Voyages de Finkiel Emmanuel
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Fiche produite par le Centre de Documentation du Cinéma[s] Le France.
Site : abc-lefrance.com

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Langue Français

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Voyages de Emmanuel Finkiel FICHE FILM Fiche technique
France - 1999 - 2h04 Couleur
RÈalisation et scÈnario : Emmanuel Finkiel
Image : Hans Meier Jean-Claude Larrieu
Montage : Emmanuelle Castro
Son : Pierre Gamet FranÁois Waledisch
InterprËtes : Shulamit Adar (Riwka) Nathan Cogan (Graneck Liliane RovËre (RÈgine) Esther Gorintin (VÈra) Moscu Alcalay (Shimon) Maurice Chevit (Mandelbaum)
L E
D O C U M E N T
scÈnario raconte leur histoire, sÕinspir de leurs vies, utilise leurs mots, Òrejoue leurs Èmotions. Emmanuel Finkiel rÈus sit ‡ entretenir le doute, voire ‡ le culti ver. Il fait naÓtre un sentiment de vÈritÈ sans nier lÕambiguÔtÈ mÍme de s dÈmarche de cinÈaste. CÕest toute l force deVoyages, construit autour d trois histoires qui entretiennent de rÈsonances secrËtes et finissent par tis ser une vraie trame fictionnelle (certain personnages rÈapparaissent dÕune hi toire ‡ lÕautre). Son sujet est la diaspor la dispersion ‡ travers le monde de Juifs, y compris des Juifs dÕIsraÎl : l dernier Èpisode, le plus Èmouvant, film une vieille juive russe dÈbarquÈe dan un pays o˘, comble du paradoxe, plu personne ou presque ne parle yiddish, e qui est ‡ la recherche dÕune cousin quÕelle nÕa pas vue depuis trente ans. la voit marcher seule dans les rues, s perdre, attendre un bus, chercher un adresse, retrouver enfin sa cousine dan une sorte de home pour vieillard (moment Èmouvant, ‡ la limite du gro tesque, dont intelligemment Finkiel Èva cue tout pathos), puis Ítre prise d fatigue, avant dÕÍtre recueillie par un femme que lÕon avait dÈj‡ vue dans l premiËre partie du film, lors du voyag organisÈ en Pologne. Image de la solitu de et des retrouvailles, puis de la dispa rition encore : un plan sur la vieill Russe assise en train dÕattendre un bu celui-ci passe enfin, sÕarrÍte, et lÕima dÕaprËs, la femme a disparuÉ L diaspora, cette culture de lÕexil, ce sent ment dÕappartenir au monde, et de n appartenir en rien, sinon ‡ travers l solitude dÕune communautÈ, qui se per et se retrouve, puis se perd ‡ nouveau. Il y a un moment trËs fort dansVoyages quand une femme qui vit ‡ Paris reÁoi un appel de Vilnius (Lituanie) : lÕhomm au bout du fil dit Ítre son pËre, quÕell croyait disparu dans un camp de concen tration. Peu aprËs, elle le retrouve dan une gare parisienne. Ce devrait Ítre de retrouvailles comme on les imagin dans un mÈlo, avec des larmes et
pleurs. Finkiel filme la scËne avec u calme souverain, pour ensuite laisse peu ‡ peu venir ‡ nous le doute : et si c vieillard sÈduisant et Èmouvant, charg dÕhistoire, cet exilÈ de toujours, nÕÈt pas le bon pËre ? Finkiel travaille sur u motif passionnant et grave, qui est l perte, la dislocation familiale, ce senti ment dÕappartenance dÕune commun tÈ ‡ une culture qui, parce que lÕHistoir en a dÈcidÈ ainsi, doit nÈcessairemen intÈgrer lÕabsence ou la disparitio Alors il filme de prËs ses personnages les met en scËne dans des histoire intimes et universelles, qui nÕont pa vraiment de dÈbut ni de fin, tout en s tenant lui-mÍme un peu ‡ distance Distance du respect mais aussi distanc du cinÈma, qui ne doit pas faire son miel de cette douleur. Tout en respectant se personnages, tout en leur volant leur vies, Finkiel leur offre quelques trajec toires fictionnelles qui sont autan dÕenjeux de mÈmoire. Serge Toubian
