Sur la Planche - Dossier de Presse
6 pages
Français

Sur la Planche - Dossier de Presse

-

Le téléchargement nécessite un accès à la bibliothèque YouScribe
Tout savoir sur nos offres
6 pages
Français
Le téléchargement nécessite un accès à la bibliothèque YouScribe
Tout savoir sur nos offres

Description

Aujourd’hui, quatre jeunes femmes de vingt ans travaillent pour survivre le jour et vivent la nuit. Elles sont ouvrières réparties en deux castes : les textiles et les crevettes. Leur obsession : bouger.
«On est là» disent-elles. De l’aube à la nuit la cadence est
effrénée, elles traversent la ville. Temps, espace et sommeil sont rares. Petites bricoleuses de l’urgence qui travaillent les hommes et les maisons vides. Ainsi va la course folle de Badia, Imane, Asma et Nawal...

Sujets

Informations

Publié par
Publié le 27 janvier 2012
Nombre de lectures 280
Langue Français

Extrait

DISTRIBUTION EPICENTRE FILM
PRESSE MAkNA PRESSE
ORLD SALES FORTISSIMO  
S
 
aurora FilMs & socco chico FilMs
SUR LA PLANCHE un FilM de leila Kilani
Daniel Chabannes Mo :  0 0 7 5 
Chloé Lorenzi Mo :  0 0  0 2
Esher eun el :  20 27 25 a:  20 2 55
Programmation : Jane Roger Mo :  0 7  2 05
Audre riaud Mo :  0 0 7 7  0
ortiimofilmom   
souFia issaMi Mouna BahMad nouzha aKel sara Betioui
55 rue de la Mare 75020 PARIS él  0   0 0
77 rue du temle 7500 Pari él  0 2 77 00 
an iementraat 00 0 CN Amterdam e Neterland
inoeientrefilmom
inomanareeom
eterortiimoom
tanGer Aujourd’hui, quatre eunes femmes de vingt ans travaillent pour survivre
le our et vivent la nuit. Elles sont ouvrières réparties en deux
castes  les textiles et les crevettes. eur osession  ouger.
«n est là» disentelles. e l’aue à la nuit la cadence est
effrénée, elles traversent la ville. Temps, espace et sommeil sont
rares. etites ricoleuses de l’urgence qui travaillent les hommes
et les maisons vides.
sma et aal...
insi
va
la
course
folle
de adia, mane,
ProPos de la réalisatrice
Quaranteasan sl édguernandtns ateanarQu,  na,td rulleicetu a«uste de h» e n’avait fait de Tanger qu’une métropole régionale atrophiée en totale récession économique. Et puis la ville a explosé. Tanger la mal aimée du pouvoir royal, la délaissée, prenait sa revanche  la ville transit est ellemême en transition, charnière de deux mondes. a ville se métamorphose autour du nouveau port et de la one ranche. our le aroc, c’est le chantier du siècle, l’ un des doue travaux d’ercule. ’est l’Europe en territoire marocain, en terre africaine. n miroir aux alouettes dont l’oectif déclaré est de créer   emplois d’ici à  et de faire de la région la ase arrière industrielle de l’Europe.
Au dépArt…
 l’hiver , e tournais mon premier documentaire. e filmais «les rûleurs», les immigrés clandestins qui tentent de traverser la éditerranée. e les suivais sur le port, la nuit.  l’aue, au moment où ils rentraient dormir, on découvrait ces armées d’ouvrières, ces colonnes compactes de femmes qui engorgent la ville dans un va et vient quotidien.
ranche c’est propre, moderne, «tout en verre». ne vraie technopole, qu’elles décrivent de manière très visuelle. Quand e suis rentrée pour la première fois ’ai eu le même regard qu’elles. des crevettes et des textiles es ouvrières sont réparties en deux castes  les textiles et les crevettes. es textiles sont plus faciles à aorder. revette à leurs yeux, c’est pire que le purgatoire. e n’est pas une question d’argent. ne crevette peut gagner plus ’ textil qu une e.
