Un homme est passé de Sturges John
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Fiche produite par le Centre de Documentation du Cinéma[s] Le France.
Site : abc-lefrance.com

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Langue Français

Extrait

Un homme est passÈ Bad day at Black Rock FICHE FILM Fiche technique
USA - 1954 - 1h21 Couleur
RÈalisateur : John Sturges
ScÈnario : Millard Kaufman
Montage : Newell P. Kimlin
Musique : AndrÈ Previn
InterprËtes : Spencer Tracy (John J. Macreedy) Robert Ryan (Reno Smith) Anne Frances (Liz Wirth) Dean Jagger (Tim Horn) Walter Brennan (Doc Velie) John Ericson (Peter Wirth) Lee Marvin (Hector David)
L E
Spencer Tracy, Robert Ryan, Walter Brennan, Lee Marvin, Dean Jagger
D O C U M E N T
Critique
Au fil des annÈes, la cote dÕ est passÈnÕa cessÈ de cr que la rÈputation de son r subissait au contraire une i Èclipse. John Sturges, qui jo solide prestige comme aute terns ‡ la fin des annÈes 50, guËre considÈrÈ aujourdÕhui un artisan habile, au deme acadÈmique et capable du pir Un homme est passÈapp doute comme sa meilleure Certains critiques ont trËs per observÈ que Sturges a d˚ be son succËs ‡ dÕexcellents sc su ici se servir du remarquabl Millard Kaufman dont la gran litÈ (outre le dÈcoupage, trË consiste ‡ superposer les str film noir et du thriller aux sch siques du western. Sur le thËme traditionnel de surgissant dans une petite vil et Kaufman ont b‚ti un sus efficace et inhabituel dans l western. Nul ne sait pourqu rapide sÕarrÍte pour la pr depuis quatre ans, en ce m 1945, dans la petite gare de Qui est le mystÈrieux manc descend et pourquoi les visa ment-ils devant lui, lorsqu son intention de se rendre dÕAdobe Flat ? Ce nÕest qu que nousapprendrons quel mobiles qui font agir Macre rÈvÈlations progressives, s dosÈes, mettront en Èvidence complicitÈ qui lie tous les autour de la figure du ÒmÈ prend ainsi un singulier reli dÈbut, la mise en scËne acc ambiguÔtÈ des apparences habitants faussement rassu leurs tenues dÈbraillÈes et l trements de cow-boys, lÕÈni inquiÈtant visiteur arbore l sombre de lÕhomme des ville
Le dÈcor, typiquement westernien, fai encore ressortir tout lÕinsolite de la si houette citadine de Spencer Tracy qui dÈbarque dans ce dÈsert hostile, sa peti te valise ‡ la main. LÕutilisation trË intelligente du CinÈmascope accentu lÕimpression oppressante de ces vast Ètendues et de ces ranchs br˚lÈs par l soleil. La prÈsence du train, seul ÈlÈ ment qui relie Black Rock ‡ la civilisa tion, acquiert ici une valeur symboliqu que lÕon retrouve dans dÕautres w terns des annÈes 50 commeLe trai sifflera trois fois(High noon, 1952 de Fred Zinnemann,Trois heures di pour Yuma(3.10 to Yuma, 1957) d Delmer Daves, ouLe dernier train d Gun Hill(Last train from Gun Hill 1959) Ègalement de John Sturges. L film doit beaucoup ‡ la forte personnali tÈ de Spencer Tracy, incarnation parfait de lÕhomme rude et honnÍte, qui cach sa sensibilitÈ derriËre des Èclairs dÕun mordante ironie. Par son jeu trËs intÈrio risÈ et Ètonnamment moderne, il appor te une grande intensitÈ dramatique a personnage de Macreedy. Face ‡ lui Robert Ryan, toujours excellent dans le rÙles de mÈchants, incarne avec beau coup de finesse un psychopathe racist sans jamais frÙler la caricature. Les acteurs de second plan ont ÈnormÈ ment contribuÈ ‡ la qualitÈ du cinÈm amÈricain des annÈes 50 etUn homm est passÈne fait pas exception ‡ l rËgle. Certains de ces comÈdiens son devenus aussi familiers au public qu les plus grandes stars, tel Walte Brennan. Il faut encore citer Ernes Borgnine et Lee Marvin (qui nÕest pa encore devenu une vedette internationa le), excellents comme ‡ leur habitud dans le rÙle de brutes sadiques.U homme est passÈest Ègalement rich de signification sur le plan socio-poli tique et les critiques y ont vu avec rai son une parabole exemplaire su lÕAmÈrique maccarthyste. En 1955, e effet, les Etats-Unis sortent tout juste d la chasse aux sorciËres qui laisse l