Cahiers du CinÈma n∞536 - Juin 199
DansMadame Jacques sur l Croisette, Emmanuel Finkiel se faisai lÕobservateur tendre et pudique dÕu poignÈe de vieux juifs ashkÈnazes, res capÈs de la Shoah, qui se retrouvaient Cannes pour Èvoquer leurs souvenirs, s plaindre de leurs douleurs articulaires sÕengueuler copieusement ou tomb amoureux, peut-Ítre pour la derniËr fois. Le cinÈaste poursuit ici son Ètud de caractËres quÕil construit comme u triptyque autour du thËme du voyage PluralitÈ de destins de femmes mar quÈes par lÕHolocauste, pluriel du m ´voyagesª Èvoquant un dÈplacemen dans lÕespace et dans le temps, un mo vement physique et spirituel vers lÕÈp centre du Mal absolu ou vers une terr salvatrice (la France ou IsraÎl), autan quÕune exploration Èmotionnelle de l mÈmoire, aux confins du dicible et d lÕindicible. Ainsi le premier ´voyageª e
SALLE D'ART ET D'ESSAI C L A S S … ER E C H E R C H E 8 ,R U ED EL AV A L S E 42100 SAINTETIENNE 04.77.32.76.96 R…PONDEUR : 04.77.32.71.71 Fax : 04.77.25.11.83
retourne ‡ Auschwitz plus de cinquante ans aprËs en Ítre miraculeusement sor-tie. EntourÈe dÕautres survivants qui, comme elle, voyagent en circuit organi-sÈ, Riwka prend soudain conscience quÕelle nÕaime plus son mari. Dans le car, les visages ridÈs sÕaniment, les conversations en yiddish sÕenflamment, les disputes Èclatent tandis que Riwka se sent de plus en plus isolÈe. Ce qui est extraordinaire dans le premier volet du film, cÕest la capacitÈ du cinÈaste ‡ faire coexister (‡ superposer, pourrait-on dire) la dimension de normalitÈ de ces retrai-tÈs partis en excursion avec leur expÈ-rience commune des camps dÕextermi-nation qui, dÕemblÈe, leur confËre un marquage identitaire spÈcifique. Sans constamment rappeler leur passÈ dÕanciens dÈportÈs, ni sans jamais le gommer tout ‡ fait, Finkiel brosse le por-trait dÕhommes et de femmes bien vivants qui ne sauraient Ítre rÈduits ‡ leur statut de ´passeursª. Plus statique en apparence, le second ´voyageª retrace les retrouvailles de RÈgine, Parisienne dÕadoption, avec son vieux pËre venu de Lituanie. Le metteur en scËne sÕattarde avec une infinie ten-dresse sur le visage du vieillard qui, aprËs avoir ÈtÈ ballottÈ de pays en pays, croit Ítre parvenu au terme du voyage et rÈintÈgrer enfin sa famille. L‡ encore, le travail de destruction systÈmatique de lÕidentitÈ (qui va jusquÕ‡ la dissolution complËte de lÕÈtat civil) et de dispersion des familles perpÈtrÈ par les nazis nÕest ÈvoquÈ quÕen filigrane. Ce qui compte avant tout, cÕest lÕespoir tÈnu dÕun vieil homme candidat ‡ la paternitÈ et le sen-timent dÕenracinement qui naÓt chez cet Èternel nomade. QuÕimporte alors si RÈgine nÕest pas vraiment sa fille. Le dernier ÒvoyageÓ est sans doute le plus poignant. VÈra, vieille femme russe ‚gÈe de 80 ans, immigre en IsraÎl, le cÏur plein dÕespoir, afin de retrouver une cousine quÕelle nÕa pas revue depuis plus de vingt-cinq ans. FraÓchement dÈbarquÈe ‡ Tel-Aviv, VÈra se heurte ‡ -
