Vertigo de Hitchcock Alfred
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Fiche produite par le Centre de Documentation du Cinéma[s] Le France.
Site : abc-lefrance.com

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Sueurs froides Vertigo de Alfred Hitch FICHE FILM Fiche technique
USA - 1958 - 2h08 Couleur
RÈalisateur : Alfred Hitchcock
ScÈnario : A. Coppel S. Taylor dÕaprËs P. Boileau, T. Narcejac
Restaurateurs : Robert A. Harris James C. Katz
Musique : Bertrand Herrmann
InterprËtes : James Stewart (John ´Scottieª Ferguson) Kim Novak (Madeleine Elster et Judy Barton) Barbara Bel Geddes (Midge) Tom Helmore (Gavin Elster)
L E
James Stewart et Kim Novak
D O C U M E N T
inconsistante cire qui mÕa co˚tÈ les pl grandes peines ‡ modeler. JÕai tout fait Parmi les nombreuses analyses faites su le film, on peut citer celle de BarthÈlÈm Amengual,Hitchcock contre Trista (1971). Jean Tular Guide des film
En ce beau mois de mars, les hitchcoc ko-hawksiens de la premiËre heure encore engourdis par lÕhiver, vont retro ver une nouvelle jeunesse gr‚ce ‡ l sortie dÕune version entiËrement resta rÈe deVertigoen 70 millimËtres et so stÈrÈophonique DTS. Nul parmi ces ico nol‚tres nÕaurait pu se douter quÕun chef-dÕÏuvre avait ÈtÈ stockÈ sans pr cautions particuliËres dans un hanga pendant une quinzaine dÕannÈe Hitchcock avait rÈcupÈrÈ en 1967 le nÈgatifs de ses films produits par l Paramount, et les derniËres copie dÕexploitation qui existaient furent ret rÈes de la circulation en 1971. Et c nÕest quÕen 1984 que Universal en re les droits. VertigoÈtait le quatriËme fil dÕHitchcock tournÈ en VistaVision. C procÈdÈ visait ‡ concurrencer l CinemaScope, commercialisÈ avec suc cËs par la Fox au dÈbut des annÈes 50 La VistaVision utilisait un film 35 milli mËtres standard, mais la pellicule dÈfi lait horizontalement dans la camÈra su huit perforations au lieu de quatre. L nÈgatif obtenu offrait une surfac dÕimage double de celle dÕun nÈgatif millimËtres classique. (É) La restauration sonore sÕavÈra au moi aussi complexe. Il existait une versio stÈrÈophonique tri-pistes du film et un version mixÈe monophonique. Toutes le deux Ètaient de mauvaise qualitÈ. Le bandes dÕeffets et de bruitage nÕex taient plus et il fallut extraire les dia logues de la version mixÈe. La musiqu originale du film avait ÈtÈ enregistrÈe Londres en raison dÕune grËve des mus ciens amÈricains. Au bout de quelq
jours, les musiciens anglais se mirent leur tour en grËve par solidaritÈ. Bernar Herrmann fut contraint de terminer le enregistrements ‡ Vienne. Ces bande originales furent retrouvÈes par Harris et Katz. Il restait ‡ prendre une dÈcisio pour les effets et les bruitages, ils furen rÈ-enregistrÈs en stÈrÈo et le film entiË rement remixÈ. LÕensemble de ce travail de restauratio plein de suspense a durÈ plus de deu ans et a occasionnÈ quelques ´sueur froidesª ‡ ses responsables. Harris e Katz mÕont confiÈ ce quÕils ressentir lorsquÕils virent leur travail pour la pr miËre fois en projection : ´Pendant deu ans on avait travaillÈ sur des petit bouts de pellicule et on sÕest dit : final ment : quÕest-ce que Áa va donner Maintenant, on est vraiment soulagÈs On pense tout simplement qu Hitchcock aurait ÈtÈ heureux du travail quÕon a fait !ª FranÁois Ed Cahiers du CinÈma n∞511 - Mars 199
