Une histoire vraie de Lynch David
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Fiche produite par le Centre de Documentation du Cinéma[s] Le France.
Site : abc-lefrance.com

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Langue Français

Extrait

Une histoire vraie The straight story FICHE FILM
www.abc-lefrance.com
D O C U M E N T
l'aventure (vraie) d'Alvin Straight, 7 ans, qui, en septembre et octobre 1994 a suivi la route 18 de Laurens, Iowa, Mount Zion, Wisconsin, pour se rÈconci lier avec son frËre Lyle, de trois ans plu ‚gÈ que lui. Interdit d'automobile (sa vu est mauvaise), et hostile ‡ toute form de transport collectif (il est clair qu pour lui le temps du voyage, bivouac compris, est un temps de mÈditation) entÍtÈ comme une mule, il a imposÈ son entourage (sa fille et quelque ´conscritsª qu'il retrouve au bar d Laurens) son idÈe d'utiliser comme vÈhi cule au long cours sa vieille tondeuse gazon. En rÈalitÈ, il part sur sa tondeus Rehde qui le l‚che au bout de quelque kilomËtres (il l'achËve d'une balle dan la tÍte comme un hÈros de western tuai son cheval qui s'Ètait brisÈ une jambe et la remplace par une John Deere d'oc casion, modËle 66, pour une quarantain de jours d'aventure. Le film a deux protagonistes. Alvin est chronologiquement, le second. Avant lui il y avait le paysage. DËs avant le gÈnÈ rique. Plans d'hÈlico discret, jamais l vent des pales ne retrousse les maÔ bien ordonnÈs. Le flanc doux des col lines est striÈ par les lignes qui s ploient comme les courbes de niveau d'une gÈographie idÈale. Les machine qui rÈcoltent les Èpis avancent et traÓ nent une poussiËre que le soleil cou chant fait toute dorÈe. Un orage mont au-dessus de collines bleues. Le soleil se couche (pourpre), ou le soleil se lËv (or). Un Mississippi encore humain, pa plus large qu'une Loire en Anjou, s'Ètir de part et d'autre du pont de fer qu'Alvi franchit avec un sourire grave de vain queur. Le paysage amÈricain selo Lynch (et Freddie Francis, son chef opÈ rateur qui Èclairait autour de 1960 le films de Losey ou de Karel Reisz : nÈ e 1917, il est plus vieux que Alvin et lÕÈvidence partage avec lui une enviabl sÈrÈnitÈ) est ici un paysage faÁonnÈ d main d'homme, pacifiÈ (il faut Ítre un cinglÈe stressÈe pour s'y cogner ‡ u daim - les daims ne sont plus que de
fantÙmes de daims qui enveloppent l bivouac d'Alvin) et dÈlicatement Èquili brant. La figure de style (ÈlÈmentaire qui scande le cheminement d'Alvin a long du film, c'est le court fondu qui sans cesse, nous fait basculer du vieil homme sur la route ‡ la beautÈ de l'es pace domestiquÈ, et rÈciproquement Alvin est un voyageur de l'automne (l'au tomne du calendrier, l'automne de l vie), qui jouit en souriant des beautÈs d la forÍt rousse ou de l'orage qui Èclat (c'est dÈj‡ sous le signe de l'orage qu'il a appris le malaise de Lyle, et pris l dÈcision irrÈvocable de rejoindre Moun Zion par ses propres moyens). Les ondu lations de la route au rythme des col lines sont ‡ la mesure du vieil homme et, mÍme quand une descente plus raid que les autres met en pÈril son Èquipag sans freins, il en sort indemne. Alvin es un favori de l'espace, il ne peut rien lui arriver. (É) L'insertion et la progression du vieil homme dans une nature ‡ sa mesure accueillante et rÈconciliatrice (on pens ‡ quelques films du vieux Ford, ou a cycle romanesque de Jim Harrison DalvaetLa Route du retour, situÈ dan l'Est du Nebraska, pas bien loin d Laurens d'Alvin), imposent l'idÈe d'u voyage initiatique - d'un de ces voyage dont le hÈros, gÈnÈralement jeune e encore vert, prend possession d monde. LÕoriginalitÈ du voyage d'Alvi est que le voyage qui le rÈvËle, ou plutÙ le libËre (la rencontre du vÈtÈran et cell de son frËre), est une montÈe vers l sagesse et, nul ne peut en douter, un prÈparation ‡ la mort. Parler d'allÈgres se serait trop dire, mais c'est de ce cÙt qu'il faut chercher. (É) Jean-Pierre Jeancola Positif n∞465 - Novembre 199