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leur Ètouffante qui la suffoque. IsolÈ dans un pays quÕelle avait cru Ítre l sien, la vieille dame nÕa plus rien ‡ qu se raccrocher, pas mÍme la langue yid dish que pas un seul IsraÈlien ne sembl comprendre. Il faut voir comment Finkiel cerne sa silhouette incongrue dÈambu lant avec nonchalance dans les rues trÈ pidantes de Tel-Aviv. Gentimen moqueur, le cinÈaste capte lÕÈmotio diffuse des instants o˘ VÈra est en com plet dÈphasage avec ses nouveaux com patriotes. La Russe croise alors le che min de Riwka. Et comme une sourc quÕon croyait tarie, le yiddish jaillit, Èt blissant dÕemblÈe un lien ancestral entr les deux femmes. Cette fois, la boucl est bouclÈe et le spectateur est parven au terme du voyageÉ Franck Garbar
Positif n∞461/462 - Juillet/Ao˚t 199
Le bus sÕest arrÍtÈ, soudain. Panne d moteur. Le chauffeur sÕen va tÈlÈphone La jeune interprËte balbutie quelque excuses. Un vieux monsieur, visiblemen habituÈ ‡ prendre les choses en main tente en yiddish de calmer ses compa triotes : un autre car est dÈj‡ en rout pour les conduire, comme prÈvu, Auschwitz. Mais il fait gris. Et froid. L neige commence ‡ tomber. A travers l buÈe des vitres, les passagers en atten te contemplent, un bref instant, dans u autre bus qui sÕest silencieusement gli sÈ ‡ leur hauteur, dÕautres voyageurs, e route comme eux vers ce pËlerinage d souvenir. Et il y a dans le face-‡-fac muet dÕune des passagËres, Riwka, dÕun homme, l‡-bas, dans lÕautre c quÕelle semble reconnaÓtre sans lÕav jamais vu, une Èmotion indÈfinissable la sensation dÕune rencontre ÈphÈmËr mais indispensable. Le film dÕEmmanuel Finkiel, un premi film audacieux, surprenant, magnifique joue constamment sur cette fauss banalitÈ. Comme chez Krzyszto Kieslowski, dont Emmanuel Finkiel fu lÕassistant, des liens semblent exist
entre les Ítres, des liens quasi invi-sibles, qui les rapprochent parfois ‡ leur insu, et que le spectateur dÈcouvre peti ‡ petit. En suivant le parcours des per-sonnages. En voyageant avec eux. Il nÕ a pas dÕhistoire dans ce film. Mais de histoires. Trois pÈriples de femmes apparemment disparates. La premiËre, on la connaÓt dÈj‡, cÕest Riwka. On ign re les raisons profondes qui lÕont am nÈe de Tel-Aviv en Pologne, dans c voyage organisÈ o˘ elle nÕest visibl ment pas ‡ lÕaise. Se souvenir, bien s˚ se souvenir de lÕhorreur passÈe et to jours prÈsente. Mais cÕen serait presqu drÙle : elle qui est l‡ pour se souvenir a ÈtÈ oubliÈe, la veille, lors de la visite dÕun cimetiËre. Elle se recueillait, nota une inscription, laissait affluer en elle ce mÈlange de tristesse et dÕÈternitÈ, et l car Ètait parti sans elle. Son mari nÕava mÍme pas remarquÈ son absence. AujourdÕhui, ce car en panne, cett attente, le visage de lÕinconnu entrÕap Áu, les jÈrÈmiades de son mari, qui, a lieu de sÕexcuser, lÕaccuse, font q Riwka en arrive ‡ se voir pour