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le carcan idÈologique se desserre, les cinÈastes entreprennent de dÈnoncer les dangers de la l‚chetÈ collective devant les pressions exercÈes sur lÕopinion publique. Ces nouvelles prÈoccupations vont se greffer sur les thËmes clas-siques du western, auxquels elles vont donner une rÈsonance particuliËre : dans Un homme est passÈ, ce sera lÕarrivÈe dÕun Ètranger au sein dÕune communau-tÈ fermÈe, quÕil va dÈlivrer du despotis-me et de la culpabilitÈ. Toutefois, le cinÈma ne peut proposer de solution quÕen terme de morale individuelle, dÕo˘ cette exaltation nostalgique du ÒhÈrosÓ dans un contexte socio-politique qui ne sÕy prÍte plus guËreÉ Le CinÈma. Grande histoire illustrÈe e du 7art (Ed. Atlas) n∞45
Film amÈricain, en couleurs et poussiÈ-reux de John Sturges, o˘ tout est telle-ment ‡ sa place que cela en devient presque intolÈrable. Avec Spencer Tracy, Lee Marvin, Robert Ryan, Ernest Borgnine, Anne Francis, Walter Brennan, etc. En Eastmancolor et CinÈmascope. De ce rÈcit de James Hadley Chase on peut dire quÕil nÕest pas une histoire, mais la description dÕun film. ´Tout commence un aprËs-midi de juillet ; la chaleur est insupportable, un vent de poussiËre sec et cinglant balaie le pay-sage. Sur la Nationale 54 roulent les poids lourds qui font lÕaller-retour Pittsburgh-Kansas City ; ‡ lÕintersection de la grandÕroute vers Fort Scott et le Nevada, un poste dÕessence et un snack-bar : rien dÕautre quÕun misÈrable hangar en bois avec une seule pompe. Elle est exploitÈe par un veuf assez ‚gÈ, secondÈ par sa fille, une grosse blonde. A une heure, passÈe de quelques minutes, une vieille Packard couverte de poussiËre sÕest arrÍtÈe devant le snack-.
D O C U M E N T
Bailey, le conducteur, trapu, avec un tendance ‡ lÕembonpoint, un visag charnu, brutal, des yeux noirs constam ment en mouvement et une mince cica trice au menton, est descendu. Sa che mise, sous le costume de cotonnad dÈfraÓchie, est ÈlimÈe aux manchettes ª. (DÈbut dePas dÕorchidÈes pour Mis Blandish) De ce film de John Sturges on peut dir quÕil nÕaligne pas des images, mais d phrases. Une douzaine ou une demi-dou zaine de ces phrases sont affichÈe dans la vitrine du cinÈma o˘ lÕon proje teUn homme est passÈ. Les photos d films en couleurs ont un charme particu lier, parce quÕelles paraissent total ment dissociÈes du film et quÕelle offrent davantage de similitude avec le vieilles cartes postales coloriÈes ‡ l main quÕavec les sÈquences rÈelles d film. Or, les photos dÕUn homme es passÈ, on les retrouve avec surpris pendant la projection du film ; on recon naÓt mÍme le moment prÈcis quÕelles o fixÈ. Le film produit la mÍme impressio que celle laissÈe par les photos : cÕe un film qui semble avoirÈtÈ peint. Les images figÈes du paysage, que lÕo aperÁoit par les fenÍtres ou lÕouvertur des portes, ont davantage de point communs avec des tableaux de Magritt quÕavec un paysage rÈel, tel que le mo trent les prises de vue extÈrieures qui elles aussi, font penser ‡ des coulisse qui auraient ÈtÈ ÈdifiÈes dans un atelie gigantesque. Cet artifice systÈmatique mÕa beaucou gÍnÈ au dÈbut du film, car je ne pouvai lÕimputer quÕ‡ la couleur. Ce nÕest q bout dÕun certain temps que jÕai dÈc vert ce qui se passe en rÈalitÈ dans c film, en regardant les fauteuils ÈlimÈ ÈparpillÈs dans le hall de lÕhÙtel d Black Rock : ils ne sont pas l‡ simple ment comme des fauteuils, mais comm le genre particulier de fauteuil quÕo doit obligatoirement trouver l‡ ; le cen drier, ‡ proximitÈ, Ètait Ègalement l seul type de cendrier quÕil est possibl de trouver ‡ cÙtÈ de ce genre de fau
teuil, de mÍme pour le jack-pot prËs d comptoir de rÈception : impossible dÕe imaginer dÕautre dans un tel endroit d Middle-West. Dans ce film le moindre objet Ètait le plus prÈcis, le plus juste et le plus adÈ-quat. Il Ètait si parfaitement intÈgrÈ quÕ constituait en soi une phrase fermÈe, quÕon pouvait le sÈparer de son context et que cÕÈtait justement pour cette ra son quÕil collait avec tout le reste. Dan ce film chaque dÈtail Ètait effectivemen un dÈtail.
