Truly, Madly, Deeply de Minghella Anthony
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Fiche produite par le Centre de Documentation du Cinéma[s] Le France.
Site : abc-lefrance.com

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Langue Français

Extrait

Truly, madly, deeply
de Anthony MinghellaF
FICHE FILM
fiche technique
Grande-Bretagne- 1990- 1h47
Couleurs. Dolby stéréo.
Dist. : CTV International.
Réal. et scén. :
Anthony Minghella.
Prod. : Robert Cooper.
Prod. ex. : MarkShivas.
Dir. ph. : Rémi Adefarasin.
Déc. : Barbara Gasnold.
Mont. : John Stothart.
Mus. :Barrington Pheloung.
Son. :Jim Greenhorn.
Maq. :Fran Needham.
Eff spé. :Brian Milles, lan Legg.
Int. :Juliet Stevenson (Nina),
Alan Rickman (Jamie),
Bill Paterson (Sandy),
Michael Maloney (Mark),
un pari difficile. Non seulement AnthonyRésuméJenny Howe (Burge), Minghella le relève avec brio
Nina pleure. Elle joue du piano et pleure.Christopher Rozycki (Titus), (Truly,madly,deeply se démarque totale-
Son chagrin est immense, sans limite niStella Maris (Maura), ment et d’Always, et de Ghost), mais il en
retenue, si fort et si sincère qu’elle a la
Vania Vilers (le français) renouvelle le genre avec une idée simple-
sensation d’entendre, en accompagnement
ment géniale: I’absence d’effets spéciaux.et Awam Amkpa,
de sa musique, celle du violoncelle dont
Rien ne différencie les humains des fan-Hamilton Baillie, Nick Jamie, son amour mort, jouait en virtuose.
tômes si ce n’est une certaine pâleur etBurge, Steven Deproost, L’illusion est si grande qu’elle défaille.
une extrême frilosité. Ils mangent,Nitin Ganatra, Leroy Brisée de désespoir, elle lâche son
boivent, peuvent être vus des vivants, les
Joseph, Jonathan Lunn, clavier... et le charme perdure. Et s’intensi-
toucher et continuent d’éprouver les pas-
fie. Non seulement Nina entend Jamie,Eddie Vincent, Ton Yang
sions qui les animaient «avant» (morceau
mais elle le voit maintenant qui manie(Les fantômes) d’anthologie que la scène où les spectres
l’archet avec une infinie douceur, en écho
cinéphiles dissertent longuement sur le
à son infinie douleur... Et quand ils se pré-
choix des chefs-d’œuvre du septième art à
cipiteront dans les bras l’un de l’autre,
revoir en vidéo). Ce parti pris de
Nina n’étreindra pas que le vide comme on
«non-spectaculaire» renforce encore la
s’y attend: Jamie est vraiment revenu...
puissance des émotions, la justesse des
réactions de chacun. En revenant dans le
TRULY MADLY DEEPLY monde des vivants, Jamie a conservé tous
ses défauts passés: Nina les avait oubliés.L’AMOUR A MORT
Il a noué de nouvelles relations: elle lesLa réalisation d’un film original sur le sujet
trouve par trop envahissantes, s’estimantrebattu des «fantômes sentimentaux» était
L E F R A N C ED O C U M E N T S
dépossédée de cet appartement dans Robbins.
lequel elle se sentait si seule et dont - Le réalisateur et l’actrice de Truly, madly, - Le film est ouvert à plusieurs interprétations...
elle regrette à présent d’en avoir perdu deeply viennent également du théâtre...
la maîtrise. Elle répugnait à se l’avouer: Oui, beaucoup de gens pensent que le
sa liberté nouvelle avait aussi de bons Oui, j’ai souvent travaillé avec Juliet retour du mari n’est qu’un rêve, que tout
côtés; elle lui manque. Bien sûr, cha- Stevenson au théâtre. Nous sommes se passe dans la tête de la femme.
cune de ses prises de conscience culpa- très liés. Bien se connaître avant nous a Juliet, le réalisateur et moi-même
bilise Nina et quand Jamie lui deman- permis de mieux instaurer ce climat croyons le contraire. Pour nous, il
dera: «Veux-tu que je reparte?», elle intimiste si particulier. Nous avions les revient réellement. D’ailleurs le specta-
répondra non. Mais trop vite et trop fort. mêmes priorités et nous n’avons pas teur ne veut pas que mon personnage
Et quand, à son tour, elle rencontrera perdu de temps. Nous l’avons tourné en s’efface à la fin, mais il le faut.
celui dont elle sait qu’il doit succéder à cinq semaines.
son amour défunt, Jamie s’effacera: ils - Avez-vous suivi de nombreuses répétitions ?
ont l’un et l’autre compris que leur cou- - Le film s’appuie sur un contexte social