la premiË re fois. Comme si, au cours de ce voya-ge, quelque chose lÕavait tirÈe d lÕoubliÉ A Paris, un simple coup de fil bouleverse les souvenirs de RÈgine. Son pËre, quÕelle croyait mort dans les camps il y un demi-siËcle, serait vivant. Ell accueille sur le quai de la gare un vieil homme qui, bien s˚r, pourrait Ítre so pËre, mais qui pourrait aussi bien Ítre un autre. Ne pas oublier, oui, dÕaccor Mais le temps est impitoyable. Comment faire coÔncider la photo jaunie, ÈcornÈe, dÕun homme souriant, bea jeune, raflÈ en 1942, avec le visage vieilli dÕun homme endormi que RÈgin contemple avec tendresse et doute ? Le troisiËme voyage, a priori sans lie avec les deux autres, est celui de VÈra. Elle est russe et a dÈcidÈ, ‡ plus de 80 ans, dÕÈmigrer en IsraÎl et dÕy retrou la seule famille qui lui reste : une loin-taine cousine. Elle, elle nÕa pas dÕÈt dÕ‚me comme Riwka. Elle ne doute pa
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comme RÈgine. Elle fonce. CÕest-‡-dire quÕelle trottine, mais avec une obstina-tion que rien ne saurait dÈcourager. Parce quÕelle Ètait mal ‡ lÕaise avec elle-mÍme, Riwka Ètait le plus souvent mon-trÈe de profil. CÕest de face quÕEmmanuel Finkiel filme RÈgine au chevet de son pËre endormi. VÈra, il la filme essentiellement de dos, silhouette inÈbranlable qui avance dans les rues de Tel-Aviv, en dÈpit des obstacles, vers le but quÕelle sÕest fixÈ. Et voil‡ que, brusquement, fugitivement, presque furtivement, les vies de ces trois femmes vont se croiser. Gr‚ce ‡ ce hasard que lÕon croirait sorti dÕun film de Kieslowski. Emmanuel Finkiel ne filme pas comme Kieslowski. Il a, Dieu merci, sa person-nalitÈ. Unique. Mais tous deux ont visi-blement la mÍme idÈe de lÕhomme, idÈe qui traverse aussi le cinÈma dÕOzu ou celui de Rossellini. Une idÈe ‡ la fois exigeante et confiante qui mise sur la sensibilitÈ des personnages et lÕÈmotion des spectateurs. Mais une sensibilitÈ et une Èmotion pures, dÈlicates, ÈloignÈes de toute facilitÈ.Voyagesest le plus beau film que vous puissiez voir actuel-lement. Tout y est Èvident et complexe, simple et inattendu. CÕest - aprËs son moyen mÈtrage cÈsarisÈ,Madame Jacques sur la Croisette-, la rÈvÈla-tion dÕun cinÈaste qui, dËs son premier long mÈtrage, sans avoir lÕair dÕy tou-cher, suggËre une vision du monde. Et impose sa vision du cinÈma. Pierre Murat TÈlÈrama n∞2593 - 22 Septembre 1999
Propos du rÈalisateur
CÕest le lendemain du bac. Emmanuel Finkiel se prÈsente sur le casting de Cocktail Molotov. Sans trop dÕillu-sions : Diane Kurys cherche un jeune frËre pour Alain Souchon et, franche-´
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dans la technique, vous nÕauriez pas u stage ? Moi, cÕest la technique q mÕintÈresseª.marche. De stage en «a stage, pas toujours payÈs, Emmanuel Finkiel devient assistant. Il le restera une quinzaine dÕannÈes, travaillant ave les plus grands noms. Deux en particu-lier. Jean-Luc Godard surNouvelle Vague: ´Le voir tourner a ÈtÈ pour moi miraculeux.