Robin Des Bois prince des voleurs de Reynolds Kevin
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Fiche produite par le Centre de Documentation du Cinéma[s] Le France.
Site : abc-lefrance.com

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Langue Français

Extrait

Robin des Bois prince des voleurs
de Kevin ReynoldsF
FICHE FILM
fiche technique
USA 1990. 2h20
Réalisateur :
Kevin Reynolds
Scénario :
Pen Densham
John Waston
Musique :
Michael Kamen
Résumé :
Son :
Nous sommes au XlII ème siècle. DeChris Munro les convois qui passent par la forêt de
tous les croisés anglais qui accompa-
Sherwood pour redonner l’argent aux
gnent le roi Richard I (Coeur de Lion),
pauvres. Poursuivi en vain par les
beaucoup meurent ou sont faits pri-
hommes du shérif, il finit par terrasser
sonniers en Orient. C’est le cas deInterprètes : celui-ci et épouse Marian dans la
Robin de Locksley, qui réussit à s’éva-
forêt, tandis que le roi Richard revient
der en compagnie d’un noble Turc,Kevin Costner
enfin dans son pays.
Azeem, auquel il a sauvé la vie.
Revenu en Angleterre avec Azeem,
Robin trouve son château détruit et
Morgan Freeman son père pendu. En l’absence du roi,
toute la région a été mise à sac par le
cruel shérif de Nottingham. Lequel a
des vues sur Marian, amie d’enfanceChristian Slater
de Robin que celui-ci doit protéger.
Attaqué par des brigands dans la forêt,
Robin rencontre leur chef, Petit Jean.
Il le convainc de lutter avec lui contre
la terreur qu’exerce le shérif et la
misère qu’il impose au peuple. A la
tête de sa bande, Robin dévalise tous
L E F R A N C E
1D O C U M E N T S
POUR CONTRE
Des deux Robin des Bois sortis la
Annoncé à grands renforts de publi-
même année, celui-ci est très supé-
cité et précédé d’une rumeur désas-
rieur à la plate version de John
treuse, Robin des Bois est l’exemple
Irvin. Entre la magie de la légende
consternant d’un film réalisé à la
(voir le film de Michael Curtiz) et le
va-vite dans des conditions épou-
réalisme du cinéma d’aujourd’hui, le
vantables : le résultat est prévisible.
film de Kevin Reynolds choisit un
Succession de scènes filmées sans
moyen terme très habile : c’est à la
inspiration, raccordées à l’avenant
fois le Moyen Age anglais comme si
le film tente de redonner un coup de
on y était, avec ce qu’il peut avoir
neuf au mythe de Robin des Bois :
dans la mémoire collective de
épaulé par un Maure rencontré
sombre, de violent, de cruellement
durant les croisades, Kevin Costner
drôle, et un formidable film d’aven-
essaie de camper un Robin “ cool”.
tures comme autrefois. Toutes les
Mais miné par l’ennui et la fatigue,
scènes - d’action, notamment, mais
le comédien promène sans convic-
aussi de dialogues et de sentiment -
tion son regard perdu tout au long
y sont réglées avec un soin remar-
du film. En face, une démission
quable, au niveau de la mise en
esthétique comme on en voit rare-
scène, de la lumière, des dialogues,
ment dans le cinéma américain
costumes, décors, etc, de façon à
grand public : des champs contre-
emporter l’adhésion du spectateur.
champs absurdes alternant plans
De celui-ci, on attend qu’il retrouve
fixes et caméra portée à la main,
l’émerveillement de l’enfance, mais
des décors hideux, des cascades
sans niaiserie, en gardant sa lucidi-
sans intérêt et une cruauté qui
té d’adulte qui est nécessaire pour
risque de rebuter le public enfantin.
apprécier un humour souvent féro-
Kevin Reynolds n’aurait apparem-
ce. Kevin Costner, au jeu athlétique
ment pas eu le contrôle du film,
et subtil quand il le faut, achève de
chose que je suis prêt à croire au
montrer ici, peut-être plus que dans
regard de son précédent film, La
Danse avec les loups, qu’il est un
Bête de guerre. Mais pourquoi
très grand acteur.
diable un tel gâchis ? Le film a coûté
cinquante millions de dollars: d’ici à
Revue du cinéma 1991
dix ans il aura valeur d’un accablant
document. Rien de plus.
Cahiers du Cinéma sept 91
L E F R A N C E
SALLE D'ART ET D'ESSAI
CLASSÉE RECHERCHE
8, RUE DE LA VALSE
42100 SAINT-ETIENNE
RÉPONDEUR : 77.32.71.71
2
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