(É) Alvin Straight dÈcide de ´prendre la route ‡ nouveauª,Une histoire vrai se dÈclenche avec lui, Èpouse son ryth me singulier, celui, lent et fragile, d'u vieil homme qui s'aide de deux canne
SALLE D'ART ET D'ESSAI C L A S S … ER E C H E R C H E 8 ,R U ED EL AV A L S E 42100 SAINTETIENNE 04.77.32.76.96 R…PONDEUR : 04.77.32.71.71 DOC : 04.77.32.61.26 Fax : 04.77.32.07.09
pour marcher et se dÈplace ‡ bord d'un vÈhicule guËre plus rapide qu'un vÈlo. Alvin Straight dÈclare que l'´on voit bien mieux les choses assisª, et ce que David Lynch voit gr‚ce ‡ ce changement de position diffËre de tout ce qu'il a pu fil-mer auparavant. TrËs vite, s'efface le sentiment d'assister au voyage bizarre d'un original perchÈ sur une tondeuse ‡ gazon au profit d'une familiaritÈ naturel-le avec l'entreprise d'Alvin Straight. Le monde dÈcrit est un monde o˘, ‡ la question ´pourquoi diable as-tu besoin d'une pince ‡ attraper ?ª, la seule rÈponse attendue, donnÈe, possible est ´pour attraperª.Une histoire vraieest aussi simple que cela, d'o˘ le sentiment de libertÈ et d'audace mÍlÈes qui s'en dÈgage : Lynch y filme l'air, son bruisse-ment secret dans les feuillages, le cli-quetis mÈtallique des roues d'un peloton de cyclistes qui le fendent, et les marques qu'il imprime aux visages. Le dernier film de David Lynch suit son per-sonnage, ne le prÈcËde jamais, l'accom-pagne. Des fondus appuyÈs et nombreux dissolvent les uns dans les autres les paysages traversÈs, des plans larges, mouvants, balaient les plaines, les champs, le ciel. Par la fluiditÈ de la mise en scËne, par sa texture aÈrienne, le film devient l'espace arpentÈ par Alvin Straight. La pellicule elle-mÍme semble parcourue du souffle, des vents invi-sibles qui poussent le personnage. Qu'Alvin soit contraint, ‡ la suite d'une panne, de revenir en arriËre pour chan-ger de vÈhicule, etUne histoire vraie s'en retourne avec lui. De mÍme, quand un camion le double et que la violence du souffle fait s'envoler son Stetson, Lynch accorde ‡ Alvin tout le temps nÈcessaire pour arrÍter son moteur, sai-sir ses deux cannes et aller ramasser le chapeau ÈchouÈ sur la route quelques mËtres plus haut : si Alvin s'arrÍte, le film s'arrÍte. C'est l'une des plus belles scËnes du film. Une de ses plus belles croyances aussi. (É) Ainsi que la double signification du titre original le laisse entrevoir (The
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Straight Story), la ligne parcourue es droite en effet. Mais elle n'en est pa moins soumise ‡ des ralentis (les ren contres), des arrÍts (les Ètapes), de stries. Comme la diction particuliËre d Rose, la fille d'Alvin, qui ne parle qu par jets de paroles interrompus par de silences soudains - comme les ligne obliques de l'averse qui obture le cham et oblige Alvin ‡ suspendre sa progres sion ; comme le visage de Richar Farnsworth, aux rides aussi profonde que des entailles. Suivant ce cours fai de dilatations et de prÈcipitÈs,Une his-toire vraieest une expÈrience d temps distendu, o˘ les repËres se trou blent, se dÈsagrËgent, une expÈrienc qui prend toute sa mesure lorsqu'Alvi dÈclare, vers le dernier quart du film que son pÈriple dure depuis cin semaines, considÈration depuis long temps oubliÈe. Cette perte de la notio du temps concourt ‡ faire d'Une histoi-re vraieun film-rÍve, ÈmaillÈ de sym boles, pareils ‡ ceux d'un conte : un bu ‡ atteindre (au nom biblique), une sÈri d'Èpreuves initiatiques ‡ surmonter, u ciel ÈtoilÈ, un fleuve ‡ traverser, u cimetiËre, un frËre (un double) ‡ retrou verÉ Des ÈvÈnements, des silhouettes singuliers peuvent Èmerger, qui sem blent tout droit sortis d'un livre de Lewi Carroll, et o˘ le Lynch d'´avantª s'autori se ‡ ressurgir, lorsqu'il met en scËn une grosse voisine qui bronze ‡ l'aid d'une plaque de cuivre en se goinfran de marshmallows, deux jumeaux gara gistes chamailleurs, ou le dÈlire hystÈ rique d'une conductrice qui vient d'Ècra ser un daim. Et lorsque Rose rÍvasse la fenÍtre, un petit jet d'eau et un ballo bleu qui roule dans le champ suffisent rappeler les enfants perdus. Au term du voyage, Alvin retrouve Lyle (Harr Dean Stanton), un frËre qui pourrait Ítr lui, qui est lui (il se dÈplace ‡ l'aide d'u dÈambulateur, celui-l‡ mÍme qu'Alvi avait refusÈ aprËs sa chute, au dÈbut d film). DËs lors, ce film-rÍve n'est jamais Èloi gnÈ d'un espace filmique idÈal, d'un fil