e sont les hordes du «aroc de l’ntérieur», celles qui ont posé leur alluchon dans les collines des fauourgs, dont l’énergie, le mouvement, l’apparence offraient un contraste saisissant avec l’onirisme de l’attente des rûleurs. ès l’aue, elles se mettent en marche et traversent à pieds ’est une affaire de statut. es filles crevettes sont payées ce genre de paysage commun à toutes les périphéries des à la tâche. Elles font touours partie du temps archaïque, villes marocaines  des immeules aux murs de éton nu, du temps de la nonmaîtrise. ’accession à la maîtrise de aux rideaux de fer aissés, aux araques inachevées qui soi, à la maîtrise de son temps, c’est d’être payé à l’heure. gangrènent le flanc pelé des collines. ais la grande affaire c’est aysage de trous  oueux l’hiver«je ne vole pAs : je me remboursel’odeur. a description qu’elles et poussiéreux l’été , où le vent ne font de l’odeur des filles crevettes tome amais, d’où on ne voit amaisje ne cAmbriole pAs : je récupèreest incroyale. «Quand elles la mer. ’où on oulie que le portje ne trAfique pAs : je commercepassent sur le port, leur odeur donne sur une mer et un océan à laje ne me prostitue pAs : je m’inviterecouvre celle des camions ». fois et qu’on est ien à Tanger.je ne mens pAs :e qui est asolument faux. e motif extrêmement physiqueje suis déjà ce que je serAiais c’est vrai que l’odeur est était très emlématique de la transje suis juste en AvAnce sur lA vérité :insupportale et terrilement formation de la ville. persistante. Elles disent que  ’ai commencé à discuter avec cesïerh lA,dibAmlif ud lA miennequand tu arrêtes tu mets six filles. eur osession, c’est le travailneomois à te déarrasser de l’odeur. stale sous contrat, l’usine. e»Elles n’ont pas de douche che statut à conserver coûte que coûte. elles. Elles vivent dans de tout ’angoisse  se mettre à l’étal pour louer sa force de travail à petits endroits, où il n’y a souvent pas de fenêtre. ’est la ournée, être parmi les autres à attendre qu’un employeur souvent très oli, très soigné. Et totalement aigné dans vous désigne pour une tâche. cette odeur. Elles parlent de la one ranche comme de l’Europe, a fille crevette est pun. n finit crevette quand on s’est reprenant à leur compte un peu du discours officiel. En fait eter de partout. ais l’usine de crevettes, c’est aussi cela aussi elles s’opposent aux hommes, elles ne veulent la première porte qui s’ouvre quand on arrive à Tanger. «l pas rûler. Elles n’y croient pas. our elles, la one ne faut amais rester plus de trois mois sinon t’es foutue. 
partir du moment où t t’en sors, que tu apprends vraiment u à éplucher, que tu commences à faire eaucoup de ilos, t’es foutue» disentelles. n peut appliquer ça à tout en fait  quand tu fais  dirhams par our, autant dire une fortune, t’es foutue. ’est de la suversion totale. e revenu, c’est ce qui va te tuer.
des filles jeunes…
es filles pour moi sont un emlème de la transformation du aroc, mais aussi d’une transformation plus vaste, qui a lieu partout. e sont des filles eunes, qui arrivent, qui changent la ville. Elles sont dans un rapport à l’espace, un rapport à ellesmêmes, un rapport au temps, complètement différent. a manière qu’elles ont d’affirmer leur identité individuelle est totalement nouvelle, pas du tout idéologique. e flot d’humains qui vient uter sur cette ville à Tanger c’est un peu la alifornie dans les années  ou , avec en toile de fond la récession qui frappe toute l’frique.
… et insoumises
Elles arrivent sans leur famille avec un élan et une vitalité incroyales. Elles sont dans un ricolage très intuitif et très intelligent de leur survie, dans une lierté de fait, pas du tout revendiquée. ux yeux des autres, leurs actes peuvent apparaître contradictoires mais pour elles tout se tient  la survie doit se faire dans la ouissance. Elles s’emparent d’espaces très neufs. Elles ne s’interdisent pas de lieux en cédant à des à priori. ertaines sont