Il attend. Une femme rousse quÕil dÈcolorÈe en blonde . Une fille voyant quÕil a vÍtue de gris. Une rÈalitÈ quÕil dÈguisÈe en rÍve. Il attend Judy e espÈrant voir apparaÓtre Madeleine. Les yeux de Scottie sÕembuent - cela fa si longtemps quÕil a espÈrÈ ce momen Et, brusquement, voil‡ que sÕavance Ki Novak, (est-elle Judy, est-ell Madeleine ?) soumise, passive, nimbÈ de vert, venue de lÕombre, sortie dÕen les mortsÉ CÕest la plus belle sÈquence du fil admirable quÕestSueurs froides. La sÈquence qui Èclaire tout. Celle qui embrase tout. Soudain, on rÈalise plei nement ce quÕon nÕavait fait que pr sentir tout au long dÕune premiËre parti qui, si lÕon ne trouve pas la clÈ pour entrer, peut apparaÓtre, en effet, un bri longuette. Sueurs froides, le mal nommÈ, (le titr original estVertigo) nÕest pas un fil
SALLE D'ART ET D'ESSAI C L A S S … ER E C H E R C H E 8 ,R U ED EL AV A L S E 42100 SAINTETIENNE 04.77.32.76.96 R…PONDEUR : 04.77.32.71.71 Fax : 04.77.25.11.83
peur. Ce nÕest pas un film sur lÕangoisse, mais sur lÕillusion de lÕangoisse. CÕest avant tout un film sur lÕamour et le cinÈ-ma. LÕamour du cinÈma. Sur la mise en scËne.(É) On a beaucoup glosÈ sur la perversitÈ de Sueurs froides. Non sans raison, bien s˚r. Hitchcock, lui-mÍme, avec une poin-te de fiertÈ, parlait dÕailleurs de ´nÈcro-philieª ‡ propos de la passion maladive ÈprouvÈe par James Stewart pour lÕombre de Kim Novak. Mais cette perversitÈ nÕest peut-Ítre quÔun truc supplÈmentaire. Le cÏur du film, cÕest tout de mÍme lÕamour, cet amour ´‡ contre tempsª que cÈlÈbrera plus tard FranÁois Truffaut (le disciple le plus fidËle du MaÓtre) dans cet autre suspense amoureux quÕestLa femme dÕ‡ cÙtÈ. En fait, Stewart a peur du ver-tige de lÕamour (dÕo˘ le titre original), auquel il succombe pourtant. LorsquÕelle ´tombeª amoureuse, Kim, elle, chute dans le vide. Le malheur amenÈ par la vÈritÈ du senti-ment est, chez Hitchcock, un thËme rare. Dans presque tous ses autres films, dans ses comÈdies (Une femme dispa-raÓtouLes 39 marches), dans ses drames (Les enchaÓnÈsetLes amants du Capricorne), la lente progression lÕun vers lÕautre dÕun homme et dÕune femme vainc pÈniblement, au contraire, les forces du mal. Ici lÕassouvissement est impossible. La paix nÕest pas ‡ la portÈe des deux tristes hÈros deSueurs froides, cou-pables, peut-Ítre, aux yeux de Hitchcock, dÕavoir pÈchÈ contre lÕesprit. La femme, surtout, qui a osÈ se prÍter ‡ une belle mais malfaisante ´mise en scËneª, qui a jouÈ de lÕamour avant de lÕÈprouver vraiment. On sait que Hitchcock nÕapprÈciait guËre lÕinterprÈtation de Kim Novak quÕil jugeait trop ouvertement Èrotique pour le rÙle. Il avait tort. On ne peut, en effet, rÍver de couple plus disparate (donc plus excitant) que celui que Kim forme avec James Stewart. Lui, efflanquÈ.
