The Hole de Ming-Liang Tsai
4 pages
Français
Le téléchargement nécessite un accès à la bibliothèque YouScribe
Tout savoir sur nos offres
4 pages
Français
Le téléchargement nécessite un accès à la bibliothèque YouScribe
Tout savoir sur nos offres

Description

Fiche produite par le Centre de Documentation du Cinéma[s] Le France.
Site : abc-lefrance.com

Sujets

Informations

Publié par
Nombre de lectures 52
Langue Français

Extrait

The hole
de Tsai FICHE FILM Fiche technique
Franco/Taiwanais - 1998-1h30 - Couleur
RÈalisateur : Tsai Ming-liang
ScÈnario : Yang Ping-ying Liao Peng-jung Tsai Ming-liang
Montage : Hsiao Ju-kuan
Chansons : Grace Chang
Calligraphie : Hsi Sung
InterprËtes : Yang Kuei-mei (la femme du dessous) Lee Kang-sheng (lÕhomme du dessus) Miao Tien (un client fantomatique) Tong Hsiang-chu (le plombier) Lin Kun-huei (lÕenfant ‡ vÈlo)
L E
Lee Kang-sheng et Yang Kuei-mei
D O C U M E N T
filmÈe avec une rigueur imposante et l projection des dÈsirs fÈminins donnan lieu ‡ une comÈdie musicale nostalgiqu et fauchÈe). AbandonnÈes, par consÈ quent, les chambres dÕexil ou dÕempr : Lee et Yang Kuei-mei vivent dÈsormai chacun chez soi, seuls et toujours Taipei, capitale de la douleur et d lÕaliÈnation. La dÈsolation du par boueux, ‡ la fin deVive lÕamou,rl et pollution dangereuse de la riviËre a dÈbut du film homonyme se sont cett fois Ètendues ‡ la ville tout entiËre. Il nÕest mÍme plus temps de montrer l dÈchets dÈmultipliÈs de la sociÈtÈ d consommation qui sÕentassent au ba des immeubles. Un virus est apparu qui menace de transformer chaque individ en cafard, et le monde en apocalypse. Naturellement, le spectateur songe ‡L MÈtamorphose, pour lÕÈvÈnement d titre, mais aussi pour le travail de Kafk sur lÕespace (lÕhÈsitation, par exemp entre vider le lieu infectÈ et lÕempl pour en faire une dÈcharge), et plu gÈnÈralement pour sa maniËre dÕins nuer le fantastique au cÏur du social et dÕun quotidien ´paisible, entre quatr murs familiersª. Quant aux cinq pas sages de comÈdie musicale, hommag aux films de Hong Kong des annÈe 1950-1960 (cf.Calendar girlouHon Kong nocturne), ils nous rappellent le classiques hollywoodiens dont ceux-ci sÕinspiraient. On ne sÕÈtonnera donc p de voir tous les numÈros chantÈs et dan sÈs sÕarticuler autour dÕun lieu fÈtichi par Hollywood : lÕescalier (montÈ, de cendu, remplacÈ par un ascenseur, mai jamais utilisÈ de maniËre fonctionnell pour accÈder ‡ lÕÈtage o˘ vit lÕautr Une troisiËme source du film apparent aussi prÈgnante quÕinattendue :Sep ans de rÈflexion. QuÕon se souvienn de Marilyn Monroe lorsquÕelle raconte son voisin du dessous (dÈj‡ troublÈ pa sa prÈsence) que, ayant dÈcidÈ de dor mir dans la baignoire pour se rafraÓchir elle sÕest vue contrainte dÕappeler tÈlÈphone un plombier pour dÈcoince son orteil du trou du robinet. QuÕo
remÈmore aussi, dans le film de Wilder la jambe de Marilyn qui, lentement, dis paraÓt derriËre un fauteuil et trahit s prÈsence ‡ lÕhomme venu exterminer l mites ; ou lÕescalier condamnÈ qui reli les deux appartements et finira par Ítr empruntÈ, comme par magie, par l dÈsirable voisine ; ou bien les rÍves e fantasmagories qui assaillent le quadra gÈnaire, dÈmangÈ par la tentation d lÕadultËre et soudainement passionn par la psychanalyse. La programmation couplÈe deSept an de rÈflexionetThe holemanifesterai dÕailleurs lÕomniprÈsence de la sexual dans lÕun et lÕautre films, et souligner lÕhumourÉ des deux cinÈastes. Ell ferait clairement apparaÓtre deux trait essentiels de lÕesthÈtique, et plus enc re de lÕÈthique de la rÈtention chez Ts Ming-liang : la sexualitÈ, f˚t-elle crue nÕest dans ses films que rarement se suelle ; dÕautre part, son ´Ètrang comiqueª est un humour ‡ froid, don jamais on ne sait sÕil est pleineme destinÈ ‡ faire rire. Mais comment n pas sourire lorsque la femme au tÈlÈ phone est assise aux toilettes avec un bassine verte sur la tÍte pour recueilli lÕurine de son voisin, et quÕelle sÕes lÕensemble du corps avec le papier ‡ s disposition ? Ce burlesque, distanci quoique volontiers scatologique, jou dÕincessants dÈcalages (pisser dans l lavabo comme premier signe de la pris en compte des dÈsirs dÕautrui), mais s trouve trËs souvent minÈ par la noirceu du propos, par la durÈe des plans, leu solennitÈ, les effets de suspension o de tension quÕils suscitent. Combien d spectateurs osaient rire librement pen dant la scËne (rÈtrospectivement annon ciatrice de lÕinceste, il est vrai) o˘ l pËre redressait la tÍte malade de so fils et la maintenait droite pour lÕaider conduire son scooter dansLa riviËre? Cette indÈcision, ce flottement gÈnÈrali sÈ participent fortement du style de Tsai Ming-liang. LÕorigine de son infectio Ètait-elle lÕimmersion du hÈros dans l
SALLE D'ART ET D'ESSAI C L A S S … ER E C H E R C H E 8 ,R U ED EL AV A L S E 42100 SAINTETIENNE 04.77.32.76.96 R…PONDEUR : 04.77.32.71.71 Fax : 04.77.25.11.83
mÈe ‡ lÕhÙtel, sa relation ´contre natu-reª avec une femme, ou la captation de son image par une camÈra ? Les explica-tions possibles se confondent, ‡ lÕinstar des bruits dÕeau (de provenance intÈ-rieure et extÈrieure) dans la bande-son deThe hole, Ïuvre elle-mÍme ouverte ‡ de multiples interprÈtations dÕÈgale pertinence. Le dispositif du film tient ainsi ‡ la fois du sablier (lÕeau coupÈe pour signifier la nÈcessaire utilisation alternÈe et concertÈe des robinets laisse accroire un instant ‡ un possible fran-chissement du 1er janvier 2000) et de la chambre noire (avec effet de projection inversÈe de lÕordre en chaos, et, comme dansLa riviËre, renversement de la mort initiale sur fond noir en renaissan-ce finale - o˘ le trou retrouve le sens mÈtaphorique que lui confËre Lang dans M le maudit). Ce qui pourtant ne fait guËre de doute, cÕest que la contamination enregistrÈe par Tsai est double. Elle est dÕabord celle de la maladie, dehors comme chez la femme masquÈe, qui a toujours eu pour unique souci, ironie du sort, de se protÈger des agressions et infiltrations ÈtrangËres : de lÕeau qui dÈshabille les murs aux Èmanations du corps de lÕhomme (vomi et urine), en passant par les sons importuns et surtout par le regard du voyeur (Une sale histoire), invitÈ ‡ coups dÕinsecticide ‡ aller ´voir ailleurs si lÕair est meilleurª. Elle est ensuite celle de lÕimaginaire, refuge des impressions (la sensualitÈ) et valeurs (lÕamour de son prochain) bannies de lÕexistence moderne. DÈj‡, les raccords qui introduisaient et refermaient la pre-miËre parenthËse de comÈdie musicale (´Oh! Calypsoª) liaient le cafard au bord du trou et la chanteuse puis son voisin dans lÕenfoncement dÕun ascenseur cÈleste ou endommagÈ. Mais la fumÈe associe plus encore le rÍve enchantÈ et lÕattristant quotidien, jusquÕ‡ ce quÕune derniËre danse (titre ambigu de la ver-sion courte diffusÈe par Arte) prenne place directement dans lÕun des deux t
D O C U M E N T
en silence par une providentielle mai tendue canalise enfin, sous une lumiËr de projecteur, les eaux ruisselantes, l femme, sauvÈe du naufrage, arrachÈe la matiËre, ‡ la folie, ‡ la bestialitÈ, peu sortirvianulle part - comme entraien ses choristes et danseurs - pour rÈalise les rÍves des spectateurs. Elle rejoin donc, en toute improbabilitÈ mais a terme dÕune prodigieuse assomption, l voisin dÈsirÈ. Insensiblement, petit rÈvolution, deux corps se sont rappro chÈs, tandis que les paroles de la chan son sÕexilaient. CÕÈtait tout simplem un ravissement. StÈphane Goude Positif n∞458 - Avril 199
Quand une femme pleure, chez Tsai Ming-liang, ses larmes durent car elle se souviennent de la pluie. Les goutte ont giflÈ les visages jusquÕ‡ y creus des sillons o˘ se dÈposera le sel. Vers l fin du film, les yeux de Yang Kuei-mei ne rÈsistent plus. CÕÈtait elle, avec so air de jeune fille dÈj‡ un peu vieillie, qui sanglotait longuement, prostrÈe sur u banc entourÈ de verdure, dans le pla final deVive lÕamou.rL‡-bas, une rup ture provoquait lÕexplosion ; ici, un l gorgÈ de pluie prÈcipite le chagrin. L mÍme actrice est prÈsente pour marque les deux Èpoques. Quelles diffÈrences Avec ce film ‡ la fois mineur et porteu des plus beaux Èlans libÈratoires, Tsai pousse la coexistence dÕun burlesqu lent et dÕune forme de tragÈdie discrËt au bout de son potentiel incantatoire. Il parle de peur. Peur panique qui pench les visages et fait ployer les corps. Angoisse de la maladie. Une Ètrang ÈpidÈmie ravage la capitale, o˘ tombe sans jamais sÕinterrompre, une plui intense, Èpaisse, torrentielle. Pluie d fin ou de dÈbut du monde, qui scande l film de son bruit sourd, et transforme le moindres rayons de lumiËre en un vagu dÈpÙt brumeux, assombrit lÕespac quÕen plus, elle dÈlimite. Elle pren fonction de voile. Expression plastiq
des limites du cadre, elle transforme la ville, les rues, la rumeur du peuple, en vastes Ètendues invisibles, hors-champ immÈmorial. Le film sÕouvre sur deu minutes dÕÈcran noir avec, en voixo-ff les discours alarmistes de radios et de tÈlÈvision annonÁant que dans les quar tiers soumis ‡ quarantaine, le ramassa ge des ordures sera interrompu, et quÕ faut fuir. Ceux qui restent tremblent de leur dÈcision, qui nÕest ni masochiste, fiËre, mais semble motivÈe par un Ètrange obligation. Peut-Ítre est-c lÕattraction de la boue. Ou bien la forc du sommeil et le souvenir des lieux. Deux appartements, donc. Un homme Lee Kang-sheng -, et une femme, terrÈ dans leurs deux-piËces respectifs dont les murs sÕeffritent. Entre les deux, un fuite, qui deviendra un trou, lorsque per sonne ne viendra plus la colmater. La fille du dessous tente dÕessorer du ling ‡ sa fenÍtre, puis sort les yeux rÈvulsÈs. Le garÁon dort ÈcroulÈ dans son canap avant dÕouvrir sa boutique dans un allÈe dÈserte - il y a, en plus dÕeux, se lement trois personnages dans le film, qui apparaissent briËvement. Moment habituels chez Tsai, o˘ des corps tentent de relier un point ‡ un autre, comm engourdis, suppliciÈs par leur infim dÈsir de transport, rÈduits ‡ ramper pa un mal inconnu - que faut-il avoir vÈcu pour se tordre ‡ ce point de douleur ? Dans sa premiËre demi-heure,The hol possËde des airs de film expressionnis te. Les plans larges de cages dÕescalier o˘ se faufilent les survivants dÕun vieille apocalypse ne sont plus aveuglÈs de lumiËre. Regards perdus dans un posture dÕÈpouvante, gestes de fa tÙmes : ce temps-l‡ est un temps d deuil. Celui du renoncement absolu ‡ franchir les grands espaces. On vomit ‡ quatre pattes en souillant le sol et ses propres mains. On est un petit bloc d mouvement horizontal, alors que la solu tion, quelque aspect quÕelle prenn viendra dÕen haut - ou dÕen bas - ; al que le salut, ici, se trouve dans la verti--
SALLE D'ART ET D'ESSAI C L A S S … ER E C H E R C H E 8 ,R U ED EL AV A L S E 42100 SAINTETIENNE 04.77.32.76.96 R…PONDEUR : 04.77.32.71.71 Fax : 04.77.25.11.83