serveuses, une profession qui était encore il y a peu de temps exclusivement masculine. eurs relations avec les hommes d’ailleurs, elles n’appellent pas cela prostitution. our elles, c’est le t’dear la dérouille. n les dit  «t’dearrins.» et être étonnant créé par soixantedix ans d’histoire marocaine qui ricole sa survie au our le our en funamule, pour continuer à être cet omo t incassale et comatif, présent au monde. «n dearatus est là » disentils. e quatuor du film, adia, sma, aal, mane sont des «t’dearrates». es petites ricoleuses de l’urgence moins horslaloi que simples ouvrières mais pas plus. «Travailler» voulant dire  course à la survie au our le our, la transformation des matières, des occasions, des
opportunités en monnaie d’échange, payer de sa personne, de son temps et se remourser sur les autres. Elles passent d’un lieu à un autre, changent de vêtements, ne renoncent à rien. es filleslà attent en rèche toutes ces représentations orientalistes de la femme arae qui sont tellement prégnantes  la femme orientale, au mieux dégoulinante de sensualité parce qu’il faut qu’elle fasse la danse du ventre, au pire soumise. lA lAngue Elles parlent un marocain très singulier, la langue de rue du aroc d’auourd’hui. ’est un marocain hachuré  la grammaire est marocaine, mais elle est concassée, nourrie de termes de toutes les langues qui composent le pays, et de langues inventées, de erère, de français, d’anglais, d’espagnol... ’est une langue en perpétuelle réinvention, qui repose sur une poésie et une capacité de métaphoriser le monde. lus qu’un langage, c’est un mode de vie, une attitude à laquelle on reconnaît les «urains», les affranchis. n peu comme le verlan en rance, qui peut être très crypté quand il est parlé au coeur des cités et moins lorsqu’il migre dans les autres quartiers. euxci déploient donc un véritale art de la «Tchatche»… ’ai travaillé avec oufia en lui faisant écouter du rap, la scansion coranique, la rythmique des conteurs traditionnels, des cadences d’oralité marocaine très anciennes… our faire résonner la langue du film un flux de slam, musical, dans une sorte d’hyridations et de mélanges de références.
un fAit divers ’ai écrit le film à partir d’un fait divers. En , e m amusais à lire la presse à scandale marocaine. n parlait d’un nouveau trend  la féminisation de la criminalité. ne ande de quatre filles, un peu ouvrières, mais ce n’était pas tout à fait clair, repéraient des mecs dans les cafés et les dévalisaient. l y avait eu un meurtre.  partir de cette matière, ’ai écrit un proet, et puis ’ai proposé à afed enotman, un écrivain de roman noir… qui a aussi à son actif d’avoir raqué quelques anques, d’écrire avec moi. e film noir n’était pas un choix de ma part mais une évidence.
une ville de polAr
J’ai toujours pensé que Tanger était une ville de polar. C’est indissociable dans rapport à la ville. Cela tient à la tradition littéraire, à l’unité visuelle, au rapport à la violence… C’est une ville avec un imaginaire de la mafia, avec des héros magnifiés, une ville où il  a un rapport au temps très particulier qui ait que l’on est dans une tension permanente. ne ville interlope, aite de ones grisâtres… l  a quelque ch d’ cessi, de ose e proondément romantique dans cette ville. t puis il  avait cette idée qu’il était très dificile d’entrer dans la one ranche, que c’était comme un checpoint, une citadelle barricadée. J’ voais un moti de polar très ort. e polar m’amuse. l permet de vider un peu les choses de leur substance dramatique, d’être dans le ludique.
cAsting
J’ai vu  filles à Tanger. n a ait distribuer des flers sur les plages, dans les caés, les stands commerciau, on a passé des annonces à la radio, créé une page aceboo, ait circuler
des choses sur le eb… Tout le aroc a défilé, toutes les classes sociales. es filles venaient avec les parents, ce qui aurait été totalement inconcevable il  a vingt ans. ’interdit est tombé  la star académie est passée par là. ucune des actrices n’a été choisie juste pour elle. C’est le quatuor qui comptait. Celles que l on a gardées avaient en commun une manière asse intuitive de travailler, sans être dans la caricature de leur propre image.
prépArAtion
n a ait des essais, une très longue préparation à Tanger. Je leur ai montré des films, pour qu’elles comprennent e qujaime. anda de arbara oden, en premier lieu, c e pour sa liberté cinématographique, sa mise en scène, pour ce personnage subversi à souhait. C’est virtuose mais il  a ce côté spartiate et très inventi que j’aime énormément, qui passe par l’inscription dans un espace et dans un moment. Je sais que les gens ne me suivent pas sur cette idée, mais moi anda je la trouve très drôle. e jeu devait être précis, comme un métronome, pour entrer dans le rthme eréné du film, où tout est chorégraphié. our coller au vaetvient incessant qui est l’essence même du film, on a beaucoup travaillé la retenue, le placement de voi, la scansion, les déplacements, la tension phsique…
n leur a appris à être actrices dans la ville, à compter leurs pas sans que personne ne le remarque.  prendre la lumière, placer paraitement leur tete en onction des ambiances, du bruit… filmer dAns lA ville, Avec lA ville epuis que att amon est venu à Tanger pour a émoire dans la peau, on ne peut plus tourner librement dans la ville. n n’avait pas les moens financiers et, de toute açon, ce qui m’amusait c’était de balancer mes actrices dans le marché. u début, les gens du sou se sont énervés. Je leur ai dit que j’étais tangéroise, et qu’ils n’allaient pas tout de même pas empêcher une fille de che eu de tourner dans les rues de Tanger. ls ont rigolé, et l’idée qu’une tangéroise les filme dans cet endroit leur a plu. J’ai donné cinq minutes au vendeur de téléphone pour apprendre son tete, et on a ait la scène avec lui. es films neorais du début des années  sont aits comme ça, le néoréalisme aussi. J’ i cette même idée ava s d’essaer de pomper l’énergie de la ville en  balançant mes actrices.
AvAnt les révolutions
es révolutions arabes ne se sont pas aites en un printemps. Cette générationlà, c’est ma génération. l  a une communauté de comportements, un reus de l’aliénation de l’individu tell ’ la subit depuis quarante ans. e qu on ’écume la plus visible, et certainement la moins glamour, c’est l’immigration clandestine. Ce n’est rien d’autre que l’afirmation de l’individu qui dit  «maintenant ce n’est plus possible parce que je n’accepte pas ces conditionslà
je ne peu pas me réaliser dans cet espacelà». n Tunisie, en gpte, les entrepreneurs, les avocats, n’étaient pas les plus visibles, mais ont joué un rôle ondamental. ussi paradoal que ça puisse paraître, je pense que c’est le même mouvement. Ce sont des gens qui ont juste envie de aire du business et qui disent q ’ils ne peuvent plus u continuer à travailler dans ces sstèmes véreu. e la même manière, notre génération ne peut plus accepter cette projection tellement manichéenne d’un rient qui serait enermé dans la dictature comme si un élan naturel les conduisait vers le despotisme. «eaa », «Ca sufit », c est la phrase qu’on entend le plus dans le monde arabe.
leilA KilAni
Née à asalanca en 0 eïla ilani a touours rêé d’être clown lle it auourd’ui entre aris et anger et s’oriente ers le documentaire en 2000 aec des films très remarqués anger le rêe des Brûleurs Nos lieux 
interdits aant de réaliser SR A AN son remier
long métrage de fiction
fiche Artistique
Réalisation et Scénario eïla ilani
Badia oufia ssami Imane ouna ahmad Nawal ouha el Asma ara etioui
Image ric evin Montage Tina a Son hilippe ecoeur  aurent alan Mixage riam ené Musique ilimi
fiche technique
France/Maroc/Allemagne -20 0 mn  mm et  -ol SR - isa n° 20 
roducteurs déléguésurora ilms  Charlotte incent occo Chico ilms  eïla ilani
oroducteurs roductions  mmanuel arrault na  érald Collas andertastic  annee an der Tas
istriuteur picentre ilms
endeur international ortissimo
otos et dossier de resse télécargeales sur 
www.epicentrefilms.com
  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents