Topsy-Turvy de Leigh Mike
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Fiche produite par le Centre de Documentation du Cinéma[s] Le France.
Site : abc-lefrance.com

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Langue Français

Extrait

FICHE FILM
TopsyTurvy
www.abc-lefrance.com
D O C U M E N T
Secrets et mensonges, abandonnan l'observation de la middle-class et de prolos contemporains, s'est jetÈ dans l rÈalisation d'unHellzapoppine hauts-de-formeÉ ÒTopsy-TurvyÓ Ètait un qualificatif appl quÈ aux piËces remplies de mages, d malÈdictions et de sortilËges qui fai saient florËs sur la scËne anglaise de annÈes 1870-1880. Une veine dan laquelle s'illustrËrent avec brio Willia Gilbert et Arthur Sullivan. Le premie Ètait dramaturge et metteur en scËne, l second compositeur et musicien. Ils n s'entendaient pas, mais leur attelag artistique fonctionnait ‡ merveille. Le airs de leurs opÈrettes, emblÈmatique de lÕËre victorienne, continuent d'Ítr fredonnÈs de nos jours dans les salle de bains anglo-saxonnes. Les patronymes de ´Gilbert an Sullivanª riment indissociablement dans la mÈmoire collective, avec la pro sodie du topsy-turvy et se rÈpondent comme le double visage de lÕaffiche qu lÕillustrateur George Underwood a dess nÈe pour Mike Leigh : deux profils imbri quÈs, dans lesquels il faut une attentio certaine pour distinguer les traits, bie distincts, d'Allan Corduner (interprËt dÕArthur Sullivan, ‡ droite) et de Ji Broadbent (‡ gauche), un vieux complic de Mike Leigh, auquel le rÙle de Willia Gilbert a valu un prix d'interprÈtation Venise, en 1998. (É) Par-del‡ Gilbert et Sullivan, c'est fonda mentalement ‡ l'essence de la cultur populaire, telle qu'ils lÕont illustrÈe, qu Mike Leigh rend hommage. Tout autan quÕune exploration des processus de l crÈation artistique (y compris dans se aspects collectifs), le film offre un sorte de biopsie sociologique scrupuleu se, taillÈe dans le microcosme thÈ‚tral lÕapogÈe de lÕEmpire britanniqu convenances, prÈjugÈs, Èchos de batailles coloniales, bonne conscienc raciste, modes de la classe moyenne mÏurs domestiques, misËres fÈminines et diversions masculinesÉ On reconnaÓt les prÈoccupations habituelles de Mi
Leigh, plus appuyÈes qu'‡ lÕhabitude. L poids de la reconstitution, attentivemen documentÈe, le rend-il plus acadÈ mique ? Elle ne le fait en tout cas pa dÈvier vers les poncifs romanesques ni renoncer ‡ la densitÈ elliptique qui fai l'humanitÈ de ses personnagesÉ A.-D. B LibÈration - Mercredi 29 Nov. 200
Les comÈdies de Mike Leigh comm NakedouHigh Hopessur la class ouvriËre faisaient preuve d'un humou grinÁant. Mais rien dans l'Ïuvre du rÈa-lisateur anglais ne laissait prÈsage Topsy-Turvy, Le simple fait d'imagine ce rÈalisateur acerbe s'attaquer ‡ u Èpisode de la carriËre de Gilbert e Sullivan, deux auteurs d'opÈrette anglais de la fin du XIXe siËcle, pourrai laisser supposer qu'il possËde un homo nyme, cinÈaste lui aussiÉ Pourtant, la dÈmarche de Mike Leigh devient lumi neuse dËs la premiËre image du film. L rÈalisateur anglais engage une rÈflexio profondÈment originale et intelligent sur l'art populaire, dont la dÈmarch pourrait se rÈsumer par une remarqu l‚chÈe par William Gilbert : ´Toute com position est par nature contrainte.ª Collaborateurs depuis douze ans, l librettiste Gilbert (Jim Broadbent) et l compositeur Arthur Sullivan (Alla Corduner), deux fortes personnalitÈs au caractËres opposÈs, rÈalisent que leu fructueuse association se situe dans un impasse financiËre et artistique. La pre miËre scËne du film montre, en un lon plan fixe, Sullivan s'administrer un piq˚re puis recevoir des soins manifes tement inadaptÈs ‡ sa sÈcheresse crÈa trice. Le remËde doit Ítre littÈralemen '
SALLE D'ART ET D'ESSAI C L A S S … ER E C H E R C H E 8 ,R U ED EL AV A L S E 42100 SAINTETIENNE 04.77.32.76.96 R…PONDEUR : 04.77.32.71.71 Fax : 04.77.32.07.09
l'Èpouse de Gilbert, emmËne son mari ‡ une exposition d'art japonais essentiel-lement composÈe d'artefacts, de la mai-son de thÈ aux sabres de samouraÔs, qui ont le don de ravir le compositeur. Gilbert rentre chez lui la tÍte remplie d'images, prÈludes ‡ une intense fiËvre crÈatrice. Mike Leigh nous transporte alors dans une reprÈsentation onirique duMikado, une vision kitsch dominÈe par des couleurs criardes, puis nous ramËne ‡ Gilbert lisant son nouveau livret ‡ un Sullivan qui s'en dÈlecte ‡ l'avance. MalgrÈ son orientalisme, LeMikadoest d'abord une piËce sur l'Angleterre et, encore plus, une piËce sur l'art de la reprÈsentation.Topsy-Turvyse situe en 1885, au moment o˘ l'empire colonial anglais atteint son apogÈe. La nouvelle de la dÈfaite de l'armÈe britannique menÈe par le gÈnÈral Gordon au Soudan, premiËre faille dans l'Èdifice de l'empire, a beau se propager ‡ Londres, ce sont d'abord les mÈsaventures de deux comÈdiens de la troupe duMikado qui occupent les esprits. Une indigestion liÈe ‡ une consommation exagÈrÈe d'huÓtres a eu raison de leur estomac. Leigh dÈcoupe l'action deTopsy-Turvy dans les coulisses du thÈ‚tre o˘ sera reprÈsentÈLe Mikadoavec plusieurs sÈquences dans le bureau du producteur de la piËce. Modestement produit, Topsy-Turvyest un film ‡ costumes ‡ petit budget qui rÈussit avec sagacitÈ ‡ surmonter son dÈnuement en ne propo-sant que trois brËves scËnes d'extÈrieur. La pÈriode victorienne se distingue par l'insertion d'objets issus de la rÈvolution industrielle - un stylo- plume dÈcouvert par un Sullivan dÈsorientÈ, l'apparition des premiers tÈlÈphones, la prÈsence d'une sonnerie Èlectrique - qui accen-tuent la thÈ‚tralitÈ de la vie de tous les jours et mettent en avant le dÈcalage entre ces individus et l'apparition d'une nouvelle Èpoque qui leur Èchappe. EnjolivÈ par des discussions de coulisse autour de la nÈgociation du contrat des -
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me parfois cocasses - Gilbert engag trois Japonaises pour crÈdibiliser l'exo tisme de sa piËce au grand dam de so chorÈgraphe -, le film, dans sa derniËr heure, se rÈvËle surtout un opÈra filmÈ. Mike Leigh dÈconstruitLe Mikadoe souligne son artifice, en l'occurrenc son exotisme de pacotille. Il parvien aussi ‡ rÈinventer et ‡ rÈhabiliter un piËce considÈrÈe, en Grande-Bretagne, l'instar de ses deux auteurs, comme u sommet du kitsch. (É) Le film suggËre en permanence que le existences dÈpeintes sont plus com plexes que ce que peut laisser appa raÓtre un film de pourtant prËs de troi heures. Les visites de Sullivan dans de bordels, le dÈsordre de la vie conjugal de Gilbert, l'hystÈrie rÈgnant dans l maison de sa mËre entourÈe de se sÏurs cÈlibataires, montrent un dÈsÈ-quilibre et une insatisfaction qui trou vent leur apaisement une fois la port du thÈ‚tre franchie. (É) Topsy-Turvyn'est pas seulement l meilleur film de Mike Leigh , mais un Ïuvre Èpique sur la crÈation artistique. Le Mikadoconstitue sans aucun dout un spectacle de deuxiËme ordre, mai Topsy-Turvyest un film de premiËr classe. Il se rapproche, par sa cÈlÈbra tion de l'entreprise humaine dans un crÈation artistique, desEnfants d paradis, mais avec une encore plu grande complexitÈ.Topsy-Turvyracon te la crise existentielle d'un crÈateu contraint par ses propres dÈmons ‡ s renouveler. Il ne faut pas aller plus loi pour y trouver un autoportrait de Mik Leigh en librettiste gagnÈ par une cris existentielle. Le rÈalisateur anglai caressait peut-Ítre l'espoir de devenir dans une autre vie, compositeur d'opÈ rettes. Il n'aura nul besoin de croire pou cela ‡ la rÈincarnation. La mÈtamorpho se s'accomplit sous nos yeux. Le Anglais possËdent un terme pour dÈsi gner une telle mutation :Topsy-Turvy. Samuel Blumenfel Le Monde - Mardi 28 Nov. 200
(É) ¿ l'instar du photographe Maurice (Secrets and lies), l'artiste cinÈaste v de l'avant. Puisant dans un Èlan vital, hystÈrique ou sanguin, les films rÈvËlent la vulnÈrabilitÈ de l'Ítre, incertain, par-fois effrayÈ, proie de ses rÍves Èternels. Depuis trente ans, Leigh s'octroie le droit d'enlever les masques, dorÈs ou d'airain, que nous arborons tou (Naked,Life is sweet,High hopes). AvecTopsy-Turvy, Leigh, en bo ´cumulardª, tel Ko-Ko dansThe Mikado ajoute ‡ ses dons d'imagier filmique, d'homme du thÈ‚tre, d'Ècrivain, l'expres sion d'un art lyrique drÙle et tendre. E mÍme temps, c'est dans sa qualitÈ d ´portraitª queTopsy-Turvys'inscri dans l'Ïuvre de Leigh, car c'est l'asso-ciation de deux gÈnies qui est ici dÈpeinte, celle de W. Schenck Gilbert, librettiste, peut-Ítre le plus grand de l'histoire de la musique anglaise, e d'Arthur Sullivan, compositeur. Chez ces modËles du siËcle dernier, Leigh a trou vÈ le titre de son long mÈtrage rÈcent. Topsyturvy-dom(Le Royaume du sen dessus dessous, 1851) fut le nom d ´dÈveloppementª d'un poËme humoris tique de Gilbert. Afin de mener ‡ bien sa vision de la complicitÈ fructueuse entre Gilbert et Sullivan, le cinÈaste compte sur celle, tout aussi fertile, de ses propres comÈ diens. Jim Broadbent incarne avec une intelligence superbe sir Gilbert, Timothy Spall et Lesley Ron Cook (dans le rÙle de D'Oyly Carte, propriÈtaire du Savoy Theatre) connaissent l'un le trac, l'autre le scepticisme, tandis qu'Alla Corduner, jouant Sullivan, l'exubÈran francophile, paraÓt dans un rÙle principal pour la premiËre fois. Lequel des deux s'avËre le plus fragile ? Sullivan le fou-gueux, l'intempÈrÈ, ou bien Gilbert, l perfectionniste plus introverti ? Subtile, la caractÈrisation rÈcuse toute rÈponse facile. Trouve-t-on, dans le pot-pourri d Mikado, le mÈlange d'humour et d douce mÈlancolie qui sous-tend le mondetopsy-turvyde Leigh ? -
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biopic, ne rend-il pas davantage encore justice ‡ une convention solide, le ´spectacleª des obstacles, tant matÈ-riels qu'artistiques, qui accompagnent les tentatives de porter ‡ la scËne une piËce, et notamment unmusical? L'originalitÈ du metteur en scËne consis-te ici ‡ transformer le ´drame dans les coulissesª en mise en abÓme de sa vÈri-tÈ intime : les affres de la crÈation. On s'interroge sur le bien-fondÈ d'un livret, sur l'intÈrÍt d'une aria. On revient sur ses pas. Le processus esttopsy-turvy, chamboulÈ. Et pourtant, selon les paroles de la chanson ´Le soleil et moiª interprÈtÈe par Yum-Yum au dÈbut du deuxiËme acte, splendides et unis, le soleil et la lune rÈgneront ensemble. ´I mean to rule the earthª, dit l'hÈroÔne. La belle cohÈrence deTopsy-Turvy rÈside dans un trio d'interstices : la peinture vivante et sentie des dÈcors, que Leigh, tout en montrant leurs envers, ne laisse jamais hors de vue (les scËnes avec la camÈriste sont mer-veilleuses) ; la poignance de son humour ; enfin, l'Èloquence elliptique. …vocation de mondes mythiques ou rÈvolus,Topsy-Turvyse love en bande de Moebius, tantÙt en un sens, tantÙt dans l'autre, sans que transparaissent des coupures. Du bouleversement naÓt la constance ; feuille blanche et partition barrÈe dÈnotent un chaos gÈnÈrateur de sens. Charpente narrative du film, la division entre le projetMikadoet la soi-rÈe de premiËre, suivie du magnifique Èpilogue, la conversation entre Gilbert et Lucy son Èpouse, s'avËre indisso-ciable d'un schÈma plus profond. Ainsi un va-et-vient structure-t-il le noyau de l'intrigue,The Mikadoverra-t-il le jour, et dans quelles circonstances ? On passe de la parole au chant, de la fiction ‡ l'histoire, du banal ‡ l'exotique. La gloire de l'Empire ne saurait cacher les atrocitÈs du rËgne matriarcal ; on sent la dichotomie entre artifice et rage au cÏur. Les petites Japonaises sont dÈli-cieuses, la femme de l'auteur sacrifie
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mari. Sullivan adore sa maÓtresse Fanny C'est elle qui assume les peines d l'avortement (´After all, this is 1885ª dit-elle). Dans la dissidence, Sullivan e Gilbert se complËtent. ChassÈ-crois visuel et thÈmatique : le soir de l'ouver ture, Sullivan se tient ‡ son pupitr devant l'orchestre, s˚r du triomphe d Mikado, alors que Gilbert, tourmentÈ rÙde dans les ruelles inf‚mes, poursuivi par une vieille prostituÈe. DËs le gÈnÈrique, avec vue d'ensembl sur le Savoy vide, la maÓtrise du che opÈrateur Dick Pope se confirme. L camÈra zigzague sur Sullivan, cÈlibatair noceur qui, avant de se rendre au tra vail, requiert cognac et piq˚res. Le prises de boudoirs, salons, loges d'ac teurs ; les chambres de Lucy, de la mËr de Gilbert, Gorgone au cornet acous tique, les cages d'escalier sont autan d'enceintes sombres. Leigh a-t-il horreu du vide, ou de la verdoyante Nature ? Des sÈquences exquises de l'expositio japonaise fournit la transition entr l'´opÈretteª et son achËvement. Lorsqu le spectacle deTopsy-Turvyest dÈdou blÈ parThe Mikado, un plan rapproch de biais se concentre sur l'expression d comÈdien individuel, sur sa douleur per sonnelle. Ce fut l'Èpoque de la nippomanie. Leig se sert de la lÈgende qui veut qu Gilbert f˚t inspirÈ par le fracas lors de l chute d'une ÈpÈe japonaise qu'il avai au mur pour dÈcoration. Arme ‡ doubl tranchant ? Symbole de l'artiste dan son angoisse crÈatrice ? Se produire visible, devant un invisible public ? Eithne OÕNei Positif n∞478 - DÈcembre 200
Le rÈalisateur
Mike Leigh est nÈ en 1943 ‡ Salfor dans le Lancashire. Il a suivi les cours d l'AcadÈmie Royale d'Art Dramatique d Camberwell, de la Central Art School e de la London Film School. Son premier long mÈtrageBlea moments(1971) a remportÈ les grand prix des festivals du film de Chicago e de Locarno. Il a ensuite tournÈ des film pour la tÈlÈvision,Hard Labour(1973) Nuts in May(1975),The kiss of deat (1976),Who's Who(1978)Grown up (1980),Home sweet home(1982) Meantime(1983) etFour days in Jul (1984), tournÈ ‡ Belfast. Ses rÈcents longs mÈtragesHig hopes(1988),Life is sweet(1990) e Naked(1992) ont remportÈ de nom breux prix, dont celui du prix de la mis en scËne pourNakedau Festival d Cannes 1993. En mars 1996, il a commencÈ un nou veau long mÈtrage dont le tournag s'est achevÈ juste avant le Festival d Cannes. Mike Leigh a Ègalement Ècrit et dirig plus de vingt piËces de thÈ‚tre, parmi lesquellesBabies Grow Old(1974) AbigailÕs Party(1977),Ecstasy(1979) Goose-Pimples(1981 ),Greek Traged (1989) etItÕs a Great Big Shame(1993). En 1989, avec le producteur Simo Channing-Williams, il a crÈÈ la sociÈt de production Thin Man Films. Il est officier de l'Ordre de l'Empir Britannique depuis 1993 et a obtenu l Palme d'Or du Festival de Cannes 199 pourSecrets et mensonges. Dossier distributeu
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Filmographie
Courts mÈtrages : The birth of the goalie of the 20011975 F.A. cup final Old chums Probation Afternoon A light snack The permissive society Knock for knock1976 The short and curlies1987 A sense of history 1992
tÈlÈvision : Hard Labour Nuts in May The kiss of death Who's Who Grown ups Home sweet home Meantime Four days in July
Longs mÈtrages : Bleak moments High hopes Life is sweet Naked Secrets et mensonges Deux filles dÕaujourdÕhui -
1973 1975 1976 1978 1980 1982 1983 1984
1971 1988 1990 1992 1995 1997
Documents disponibles au France
Positif n∞465 et 478 Le Monde - Mardi 28 Nov. 2000 LibÈration - Mercredi 29 Nov. 2000 TÈlÈrama - Mercredi 29 Nov. 2000
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