ple était irremplaçable, certes, mais précis et une somme de détails très Nous avons répété deux semaines,
renouvelable, enfin. Resnais l’avait quotidiens... c’était indispensable. Les producteurs
pressenti dans L’amour à mort: si on se ont tendance à penser que les répéti-
donne la mort à la disparition de l’Aimé, Oui, la toile de fond est capitale. Le film tions font perdre de l’argent, mais on en
c’est le prochain. amour qu’on assas- était écrit spécialement pour Juliet, cer- gagne finalement puisqu’on travaille
sine. Tel est le parti pris du réalisateur: tains aspects sont issus directement de plus vite ensuite sur le tournage. La dif-
L’abnégation qu’il prête à son héros, sa vie, pas la mort du mari, mais un tas ficulté d’un tel rôle est allégée par cette
lequel doit être possédé d’un incom- de détails comme la politisation du per- préparation et par l’entente privilégiée
mensurable amour pour comprendre que sonnage. La combinaison entre l’auteur existant entre nous. Truly, madly,
c’est en revenant sur terre qu’il la délivr- et la comédienne a été un élément deeply offre l’opportunité extraordinaire
era de lui... Truly, madly, deeply est dou- moteur de l’histoire. Tout tourne autour de travailler avec une grande comédi-
blement un remarquable premier film: le de la personnalité de Juliet qui joue sur enne comme Juliet sur un scénario
premier d’Anthony Minghella, le premier la vérité et l’émotion. Nous avons beau- d’une rare qualité. C’était une
qui sache montrer à ce point de sensibil- coup travaillé ensemble sur les détails merveilleuse difficulté. Il est dur de par-
ité et d’humour mêlés que l’amour est réalistes afin de créer un climat ler froidement de ce film très spécial.
avant tout un magnifique don de soi. d’authenticité. Je l’ai vu dans un festival à Santa
Gina Cervi Barbara avec Juliet. Pour la première
fois, nous étions entourés de specta-
Émotion intense teurs ordinaires. Ils ont acheté le
pop-corn, les coca... Les lumières se
- Votre personnage est à la fois émou- sont éteintes et un grand silence s’est
Entretien avec Alan Rickman vant, fantaisiste, tout en subtilités... installé progressivement. Ils riaient
ensemble dans les scènes drôles, puisDes personnages en trois
J’aime ce genre de personnage très partageaient les instants d’intense émo-
dimensions
nuancé. J’apprécie de travailler sur tion. C’était extraordinaire. Le film
l’ambiguïté d’un caractère. Je préfère dégage quelque chose de particulier
- Truly, madly, deeply est votre premier
que le spectateur soit partagé, qu’il que je parviens mal à définir. Il est très
personnage romantique...
l’aime puis le déteste par moments, que fragile, il touche des choses profondes
rien ne soit acquis. Dans Truly, madly, et personnelles en chacun de nous.
Oui, au cinéma mais pas au théâtre. J’ai,
deeply, il semble parfois bon ou mau- Spécialement chez les femmes parce
durant de longues années, suivi une car-
vais, simple ou complexe. Il était pas- qu’il est entièrement perçu à travers les
rière théâtrale. Ce film est important
sionnant à construire à cause de tous yeux d’une femme. Mais il permet
pour moi parce qu’il va m’ôter une éti-
ces éléments contradictoires. Je tiens à également aux hommes de reconnaître
quette qu’on s’est empressé de me
apporter ces nuances à un rôle, établir leur propre féminité.
coller avec Piège de cristal. Mon image
une distance et de l’humour, même
va être détruite avec ce film comme
dans les scènes les plus douloureuses. Des méchants inattendus
avec Close my eyes de Stephen
- On vous a découvert au cinéma avec
Poliakoff et Bob Roberts de Tim
L E F R A N C E
SALLE D'ART ET D'ESSAI
CLASSÉE RECHERCHE
8, RUE DE LA VALSE
42100 SAINT-ETIENNE
RÉPONDEUR : 77.32.71.71
77.32.76.96D O C U M E N T S
Piège de cristal dans un rôle partic- er à ma façon le shérif de Nottingham. es longues souvent de huit minutes.
ulièrement inventif... Je suis carrément allé dans l’excès, je Mon personnage évolue, il montre peu
Nous avons tous un côté noir, je m’en l’ai rendu totalement fou. Il pense être à peu ses faiblesses. J’ai dit à la réal-
suis servi pour ce rô

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