Histoire du Kazakhstan

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Histoire du Kazakhstan

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• Publié par: ifydesut
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• Langue: Français

Extrait

REGARDS SUR L’HISTOIRE DU KAZAKHSTAN

Pendant des millénaires, le territoire de l’actuel Kazakhstan est une vaste étendue steppique

vouée au nomadisme. Trop d’imprécisions, quant à son histoire, créent des zones d’ombre pour pré-

tendre à une relation exhaustive. Nous invitons le lecteur à jeter « des regards » sur une histoire

mouvementée et souvent dramatique.

Cet espace géographique se distingue par des traits spécifiques, en raison de sa

forte

continentalité

au coeur de l’Asie Centrale, entre 40-55° de latitude et 46-87° de longitude, à une

distance importante tant des océans Pacifique et Atlantique, que des océans Indien et Glacial Arcti-

que. A l’est et au sud-est, s’élèvent de hautes montagnes, aux cimes enneigées. La surface du Ka-

zakhstan s’incline du sud vers le nord et d’est en ouest avec une succession de vallées et de vastes

plaines. Une partie conséquente du territoire est occupée par des

steppes

. Le pays dispose d’un

ri-

che système hydrographique

. Il est parsemé de quelque mille lacs. Néanmoins, la désertification

gagne de vastes étendues du pays.

LE TERRITOIRE DES NOMADES

Les

tribus indo-européennes

constituent les plus anciens foyers de peuplement du Ka-

zakhstan. Leur présence sur le territoire est attestée par des matériaux archéologiques et ethnogra-

phiques. Les archéologues font remonter l’apparition de l’homme au Kazakhstan à l’âge de pierreau

V

e

millénaire. Malheureusement, l’étude peu approfondie des sites du paléolithique et du néolithique

ne permet pas de suivre toutes les étapes de la formation des

sociétés et leurs particularités sur le territoire du Kazakhstan pri-

mitif. Les savants considèrent l’époque du bronze comme le

point de départ du processus ethnogénétique.

Du

XVIII

e

au XII

e

siècle

avant notre ère, vivent sur cet

espace des

tribus dites de culture « andronovienne ».

Ces peu-

plades pratiquent l’agriculture, l’élevage et produisent des mé-

taux. Leurs outils et leurs armes présentent des formes spécifi-

ques. Les hommes fabriquent de la céramique, des bijoux et

des vases à fond plat, décorés de motifs géométriques com-

plexes. Les colliers, bracelets et pendentifs ciselés et les bou-

cles d’oreilles en feuille d’or ont des formes spécifiques aux ex-

trémités en spirales.

Les défunts sont soit incinérés, soit enterrés dans la po-

sition du foetus, la tête tournée vers l’ouest, dans des «tiroirs »

en pierre ou des fossés de terre rectangulaires. Les androno-

viens,

de type caucasien

, vivent en petits groupes de 6 à 10 ha-

bitants dans les vallées du nord et de l’est et même au centre du

Kazakhstan.

Des chercheurs supposent que les tribus de culture an-

dronovienne étaient des

aryens

. Selon des sources anciennes

iraniennes et indiennes, déjà, le berceau des aryens se localise

dans la zone steppique s’étendant sur quelque mille kilomètres

en direction du centre même de l’Eurasie et comprenant la partie

septentrionale de l’actuel territoire du Kazakhstan.

A

l’âge de fer

, le territoire du Kazakhstan est peuplé de

Scytho-Saces

dont il subsiste de nombreux tumulus.

Au

1

er

millénaire avant notre ère

, apparaît, dans les tribus steppiques, le rite de consacrer

un cheval à un défunt. Ce rite témoigne du rôle croissant du cheval dans la vie des peuplades primi-

tives. Toutes les sources historiques confirment le

développement progressif de l’élevage

. De

nom-

breuses tribus mobiles, pluri-linguistiques et pluri-ethniques

apparaissent dans les zones steppiques

périphériques eurasiatiques, à la recherche de pâturages pour leur troupeaux. Beaucoup se fixent