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assurÈe. Lui, transparent. Elle, mystÈ rieuse telle un sphinx. Le drame de ces deux Ítres, hantÈs pa leur propre culpabilitÈ, cÕest Èvide ment, de ne pouvoir aimer lÕautre qu lorsquÕil sÕest muÈ en reflet. LorsquÕil devenu ce miroir sur lequel le sentimen bute et se brise. EnrobÈ par la douloureuse musique d Bernard Herrmann,Sueurs froideses un film ´‡ nuª, o˘ la chair est invisibl mais obsÈdante. A lÕÈvidence, cÕest chant le plus dÈsespÈrÈ de Hitchcock. Et, probablement, son plus beau. Pierre Mura TÈlÈrama n∞1784 - 21 Mars 198
(É) SiFenÍtre sur courexplorait lÕun vers dÕun voyeur,Sueurs froidesnou dÈvoile celui dÕun nÈcrophile, autreme dit dÕun homme obsÈdÈ par lÕidÈe faire lÕamour avec une morte. CÕest l‡ sujet des deux derniers tiers du film, o˘ Scottie essaie de faire de Judy lÕimag vivante de la Madeleine quÕil a ta aimÈe. CÕest la rÈincarnation de celle-quÕil souhaite avoir sous les yeux lor quÕil persuade Judy de sÕhabiller et se coiffer comme elle, afin de fair lÕamour avec lÕune en pensant ‡ lÕau Dans la scËne-clÈ au cours de laquell Judy, par son maquillage, devient tout fait telle que le souhaite Scottie Hitchcock la fait apparaÓtre, au sortir d la salle de bains, nimbÈe de lÕÈtrang lumiËre verte diffusÈe par lÕenseigne a nÈon de lÕhÙtel o˘ elle habite. Cette co leur faÁonne dÕelle une image transp rente et spectrale semblable ‡ cell offerte par Madeleine lorsque Scotti lÕavait vue pour la premiËre fois. Po cette scËne avait ÈtÈ construit spÈciale ment un dÈcor qui, lorsque la camÈr opËre son travelling de 180∞ autour de amants, nous permet de voir ce qu James Stewart imagine ‡ ce moment, savoir lÕintÈrieur de la mission du ha de laquelle Madeleine sÕÈtait jetÈe. nÕy a ni fondu ni surimpression, aucun astuce photographique qui vienne sur
charger lÕimage, rien que le mouveme souple de la camÈra dÈcrivant une cour-be harmonieuse. Le suspense sÕaccroÓt quand, Hitchcoc nous ayant fait comprendre que Judy est vraiment Madeleine dÈguisÈe, nous attendons que Scottie fasse la mÍme dÈcouverte. Pour nous montrer les effets du vertige sur celui-ci, lors des scËnes situÈes dans le clocher, ‡ la fin du film et dans la premiËre partie, Hitchcock procÈda par une combinaison de travel-lings arriËre et de zooms avant sur une maquette de lÕintÈrieur de la tour, aprË avoir ÈcartÈ la possibilitÈ dÕinstaller un camÈra dans le vÈritable dÈcor, en rai-son du co˚t trop ÈlevÈ de IÕopÈration. James Stewart incarnait avec beaucoup de conviction son rÙle de policier acca-blÈ de remords dans ce film o˘ Kim Novak trouvait lÕoccasion dÕune de s meilleures interprÈtations dont peu la croyaient capable. La bande originale est devenue aujourdÕhui une piËce d collection ; en effet, si la musique de Bernard Herrmann sÕadapte parfait ment aux images, on peut malgrÈ tout lÕÈcouter seule sans quÕelle perde s intense pouvoir dÕÈmotion. Hitchcockpar Robert A. Harris et MichaÎl S. Lasky
(É) Le film est aussi la fusion entre des repÈrages (hÙtel McKittrick, apparte-ments de dÈtective que Hitchcock fit photographier...), des inventions (clocher ajoutÈ ‡ la mission espagnole) et ces modifications de la perception. Vertige, cÕest le mouvement de rotation (plan glissants ou coudÈs), le tournoiement (plongÈes verticales dans le vide et alliance de travelling arriËre et de zoom avant), lÕÈtourdissement (Èvanouiss ment de Scottie dans les bras de Midge, puis de Madeleine dans le bassin du studio), mais aussi la rÈvolution ou le changement, le trouble subtil de lÕÈqu libre (clignotement Ècliptique des champs-contrechamps, effet de bascule du travelling arriËre dans le bureau