buste en avant, tutoyer les hauteurs. BientÙt, les personnages ne bougeront pas de leur appartement et ne fixeront, symboliquement, plus que le trou. Mais le film ne sÕarrÍte pas ainsi. Cette longue prÈsentation dÈpressive nÕest belle que par ce qui vient sÕy adjoindre. Pour la premiËre fois dans le cinÈma de Tsai Ming-liang, le hasard ne dirige pas les destinÈes. Le hasard, chez Tsai, cÕest un art de la rencontre impromptue. Un homme et une femme se trouvent, sans se connaÓtre, ‡ frÈquenter les mÍmes lieux. Ou bien ils assistent ensemble au mÍme ÈvÈnement. LÕun tombe amoureux de lÕautre, avant que cet autre ne revien-ne au mÍme endroit, accompagnÈ dÕune troisiËme personne. La frustration sexuelle et amoureuse devient le ressort dramatique du film - un triangle dont les sommets ne se joignent pas. Ce qui rend ici la relation entre le jeune homme et sa voisine si poignante, cÕest quÕelle ne suscite aucun rapport dÕadmiration ou de jalousie. La souffrance vient dÕailleurs. Elle nÕest pas le point de chute des personnages et peut dispa-raÓtre. La fiction nÕa plus besoin dÕun troisiËme pour avancer. Joie conquise par le cinÈaste et ses personnages de travailler un peu plus en modËlerÈduit, dÕexplorer sans contrainte ce qui leur reste. La rencontre de Lee Kang-sheng et de sa voisine survient par stricte nÈcessitÈ. Point de mystËre : il faut rÈparer la fuite. On nÕy parvient guËre. Reste, lorsque lÕon renonce ‡ Èviter le dÈg‚t des eaux, ‡ subir le vertige dÕune attraction. Celle de ce trou qui attrape le regard quand un peu de lumiËre y passe, et transmet les signes du dÈsir - les bruits, sans doute aussi les odeurs. LÕenjeu du film consiste ‡ faire naÓtre entre ces deux solitaires une forme de communication inÈdite, qui nÕest plus impossible puis-quÕils se connaissent dÈj‡,forcÈs; com-munication amoureuse capable de tran-cher avec des rites Ètablis. On pense ‡ un autre film de la claustrophobie ´ ª
D O C U M E N T
sÕagit duChant dÕamour, de Jean Genet, o˘ le problËme des deux person-nages langoureux nÕÈtait pas d contourner la sÈparation qui les faisait souffrir - les murs entre deux cachots dÕune prison -, mais bien de faireavec. IdÈalement, de passer ‡ travers. Dans The hole, les gouttes tombant du pla-fond transmettent les messages. On nÕira pas frapper ‡ la porte du dessu car lÕon comprend que tout, malgrÈ le difficultÈs que cela suppose, doit se jouer par lÕespace infime de la brËch Celle-ci, dÕailleurs, sÕagrandit alors q le film respire. Et lÕart de Tsai Ming-liang devient un a de la rupture, rupture douce qui pro-voque, ‡ lÕÈchelle du film, un parfa sentiment de continuitÈ. Les cinq numÈ-ros de danse, directement inspirÈs de la comÈdie musicale amÈricaine des annÈes 50, tiennent lieu de pures ponc-tuations, que lÕon dirait dÕabord posÈ ‡ lÕÈcart du rÈcit. BardÈe de robes Ècl tantes, Yang Kuei-mei se trÈmousse sur les ritournelles de Grace Chang. Mais les lieux quÕelle illumine restent ceux d film : cages dÕescaliers blafardes, vieu ascenseurs, couloirs tristes. Et plutÙt que prendre fonction de rÍve ou de dis-crËtes ÈchappÈes lyriques, ces scËnes posent une apprÈhension dÈcalÈe dÕu espace et dÕune dramaturgie dÈj‡ e place, quÕensuite, elles contaminent. L mouvement dÕouverture qui se joue e possible par ce quÕil fait retour sur c dÈj‡-vu, et lui offre la possibilitÈ dÕun mue. RËgnent alors les plus belles ambi-valences. DÈj‡ en germe dans les scËnes de famille terrifiantes qui ponc-tuaientLa riviËreetLes rebelles du dieu nÈon, la tentation du burlesque se trouve pleinement assumÈe. Couvercle de poubelles agitÈs dans le vide, bras remuÈs avec grandiloquence, petites stratÈgies de cachettes - la jambe qui se retire en vitesse du trou lorsque la jeune fille sort de sa salle de bains et risque de la voir -, esquives, etc. LÕon rit so vent, dansThe hole, mÍme si ce rire masque un effroi. Lee Kang-sheng
