Officieux 2002 Do Cadets Orgdaene(s) N 5 Le journal qui fa dièse ° Editorial Chiffre est la musique Le préau d'une école. Debout sur un pied, - Mais ! Arrêtez de dire n'importe quoi, de vous vous tenez à l'entrée d'une échelle de m'interrompre sans cesse ! Recommencez ça, et magicien dessinée à la craie sur le sol. Vous je vous laisse là ! lancez votre petit caillou et partez à sa - Ici ? poursuite en sautillant. Si vous restez bien - Oui ! concentré, nous avons une chance de revenir à -Entre le cinq et le six ? notre point de départ. - Ça vous pose un problème ? Et si je faisais marche arrière ? -- Une... -... c'est une demi-mesure, je vous le - Gazette ; déconseille. - Deux... Bon - Cadets ; - , je plonge alors ? - Allez-y, je vous suis. - Trois... - 1 2... 3... ... - Pils ; - Attendez un peu.. comment ça trois Pils ? A l'arrière plan, une petite fille saute à la corde. - Hé oui... trois ! On continue sinon vous allez On l'entend chantonner : perdre l'équilibre. Quatre... ' ... trois p'tits chats, trois p tits chats, trois p'tits -- Quatre quoi voyons ? chachacha... - Langue au chat. - Coins du monde Cinq... . - Tiens : on pourrait même commencer un Marylène Lallemand haïku avec ça ! ____________________________________________________________________________________________ p. 2-5 -Le etit oème et la rande p. 8-9 Chemins : Les vo a es de p.16-17 Odilon-Jean Périer musi ue - Nin Kam, Baïba Skride, Christine Van Acker (Texte de Thérèse Malen reau) Véroni ue Bo aerts (Textes de Marc Menu) ( p T . e 1 xt 0 e -s 1 d 2 e MCaorctleèanue/LSaallteiemandete p t . N 1 i 8 c -o 1 la 9 ï G uRumsilsieev:(EAmnnotaioAnkshdmeatovap. 6 -Laïs (Flandre) Tristan Alleman) Mar lène Lallemand) p. 7 Mary Barnett (Etats-Unis) p. 13-15 Musiques, textes et images p. 20 Courrier LES FRERES (zé surs) PILS, COPAINS (et copines) Menu 3 Tristan Alleman Marylène Lallemand Marc 6, rue Fernand Piron Chemin de la Nerthe, 102 18, rue De Winter petites notes de musique B-7011 GHLIN F-13016 MARSEILLE B-1160 BRUXELLES ont plié boutique au creux Et aussi : http://www.lesfrerespils.yucom.be(la nouvelle adresse du site) Et encore : Talleman@yucom.be(l'i-mèle) 1
Sonate de mots (2 ème mouvement) les oiseaux partis la fenêtre fait silence seule la pendule résonne à tout petit coup le temps déjà essoufflé le temps suspendu sous une larme damour à peine versée sourire timide petit rayon de soleil sèche les tristesses puis le cours du temps reprend un nouveau vagabondage sentiers peu battus aux rythmes des herbes folles coucher de soleil
(3 ème mouvement) lever des étoiles figées, jamais immobiles en feu dartifice au ciel de lit embrasé de cent reflets de planètes flammes toutes blanches dans un firmament tout noir sonorités sombres à fleur doreilles dans le frôlement fébrile dun sillage chaud dune persistance douce trace démotion frêle sensation furtive que les silences attisent quand la note dort
L'histoire pourrait s'arrêter là. Mais non. Cette "sonate" à peine composée, à peine écrite, un rêve se fait jour, un rêve fou, magnifique. Partir à la rencontre de ces musiciennes, leur proposer le poème. Recueillir leurs réactions, leurs sentiments. Peut-être donneront-ils naissance à de nouveaux mots ************ Véronique Bogaerts connaît bien cette sonate de Ravel, pour l'avoir elle-même interprétée. Elle connaît également les deux jeunes interprètes qui ont joué cette sonate lors de la finale du Concours Reine Elisabeth. Pour elle, la musique est avant tout affaire d'images, d'émotions « A condition que la partition soit respectée », ajoute-t-elle dans un sourire. Par conséquent, le deuxième mouvement du poème lui semble moins juste. Ravel, explique-t-elle, évoque la naissance du blues dans son deuxième mouvement. Pas de tristesse dans tout cela. Elle concède que l'image de la pendule Mais décidément, « ce n'est pas tout à fait cela »,
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r (1 e mouvement) la première note timide - première goutte ébauchant la pluie petite pluie - oh ! si fine à faire chanter les toits va de tuile en tuile revient par la cheminée se fondre dans lâtre crépiter encore à la pointe dun archet au fil dun clavier senvoler à tire daile par la fenêtre entrouverte rejoindre peut-être dautres nuages doiseaux en dernière trille
Le petit poème et la grande musique ____________ C de prolonger cet instant. Quarante-huit heures plus tard. Une autre jeune femme. Un autre violon. La même sonate de Ravel. Et toujours cet enchantement, cette envie d'écrire. Quelques jours se passent. Pas l'émotion. Puis, un matin, le poème.