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dÕElster et son tremblement de coordon-nÈes spatiales sans trucage, alternance de plans surpeuplÈs, tableaux, croquis, pinceaux chez Midge et de plans dÈnu-dÈs, manteau beige de Madeleine sur un fond blanchi, et mÈtronomie dÕensemble o˘ des blocs trËs dialoguÈs succËdent ‡ dÕautres presque muets). Vertige, moment o˘ le sujet dÈfaille, envahi par un affect plus grand que lui, et qui le dÈborde. CÕest un grand motif hitchcockien, de figurer plastiquement cette incommensurabilitÈ scalaire, de la scËne de poursuite dans les monts Rushmore deNorth by Northwest‡ la scËne dusequoia sempervirenstronÁon-nÈ dansVertigodont les anneaux sinueux figurent une temporalitÈ vÈgÈta-le extra-humaine et lÕenclavant, elle-mÍme raccordÈe ‡ cette Èmanation dÕun temps sans temps qui est le milieu inhu-main o˘ paraÓt se mouvoir Madeleine dans sa premiËre incarnation (dÕo˘ pro-viennent aussi la tombe de Carlotta Valdez, et son portrait dans le musÈe). On dirait que lÕimage primordiale et ses avatars permettent dÕaccÈder ‡ une autre intensitÈ du temps. (É) Philippe Arnaud CinÈmathËque n∞8 - Automne 1995
Le rÈalisateur
Deux parties dans la longue carriËre dÕHitchcock : la pÈriode anglaise de 1922 ‡ 1940, puis la pÈriode amÈricaine qui le conduit ‡ travailler dans les princi-paux studios dÕHollyvvood, Paramount, Warner, M.G.M..Fox, Universal. La pÈriode amÈricaine sÕouvre sur une adaptation de DaphnÈ du Maurier. David OÕSelznick avait attirÈ Hitchcock aux Etats-Unis pour lui confier la direction deRebeccaavec Joan Fontaine et Laurence Olivier. CÕest un triomphe consacrÈ par un oscar. Hitchcock sÕins-talle ‡ Hollywood. Il va utiliser ‡ son profit les conditions techniques excep-
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dÕespi qui rÈu patibul lÕÈcran Le gra Strang du bout simples IÕÏuvr faire dÈ du cinÈ rang de pense ‡ ‡ lÕÈg dÕun D ra, dan raisons Ïuvre e rimenta Hurde comme
Film
The Pl The M The Lo LÕÈven Downh Easy Vi The Ri Le ring The Fa La fermi Champ A lÕam The M Black Chanta Elstree avec A. Juno a Junon e Murde
The ski Rich a A lÕest Numbe NumÈro Waltze Le chant The ma LÕhom The 39 Les 39 The se Quatre Sabota Agent s Young Jeune e The La Une fe Jamaic LÕauber Rebecc Rebecca Foreig Corresp Mr. an M. et M Suspici SoupÁo Sabote CinquiË Shado LÕombr Lifeboa Lifeboat Bon vo Court m Aventu Court m Spellb La mais Notori Les enc The Pa Le procË The ro La corde
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Under Capricorn1949 Les amants du Capricorne, Stage fright1950 Le grand alibi Strangers on a train1951 LÕinconnu du Nord-Express I confess1953 La loi du silence Dial M for murder1954 Le crime Ètait presqueparfait Rear window FenÍtre surcour To catch a thief1955 La main au collet The trouble with Harry1956 Mais qui a tuÈ Harry ? The man who knew too much LÕhomme qui en savait trop The wrong man1957 Le faux coupable Vertigo1958 Sueurs froides North by Northwest1959 La mort aux trousses, Psycho1960 Psychose The birds1963 Les oiseaux Marnie1964 Pas de printemps pour Marnie, Torn Curtain1966 Le rideau dÈchirÈ Topaz1969 L'Ètau Frenzy1972 Family Plot1975
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CinÈmathËque n∞8 - Automne 1995 Hitchcockpar Robert A. Harris et MichaÎl S. Lasky Cahiers du CinÈma n∞511 Les Inrockuptibles n∞94
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