promËne avec une lÈgËre distance vis-‡ vis de son attirail de poses mÈlanco liques. Il arrive quÕil enrage, tel u enfant, quand il ne parvient pas aprË de grands efforts, ‡ attirer lÕattention d sa voisine, comme sÕil perdait une cam rade de jeu. Un geste dÈplacÈ suffirait ce que le mal et la souffrance revien nent, ‡ ce que la folie lÕemporte. Mai on ne lÕaccomplit pas. LÕultime geste film ressemble ‡ une offrande : le verr dÕeau tendu ‡ la fille ‡ travers ce tro devenu subitement immense, et lÕamo qui naÓt. Gracieux, presque volatile,The hol navigue entre des sensations contradic toires, et dÈvoile, comme sÕil renda visible un Ètrange secret, une larg gÈnÈalogie de go˚ts. Le cinÈma de Tsai nÕhÈsite plus entre le salÈ et le sucr entre le penchÈ et le droit, entre le pour ri et le propre. Les actes utiles - tente de colmater une fuite - deviennent de actes dÕamour. Les messages envoyÈ sans espoir trouvent enfin une rÈponse En retour, la moindre pose joyeuse peu se charger de tristesse. Les jeux s transforment en stratÈgies de sÈduction et lÕinverse. Les corps sÕaniment, l dormeurs se rÈveillent, ou non. Et Le Kang-sheng sÕamuse avec un chat. Il e capable de le chercher des heures, so regard sÕaccorde ‡ celui de lÕanimal. devenir-machine que Tsai accordait son acteur fÈtiche, les allures de cafard qui menacent encore les deux person nages lorsquÕils rampent, se terrent so des Èdifices construits ‡ la va-vite sÕeffacent peu ‡ peu. Le coup est pass prËs. Mais Tsai a choisi le chat. Joli nouvelle. Un chat passe au travers de plus petites aspÈritÈs. Il vit la nuit. Il s faufile l‡ o˘ il le dÈsire, malgrÈ lÕÈtro tesse de son territoire. Il dort du som meil du juste. Et la lÈgende prÈtend quÕ possËde neuf vies. Ce que lÕon souhait dÈsormais au cinÈma bouleversant d Ts
ai Ming-liang. Olivier Joyar Cahiers du CinÈma n∞534 - Avril 199
SALLE D'ART ET D'ESSAI C L A S S … ER E C H E R C H E 8 ,R U ED EL AV A L S E 42100 SAINTETIENNE 04.77.32.76.96 R…PONDEUR : 04.77.32.71.71 Fax : 04.77.25.11.83
Le rÈalisateur
Tsai est nÈ en Malaisie. En 1977, il part Ètudier ‡ Taiwan o˘ il obtient son diplÙme dÕart dramatique en 1981. Il Ècrit plu-sieurs piËces de thÈ‚tre, dontInstant Bean Sauce Noodle(1981),A Sealed Door in the Dark(1982). En 1983 il crÈeA Wardrobe in the Room,one-man-show expÈrimental sur le thËme de la solitude dans les grandes mÈtropoles, quÕil met en scËne et interprËte lui-mÍme. CÕest dÕailleurs le thËme central de toute son Ïuvre. (É) Son premier long mÈtrage,Rebels of the Neon God(1992), qui traite de la dÈsillu-sion des jeunes dans les villes, a reÁu le prix du meilleur film du China Times Express. Il a Ègalement ÈtÈ projetÈ dans le cadre de la sÈlection Panorama au Festival de Berlin. AcclamÈ comme le Fassbinder taiwanais par la critique inter-nationale, Tsai est considÈrÈ comme le pilier de la deuxiËme gÈnÈration du Nouveau cinÈma taiwanais. (É)AprËsVive lÕamou,ra mis en Tsai scËne une nouvelle piËce intitulÈe Appartement romanceet a tournÈ un documentaire,My New Friends, sur les sÈropositifs, projetÈ dans de nombreux festivals. Dans son dernier film,La riviË-re, le rÈalisateur explore avec un mÈlange dÕaudace et de fraÓcheur, diffÈrents aspects de la vie de famille dans la sociÈ-tÈ taÔwanaise. Le sujet et le style en font une fois de plus une oeuvre trËs novatrice de Tsai.
Filmographie
Rebels of the Neon God Vive lÕamour La riviËre
1992 1994 1997
Documents disponibles au France
Positif n∞458 - Avril 1999 La Gazette Utopia n∞191
  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents