le PolanskiYves Galion inapercu: lÕauberge sous lÕorage ou enparano deRÈpulsionou duLocatairLa revue du cinÈma n∞418 - juillet 1986 re quelques scËnes dÕintÈrieur ÈclairÈesemble loin. On peut regretter lÕunivers ‡ la bougie ÈvoquentBarry Lyndonla fois violent et bouffon, le rire qui rÈfÈrence incontournable. Quant ‡ lsÕÈtrangle dans la gorge ou les grinc Entretien mise en scËne, elle est discrËte (nous nments baroques dÕantan. Parce qu sommes plus ‡ lÕÈpoque deCul de sacPiratesest ‡ lÕopposÈ un film solair Pirates, cÕest la reconstitution minu-et Polanski nÕa rien ‡ prouver), mais effludique, proche du monde de lÕenfance, tieuse dÕun univers disparu, avec ses cace. Prenons un exemple parmi centsemble que lÕair du large ait quelque pe coutumes, son langage, ses comporte-celui de lÕascension de La Grenouille soxygÈnÈ un univers dÕordinaire Ètouffan
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Le travail du m ‡ transporter le tain monde, f Transylvanie d doit savoir inve tumes, une lan rendre tout cel tateur dÈcroch spectateur de beaucoup pour assez pointill cloche, cela m cela aux grands jours soigneus contexte de leu
Vos rÈcentes vont dans le mÍ Oui.Amadeus assez plausible nait lÕenviron IÕÈtiquette et l Dans le cas d loin dans la fa fallait Ègalem rÈelª. Vous p divers moyens. une accumula tiques.
Pirates, cÕest mondes : IÕari cÈe et rutilante vocifÈrante, aff me par un hum Le sujet lÕexig se un traitemen corporel prima pirates ne con que celle de l tincts. Ils nÕav nir. LorsquÕils gaspillaient t dÕÈnormes rip lendemain pauv
Le film oscille sion au Iyrisme, fonnerie. Il dÈg bien que la m long de lÕactio
Je crois que les pirates nÕavaient auc Filmographie ne crainte de la mort. Ils vivaient au jou le jour. Peut-Ítre est-ce le fait d Courts mÈtrages : cÙtoyer quotidiennement la Camarde qui Le vÈlo1955 leur faisait attacher aussi peu dÕimpo Le sourire1956 tance ‡ la vie Le crime Cassons le bal1958 Dwaj ludzie z szafa Le rÈalisateur Deux hommes et une armoire Gdy spadaja z nieba anioly1959 On ne sait sous quel pavillon le ranger Pologne, France, Angleterre, ItalieLa chute des anges Etats-Unis ? Les malheurs de sa vie priLa lampe vÈe ont ajoutÈ ‡ ce cosmopolitisme un Le gros et le maigre1961 dimension tragique. Mais cÕest lÕasp Ssaki1962 destructeur de son gÈnie qui frappe l Les mammifËres plus. Rarement le mythe du vampir La riviËre de diamants1963 aura ÈtÈ aussi malmenÈ que dan Sketch pourLes plus belles escroque-lÕextraordinaireBal des vampiresqui ries du monde suscita lÕirritation des vampirologue distinguÈs (le vampire homosexuel ou l vampire incroyant, que nÕeffraie donLongs mÈtrages pas un crucifix, sont fort loin de Dracula Noz w wozie1963 mais quel humour !). Polanski dynamit Le couteau dans lÕeau le film noir dansChinatown: ne rete RÈpulsion1964 nons que le pansement sur le nez d Cul-de-sac1965 Jack Nicholson et le rÙle attribuÈ ‡ Joh The fearless vampire killers1967 Huston. Les tenants de Shakespear Le bal des vampires furent ÈpouvantÈs par le traitement subi parMacbeth: Polanski rappelaiRosemaryÕs baby1968 lÕaspect grand-guignolesque du thÈ‚trMacbeth1972 Èlisabethain, trop gommÈ dans de What ?1973 adaptations acadÈmiques. Et que dire d Quoi ? Tess? La dÈrision des premiers court Chinatown1974 mÈtrages devait fatalement conduire Le locataire1976 Topor (Le locataire). Le tout avec un Tess1978 maÓtrise technique confondante Pirates1986 conduite du rÈcit (le suspense d RosemaryÕs Baby) comme la beautFrantic1988 des images qui reconstituent unLune de fiel1992 Èpoque (Tess) ou un milie (Chinatown).Piratesressuscite lÕun vers deLÕÓle au trÈsro avecdÕÈnorm moyens et pas mal dÕhumour.Franti est un hommage ‡ Hitchcock.Documents disponibles au France …tonnant itinÈraire que celui de ce gran metteur en scËne, qui a publiÈ son autoLa revue du cinÈma n∞418 - juil/ao˚t 86 biographie,Roman par Polanskin∞303 - mai 1986(Robert Positifs Laffont, 1984).La saison cinÈmatographique 1986 ean Tular∞ - -
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