rÍvÈ, o˘ les fondus superposent u soleil couchant ‡ un feu de camp, o˘ l'Èvocation par le personnage de so expÈrience de la guerre est illustrÈe pa la bande-son, faisant entrer le fracas des bombes dans le champ sonore, o˘ l'annonce,off, de l'attaque de Lyle s traduit instantanÈment par un coup d tonnerre et le reflet livide d'un Èclair sur le visage d'Alvin Straight.Une histoir vraieest le film parfait, en ce sens qu'il permet aux choses les plus simples, mais aussi les plus improbables d'adve-nir ‡l'Ècran, comme lors de cette belle sÈquence en plan trËs lointain, o˘ la tondeuse, tombÈe en panne tout prËs d but, redÈmarre simplement aprËs qu'u paysan lui a conseillÈ de ´ressaye encore une foisª. Quelque chose d'idÈal caractÈrise aussi le bout d'AmÈriqu arpentÈ par le film, quelque chose qui vient, bien s˚r, du road movie, mais d road movie originel : le western. Avec son chapeau de cowboy, ses jeans e ses bottes, son visage qui rappelle celui de Walter Brennan,old timerdes film de Ford ou de Mann, sa faÁon d'abattr sa tondeuse en panne comme un cheval blessÈ, sa volontÈ de reprendre la rout et ses bivouacs et de, surtout, ne jamais s'enfermer pour profiter pleinement de espaces que lui ouvrent son aventure e son itinÈraire, c'est bien par cette vieille Ècole-l‡ que sont travaillÈs le personna ge et le film. Retrouver son passÈ, la profondeur de ses rides dans la terr parcourue et ses sÈpultures, camper ‡ proximitÈ d'un cimetiËre fordien, ´l plus ancien cimetiËre du Midwestª. L thËme de guitare claire composÈ pa Angelo Badalamenti est d'ailleurs trËs proche duClaudias Themede Lenni Niehaus pourImpitoyable, un film o˘ le sol que l'on foule n'est que cicatrices du passÈ. Et puis, qu'est-ce que la route, sinon une matiËre idÈale de cinÈma Des visages sur des paysages, une tra-jectoire sur du temps. Une histoire vraieest, ainsi, un conte un rÍve, trouÈ d'Èclats de cauchemar, l inquiets, ici insolites ; c'est une balade
SALLE D'ART ET D'ESSAI C L A S S … ER E C H E R C H E 8 ,R U ED EL AV A L S E 42100 SAINTETIENNE 04.77.32.76.96 R…PONDEUR : 04.77.32.71.71 DOC : 04.77.32.61.26 Fax : 04.77.32.07.09
aÈrÈe en mÍme temps qu'un s˚r chemi-nement vers la mort - cette histoire et ce voyage sont les derniers, si Lynch n'in-siste jamais, son film pourtant ne parle que de cela. C'est une histoire vraie devenue une vraie histoire de cinÈma. Un film simple autant qu'indÈcidable, classique parce qu'un peu secret, limpi-de et changeant comme un cours d'eau, comme le Mississipi, derniËre Ètape, derniËre frontiËre (entre Iowa et Wisconsin, entre la trajectoire et son terme) du voyage dÕAlvin Straight. Au cours de ce voyage, Alvin aura croi-sÈ, ÈcoutÈ, sans doute un peu changÈ plusieurs personnes. A toutes pourtant, ‡ la jeune fugueuse comme au prÍtre, ‡ la famille comme au barman, il aura chaque fois rÈpÈtÈ la mÍme chose : d'o˘ il vient, o˘ il va, et pourquoi ; comme s'il ne restait plus, ‡ prÈsent, qu'une seule histoire ‡ raconter. ClÈlia Cohen
Cahiers du CinÈma n∞540
Entretien avec le rÈalisateur
(É)Ce film est plus proche deThe Elephant Manque de n'importe quel autre de vos films. Oui. Cela vient de l'Èmotion que l'on res-sent ‡ dÈcouvrir un Ítre humain et ‡ s'en rapprocher. On comprend ce qu'il endure ou ce qu'il a endurÈÉ je me suis davantage concentrÈ sur l'Èmotion, le sentiment de bontÈ chez les gens.
