Jeff Koons, roi soleil

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Jeff Koons, roi soleil

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• Publié par: yzarabur
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• Langue: Français
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A RT Jeff Koons, roi soleil

JEFF KOONS-Versailles est l’événement européen de la rentrée. Pour cette première minirétrospective en France,là STàR àmÉRICàINEde l’art contemporain investit les appartements du roi et de la reine, la galerie des glaces et les jardins del’oRàNGERIE.Rencontre, en avant- première, pour une visite éclair de son Versailles version 2008.

PaRLaurence dreyfus/ PHOTOGRaPHIEgérard rondot

sous le signe du plaisir L’exposition a été conçue sous la houlette du jeune de Laurent Le Bon, futur conservateur du Centre Pompidou de Metz, qui connaît parfaitement Versailles pour y avoir organisé les nuits blanches pendant cinq ans. Il explique que l’exposi- tion est placée sous le signe du plaisir de la découverte : elle nous offre à voir et à comprendre la complexité des œuvres de Koons, dont on entend souvent parler sans toujours avoir eu la chance de les voir exposées. Mais Jeff Koons-Versailles est également l’occasion de redécouvrir Versailles, de révéler le Versailles d’aujourd’hui. Selon Jean-Jacques Aillagon, président de l’établissement public du musée et du domaine national de Versailles, “l’exposition permet de bousculer les habitudes (…). L’art contemporain s’installe où il veut, l’art contemporain, c’est la vie, le mouvement, il est terrible de le figer ou de le catégoriser. Cette rencontre entre le château et l’art n’est pas nouvelle : Versailles a toujours passé commande aux artistes.” Dix-sept œuvres sont installées dans dix-sept salles. La plupart viennent de collec- tions privées grecques, américaines et italiennes, trois proviennent de la collection François Pinault, et une seule collection publique – celle du FRAC Aquitaine. Ainsi le Balloon Dog est exposé dans le salon d’Hercule qui abrite déjà les tableaux de Véronèse, restaurés notamment grâce au mécénat de BNP Paribas en 1999. Le fameux Rabbit prend place, quant à lui, dans le salon de l’Abondance, tandis que le Lobster , en référence à Salvador Dali, est suspendu dans le salon de Mars, et que le demi-ballon en acier polychrome bleu Moon est posé sur un socle au milieu de la galerie des Glaces. Dans les jardins, devant l’Orangerie, se dresse la monumentale et rococo sculpture florale vivante Split-Rocker de douze mètres de haut et compo- sée de plus de cent mille fleurs. Le parcours se termine avec Hanging Heart (Ma- genta), un cœur rouge brillant suspendu dans les escaliers de la reine. Les visiteurs quitteront ainsi l’exposition avec des cœurs plein les yeux.

4 L’OF F IC I E L Septembre 2008

Ce n’est pas l’argent qui fait courir Koons. C’est la “réaction chimique intérieure” qui se produit lorsqu’il crée.