Wim Wender Positif n∞236 - Novembre 198
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Le rÈalisateur
Il dÈbute au cinÈma en 1932 et est chef monteur lorsque la guerre Èclate. Il corÈalise alors avec William Wyler un documentaire de montage, Thunderbolt(1945), puis en monte plu-sieurs dizaines dÕautres. DÈmobilisÈ, il devient rÈalisateur avecThe man who dared(1946). AprËs quelques petits thrillers pleins dÕatmosphËre commeLe signe du BÈlier(1948),La capture (1950),La plage dÈserte(1953), il signe des westerns de plus en plus ambitieux o˘ il attire lÕattention par une direction dÕacteurs vive et prÈcise, un emploi judicieux de lÕespace et de la couleur, et un sens de la stratÈgie qui fait de ses combats des modËles du genre. Libre aux puristes de lui prÈfÈrer Daves ou Mann, mais il est incontes-table queFort Bravo(1953) est lÕune des meilleures analyses des guerres indiennes, quÕil y a dansCoup de fouet en retour(1955) un superbe scÈnario de Borden Chase ‡ implications freu-diennes, queRËglement de comptes ‡ O.K. Corral(1956) vaut la version de Ford (La poursuite infernale) par cette constante idÈe de la mort qui imprËgne les personnages, queLe trÈsor du penducontient un extraordinaire final, quÕil y a dÕexcellentes sÈquences dans Le dernier train de Gun Hill(1959), mÍme si le film est trop influencÈ par High noon, quÕenfin on ne peut que rÍver devant lÕextraordinaire distribution desSept mercenaires(1960). AprËs lÕimmense succËs international deLa grande Èvasion(1963), il se consacre ‡ dÕÈnormes productions o˘ il est loin de retrouver la vigueur de ses premiers films.Joe kid(1971) etChino(1973) sont trop marquÈs par lÕinfluence du western-spaghetti, John Wayne paraÓt bien poussif dansUn silencieux au bout du canon(1973) et lÕon ne croit guËre au projet dÕenlËvement de Churchill par un commando allemand
D O C U M E N T
CinÈaste inventif, metteur en image talentueux, il est cependant vrai que le thËmes nÕaffleurent pas chez lui avec l persistance propre ‡ un auteur. Mais l disponibilitÈ quÕil met au service dÕu histoire est une autre forme de talent Introduire ‡ toute force un thËme obses sionnel lÕintÈresse moins quÕillustr avec vigueur, ingÈniositÈ, et finalemen sa personnalitÈ se dÈgage, car il sai imposer sa patte. Dans le cadre classique des affronte ments psychologiques entre les protago nistes, il se prÈoccupe surtout de fondr les individualitÈs en harmonie avec l dÈcor naturel. DÕailleurs, il fait confianc ‡ lÕacteur. Le comportement, lÕallure importent plus que le jeu. Sturges est un conteur dÕhistoire parÈes du charme un peu exotique de vieilles lÈgendes de lÕOuest. Fiche distributeu
Filmographie
Thunderbolt The man who dare Shadowed Alias Mr. Twilight For the love of Rus Keeper of the Bee Best man wins The sign of the ra Le signe du bÈlier The walking hills Les aventuriers du d Mystery Street Le mystËre de la pla The capture La capture The magnificent Y Right cross King Lady The people agains Le peuple accuse OÕ ItÕs a big country
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By love possessed1961 Par lÕamour possÈdÈ Sergeants three1962 Les trois sergents A girl named Tamiko1963 Citoyen de nulle part The great escape La grande Èvasion The Satan bug1965 Station 3 : ultra secret The Hallelujah trail Sur la piste de la Grande Caravane Hour of the gun1967 Sept secondes en enfer Ice station Zebra1968 Destination Zebra, station polaire Marooned1969 Les naufragÈs de lÕespace Joe Kid1971 Valdez horses1973 Chino Mc Q Un silencieux au bout du canon Eagle has landed1976
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