On a le sentiment que le film est ‡ la fois sur le personnage et le paysage, mais que l'ensemble constitue un mÍme monde. Je crois que ce film est assez pur, simple, droit, parce qu'il parle avant tout d'un homme ; il n'y a pas de flashes-back, de rÍves, mais la puissance du visage de Richard Farnsworth. Pour Ítre capable de s'appuyer l‡-dessus, il faut faire appel ‡ l'imagination, on est
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comme attirÈ par quelque chose d'intÈet rÈaliser cela d'une maniËre rieur dans son propre cerveau, il fau Èpouser tout celaÉ C'est un processus(É) Vous n'avez pas eu pe qui engage l'imagination des gens emonotonie ? Le Midwest est finalement, le spectateur apporte set morne. propre expÈrience. Et c'est Richard quiQuand on tourne un film, o aide ‡ se mettre en prise.jamais Ítre s˚r de rien ? C'est de cauchemar, on finit par su D'une certaine faÁon, l'Èmotion vient deau. Finalement, on le mon fait qu'il s'agit d'un vieil homme et qugens, en espÈrant que Áa va f nous avons l'impression qu'il faiEt on retourne travailler. Q quelque chose pour la premiËre foisatteint son but, on arrÍte. (É) comme un enfant, qu'il dÈcouvre lEntretien rÈalisÈ par Nic monde. C'est une contradiction puisqu& Serg d'habitude les vieux sont censÈs touCahiers du Cin connaÓtre ; lui est un innocent. Je crois que AI dit ‡ un moment qu'il voyagÈ toute sa vie. Mais voyager es David Lynch une chose, et voyager dans un but prÈci en est une autre. Une fois qu'il a fait l RÈalisateur amÈricain nÈ en paix avec lui-mÍme, qu'il a dÈcidÈ c le Montana. FormÈ ‡ l'Ecole d voyage, c'est une libÈration, il a libÈr Arts de Pennsylvannie, Davi quelque chose en lui qui lui permet d dÈbutÈ par des courts-mÈtrag prendre son envol. (É) teur:The Alphabe Grandmother... o˘ il utilisait A propos de son style formel,Th dÈs de l'animation. Ce go˚t Straight Storyest une sorte de fil expÈrimental se retrou anti-numÈrique : sans effets spÈciaux, n Eraserheadou les rapp au niveau de la mise en scËne, ni ‡ celu homme et d'un horrible foet de la photo ou du son. C'est un peu l de faits authentiques surv contraire d'un film de lÕËre numÈriqu l'Angleterre victorienne, il s on est davantage dans la texture, l Elephant Manun chef d'oe lumiËre, la natureÉ dignitÈ des monstres exhibÈ L'histoire est simple et se rÈduit souven foires, thËme dÈj‡ ÈvoquÈ da ‡ un homme dans un paysage immense de Tod Browning. Ce beau c'est moins facile ‡ rÈaliser que Áa en Èmouvant, renoue avec la gr l'air, parce qu'on ne peut pas s'appuye tion du fantastique amÈricain sur grand-chose. Aussi, dËs qu'on tra rateur Freddie Francis sait a vaille sur quelque chose, cette chos ment retrouver les contrastes devient trËs importante. Chaque dÈtail blanc, il renoue aussi de faÁo devient important, chaque son aussi. Il taine avec les crÈateurs de m n'y a pas vingt sons diffÈrents, mai jardin de Bomarzo ou de l deux ou trois. Donc, la maniËre dont il Palagonia. apparaissent et disparaissent devien Mais l‡ ne s'achËve pas la c essentielle. Ils bougentavecle film, il David Lynch:Dune,Blue se mÈlangent comme une musique Sailor et Lulaviennent s'aj C'est ce que je vous disais ‡ propos d le sillon de ses premiers chef la musique : ‡ quel rythme faut-il la fair Ainsi qu'un tÈlÈfilm digne intervenir pour produire une Èmotion grands thrillers :Twin Peaks. Et c'est ce que j'ai aimÈ dans ce film, l sensation des sÈquences et le mÈlange
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Filmographie
Courts mÈtrages (16mm) The Alphabet The Grandmother
TÈlÈvision Twin Peaks
1967 1970
1989
Longs mÈtrages Eraserhead1976 TÍte ‡ effacer Mention spÈciale Festival d'Avoriaz 1978 The Elephant Man1980 Elephant Man 8 nominations aux Oscars Grand Prix Festival d'Avoriaz 1981 Dune1983 Blue Velvet1985 Sailor and Lula1989 Twin Peaks, fire walk with we1991 Lost highway1996 Une histoire vraie1999 Palme dÕor Cannes 99
Documents disponibles au France
Revue de presse Positif n∞465 Cahiers du cinÈma n∞540 Eclipses n∞30 & 31 Synopsis n∞6 Positif n∞490 - Dossier Lynch
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