ª Et surtout Krzysztof Kieslowski sur la trilogieBleu,Blanc etRouge. Kieslowski, lÕinfluence semble-t-majeure : ´Ces films qui parlent de lÕ‚me, qui sÕapprochent de ce quÕil de plus intime chez lÕÍtre humain, il le construisait comme une mÈcanique de prÈcision, en tenant compte, ‡ chaque seconde, de la rÈaction probable de son spectateur. A la faÁon dÕun Hitchcoc quÕil admirait dÕailleurs beaucouªp. DansVoyages, Emmanuel Finkiel lui fait un signe furtivement. ´Je ne veux pas parler de clin dÕoeil, ce serait bea coup trop immodeste, mais il y a un moment o˘ jÕai pensÈ ‡ lui. Au dÈbut d film, le car passe devant un monument qui rappelle lÕexistence du Ghetto. D lÕautre cÙtÈ, il y avait un parc avec de enfants qui jouaient, les branches des arbres irisaient la lumiËre, jÕai eu l chaire de poule. Je me suis rappelÈ que jÕÈtais chez lui, en Pologne. JÕai al demandÈ ‡ une figurante de hÈler un petit garÁon. On entend un prÈnom polo-nais ÒJurek, JurekÓ sur la bande-so Comme dans un de ses films. CÕest trË discret, mais cÕest l‡ª. La premiËre version deVoyagesne comportait que lÕÈpisode polonais, ave des flash-back qui Èvoquaient le passÈ des passagers. ´Mais, trËs vite, je nÕ vu que le procÈdÈ, un artifice qui tuait toutɪ Alors se dessine lÕidÈe de troi histoires apparemment indÈpendantes, mais qui en rÈvÈleraient une seule, sou-terraine et universelle. La mÈmoire des rescapÈs de lÕHolocauste, les douleurs indÈlÈbile les interrogations sans fin des sur vants, lÕhistoire de ses personnag
Emm Et po ment Au fe propr et so crois ser le en lui gens eu de Quan avec te-hui la Cr juifs giles Ètonn que Jacq renco nÈ. P nÕÈt ver l jÕai incroy ‡ lÕa vieille cherc re Èta partie veme Dans inven faits impr Ausc dÕun avait sÈe p des p dans accen rent, sable juifsÓ camp dÕun femm
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La vÈritÈ des personnages, au-del‡ de la prÈcision historique. PrÈoccupation majeure de Finkiel. ´Non, je nÕai pas revu tous les films sur lÕHolocauste. En revanche, pour la premiËre histoire, jÕai revu plusieurs foisVoyage en Italie, de Rossellini, parce quÕ‡ certains moments Shulamit Adar, qui interprËte Riwka, me fait penser ‡ Ingrid Bergman, parce que la mÈlancolie de cette femme dans le bus correspond ‡ ma mÈlancolie. Cette saloperie de mÈlancolie qui nous colle ‡ la peau, mais qui est notre ÒpackageÓ ‡ nous, qui sommes en permanence des Ítres sur le dÈpart.ª Comment ce film si singulier pouvait-il prendre tournure ? LÕinterrogation hante Finkiel quand il s'enferme dans la salle de montage. ´Les doutes mÕassaillaient, jÕÈtais fran-chement catastrophÈ. Je pensais avoir mis la barre trop haut avec mon dÈsir de ne pas expliciter les sentiments, de vou-loir dire sans dire, dÕessayer de retrou-ver lÕatmosphËre dans laquelle jÕavais ÈtÈ plongÈ quand jÕÈtais petit : tous ces non-dits, tous ces silencesÉ Et puis - je dois en rendre gr‚ces ‡ la monteuse, Emmanuelle Castro -, des tas de choses se sont progressivement rÈvÈlÈes, lÕauthenticitÈ des visages et des voix, la couleur, la saveur, la chaleur humaine, que jÕavais imaginÈes au moment de lÕÈcritureª. Propos recueillis par Pierre Murat TÈlÈrama n∞2593 - 22 Septembre 1999
Filmographie
Moyen mÈtrage Madame Jacques sur la croisette
Long mÈtrage
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